Rêvons-nous ou pas ? [PV : Avery][RP terminé]

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Akisa avait tant bien que mal réussi à traîner son ami Avery. Il avait tellement la fâcheuse habitude de s'endormir tout le temps qu'elle avait encore du lui souffler dans les oreilles. En effet, c'était un moyen très efficace. Sans avoir à hausser la voix - ce qu'elle détestait le plus - cette méthode douce mais radicale faisait tomber à tous les coups Avery de son lit ! Elle avait mis du temps à l'y habituer. Ce matin, elle avait prévu de s'aventurer avec lui dans la Sylve d'émeraude. C'était la seconde fois qu'elle osait y mettre les pieds. Elle se rappella que la dernière fois, elle s'était perdue et avait été témoin d'un phénomène "paranormal". Malheureusement, elle s'était vite enfuie sous la pression de son instinct de conservation. Sa curiosité n'avait donc pas été rassasié. Et maintenant, elle comptait bien découvrir les mystères de cet forêt. Mais cette fois-ci, elle ne mettrait pas les pieds au sanctuaire. Elle avait encore du mal à digérer cette histoire de "fantôme". Ainsi, c'était aussi pour cela qu'elle avait emmené Avery avec elle. Elle se sentirait un peu plus à l'aise que toute seule, c'était certain.
Elle tenait fermement le bras du jeune homme pour l'empêcher de faire demi-tour. Il n'allait pas retourner dormir. Le jour n'était pas fait pour ça. A la rigueur une petit sieste...mais avec Avery une sieste dure au moins trois heures au minimum ! Il avait toute la nuit pour être dans son lit. Pas besoin de rallonger celle-ci.
Ils arrivèrent à l'orée de la fôret. La jeune fille s'arrêta quelques secondes pour mettre les choses au point avec le dormeur.

- Bon, on y est ! Je te présente la Sylve d'émeraude. On va marcher un peu pour aller observer la nature.

*Ah que de souvenirs ! Cette forêt a l'air encore plus mystèrieuse que la dernière fois. Avançons un peu...*

A peine étaient-ils entré dans cet endroit majestueux qu'Akisa fut soudainement surprise. Elle ne se rappelait pas d'avoir vu un seul chemin dans cet forêt. Celui-ci lui sembla faire parti d'un rêve. Avait-elle perdu la mémoire ? Ou bien ses yeux lui feraient-ils défaut ? Et pourtant, après s'être frottée les yeux, ce grand chemin restait dans son champ de vision. Elle n'aimait qu'on se joue d'elle surtout si c'était un inanimé. La demoiselle ne renonça pas pour autant à son escapade. Si quelqu'un avait eu le temps de créer un passage avant son arrivée, elle n'avait plus qu'à le remercier. Les déplacements seraient plus facile à faire au moins.

*On va bien voir si ce chemin est magique ou pas. Comme-ci une simple forêt pouvait me faire reculer !*

Ils marchèrent encore assez pour atteindre une zone de ronces. Etait-elle déjà passé par là la dernière fois ? Non, il ne lui semblait pas. Seulement une chose était certaine : ils ne pouvaient plus avancer dans cette direction. Ils n'avaient qu'à trouver un autre "chemin mystèrieux" pour les guider ailleurs. Elle n'arrivait plus à savoir si elle se situait bien dans la réalité. Cela l'intriguait beaucoup...

- Avery, tu crois qu'on est en train de rêver ?

*Quelle question ! Avec lui, tout semble être un rêve. Peut-être fera-t-il la différence pour une fois ? Ca m'aiderait beaucoup. J'ai pas envie de me perdre à nouveau. Pourquoi suis-je trop curieuse ?*

Alors qu'elle lui avait posé cette question, elle n'était pas sûre qu'il lui réponde. Cependant elle avait tout son temps pour attendre sa réponse...enfin jusqu'à ce quil fasse nuit, bien sûr ! Akisa avait lâché son bras pour s'asseoir sur une souche d'arbre. Il n'avait pas vraiment l'air assez réveillé donc il ne lui fausserait sûrement pas compagnie. Elle pouvait rester l'esprit tranquille. Personne ne viendrait les embêter...même pas un fantôme !

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Bibi la lapine courait frénétiquement. Dans la clairière aux pommes vertes, son pelage rosé créait un contraste fortement désagréable, mais amusant. Assis sous un arbre à environ une vingtaine de mètre de son terrier, Avery la regardait courir d’un bout à l’autre de la clairière. C’était assez divertissant, elle courrait vers toujours vers un jardin de carottes fluo, en déterrait une et la transportait dans sa gueule jusqu’à son terrier. Le rouquin s’amusait à penser qu’elle nourrissait sa progéniture. Un peu comme un bébé lapin mange une carotte à lui seul et cela faisait au moins dix fois que la lapine faisait le trajet. Donc un bébé lapin est égal à une carotte. Donc une carotte est égale à un voyage. Donc dix voyage est égal à dix bébés lapins. C’était reposant à regarder. Surtout que le soleil avait décidé de se montrer clément et affichait une température relativement confortable. Avery soupira. Si seulement toute la journée pouvait être comme ça. Les yeux rivé sur la lapine rose, il s’aperçu que celle-ci avait disparut et avait été remplacée par une vague de vent. Une vague humide et chaude. La moiteur, quelle sensation dégoutante. Cette vague, elle se rapprochait de plus en plus et elle… Mais attendez, ça, ce n’était pas prévu au programme ! Puis tranquillement le sol verdâtre de la clairière se mit à se désintégrer et le gamin se retrouva bien rapidement en chute libre. Un peu comme Alice tombant dans le trou du lapin. Quelques minutes plus tard, ce qui lui sembla être des heures, le gamin finit par toucher brutalement le sol.

Un sol froid. Trop froid. Lentement, Avery ouvrit les yeux. Première interrogation : pourquoi diable était-il sur le sol froid de sa chambre ? Secoué par la froideur de son plancher, le gamin tourna lentement la tête vers ce qui ressemblait à de la chaleur humaine. Deuxième interrogation : pourquoi Akisa était planté là, dans sa chambre ? Il plissa légèrement les yeux vers la blondinette et fronça les sourcils. Il se souvint. La vague de moiteur. Akisa l’avait encore tiré sauvagement du lit… Mais qui sur terre pouvait être aussi sadique qu’Akisa Miwoko ? Comme si souffler dans l’oreille de quelqu’un se faisait !

Et c’est ainsi qu’Avery se trouva à l’orée d’une forêt. Apparemment, il n’avait pas tout suivit du trajet et s’était simplement laissé trainé par Akisa, lâchant de temps en temps des paroles inintelligibles ressemblant à « c’est pénible ». Comble du désespoir, son amie avait vraisemblablement prévue le coup, car sinon, pourquoi tenait-elle son bras comme si elle avait peur qu’il se sauve ? La voix de son amie se sonnait comme une berceuse qui lui intimait d’aller se recoucher. Chose qu’il aurait bien fait. N’entendant que les mots « est », « présente », « sylve » et « marcher », il s’efforça de se souvenir du reste.

« Sylve… émeraude, hm ? Av’ jetta un regard circulaire, s’attendant de voir la dite Sylve. »

Il allait même demander qui était « Sylve », mais s’était ravisé lorsqu’Aki avait continué de le traîner. Puis avec la logique, il se dit que c’était peut-être le nom de l’endroit. Parce qu’il était là, le rouquin se dit qu’il était peut-être mieux d’essayer d’apprécier la visite au lieu de chercher un moyen de se sauver. Ainsi, il dévisageait les lieux. En effet, le paysage valait le déplacement. Rapidement lassé, Avery posa les yeux sur la blondinette et il ne fut pas rassuré de voir hésiter sur les chemins à prendre. Lui, l’idée d’aller se perdre en forêt ne lui avait jamais traversé l’esprit. Même qu’il s’en tenait loin. Il aimait errer et se perdre faisait parti des risque de métier, mais se perdre volontairement en forêt n’était pas un loisir qu’il affectionnait.

Quand est-ce que la verdure avait laissé place à des ronces ? Ça, il ne saurait le dire. Quand bien même qu’Akisa était pénible pour le traîner partout, il lui faisait confiance et donc, la demoiselle n’oserait certainement pas les perdre.

« Tu nous as pas perdu ? N’en doute pas, je te fais confiance, mais on a l’air perdu. »

Silence. Il fût surpris lorsqu’elle lui demanda s’il était en train de rêver. Son bras était libre, Aki’ l’avait lâché lorsqu’elle s’était frottée les yeux plus tôt. Le gamin se frotta le menton et lança un regard perplexe dans les environs. Ça lui prit au moins cinq minutes avant de lâcher un monotone :

« … Pour tout dire… je n’en sais rien. Enfin, je n’ai pas l’impression de rêver puisque j’irais bien faire une sieste. Quoique j’en ai aucune idée si on peut avoir envi de dormir lorsqu'on rêve. »

N’empêche, le paysage lui laissait une impression féerique, presqu’irréelle.

« On peut toujours vérifier en… sans prendre la peine de finir, il pinça légèrement la joue de la jeune fille, se pinçant. »

Tout ça ressemblait à un cul-de-sac. Avery scruta une dernière fois les environs. Oh, s’il fallait rester là toute la journée…

« Oh, regarde, on dirait qu’il y a un truc là-bas, dit-il en pointa une faible lueur blanchâtre aux travers des nombreuses ronces. Deux options s'offrent à nous: on va y jeter un œil ou on attend qu’un truc se produise ? »

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Après un petit moment d'attente, à sa grande surprise, Avery lui répondit. Bien sûr, sans manquer de dire des choses inintelligibles. Mais d'après ses propos, ils ne seraient pas en train de rêver. Elle ne savait pas si cela devait la rassurer ou pas. S'ils étaient dans un rêve, normal qu'un chemin apparaisse comme par enchantement...Mais dans la réalité, c'était tout autre chose ! Même si à Esplumoir, avoir un don est chose commune, elle ne connaissait personne capable d'un tel prodige. Créer un chemin...personne n'en était capable par ici ! Il n'y avait que ce rêveur d'Avery qui puisse y croire. Cependant, peut être que son monde imaginaire avait plus de sens que cette forêt en elle-même. Ah, elle n'aimait pas trop réflêchir de la sorte. Sa tête pourrait en un instant exploser avec cette accumulation de pensées bizarres. Non, la logique avant tout !
Elle continuait à penser quand elle sentit qu'on lui pinçait...la joue ! C'était Avery qui - pour je ne sais quelle raison- fit ce geste innaproprié. Elle avait même pas eu le temps de s'apercevoir qu'il était "réveillé" en quelque sorte.

- Aïe ! Pourquoi tu m'as fait ça ?

*C'est pas possible ! Peut être qu'il a cru que j'étais une créature tout droit sorti de son esprit et il a voulu le vérifier...Ah, voilà que je me mets à penser comme lui !*

Ce pincement - malgré qu'il soit innatendu - lui donna une révélation : ils étaient bel et bien dans la réalité. Mais elle, pendant qu'elle s'amusait à réflêchir bêtement, avait été hors des réalités. Si cela se trouvait son ami avait dit quelque chose l'incitant à la pincer. Pourquoi n'avait-elle pas pris en compte cette possibilité ? Tout s'expliquait maintenant à ses yeux ! Elle devait le remercier de l'avoir rammener dans la réalité. Cela prouvait que même le plus grand dormeur pouvait avoir un moment les pieds sur terre.

- Finalement merci. On va pouvoir continuer.

*C'est vrai ! Il ne faut pas que j'oublie le but de cette expédition : vérifier une bonne fois pour toute si les fantômes existent réellement.*

Avery - apparement - avait remarqué lui aussi les ronces. Il avait même vu quelque chose qu'une seconde plus tôt, elle n'aurait même pas pu voir : une étrange lumière blanche au milieu de ces plantes. Par contre, il n'avait pas pensé qu'il leur était impossible d'y aller...sauf s'il voulait qu'ils soient anéanti par les ronces ! Cependant Akisa -prise à nouveau par un excès de curiosité - voudrait bien savoir ce que cette lueur représentait. Si c'était un fantôme, elle irait le saluer personnellement...afin de lui dire que son costume -ou même sa plume - était parfait ! Tout cela de façon ironique bien sûr. Si quelqu'un s'amusait à faire peur aux autres, il entendrait parler d'elle. La jeune fille détestait par dessus tout que l'on brise sa tranquillité. Déjà qu'elle n'appréciait guère de le faire d'elle-même...alors là ce serait la goutte qui ferait déborder le vase. C'était tellement rare que la demoiselle se mette en colère. Ce "fantôme" n'avait donc pas intérêt à lui chercher des ennuis ni à son ami. La seule qui pouvait se permettre de le réveiller...c'était elle bien évidemment ! Elle répondit donc à la question d'Avery après cette résolution.

- Allons voir cette lumière ! Ca nous changera les idées !

*C'est parti pour l'éradicaction de ce fantôme ! Après, je dormirais plus paisiblement après l'extinction de cette rumeur stupide !*

Elle ajouta tout de suite ces mots en repensant à cet obstacle qu'étaient ces plantes inutiles.

- Mais comment tu veux qu'on traverse ces ronces ?

*J'allais presque oublier ce détail...que l'enthousiasme peut être inutile dans un moment pareil !*

Elle allait presque se décider à contourner l'obstacle en ignorant la lumière quand un champignon ou plutôt des champignons l'interpellèrent. Dessus, une même phrase apparaissait : "Mangez-moi !". Où avait-elle bien vu ce genre de chose ? C'était dans un livre très connu...avec une histoire de lapin...Non, elle n'arrivait pas à s'en souvenir ! Elle décida de faire appel - sans très grande assurance - au maître dans la matière. Pour ce qui était du domaine du rêve et de l'imaginaire, Avery était un vrai professionnel...si ce n'est même plus que cela ! Il devait sûrement avoir sa petite idée là-dessus. En espèrant qu'il l'écoute bien sûr !

- Tu vois ces champignons...ça ne te fait pas penser à quelque chose ? Tu sais dans un livre avec un lapin blanc...

*Bon maintenant on va voir s'il va me dévoiler ses capacités de rêveurs. Ah ma curiosité ne peux plus attendre...avoir un ami comme lui est une aubaine !*

Le vent commença à souffler plus fort qu'à l'habitude. Il annonçait sûrement une tempête ou une averse. Heureusement même si elle n'avait pas de manteau avec capuche, elle était assez couverte pour résister au froid. Et pour la pluie, les arbres devraient faire l'affaire pour les protéger en partie. Elle avait vraiment tout prévue pour que cet expédition soit un succés. En plus, elle avait Avery avec elle. Ainsi son instinct de conservation ne se mettrait pas en travers de sa route.
Le silence de marbre glaçait l'air. Cette forêt aurait dû s'appeler : "La forêt silencieuse " ou quelque chose dans le genre. Akisa continua à penser à ce type de choses en faisant attention à ne pas s'égarer dans le monde des rêves...

Invité

Pourquoi lui avait-il fait ça ? Pourquoi l’avait-il pincé ? N’était-ce pas elle qui lui avait demandé s’ils rêvaient ? Si leur imagination respective leur jouait des tours. Bah, s’il l’avait pincé, c’était pour lui rendre tout simplement service ! Surtout fut-il surpris d’entendre le « aïe », mot exprimant la douleur, venant de la blondie. Il n’était pas si fort que ça. Le rouquin fixa longuement la joue de sa jeune amie, comme si la réponse à la question y était inscrite. Manque de bol, ce n’était pas le cas. Il hésitait entre lui dire franchement que s’il l’avait pincé, c’était parce qu’elle l’avait subtilement demandé ou simplement lui raconter une histoire invraisemblable sur le pourquoi de l’action.

« Mh, si je t’ai pincé c’est parce que… euh, commença-t-il, incertain et manquant cruellement d’inspiration sur le moment. C’est parce que… parce que. Rien ne lui venait à l’esprit, se grattant nerveusement l’arrière de la tête, il espérait qu’une inspiration divine lui viendrait en aide. Bah… c’est que- »

C’est à ce moment que l’intervention divine frappa. La gamine venait de le remercier. Parole qui mettait fin à sa lamentable tentative de trouver une excuse potentiellement potable. Le remerciait-elle de lui avoir fait mal ? En avait-elle mare de l’entendre dire le mot « parce que » ? À vrai, dire, trop concentré sur son excuse, il avait omis de zieuter les faits et gestes d’Akisa. Bref, son merci l’avait royalement perdu. Les sourcils légèrement froncé et le regard incertain, il bafouilla:

« Euh, de rien ? »

Il avait l’impression qu’elle était ailleurs, qu’elle ne l’écoutait pas. Et pour tout dire, ça ne le dérangeait pas plus que ça, mais il lui semblait que ce manque d’attention était anormal chez l’adolescente. Peut-être était-elle dans son propre monde ? Possiblement, avait-elle de problème relié à cette forêt. Qu’avait-elle dit au début de l’aventure, déjà ? Avery avait du mal à s’en souvenir, mais la manière dont la jeune fille avait parlé, c’était comme si elle était déjà venue à la Sylve d’Émeraude. Ça devait faire un petit moment qu’il lui avait indiqué l’étrange lueur. Et il attendait patiemment sa réponse, en souhaitant silencieusement qu’elle décide de ne pas aller voir le phénomène. Finalement, Aki’ lui donna une réponse. Réponse qui ne le réjouissait pas tellement, mais que voulait-il ? Il lui avait donné le choix. Elle rajouta que les ronces bloquaient le chemin.

« Brave végétaux, se surprit-il à penser. Vraiment, aujourd’hui il avait mauvaise foi. Tu sais, on peut les contourner en… volant ! S’empressa-t-il de rajouter pour combler le silence qu’il jugeait franchement lourd. Je blaguais. Évidement. »

… Oui, bon la jeune fille semblait étrange. Avery ne l’avait jamais vue aussi plongée dans ses pensées que maintenant. Aussi, peut-être observait-il de travers et manquait de voir les détails qui auraient pu lui mettre la puce à l’oreille. Tout ça était bizarre et lui laissait une impression lourde. Soupirant pour la deuxième fois, le gamin continua d’observé les environs. C’était quand même étrange de voir un mur de ronce dans un tel endroit. Ça lui rappelait l’histoire de la belle au bois dormant. Le prince avait du « affronter » un mur de ronces comme celui-ci avant de trouver sa princesse. Il sourit à l’idée qu’il y avait peut-être une princesse endormie de l’autre côté avec cette lueur blanchâtre. Il sortit de sa rêverie lorsque la voix d’Akisa s’éleva de nouveau. De quoi parlait-elle ? Des champignons ? Où ça ? Il posa les yeux vers la blonde et positionna son regard de sorte à ce qu’il puisse apercevoir ce que son amie voyait. En effet. Il y avait bien des champignons. Il se pencha pour les voir de plus près. Le message que ceux-ci portait lui arracha un air surpris. Tout à l’heure, ils avaient établie qu’ils ne rêvaient pas. Donc, pourquoi y’avait-il des champignons avec « Mangez-moi ! » au dessus ? Quittant les végétaux des yeux, il se tourna vers Akisa. Un livre avec un lapin blanc… Hm.

« Oh, tu parles d’Alice aux pays des merveilles ? Au début, il ne voyait pas le lien, puis l’hamster dans sa tête se mit à rouler frénétiquement dans sa roue. Oh. OH ! Si je me souviens bien, il y avait des champignons –ou des biscuits, ou des bouteilles, tout dépendant de la version- qui donnait à Alice la faculté de rétrécir ou de grossir. S’exclama-t-il fièrement. Comme si pour une fois, il n’était pas à l’ouest et pour se convaincre qu’il n’était pas totalement inutile et un peu attardé. »

Là, il était pleinement réveillé et pour être franc, ça commençait à piquer sa curiosité. Avery se pencha à nouveau et examina les petits champignons. C’était drôle, car il n’y en avait aucun de pareil. Des petits, des gros, des multicolores. Avec pois, sans pois. Le choix étant vaste. Et qui disait champignon, disait y goûter et les tester. Comme un enfant ne sachant pas quelle pâtisserie choisir, Avery promena sa main au dessus des différentes espèces. Son choix s’arrêta sur le plus gros, qui semblait être un morchel de couleur anormalement mauve picoté jaune et le cueilli. Se relevant sur ses jambes, il montra fièrement sa prise à sa jeune amie.

« Regarde comme il est mignon. Si ça se trouve, avec lui, le mystère pour traverser ces ronces sera peut-être résolu ! Il ajouta dans sa barbe que finalement, il lui pardonnait de l’avoir sauvagement tiré du lit et que cette aventure s’annonçait plus intéressante qu’il ne l’avait imaginé. Tu sais. Si l’un de nous deux mange se champignon, il y a des chances qu’il soit magique et qu’il peut soit : nous faire grandir, assez pour passer au dessus des ronces. Soit nous rétrécir et nous faire passer au dessous des ronces. Puis, s’il n’est pas magique, il peut soit rien faire ou nous empoissonner. Quand on y pense, c’est assez excitant. Rajouta-il tout sourire. »

Il s’approcha de la jeune fille et lui prit la main et y déposa le champignon.

« Allez, bon courage ! Sourire radieux aux lèvres. Puis, celui-ci s’estompa pour laisser place à une expression plus sérieuse. Au fait, tu ne m’as toujours pas dit pourquoi tu m’as trainé ici. Remarque, je t’oblige pas à me raconter si c’est personnelle, style : tu as perdu un proche ici ou etc. »

Décidément, il regardait trop de Drama. Plaçant, maintenant, ses mains libre derrière sa tête, il zieuta la fillette jusqu’à ce qu’elle lui réponde.

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A sa grande surprise, sa remarque sur les champignons avait réveillé complètement ce cher Avery. En obtenant une réponse longue voire trop longue à son goût, elle en conclut qu'elle avait eu raison de le sortir de son lit. Avec lui, même si les fantômes existaient vraiment, il trouverait sûrement un moyen de les amadouer. Et s'il n'y en avait pas, elle pourrait juste qu'elle avait fait une magnifique promenade dans une magnifique forêt. Cette idée sonna ironiquement dans l'esprit de la blonde. Comment aurait-elle pu apprécié qu'une forêt se joue d'elle ? Ah, que la réalité peut causer tant de soucis ! Après avoir écouté entièrement les explications de son ami, elle soupira. Elle avait vu juste. Ces champignons sortaient tout droit d'un livre. Elle se demanda si Alice - celle de l'histoire - se trouvait aussi dans cet endroit mystèrieux. Cette affaire mêlant réalité et rêve l'intriguait de plus en plus. Et apparement Avery commençait aussi à apprécier la balade. Dans ses yeux, il avait des étoiles. C'était normal vu que ce lieu s'assemblait parfaitement aux monde de ses rêves.
Revenant à ses priorités, elle observa le rouquin. Il était déjà en pleine admiration envers les champignons. Il en avait d'ailleurs cueilli deux de couleur mauve avec un peu de jaune. Elle ne s'y connaissait pas beaucoup en champignon. Cependant en essayant de se rappeler ses leçons de sciences naturelles, une espèce apparu devant ses yeux : "morille", c'était le nom de la race de ces deux spécimens anormaux. Pourquoi viraient-ils vers le violet ? En se réferrant aux propriétés de celui-ci, on ne pouvait en manger cru sous peine de s'intoxiquer. Il est comestible seulement après cuisson. Elle n'avait donc pas envie de suivre l'avis "Mangez-moi !". Surtout avec cette drôle de couleur !
Cependant, cela ne rebuta pas l'inconscient. N'était-il pas au courant qu'il ne fallait jamais manger un champignon sans vraiment en connaitre les origines et les propriétés ? En y repensant, si on le lui avait appris, il n'écoutait sûrement pas à ce moment précis. Et pourtant il continuait à s'épandre au sujet de ces spécimens étranges. Il trouvait même cela "excitant". Au début, Akisa aurait été du même avis. Toutefois, elle ne pouvait plus l'être désormais. Malgré sa grande curiosité, elle n'irait pas jusqu'à s'empoisonner...Son instinct avait refait surface pour l'empêcher de commettre l'irréparable. Alors quand Avery lui en passa un, elle se contenta de refuser de le manger.

- Je ne pense pas que ce soit raisonable de manger ces champignons. Qu'ils soient magiques ou non, on pourrait risquer de mourir !

*Non, je n'ai pas l'intention d'avoir ma propre tombe cette maudite forêt ! Autant tout suite rebrousser chemin si c'est pour mourir ainsi !*

- Par contre, si tu veux essayer, c'est à tes risques et périls.

*Je ne l'imagine pas prendre ce risque...quoi que, si ça lui permettait de dormir éternellement...Ah mince, je crois que ne n'aurais pas du l'inciter à le faire ! Il peut toujours y laisser sa vie comme même...*

- Finalement tant pis je me lance ! Cependant j'en prends un qui m'a l'air plus commestible.

*C'est la seule solution pour ne pas l'inviter à manger n'importe quoi. Courage, Akisa ! Tu t'en sortiras à coup sûr.*

Elle cueillit un champigon blanc qui ressemblait à un champignon comestible cru dont le nom lui échappait. Mais par pure précaution, elle n'en prit qu'un tout petit peu. Si il était non comestible, elle aurait ainsi plus de chance de survivre le temps d'aller chercher un antidote chez l'herboriste d'Esplumoir. Elle avait entendu parler des vertus de cette personne faisant de fabuleuse potions. Elle pourrait sûrement lui procurer un remède si elle était empoisonnée.
Elle attendit une réaction de la part de cette plante. Pendant ce temps, elle avait le temps de répondre aux questions d'Avery. Elle n'aurait jamais pensé qu'il puisse être aussi curieux. Normalement, seule elle-même pouvait se qualifier parfaitement de cet horrible adjectif. Pour elle, la curiosité ne lui attirait que des ennuis et était toujours en opposition avec son calme et son instinct de conservation.
Au début, elle ne voulait pas lui répondre. Elle n'aimait pas les longues histoires à son sujet. Toutefois, son ami l'avait gentillement accompagné dans cet endroit "maléfique". Elle lui devait donc quelques explications même si elles n'étaient pas complètes.

- Pour tout te dire, c'est la seconde fois que j'y mets les pieds. La première fois, c'était pour des rumeurs de fantômes. Et avec une aussi grande curiosité que la mienne, tu vois ce qui a pu m'y mener. Après j'ai réussi à découvrir un sanctuaire avec une drôle d'aura...

Elle fit une courte pause. Voilà qu'elle s'énervait déjà à parler autant en continu. Elle nh'était pas une grande fan des conversations longues et inutiles. Elle ne parlait souvent que par nécessité ou quand elle était vraiment de très très bonne humeur. Elle fit quelques efforts et reprit la suite de ses propos.

- Et soudain, une chose a pris possesion de mon corps. Je n'arrivais plus à bouger. Puis...plus rien ! J'étais à nouveau libre de mes mouvements. Je n'ai ensuite pas eu le temps d'aller plus loin et...j'ai rebroussé chemin !

*Un petit mensonge ne fait pas de mal. Mon honneur est en jeu tout de même !*

Elle n'allait pas lui dire qu'elle avait eu peur et s'était enfuie en courant. Non, elle ne pouvait pas se le permettre en tant que demoiselle bien éduquée. Se rappeler un peu de son ancienne vie ne lui faisait pas toujours plaisir. Si seulement elle avait été un peu plus heureuse avant...
Elle acheva ses propos subitement.

- Voilà, je suis revenue pour ces soit disant "fantômes".

*Ouf, c'est terminé ! Les longs discours ne sont vraiment pas ma tasse de thé. Sûrement à cause de mon éducation forçée.*

Elle se demandait pourquoi rien ne se passait. A vrai dire, cela la rassurait en quelque sorte. Magique ou non, elle préferait que ce champignon blanc n'ait aucun effet. Comme cela, les inconvénients qui irait avec ne l'atteindrait pas.
Dans ses pensées, elle recula par inadvertance pour tomber en plein dans...les ronces ! Au contact des épines, elle fut surprise de n'avoir presque rien senti. De plus elle ne saignait que légèrement du bout des bras et des mains, les parties où elle n'avaient aucun vêtement. Une révélation soudaine éclaira son visage.

- J'ai trouvé...c'est un effet du champignon ! Magnifique, on va pouvoir traverser les ronces sans danger !

*Merveilleux ! Je ne pensais pas qu'un simple petit champignon nous serait utile. Esplumoir recèle pleins de secrets à découvrir.*

Ses yeux se mirent à briller. Ca y est ! Elle allait enfin savoir si cette lueur était celle d'un fantôme ou pas. Et donner une bonne leçon à celui-ci au passage, si elle le pouvait.
Elle prit un autre champignon blanc et le donna à son ami rouquin.

- Tiens ! On y va.

Elle prit le bras du jeune homme pour l'entraîner à sa suite. Cette aventure resterait gravée dans sa mémoire, c'était certain...

Invité

Pas raisonnable ? Comment ça « pas raisonnable » ? Si elle ne se montrait pas un minimum coopératif, comment voulait-elle qu’ils traversent ces ronces et ainsi pouvoir enfin résoudre le « mystère » pour qu’après, ils puissent regagner leurs lits ? Puis bon, risquer de mourir, c’était peut-être exagérer. Contrarié, le gamin plissa les yeux. Il allait lâcher un faible « pas cool » en signe d’abandon, mais fut coupé par la blondinette qui poursuivit sa phrase en disant que lui, il pouvait tester si ça lui chantait.

C’est vrai, ça. Tant qu’à tester un truc, autant le faire par soi-même ! Il lui prit le champignon des mains et le considéra d’un œil suspect. Lui-même l’avait dit. Il avait une chance sur trois de tomber sur un pouvoir aussi formidable que ceux X-men ou soit mourir empoisonné. Personnellement, mourir à l’âge vénérable de seize ans le dérangeait un peu. La couleur avait quelque chose d’irréel et magique. Si on ne se basait que sur cette couleur, on pouvait imaginer que l’effet certain était l’obtention d’un super pouvoir.

« Bah, ok, ça ne me dérange pas tant que ça de m’y coller, baka. « Baka » étant un des seuls mots japonais qu’il connaissait, il aimait bien l’insérer de façon aléatoire lorsqu’il était avec la jeune japonaise. Mais si j’arrive à traverser les ronces, j’ose espérer que tu t’inclineras. »

Il sépara le morchel en deux bouts inégaux à l’aide de ses mains, le fixa longuement avant de se décider à le goûter. Lorsque le moment fatidique arriva, Akisa en profita pour reparler. Finalement, elle voulait bien s’y coller. Un peu déçu par le manque de confiance qu’elle lui accordait en choisissant une autre espèce que celle qu’il lui avait proposé, Avery se contenta d’acquiescer tout en surveillant ses faits et gestes. Sa hâte disparut comme neige au soleil lorsqu’il vit que le nouveau champignon était d’une couleur… si morne ! Blanc. Blanc. Pourquoi un blanc ? Alors qu’elle avait la chance d’en prendre un aussi beau qu’un arc-en-ciel. Mais non, madame voulait un minable champignon blanc. Terne et sans magie. Terne et sans effet et puis Avery se jura de se botter mentalement si ce machin s’avérait d’une quelconque utilité. Donc c’est avec un air hautement suspicieux que le rouquin s’avança plus près de la jeune fille afin d’inspecter le moindre changement physiologique qui soit. En toute honnêteté, il s’était attendue à se qu’elle le gobe en entier, pas qu’elle ingurgite qu’une petite partie.

« Petit comme ça, c’est évidant qu’il ne se passera rien… Main sous son menton, il promena son regard en haut. En bas et de nouveau en haut. Rien à la tête ni aux pieds. Il n’arrêta son manège dès lorsqu’Akisa prit la parole. Toute oreille, il s’assit, position tailleur, sur l’herbe fraiche qui recouvrait le sol. Il en profita aussi pour jeter au loin le champignon violet et jaune. Je vois. »

Il ne s’était pas entendu à ce qu’elle dévoile autant de renseignements. À l’habitude, c’était une fille si peu loquasse, à un point qu’on se demandait presque si elle n’avait pas un quota quotidien de mots à respecter. L’entendre s’exprimer le fit sourire. Il se sentait un peu privilégié d’avoir pu extirper plus qu’une ou deux phrases de la bouche de la japonaise. Il attendit qu’elle eu fini se qu’elle avait à dire, elle lui faisait l’honneur de parler, il n’allait évidemment pas la couper, avant de prendre un air hypra sérieux.

« En somme, tu penses que cette forêt est hantée? Han, mais c’est. C’est. Génial ! J’veux dire, c’pas tout les jours où des gens ordinaires ont le privilège d’assisté à des phénomènes paranormaux de cette ampleur ! Tu sais quoi ? J’pense que juste là, je t’adore Akisa et même que l’envi de te faire payer le fait de m’avoir soufflé dans l’oreille m’a passée. Pause et yeux pleins d’étoiles. Le gamin se releva et fixa d’un air un peu trop euphorique la jeune demoiselle. Et dire que t’as possiblement eu la chance de vivre un cas de possession. Dire que j’ai la chance d’être amis avec une fille qui a possiblement vécue une possession ! Oh, ce jour restera longtemps gravé dans ma mémoire ! Ai-je mentionné que j’t’adorais ? Plus sérieusement il ajouta qu’elle avait été très courageuse d’avoir vécue tous ces événements seule.»

Un Avery éveillé est plus étrange qu’un Avery endormie. Décidément, cette forêt avait un bien drôle d’effet sur nos jeunes protagonistes. Si on devrait expliquer ça scientifiquement, l’hyperactivité du gamin serait sans aucun doute relié au fait que tout ce qui est en train de se réaliser dépasse les limites du réel. Dans ces cas là, il lui arrivait de parler pour plusieurs personnes. Bref, il se serait cru dans un formidable rêve éveillé. Le comble de la joie pour un rêveur.

« Manque plus que la solution pour franchir les ronces. Oh parlant de ça. Ça va ? Toujours parmi-nous ? Tu ne te sens pas nauséeuse ou, je ne sais pas, empoisonnée ? Un brin d’inquiétude dans la voix. Le pseudo américain se rapprocha un peu plus. Akisa ? Il l’a vit tomber par derrière. Hey, oh, Akisa ! »

Il essaya tant bien que mal de la rattraper, mais le sédentarisme ayant raison de ses réflexes l’avait ralentit. Ayant quelques bonnes manières, il lui tendit la main pour l’aider à se relevé.

« Ça va ? Rien de cassé ? L’air rayonnant sur le visage de sa partenaire le mis mal à l’aise. Oh my, ne me dit pas que le champignon a un effet abrutissant... »

Puis, il décida que de se la fermer deux secondes pour la laisser s’exprimer aiderait la situation. Sans grande joie, le gamin lança un regard noir vers ce même champignon qu’Akisa lui donna. Parce qu’il était quand même un mec de parole, il se botta mentalement. Prenant le machin sur le bout des doigts, affichant l’air le plus dégouté qu’il soit. Un peu comme un enfant voyant des brocolis pour la première fois.

« Euh, non, j’mange pas ça. À la limite, j’préfère manger le truc difforme de tout à l’heure. Comparé à ça. Il lui montra le dit machin blanc. C’est… moite… et c’est… euh. »

Il promena son regard d’Akisa au champignon puis du champignon à Akisa, puis se pinça le nez en prit un boucher. Cela lui prit une force hors du commun pour se forcer d’avaler le truc sans aller le vomir derrière l’arbre le plus proche. Il n’eut malheureusement pas le temps de se remettre de son choque que la demoiselle le prit par le bras pour traverser les ronces. Il rompit de l’étreinte de son ami et avança vers la lueur qu’ils avaient aperçue plutôt.

« Ah, mais… C’est pas le sanctuaire dont tu as parlé tout à l’heure ? Si ça se trouve, un Celebi va en sortir. Puis même, on est peut-être plus à la Sylve-je-sais-plus-quoi, mais à dans la forêt aux bois de chênes ! »

Il recula un peu et cette fois-ci, il attrapa fermement la main de la jeune fille.

« Hey, les trucs ! Ça serait peut-être le temps de sortir non ? Nous, on a pas que ça à faire, on doit retourner se coucher. Scrutant les environs, il ne vit rien de bien intéressant. Puis, son attention fut portée sur le sanctuaire en lui-même. Regarde, il y a un entré. On y va ou pas ? »

Invité

Depuis un moment, Avery devenait hyperactif et parlait tellement que cela lui faisait peur. L'éveillé lui faisait bien plus pleur qu'elle-même en train de brûler la forêt. Oui, cela lui était toujours possible de le faire avec son second mode. Cependant, quand elle était en présence d'Av' - elle avait fini par lui donner ce surnom quand elle en avait assez de réflêchir - , son instinct de conservation s'évaporait dans la nature. Peut-être qu'une présence masculine amicale la rassurait aussi.
Pour en revenir à Avery, elle commençait à regretter le moment où il dormait. Mais maintenant, il était quasiment trop tard. Le rouquin n'arrêtait pas de s'émerveiller sur ce "rêve éveillé" qu'ils faisaient. Pourtant, celui-ci n'avait pas le même effet sur elle. D'un côté, il l'intriguait - merci à sa merveilleuse curiosité - . D'un autre côté, il l'effrayait. Même si elle ne passerait pas en second mode meurtrier, les évènements surnaturels continueraient de défiler devant ses yeux. De plus maintenant, Avery était aussi en pleine admiration de sa personne...parce qu'elle avait vécue un cas de possesion. Autant dire que pour la demoiselle, ce n'était pas très flatteur. Non, elle n'arrivait pas à encaisser ses compliments comme des vrais. Toutefois, cela lui faisait comme même plaisir qu'on lui dise "je t'adore". Encore, une contradiction de son esprit. Elle enviait tant le jeune homme d'avoir un esprit bien plus simple qu'elle. Même si pour elle, son comportement était un vrai casse-tête, lui n'avait pas l'air de se compliquer la vie. Sûrement un trait de caractère qu'elle aimait bien chez lui.
Ils avaient traversés les ronces pour arriver dans un sanctuaire autre que celui qu'elle avait visité la dernière fois. Par ailleurs son ami ne tarda pas à lui en poser la question.

- Non, ce n'est pas le même sanctuaire que la dernière fois.

*Et heureuseument sinon j'aurai fui ! Je m'étais promis de ne plus remettre les pieds dans ce sanctuaire maudit. Qui aurait pu penser qu'il en existait un autre ? Vraiment mystèrieux...*

Sa curiosité à nouveau l'obligea à ne pas faire demi-tour. Pendant ce temps, Avery avait pris sa main d'un seul coup. D'ailleurs, il la serrait un peu trop. Celui-ci parlait de "trucs". Mais elle, elle ne voyait rien du tout. Et pourtant elle avait la meilleure vue qui soit, une vue surdéveloppée lui permettant de voir même dans l'obscurité. Impossible qu'elle n'ait rien remarqué d'étrange ! Cette forêt aussi magique et forte soit-elle ne pouvait modifier sa vue aussi facilement.
Av' commençait peut-être enfin à avour un peu peur et il avait raison. Une forêt aussi proche du rêve ne pouvait qu'être maléfique. Il lui demanda d''entrer dans ce sanctuaire. Même sous forme de question, il l'obligeait carrément à accepter. Il voulait échapper à ces "trucs" imaginaires.

- Bien, allons-y !

*Et c'est parti pour plus d'ennuis ! Bon, ce n'est pas l'heure de trembler Akisa. Tu auras le temps d'avoir peur, une fois la nuit tombée.*

En entrant, ils marchèrent sur un plancher de bois qui grinçait. Pas très accueillant comme endroit. La lueur blanche de toute à l'heure venait du fond de ce sanctuaire. Sans lâcher la main du pauvre petit Avery, elle le traina dans une cour intèrieure. De l'autre côté devait se trouver ce qu'ils cherchaient à découvrir, c'est-à-dire l'identité de cette lumière mystèrieuse. Cependant, pendant la traversée de cette cour, une douleur soudaine au ventre prit d'un seul coup Akisa. Etait-ce un effet secondaire du champignon ? Ou serait-ce qu'elle n'avait pas réussi à digéré entièrement son petit-déjeuner de ce matin ? Elle ne pouvait le savoir qu'en questionnant l'anglais s'il avait oui ou non des douleurs à l'estomac. Toutefois, elle ne devait pas prendre le risque de l'inquiéter davantage. S'il lui tenait la main, c'était sûrement de la peur refoulée ou non. Non, elle devait s'y prendre plus subtilement.

- Tu ne commences pas à avoir faim ? Ton ventre ne fait -il pas un peu mal ?

*Bien joué Akisa ! En pretextant la faim, il sera obliger de me répondre par un oui ou un non...sans s'apercevoir que j'ai mal !*

Elle vérifia juste qu'il n'y avait aucun signe apparent de ses maux d'estomac pouvant la percer à jour. La seule différence entre tout à l'heure et maintenant était qu'elle marchait plus lentement. Mais cela pouvait s'apparenter soit à de la peur soit à de la fatigue. De plus, elle doutait fort qu'Avery s'en aperçoive même éveillé. Elle n'avait aucun soucis à se faire là-dessus. Ils continuèrent donc leur traversée périlleuse. Cette cour était si grande en longueur comme en largeur qu'il mettrait un certain temps à atteindre l'autre côté. Ce sanctuaire était vraiment gigantesque ! Soudain elle entendit murmurer...

- Je suis là Akisa ! Je...

Elle avait du mal à percevoir la suite de ses propos à cause de sa souffrance. Elle supposa qu'Avery venait de lui parler, vu qu'il avait prononcé son nom.

- Tu m'as parlé, Av' ?

Elle était tellement fatiguée qu'elle ne pouvait en dire plus. Au moins, elle redevenait calme et sa curiosité suivait le pas. Elle n'eut même pas le temps de penser si c'était vraiment Avery ou quelqu'un d'autre qui lui avait parlé. Elle ne rêfléchissait presque plus. Son seul objectif était d'atteindre l'autre bout du sanctuaire - lumière blanche ou pas - saine et sauve avec son ami anglais. Elle sentit ses paupières s'alourdir ainsi que quelque chose entrant en elle. Elle s'entendit même dire de l'anglais en murmurant.

- Help me...

*Que m'arrive-t-il ?*

L'avait-on entendu dire ces mots ou avait-elle rêvé ? Elle ne le savait pas. Sous le poids de la douleur et de quelque chose d'autre, elle s'effondra à terre, toujours consciente . Arriveraient-ils de l'autre côté du sanctuaire ? Une incertitude était née dans son esprit...

Invité

Dès qu’Akisa avait prononcé les mots « pas la même », ceux-ci revenait en boucle dans son esprit. Comment ça pas la même ? Tout ça était relativement étrange. Comment pouvait-il y avoir plus qu’un sanctuaire dans cette forêt ? À l’orée, il lui avait semblé que la sylve d’émeraude n’était pas si vaste. Et pour une fois, il regrettait le fait de n’avoir pas été attentif aux moindres détails qui composait cette forêt. Le petit hamster dans sa tête tournait à toute allure dans sa roulette. Essayant tant bien que mal de trouver le petit indice. Indice de quoi ? À vrai dire, il ne savait même plus. Une seule phrase avait semé le doute dans son esprit et avait réussie à éteindre la flamme de la passion qui brûlait. Oh non, pas qu’il avait peur, seulement, tout ça était si différent. Dans « l’autre monde », le sien, c’était lui qui, plus ou moins, dirigeait. Alors que là, la situation échappait carrément à son contrôle.

Néanmoins, il fallait à tout prix passer au travers de cette expérience. Le sanctuaire avait quelque chose de mythique. Son architecture ressemblait étrangement aux temples dédiés aux dieux grecs. Le seul hic était le planché de bois ; leur pas, suivit des craquements commençait à l’embêter sérieusement. Bien que ce type de sol soit des plus naturels dans une forêt, il n’allait pas de paire avec marbre usé de la bâtisse. Par chance, celui-ci ne semblait pas d’avoir de deuxième étage, par contre la possibilité qu’il y ait un sous-sol n’était pas à exclure. Sa main serrant toujours celle d’Akisa, le rouquin menait la marche. Le regard braqué sur les différents détails architecturaux qui était joliment disposés dans la cours qu’ils étaient en train de traverser. Il allait émettre un commentaire lorsque sauf que presque simultanément, la blondinette le devança en lui demandant s’il avait fait. Quel drôle de question…

Sur ce, le gamin s’arrêta net et scruta scrupuleusement le visage de sa copine. Faim ? Bien sûr que non, il n’avait pas faim. Qui pourrait avoir faim dans un moment pareil ? Il recommença à avancer moins rapidement lorsqu’il s’aperçu qu’elle n’avait pas arrêté et qu’elle continuait le chemin, mais avec un rythme plus lent.

« Non, je n’ai pas faim. Tournant la tête pour regarder à l’horizon –histoire de ne pas se prendre un arbre qui aurait pu apparaître mystérieusement là, il ajouta sur un ton plus compréhensif, pourquoi ? Tu as faim ? »

Curieusement, Akisa ne semblait pas aussi énergique qu’au début. D’ailleurs, au début, c’était quand ? Le gamin ne se souvenait plus à quelle heure ils avaient commencé leur fabuleuse épopée dans cette luxuriante forêt. Il devait s’être écoulé quoi ? Une demi-heure ? Une heure ? Deux heures ? Ou simplement une dizaine de minutes ? Une quiétude s’était installé dans la forêt et la traversé du temple se faisait tranquillement, mais sûrement. Ce calme fut rompu lorsque Miwako reprit la parole. Et sincèrement, ça question laissa le jeune garçon pantois.

« Euh… non. Un peu ahuri, il s’arrêta de nouveau et zieuta son amie d’un air suspicieux. Tu es sûre que tu vas bien ? Voyant les paupières de la gamine se fermer presque toutes seules, Avery commença à s’inquiéter pour de bon. Akisa et dormir sur place, s’était comme dire que les plantes poussent dans le feu ; quelque chose de malsain s’annonçait peut-être. Il l’attrapa par les épaules te la secoua un peu. Akisa, hey, réveille-toi. Ce n’est pas le moment de dormir ; surtout pas dans endroit comme celui-ci ! »

Help me… Mot anglais signifiant aide moi. Avery ne savait pas si elle savait parler anglais, mais dans une situation comme celle-ci, c’était carrément étrange. Deux sensations se bousculaient en lui ; crier de joie et être excité parce que ce genre de truc ne se passait pas à tous les jours ou se laisser gagner par la peur et l’angoisse que quelque chose de grave se prépare. Son choix fut aussitôt décidé lorsqu’il vit la jeune fille s’écrouler sur le sol. Paniqué, il se mit sur ses genoux et posait un regard inquiet sur le corps inerte de la fillette.

« Elle n’a pas l’air d’aller. Tsk, c’est évident qu’elle ne va pas bien ; elle vient de s’écrouler ! se dit-il. Akisa, tu m’entends ? »

Son sens de la réalité et celui de l’imaginaire se confondait. Vraisemblablement, le rouquin n’aimait pas être dans se genre de situation. Il se sentait carrément impuissant et l’idée de voir son amie étendue de la sorte lui faisait perdre tous ses moyens. Et puis, il n’avait aucune idée de comment gérer la situation. Il en vint même à se demandé s’il n’était pas toujours dans sa chambre, étendu sur son lit en train de profondément dormir et de rêver à ça. Et si tout ça n’était qu’un rêve dans un rêve ? Sur l’idée, Avery se pinça la joue. Ça faisait légèrement mal. Et si en vrai, on pouvait sentir la douleur dans ses rêves ? Ça le rendait dingue.

Qu’allait-il faire à présent ? La seule option aurait été de continuer jusqu’à l’autre bout du sanctuaire. Mais avec la jeune demoiselle clouée sur le sol… Redoutant l’impossible, le gamin n’avait d’autre choix que de la transporter. Le hic, c’était qu’il était aussi fort qu’un pris en peluche. Priant intérieurement, le rouquin espéra intérieurement que sa jeune amie ne soit pas si lourde qu’elle en avait l’air. En temps normal, il aurait utilisé tout le tact donc il était capable –à savoir aucun- et lui demander son poids, mais la situation exigeait autrement.

« Tu penses que tu pourrais grimper sur mon dos ? »

Invité

Ecroulée, Akisa ne savait plus quoi faire. Elle était toujours consciente et pourtant, elle n'arrivait plus à distinguer le vrai du faux. Elle entendait la voix d'Avery mais aussi une autre plutôt menaçante. Entre les "Tu vas bien ?" de son ami et les "Tu soufffres, hein ?" de la voix inconnue, elle était perturbée. Quelqu'un avait-il réussi à prendre possesion d'elle ? Si seulement, elle pouvait voir cet ennemi, elle pourrait le maîtriser avec sa seconde plume de manipulation. Cependant, c'était elle qui était manipulée en ce moment même. Et elle se défaire de son emprise était au-dessus de ses forces. Comment faire sortir cette "chose" de son corps et de son esprit ? Dans tous les cas, elle devait rester forte d'esprit pour ne se laisser submergée par cet autre esprit. Même si son corps prenait des coups à cause de sa concentration cérébrale, si elle continuait ainsi, elle pourrait sûrement user cette présence maléfique qui chercherait une autre proie. Mais malheureusement, s'il sortait d'elle-même, il s'attaquerait à Av'. Elle devait le mettre au courant de ce problème. Elle voulut sortir un mot mais elle n'y arrivait plus. Elle usait trop d'énergie pour rester éveillée. Alors quand son ami lui proposa son aide -et oui, il avait remarqué qu'elle n'allait pas bien, à cause de son effondrement au sol - , elle accepta tout de suite. Cela permettrait de tenir le coup physiquement, le temps que l'intrus sorte enfin . Si seulement le jeune homme pouvait aussi entendre ce "fantôme", il comprendrait mieux la situation et pourrait s'en défendre plus.
Elle monta sur son dos. Elle ne savait pas s'il pouvait supporter son poids mais elle n'avait pas le choix et lui non plus. C'était le seul moyen pour Akisa de chasser son posseseur sans se fatiguer physiquement. Toutefois, elle doutait fort que son esprit tienne le choc de sa rencontre avec l'autre âme. Si seulement elle pouvait passer dans son second mode, sa concentration ne serait que renforcée. Cependant, elle était bloquée de l'intèrieur et sa grande peur ne parvenait que morcelée dans son cerveau. Ses connections internes étaient soit détournées, soit brisées ou soit éparpillées partout. Rien n'atteignait en entier dans son système cérébral. Heureusement qu'elle avait Avery avec elle pour la soutenir. Sinon, elle serait déjà perdue. Pourquoi avait-elle tant insister pour revoir ce "fantôme" ? Peut-être était-ce le même que la dernière fois ? Pourtant, elle sentait que celui-ci avait gagné en puissance. Etait-ce son imagination ou délirait-elle complètement ? Oui, la pauvre fille n'était pas en état de penser ou de réflêchir de façon normale.
Elle arrêta de se soucier de détails insignifiants. Cela ne mettait que plus en péril son état psychologique. Non, elle devait juste trouver un moyen de parler un peu à Av'. Elle se concentra au point d'arriver à faire toucher quelques connexions en échange de quelques douleurs supplémentaires au ventre. Toutefois, ses propos n'étaient pas des plus cohérents. Mais elle n'arrivait pas à faire plus d'efforts. Elle espèrait donc que son ami anglais décoderait son message.

- Esprit...moi...mal...lui...dans moi...

S'il avait souvenir de son histoire de toute à l'heure au sujet de sa possesion, il arriverait peut-être à faire un lien avec le cas présent. Aussi une idée germa dans ce qui restait de son esprit. Ils étaient bien dans un sanctuaire. Alors s'ils arrivaient à atteindre le coeur même de celui-ci, l'esprit maléfique en elle s'exorcicerait de lui-même. Cette idée lui sembla ingénieuse même si elle n'était pas sûre de leur succès. Elle devait à nouveau s'exprimer malgré les "N'essaye pas !" de l'immonde démon. Elle ne se découragea pas et tenta de nouveau l'impossible. Le même manège avec ses connections cérébrales recommença. Voilà ce qu'elle réussit à dire cette fois-ci.

- Coeur...sanctuaire...aller nous...esprit...partir...

Réussirait-il seulement à la comprendre ? C'était assez difficile à dire. Surtout qu'elle avait du mal à s'accrocher au rouquin, en dépit de ses efforts. Elle n'arrêtait pas de glisser ce qui ne devait pas faciliter ses déplacements. Devait-il simplement l'abandonner ici et s'enfuir pour espèrer ressortir de cet forêt ? Elle n'avait pas très envie qu'il la laisse toute seule. Mais elle ne pourrait pas se pardonner la perte d'un être cher. Elle avait si peu d'amis en qui compter. Elle n'avait jamais vécue aussi bien qu'à Esplumoir. Même sans sa cousine Kaede, elle avait réussi à se créer une nouvelle vie parmis les habitants de l'île. Elle ne voulait pas que ce petit bonheur se termine ainsi. Non, elle devait faire confiance en Avery. C'était son seul espoir de retour à la normale...Elle commençait déjà à refermer ses paupières. Pourtant, elle continuait de fixer la lumière blanche au loin. Etait-ce une lueur bienfaitrice ? Son regard fut détournée pour fixer le sol. Celui était maintenant recouvert de champignons comme ceux qui étaient devant les ronces. Coïcidence ou destin ? Elle se mit à les maudire pour leur avoir permis de passer à travers les ronces. Ce mépris lui permit d'évacuer un peu sa souffrance psychologique et physique. Au moins une chose positive pour cette demoiselle abattu par ses propres faiblesses.

*Ah, des champignons ici ? Mépris...mépris...*

Elle laissait le soin à Av' de continuer de marcher. Elle était sûre qu'avec sa grande imagination, il la sortirait de son problème. Elle n'avait plus qu'à patienter en essayant de résister du mieux qu'elle pouvait. Ils se rapprochaient du coeur du sanctuaire. Avait-il un peu compris son message ou avançait-il au hasard ? Peu importait tant qu'ils allaient dans la bonne direction. Le temps semblait long pour Akisa. Quand pourraient-ils mettre fin à cet aventure devenue pénible ? La voix lui répondit en écho à ses pensées : "Jamais...". Elle sentit que celle-ci s'était légèrement affaiblie. Etait-ce par rapport à leur rapprochement vers la lueur ? Si cela se trouvait, elle pourrait à nouveau reparler normalement d'ici quelques minutes. L'espoir brilla dans son coeur...

Invité

Poste décédé dû à une manœuvre foireuse. En voulant "citer", j'ai fait "éditer", j'ai collé le texte et fait "ok". Donc, adieu, goobye, sayonara petit poste. Pas qu'il était indispensable, mais bon. Et j'ai la flemme de tout retaper -même que je me souviens vaguement des trucs que j'avais marqué-.

Invité

Avery ne l'avait écouté en entier. Certes son second message était bien passé. Mais le premier, il n'y avait même pas attention. Le fait est qu'il aurait au moins essayer d'en apprendre plus sur l'esprit qui la possédait...s'il l'avait vraiment écouté. Elle commençait à s'énerver à cette simple pensée...elle s'énervait ? Son esprit se sentait-il plus libre pour pouvoir échapper une émotion aussi forte sans difficulté ? Leur rapprochement avec le centre du sanctuaire agissait sur son état. Elle remarqua une amélioration dans son comportement. Cela la rendit heureuse et elle riait intèrieurement de ce "fantôme". Comment avait-il osé s'en prendre à elle ? Elle n'était pas pourtant si faible d'esprit pour être une proie facile. Aurait-il des dons surnaturels pour connaître l'existence de sa seconde personnalité meurtrière. Si c'était le cas, elle comprenait mieux pourquoi elle avait été ciblé plutôt que son ami rêveur. Il voulait certainnement contrôler son second mode pour l'empêcher de s'activer. S'il avait tenté quoi que ce soit contre le jeune homme, elle aurait sûrement tuer cet esprit même si elle ne le voyait pas.
Encouragée par son ami, elle avait de plus en plus d'espoir. Ses douleurs s'estompaient petit à petit. Et enfin, ils arrivèrent là où la lumière se trouvait. Celle-ci était une simplepetit bougie. Elle ne l'avait pas imaginé comme cela. Mais bon...l'importance était d'être en ce lieu sacré. Et comme elle l'avait supposé, le fantôme a l'intèrieur d'elle la quittait. Au bout du compte, il était sûrement encore dans les parrages, attendant qu'ils ressortent. Cependant, elle avait envie de massacrer cet âme démoniaque. Pourtant, elle aurait bien du mal. Elle allait certes mieux, mais ayant un gros choc cérébrale, elle avait encore du mal à bouger correctement. Alors quand le rouquin lui demanda de ses nouvelle, elle lui répondit d'une petite voix fluette.

- Oui, un peu.

*Enfin, j'ai réussi à sortir un propos cohérent ! Je suis sur la bonne voie.*

Elle tenta de bouger un peu ses articulations pour se remmettre en état detenir debout et même e remarcher. Elle ne laisserait pas cet esprit s'en sortir. Il l'avait vraiment énervée. Il était tellement rare qu'elle ressente cet émotion forte que quand cela arrivait...elle explosait ! Et la plupart, cela s'accompagnait de son second mode. Toutefois, elle avait des réticences à se forcer de l'activer. Si Av' voyait sa deuxième personnalité, que penserait-il d'elle ? De plus, elle n'était pas sûre qu'elle ne le blesserait pas volontairement. Non, elle devait trouver un autre moyan avec son caractère ici présent. Elle devait penser déjà à une manière de pouvoir voir ce fantôme. Elle chercha dans sa mémoire. Mais dans son éducation, elle n'avait pas eu vraiment l'occasion d'en apprendre beaucoup sur le surnaturel. Elle ne savait donc pas comment agir. Elle alla questionner l'anglais. Peut être avait-il une idée sur le sujet...C'était sûrement mieux de lui demander que de rester assise à s'énerver !

- Comment on arrive à voir les fantômes ?

*Bon, j'espère qu'il a une réponse...sinon, je crois que je vais rester jusqu'au restant de mes jours au coeur de ce sanctuaire ! Je ne peux pas prendre le risque de ressortir à l'extèrieur et me faire attaquer par ce démon !*

Cette question surprendrait sûrement Avery, vu qu'il ne l'avait pas écouté entièrement auparavant. S'il lui demandait des explications, elle se ferait une joie de lui en donner. Même si cela risquait de se transformer en une façon de se défouler de sa colère pour l'esprit maléfique. Par contre, s'il ne lui posait pas de questions, elle ne lui dirait rien. Elle ne voyait pas l'utilité de se défouler sans raison sur son ami qui ne l'avait pas abandonné. Non, si elle pouvait l'épargner de son méprit pour ce fantôme, elle n'hésitait pas !
Elle tentait de se calmer mais en vain. Si elle ne détruisait pas ce fantôme de ses propres mains, elle n'aurait pas l'esprit tranquille. D'où sa seconde question à l'égard d'Av' toujours avec une voix fluette.

- Comment on détruit un fantôme ?

*Je vais réduire en poussière ce malotru...ça lui apprendra de me posséder, moi Akisa !*

Elle allait finir par en faire une obsession si elle ne réglait pas au plus vite cette affaire. Elle avait maintenant retrouver entièrement l'usage de la parole malgré la faible intensité de sa voix. Elle espèrait qu'elle n'allait pas se casser les cordes vocales, rien qu'avec quelques mots. Cela serait absurde !
Quittant cette pensée obscure, elle regarda mieux son environnement tout en agittant un peu son corps pour le rendre plus souple. Si elle voulait anéantir cet esprit, il fallait que son corps soit en état de marche.
Elle aperçut un autel avec des champigons tout autour. Bizarre...Elle garda ce détail dans sa tête pour plus tard au cas où cette information lui serait utile. Elle eut à nouveau les yeux posés sur le rouquin.

- En fait, ton dos va bien ?

Sa voix toujours aussi faible s'était radoucie légèrement. En repensant à ce que son ami avait dû subir pour l'aider, elle trouva son idée de vengeance un peu exagérée. Elle ne devait pas s'énerver sur Avery, son ami de confiance. Sa colère resterait mais elle la maîtriserait un peu plus...le temps de trouver un moyen pour annihiler ce monstre !
Elle regarda dehors la cour. Le ciel était devenue assez sombre maintenant. Il devait être au moins midi car son ventre criait famine. Mais elle ne devait pas se plaindre ! Elle mangerait après avoir assasiné ce fantôme et avoir quitté cette forêt maudite. Elle n'y remmettrait JAMAIS les pieds...en espèrant qu'elle y arrive !
Ses pensées se mélageaient dans son esprit. Quand son corps pourrait-il enfin lui répondre complètement ? Elle ne le savait pas mais continuait d'espèrer son entier rétablissement...

Invité

Haletant, Swallowtail tentait de reprendre un rythme cardiaque plus normal. Chose plus ou moins facile lorsqu’une personne fuyait l’exercice physique comme la peste et que tes parents étaient des maniaques aliénés furieux avide de faire subir à leur progéniture les supplices les plus déroutants de leurs sombres fantasmes. C’est ainsi qu’il se jura d’essayer de penser à concevoir la possibilité de faire de l’entraînement cardiovasculaire. Non sans une expression de dégoût. Il avait jugé que cette option était la plus pacifiste et plus réalisable que de détruire à coup de cocktails Molotov tous les centres sportifs d’Esplumoir. D’ailleurs, ne sortant que rarement hors de son quartier, il n’avait aucune idée s’il y avait la présence de tels lieux sur toute l’île.

Néanmoins rassuré par la réponse affirmative de sa comparse, il se contenta de lui faire un sourire soulagé. Pas sans rajouter une phrase qui pouvait sonner random si on n’avait pas suivit le cours de sa pensé :

« Dit, tu penses qu’il y a des centres sportifs sur Esplumoir ? »

Phrase dite avec tout le sérieux du monde, même le pape n’aurait su faire mieux. Décidément, la jeune fille reprenait tranquillement des poils de la bête. Il décida de refaire craquer ses mains lorsqu’elle commença à bouger ses membres. Vraiment, quelle aventure. Au fond, il se disait qu’à la fin, son amie et lui rirait de cette aventure autour d’une bonne tasse de chocolat chaud dans l’un des meilleurs cafés de Feather Road. Sortir d’ici ne devait pas être si difficile que cela. Sur ce flot de penser, il dévisagea le paysage. Rien n’avait changé ; les champignons jonchant innocemment le sol, ne se doutant point du mal qu’ils pouvaient engendrer, les arbres et toutes cette verdures qui composaient les alentours. Le souvenir de cette traversée pénible de ce sanctuaire commença à s’estomper et laissait place à un sentiment de quiétude dans l’esprit du jeune homme. Un endroit idéal pour rêvasser, pour se perdre mentalement et pour piquer un somme. À ces pensés, il se claqua mentalement pour avoir osé penser rester dans cet endroit maudit. La question de sa jeune amie tomba alors comme un cheveu sur la soupe. Ça alors, jamais ne s’était-il imaginé qu’un jour, Akisa Miwoko poserait une question ayant aucun lien possible avec la situation. Il posa un air perplexe, mine de réfléchir, avant de prononcer finalement :

« Tu veux une réponse scientifique ou ce que je pense ? Sans lui laisser le temps de lui répondre, il enchaîna sur un ton monotone : scientifiquement, il faut avoir une caméra hyper sophistiquée, être dans le noir et puis filmer. Aussi, la présence de capteurs électromagnétiques peut fortement aider. Oh, un magnétophone ne peut pas faire de mal non plus. Et non, je ne divague pas ; j’ai déjà vue ça à la télévision. Pause. Ma version : je dirais que ça dépends simplement du fantôme en question. Parce que je crois qu’un fantôme à la possibilité de se rendre visible, ou partiellement visible, d’une personne ou de personnes qu’il cible. »

La température était calme et agréable. Une faible brise parcourait la cours centrale su sanctuaire. C’était une aubaine : on pouvait apercevoir le ciel au travers des branches des immenses arbres. Sur un ton moins mécanique, plus décontracté, il ajouta :

« Bah ! J’imagine qu’un fantôme peut vouloir se pointer si on fait quelque chose qui attise sa curiosité. Ou s’il veut simplement nous faire peur. Mais perso’, j’crois pas qu’un fantôme ait le désir de nous faire peur en plein jour… à moins qu’il soit bien préparer. Ou qu’il ait des tendances masochistes s’il est allergique au soleil. »

Sur quoi se basait-il ? Sur rien de concret évidement. Mais c’est qu’il croyait vraiment ce qu’il radotait. Finalement, il allongea les jambes, histoire d’empêcher les éventuelles fourmis de venir s’y installer et bailla à s’en décrocher la mâchoire. Ouais. Une fois sortie, il irait répondre avec joie à l’appelle de son lit.

« Ouaip, je vais nickel. »

Après cette aventure, c’est clair qu’ils s’étaient un peu plus rapprochés. Que leur amitié était plus intime, mais pas au point de tomber dans le romantisme. Mais, merde, ils étaient tout les deux perdu au cœur d’un sanctuaire se situant n’importe où, comment leur relation n’aurait pas pu changer ? Pas qu’il n’appréciait pas la compagnie d’Akisa, au contraire. Elle ne parlait presque pas, mais elle le laissait raconter tout ce qu’il voulait. Bref, la relation idéale.

« Au fait, c’était pourquoi la question sur les fantômes ? Encore une pause. Juste que, venant de toi, ça fait bizarre. »

Il lui avait semblé qu’Akisa n’était pas genre de fille qui croyait au surnaturel. D’autant plus, elle donnait l’impression d’être le genre de fille un peu trop sérieuse qui ne croit à ce qu’elle voit.

« Alors, qu’est-ce qu’on fait ? Perso’, je suis crevé. Bâillement, suivit d’une ampoule annonçant qu’il venait de penser à un truc. Oh, tu te souviens tout à l’heure ? T’étais vachement incohérente. Tu balançais des mots à tout rompre. C’est la fatigue qui te faisait dérailler ? »

Puis, tout d’un coup, le ciel s’assombrit, des nuages grisâtres commencèrent à montrer le bout de leur nez. S’en suivit des grondements perturbants.

« Ça serait la galère si une averse débutait, dit-il, yeux rivés sur les nuages, main droite, paume tournée vers le ciel afin de vérifier ses dires. La météo est vraiment un truc étrange. »

Personnellement, ça ne lui faisait ni chaud ni froid, même que c’était dans ce genre de situation que sa plume, inutile, lui servait. Les nuages grondaient toujours. Puis le bruit du tonnerre résonna dans toute la forêt, lui donnant des teintes verdâtres et grisâtres. Rien de rassurant, tout d’inquiétant. Puis une éclaire tomba violement non loin de leur location.

Invité

Décidemment, Avery ne comprenait rien à rien. Et ses explications sur les fantômes ne lui servaient en rien dans son plan "anti-esprit". Non, à la place, il continuait de dire des choses qui lui ressemblent comme "tu penses qu'il y a des centres sportifs à Esplumoir". Mais bizarrement, elle le préferait comme ça. Cela prouvait qu'il allait mieux. Cependant son manque de bon sens lui jouait des tours à lui comme pour elle. Malheureusement, il n'était pas à même de s'imaginer dans quelle situation périlleuse ils étaient en ce moment même.
Toujours aussi concentrée sur son idée d'assasiner ce fantôme démoniaque, elle devait penser à autre chose. Elle ne possédait tout sauf des appareils de hautes tecnologies. Et puis selon la théorie de Monsieur le grand rêveur, cela dépendait de l'esprit en question. Comment pouvait-elle savoir de quel type de fantôme il s'agissait...si elle ne le voyait même pas ! Sa théorie tombait donc à l'eau, c'était plus que certain. Pourtant, les êtres surnaturels ne pouvaient pas être invincibles... Et si elle utilisait un type de purification de son pays, le Japon. Même si elle n'a jamais cru aux rites et autres traditions anciennes, elle n'avait pas vraiment trop le choix. Cependant pour pouvoir se purifier, il lui fallait de l'eau...
Pendant ses réflexions, elle fut interrompu par les questions d'Av'. Il s'était enfin décidé à essayer de savoir ce qui s'était passé auparavant. Elle allait donc lui faire plaisir et lui répondre. Après avoir tout sorti, elle aurait la tête assez vide pour trouver une solution à son problème.

- Puisque tu me le demandes si gentillement, je vais t'expliquer...

Elle fit une courte pause pour rajouter ceci.

- Mais tu as intérêt à m'écouter car je ne me répéterais pas !

Oui, la jeune fille n'avait pas envie de recommencer avec un autre long discours jusqu'à temps qu'il daigne enfin porter plus d'attention à ses paroles. Pourtant ce qu'elle avait à dire le concernait autant qu'elle-même. S'il se faisait posséder lui aussi par cet esprit par idnavertance, elle ne pourrait plus rien faire pur lui...s'il ne prêtait pas attention à ses propos. Bien décidée à tout lui dire, elle commença son récit...en espérant qu'il ne soit pas trop long !

- Alors, pour tout te dire je me suis faite posséder par un fantôme...et puis, je me suis débattue...d'où mon état physique et psychologique...donc tu vois pourquoi je disais n'importe quoi tout à l'heure !

Elle fit à nouveau une pause de quelques minutes le temps de reprendre son souffle. Elle n'en avait pas fini avec ses explications claires et précises sans futilités.

- L'esprit est ensuite parti une fois au coeur du sanctuaire...donc je me sens mieux...cepen,dant, il reste dans les parrages près à contre-attaquer...tu comprends ce que je veux dire, n'est-ce pas ?

Elle le secoua un peu pour être assurée qu'il ne s'endorme pas. Ce n'était pas une berceuse ni une histoire qu'elle lui racontait...c'était la stricte réalité ! Pas question qu'il dorme dans un moment pareil !

- Donc on ne peut pas sortir...sauf si on réussit à voir ce fantôme...et que l'on l'élimine...compris ?

*Ouf, j'ai bientôt fini de lui faire comprendre la situation actuelle ! J'espère juste qu'il a bien suivi...et qu'il a aussi tout compris !*

- Pour se faire, je pense qu'on devrait se purifier avec de l'eau pour être hors de danger...puis, avec ma plume numéro deux, je tenterai de manipuler cet esprit...enfin quand j'arriverais à le voir...d'où ma question précédente !

*Ah, enfin fini de parler ! J'ai à peine repris la possesion de ma voix que je dois déjà faire un grand usage de celle-ci. Elors que j'ai encore une voix faible...*

Depuis qu'elle parlait, l'intensité de sa voix restait toujours aussi faible. Elle ne pouvait donc que parler calmement pour éviter d'aggraver son cas. Sa voix resterait-elle comme cela pour l'éternité ? Non, elle devait se tromper ! Elle rendevriendrait normale demain, c'était certain.
Elle repensa à son souci de vouloir se purifier et de voir l'esprit maléfique. Quans soudainement, la pluie tomba...avec un tonnerre énorme ! De plus, un éclair était tombé juste à côté de leur hébergement. Cependant, Akisa n'avait pas peur des orages. Elle le remerciait même d'être là. Elle avait enfin son eau de purification. Ainsi, ils pouvaient se déplacer sans risque d'être attaquer par les esprits du coin. Toutefois, son plan avait une faille. Etant dans une forêt, les arbres étaient potentiellement dangereux pour eux. Les éclairs risquaient de les électrocuter à tout moment. Mais apparement, la pièce où ils se trouvaient semblait avoir une sorte de "paratonnerre". Retour à la case départ. Ils étaient de nouveau coincés. Il n'y avait sûrement aucun moyen de sortir de cette pièce...sans se recevoir un éclair sur la tête. Encore une autree menace de mort...ce n'était vraiment pas un bon jour pour eux ! Ils étaient si malchanceux qu'ils seraient sûrement encore là jusqu'au lendemain. En regardant dans le ciel où était caché le soleil, selon ses calculs, il était au moins trois heures de l'après-midi ! Comment le temps avait-il pu passer aussi vite ? Et son ventre qui recommençait à crier famine ! Elle jeta alors son dévolu sur les champignons de tout à l'heure...ils allaient enfin lui être utile ! S'ils les mangeaient - danger ou pas -, ils pourraient tenir jusqu'au soir. De plus que son ami refuse ou non d'en manger, elle mangerait comme même. Les champignons blancs de tout à l'heure étaient au moins comestibles. Ils n'avaient qu'à déguster ceux-là ! Sans prendre la peine de faire sa propsition au rouquin, elle saisit tous les champignons blancs résidant autour de l'autel. Quatres...cinq...six...sept...huit champignons blancs pour leur estomac ! En partageant, s'il en prenait deux maintenant et deux autres plus tard, cela devrait suffire à les rassasier pour l'instant. Elle en donna deux au jeune homme.

- Prends et manges ! On risque de devoir attendre longtemps avant la fin de l'orage...

*Tu manges ou je les manges, compris ? Et je ne plaisante pas du tout !*

Elle regarda la pluie tomber en dégustant sa nourriture. Si seulement, le tonnerre s'arrêtait sans que la pluie ne cesse...ils pourraient enfin sortir de la Sylve d'émeraude pour de bon !
Ellle commença à penser à trouver quelque chose à se mettre sur eux. S'ils devaient passer la nuit ici, autant qu'ils trouvent des couvertures usagées. Ce sanctuaire possédait peut-être des restes de tissus...Elle irait en chercher plus tard. Pour l'instant, elle mangeait, c'était l'essentiel. Quand l'orage passerait, tout irait pour le mieux ! En pensant cela, Akisa fut rassurée. Puis, elle éternua deux fois d'affilée. Finalement, il fallait qu'elle trouves de quoi se couvrir plus...sinon ils allaient attraper froid ! Son instinct lui disait de faire attention à sa gorge...et il avait raison ! Akisa finit de manger, toujours en regardant la pluie tomber...

Invité

Le gamin oubliait souvent que sa jeune amie n’aimait pas se lancer dans les grands discours, donc lorsqu’elle l’avertie de bien l’écouter, il pu s’empêcher se courir d’une expression scandalisée signifiant à peu près « ah, mais, ce n’est pas comme si je le faisais exprès ». Donc, durant tout le récit, Avery s’était contenté de ponctuer chaque phrase de la fillette avec des « oh » et des « ah ». Signe distinctif qu’il lui était bien tout ouï. La partie la plus intéressante, elle lui dit qu’elle s’était actuellement fait possédé. Comme ça, pendant qu’elle était sur donc dos. En Sherlock Holmes qu’il était, Avery en déduit qu’il avait donc trainé une possédée. L’exaltation naturel qu’il avait envers ce genre de phénomène le rendait instable et donc, il avait un mal de chien à rester assis et s’empêcher d’émettre toutes sortes de commentaires sur « oh combien c’était trop la classe d’avoir transporté deux personnes en une », mais heureusement, il possédait une conscience et un self-control assez suffisant pour se retenir et ainsi ne pas blesser les sentiments de celle qui se donnait la peine de narrer son histoire.

Parce que, d’après lui, la possession était le top du top. Il s’était toujours demandé quelles effets cela faisait de voir son corps, sa voix, sa pensée, tout ça contrôlé par une autre personne possédant à coup sûr des traits de personnalités de la sienne. Puis, la perspective de voir comment cette « autre » personne n’allait gérer sa vie le fascinait. Tout ça était une théorie floue qui manquait de sophistication, de perfectionnement dût à un manque d’expérience concrète, autrement dit, vécue. Milles questions lui brûlaient les lèvres et son corps entier avait du mal à se retenir de sauter sur la jeune fille et la bombarder de question. Mais le respect qu’il lui portait était mainte fois supérieur et il ravala le tout en se disant qu’il pourrait toujours revenir sur le sujet autour d’un bon moka.

Ses ardeurs se calmèrent lorsque sa comparse mentionna que l’esprit avec quitté son corps. Il sentit un vide, comme s’il venait de rater une bonne occasion. De quoi ? Il ne le savait pas. Puis il réalisa qu’Akisa avait mentionné que l’esprit rôdait. Alors peut-être que…

Soudain, il sortit de sa rêverie. Grand merci à Akisa qui venait de le secouer. Revenant rapidement à lui, il reporta son attention sur la demoiselle. Mais quand avait-il arrêté de l’observer ? Il savait qu’elle venait de lui poser une question –elle avait l’air d’attendre une réponse. Par contre, il ne savait pas quoi.

« Euh, oui, tenta-t-il, espérant que la jeune fille n’avait pas remarqué qu’il avait presque sombré dans les vapes quelques secondes plutôt. Il rajouta au hasard : je vois. »

Il se concentra de plus belle, espérant n’avoir pas manqué l’essentiel. Donc, l’asiatique voulait examiner le fantôme. Pour une raison ou pour une autre, ça ne lui plaisait pas trop, mais que pouvait-il comprendre de ce qu’elle avait vécu ? Il en vint à se demander s’il aurait pris les mêmes mesures si les rôles avaient été inversés.

« Se… purifier ? Tu crois vraiment que ce genre de truc fonctionne réellement ? Lança-t-il, essayant de cacher sa déception. En tout cas, maintenant que tu as expliqué, la question de tout à l’heure prend réellement plus de sens. »

Plic.

Une goutte, deux gouttes, trois gouttes et bientôt une averse. Comme s’ils avaient besoin de ça. Oh, mais, ils avaient besoin de ça. Le ciel gris ceinturait la forêt d’une enveloppe de monotonie. Il n’avait rien contre la pluie ; elle donnait apportait une ambiance poétique après tout, mais l’humidité, il en avait horreur. Et bientôt, la forêt se transformerait en un cocon humide et nauséabond. Et les vers commenceraient à sortir… Tout ça avait un soporifique sur sa personne. L’ambiance lourde quoi. Lentement, le simple T-shirt bleu qu’il portait se changea progressivement ; les manches s’allongèrent, la texture se fit plus épaisse et lisse. Une capuche grandit à l’arrière au niveau de l’encolure. Et voilà, un sweatshirt.

« Pour une fois que ma plume sert, murmura-t-il pensivement, plus pour lui-même que pour son amie. Au fait, c’est quoi ta deuxième plume ? »

En vrai, il ne savait même pas qu’on pouvait avoir une deuxième plume. Et à vrai dire, il ne savait ni comment l’activé et il s’en fichait un peu. Surtout si la deuxième se révélait aussi utile que la première. Avery se frotta les yeux. Lorsqu’il fini, il eut une vision désagréablement horripilante ; Akisa, lui donnant des champignons. « Prends et mange » s’en suivit. Dévisageant la nourriture tendue comme si c’était les plus pires rebuts de l’humanité, il sursauta se qui provoqua une réaction en chaîne ; ainsi debout, il glissa sur le sol trempé et atterrie, fesses contre sol, sa position d’origine.

« Oh, non, non, non, non et non ! Je. RE-FU-SE. Je préfère encore mourir de faim. Mourir de la peste ou n’importe quoi. Une bouché de ce truc et j’ai manqué vomir mes trippes. S’en suivit une expression de dégout, plus de grand signe de négation. Tu… tu veux ma mort, c’est ça ? »

Bien sûr, la dernière affirmation se voulait tout sauf sérieuse. Se calmant, il observait sa compagnonne déguster ses champignons.

« Vraiment, je me demande comment tu fais, bredouilla-t-il en lui tendant les deux morceaux blancs qu’elle lui avait donné. Changeant de sujet pour empêcher la jeune fille de lui faire la moral, il ajouta : on ne va quand même pas passer la nuit ici ? »

Pas que ça le dérangeait ; il dormait comme un loir à peu près n’importe tout. Mais c’était son amie qui l’inquiétait. Elle semblait fragile. D’autant plus qu’elle avait l’air d’avoir froid. Malheureusement, il avait rien à lui prêter, rien pour la faire se sentir mieux et rien pour améliorer la situation. Puis, il se leva péniblement et alla prendre place près, très près de la jeune fille.

« Si on se colle, on aura moins froid, non ? »

Sourire pour essayer de la rassurer.

« Désolé de te faire encore parlé, mais… il y a une question qui me trotte dans la tête depuis un bout. Pause. Quel effet ça fait… je veux dire, d’être possédé ? Silence embarrassé, yeux fuyant. Je ne demande pas ça pour t’embêter, seulement, ça pourrait peut-être nous aider pour l’avenir, mentit-il. »

Une autre éclaire tomba. Le tonnerre suivit.

Un rire à glacer le sang résonna dans la forêt.

Invité

Avery refusa radicalement de manger les champignons. C'était tant pis pour lui, c'était elle qui les engloutirait. Elle, au moins, ne risquait pas de mourir nde faim comme un certain insouciant...Elle l'entendit lui poser une...puis une multitude de questions. Il n'en avait pas un peu marre de se faire à lui tout seul. Même s'il savait qu'elle détestait parler tous les cinq minutes, il ne rattait pas une occasion de la faire s'exprimer. Elle laissa tomber. Avec lui, ce n'était pas la peine de se fâcher. Elle n'avait qu'à répondre à ses attentes et il la laisserait tranquille un moment.

- Ma seconde plume : la manipulation par regard. Oui, on risque de passer la nuit ici. Et être possédé est la pire chose qui me soit arrivée ! C'était tout simplement horrible !

*Ah, il en pose de drôles de questions ! On voit bien que ce n'est pas lui qui a été possédé par ce monstre...Il faudrait vraiment que ça lui arrive pour qu'il décide d'arrêter de baver !*

Soudain, il se rapprocha d'elle pour lui tenir chaud. Il était vrai qu'elle, elle n'avait pas une première plume comme Avery. Elle ne risquait pas d'avoir chaud d'un seul coup. Heureuse que le rouquin pense à sa santé, elle se laissa faire. Malgré qu'elle soit un peu gênée, elle ne le montra pas. Peu de gens avaient eu l'audace de se coller à elle. D'ailleurs, elle n'avait jamais autorisé personne à part sa cousine Kaede de se rapprocher d'elle. Esplumoir l'avait en quelque sorte un peu changé. Elle était plus ouverte d'esprit désormais et se faisait un peu plus d'amis.
Elle continuait de penser quand une planche tomba juste à côté d'eux, laissant un trou énorme au plafond. La pluie risquait de les tremper - et là elle allait sûrement attraper un rhume - et les éclairs allaient les atteindre s'ils ne refermaient pas ce trou au plus vite. Le plafond n'étant pas trop haut si Avery la prenait sur ses épaules, elle pourrait sûrement trouver quelque chose pour combler l'espace vide. Non, elle ne trouverait sûrement rien ! Mieux valait changer de pièce. Heureusement, une porte menait vers un tout autre endroit, même s'il s'éloignait du centre du sanctuaire, lieu protégeant des esprits. Un fantôme n'arriverait pas à venir, en vu de la proximité de la pièce avec l'autre pièce mère du sanctuaire. Elle prit le bras d'Av' pour lui dire de se bouger. Ils ne pouvaient pas rester dans cette pièce où tombait la pluie et les éclairs.
Une fois hors de danger, elle eut le temps d'observer cette nouvelle pièce. Remplis de pleins de petits cailloux, l'endroit ne devait pas être très confortable. Et pourtant, il devaient s'en accomoder aisément. La nuit tomberait dans quelques heures. Reprendre des forces était essentiel, surtout pour Avery qui n'avait rien mangé depuis des heures. Il allait être ravi de faire une sieste, son moment préféré. Elle le lui annonça comme pour l'empêcher d'émettre une seule plainte.

- Réjouis-toi, tu va pouvoir dormir un peu ! Profites-en bien !

Se recollant au dos du jeune anglais, elle fit semblant de s'endormir jusqu'à ce qu'Avery soit plongé dans un profond sommeil. Elle avait tellement peur qu'elle préférait monter la garde, en laissant les yeux ouverts. Malgré sa fatigue, elle ne souhaitait pas qu'ils se fassent attaquer dans leur sommeil. Pour permettre à son ami de récupérer, elle se devait de rester en état d'alerte continuel. De plus, elle avait entendu un rire résonner dans la forêt. Elle ne savait pas si Avery avait entendu la même chose qu'elle. Mais cela ne lui disait rien qui vaille. Elle espèrait se tromper. Personne n'oserait s'aventurer dans une forêt en plein orage, à la tombée de la nuit. Non, c'était complètement absurde ! Même les esprits ne pouvaient pénétrer ce lieu. Et pourtant elle angoissait à l'idée de voir surgir quelqu'un ou quelque chose sorti de nulle part. Elle ne pouvait pas se reposer dans des conditions pareilles. Seul Av' le pouvait. C'était un spécialiste quand il s'agissait de faire un somme sans être dérangé par quoi que ce soit.
Une planche craqua. Elle n'eut pas le temps d'apercevoir la personne qui se trouvait derrière elle. Cet personne lui mit les mains sur sa bouche pour l'empêcher de crier. Il lui passa même un mouchoir imbibé de somnifère sur son visage. Elle tomba dans un profond sommeil...

Elle se réveilla ligotée sur une chaise dans un lieu inconnu. Etait-elle encore dans le sanctuaire ou dans un autre lieu. Dans tous les cas, Avery n'était plus là et elle ne situait pas dans la même pièce qu'auparavant. Et en face d'elle une personne tapie dans l'ombre. Elle n'arrivait même pas à savoir son identité. Que lui voulait cette personne ? Une voix masculine résonna...la même que le rire de tout à l'heure et de celle qui avait pénétré son esprit !

- Jeune fille de Feathers Road, on ne salue pas Bloody Lane ?

*Bloody Lane ?*

Elle comprit tout de suite la situation. Cette homme venait de Bloody Lane, les pires ennemis de Feathers Road depuis le début de cette guerre stupide. Et c'était lui qui avait pris possesion de son corps et de son esprit, se faisant passer pour un fantôme. Il avait donc le pouvoir de contrôler l'âme et le corps de quelqu'un sans se faire manipuler. Cela lui rappela la plume de quelqu'un à Feathers Road...Elle n'aurait jamais pensé que quelqu'un d'autre puisse posséder une plume identique. Mais l'était-elle vraiment ? Elle ne connaissait rien à propos de cette personne. Comment pouvait afirmer connaître les véritables pouvoirs de sa plume ? Ses pensées furent interrompues de nouveau par cette voix glaciale.

- J'ai laissé un petit mot à ton ami. Il arrivera dans peu de temps...

*C'est pas vrai ! Non !*

Les intentions de son kidnappeur étaient très claires. Ils souhaitaient certainemment l'éliminer elle et son ami. Elle comprit son petit manège. En la prenant pour otage, Avery allait sûrement la rechercher et la trouver dans cette pièce. Puis, ils pourraient les tuer facilement sans que personne ne soit au courant. Un plan très ingénieux ayant comme même une faille. Tout pouvoir psychique avait ses limites. En vue de la durée de sa possesion de tout à l'heure, il avait du épuiser une bonne partie de son énergie. Avery devrait sûrement être capable de trouver ses faiblesses.
Le Winter Blood la quitta. Que comptait-il faire en sortant de la pièce. Il laissait ainsi le champ libre à son ami. Une révélation passa devant ses yeux. Cette personne ne voulait pas seulement les tuer. Elle voulait aussi s'amuser un peu. Qu'avait-il préparé encore comme piège ?
Akisa, complètement sans défense, espèrait que le rouquin la trouve vite pour qu'ils puissent fuire de ce sanctuaire avant de se faire tuer....

[HS : voilà notre rp prend une toute autre dimension avec la situation de la guerre des quartiers...j'espère que cela te convient. ^_^]

Invité

Alors, selon elle, la possession était une expérience troublante et effrayante et qu’elle ne recommandait sûrement à personne. Mais… sa deuxième plume n’était-elle pas la « manipulation par le regard » ? Manipuler ou posséder, cela n’était-il pas, qu’au fond, le même principe ? Sauf qu’à différence, au lieu de partager ton corps avec une entité, tu recevais des ordres extérieurs ? Ce sujet était décidément très captivant. En fin de compte, la sensation ressentie devait être à peu près la même ; soit une perte de ses moyens. Le gamin s’était péniblement levé et s’était assis un peu trop près de sa bulle. Bah, ne fallait-il pas prendre des risques pour survivre ? « Survivre », ah, la bonne blague. Pas que leur situation était mortelle, mais avec ce sanctuaire dont les fondations étaient aussi solide qu’un château de cartes, la foudre qui tombait aléatoirement un peu partout… Une situation assez épic pour donner des frissons au plus courageux des aventuriers.

Avery se permit un léger bâillement. Tout ça était crevant et puis il aurait été bien sous la pluie, même si cela équivalait à de la folie et qu’il s’aurait retrouvé avec le plus pire des rhumes. La main d’Akisa attrapa bientôt son bras. Pas bon, ça signifiait qu’elle avait l’intention de le trainer. Lentement, il se leva, regard brumeux marmonna un truc inintelligible qui s’avérait sans aucun doute être une complainte. Mais si Akisa voulait changer, il ne pouvait se permettre d’être assez égoïste et de l’obliger à rester dans la pièce pluvieuse. Et décidément, ce lui regorgeait de mystère. Les portes semblaient apparaître aléatoirement. L’anglais avait du mal à se rappeler s’il avait déjà vue ou non la porte qui serait bientôt leur futur abri. C’aurait valu la peine de gribouiller sur tous les murs, entrés, portes pour ainsi savoir s’ils y étaient déjà venu ou non.

« L’ambiance électrisante de l’autre pièce ne te plaisait pas ? Tenta-t-il de blaguer avant de se relaisser tomber de fatigue. »

En réalité, il pensait que la jeune demoiselle avait, elle aussi, entendue le rire lugubre. Bizarrement, elle ne lui avait rien dit. De son côté, il pensait qu’en en parlant pas, cela réglerait un problème et ôterait une couche de stress chez son amie. Puis le tout lui sortit de la tête lorsque les mots « dormir » et « profite » franchirent les lèvres de la blonde. Apparemment ravi par la décision d’Akisa, il se contenta d’acquiescer positivement. La pièce en elle-même était étrangement étroite et vide. Aucun mobiliers, uniquement qu’une seule ampoule qui peinait à se faire remarquer. La plus avait évidement arrêté, mais le tonnerre se faisait encore entendre.

« Tu es sûre que c’est sécuritaire de dormir ici ? Enfin, je dis ça pour toi. »

Par chance, lorsqu’il s’était fait tombé, il était à quelques millimètres du mur de la pièce. Il était rugueux, mais était toujours mieux que l’herbe mouillé et la pluie. Le gamin s’y adossa afin d’acquérir un certain confort. Il fut rejoins par Akisa qui, à son tour, s’était collée à lui. Il lui adressa un autre regard avant d’adosser sa tête contre la texture froide et âpre du mur. Ses paupières se fermèrent d’elles-mêmes et il sombra dans un délicieux sommeille tant attendue.

______________________

Froid. Mais qu’est-ce qui pouvait être si froid. Du bois. Tout à coup, ses yeux s’ouvrirent. Désorienté et se demandant pourquoi diable il était joue contre sol, il se redressa pour reprendre la position de départ avant qu’il ne tombe dans la quiétude de son sommeille. Si on résumait les faits, il s’était réveillé à l’horizontal. Pourtant il s’était endormi verticalement. Il y avait un truc qui clochait. Normalement, Akisa aurait du empêcher le phénomène juste en étant là. D’ailleurs…

« Akisa ? Aucune réponse. Un coup d’œil à gauche. Un coup d’œil à droite. Akisa ? »

Désorienté et encore un peu ensommeillé, le gamin se mis sur ses pieds, non sans chanceler. Une multitude de questions se poussèrent dans son esprit. Où était-elle ? Pourquoi était-il seul ? Et si tout cela avait un lien avec le rire lugubre de la vieille ? Combien de temps avait-il dormi ?

Son ventre se mis à gronder, conséquence d’avoir manqué l’opportunité d’engloutir un truc.

« Peut-être qu’au final, j’aurais dût prendre ces horreurs… pensa-t-il. En toute logique, il faut que j’aille à la recherche d’Akisa. Comme… une quête. »

Soupire. Ça c’était pénible. Oh, il ne fallait pas se méprendre, mais le gamin, comme mentionné, avait un sens de l’orientation des plus pourries. La pauvre Akisa avait le temps de mourir six fois avant qu’il la retrouve.

« Peut-être qu’en fin de compte, elle en avait marre… et elle est partie. Il s’étira. Il n’appréciait pas la tournure que ces pensées prenaient. Ce n’est pas son genre. Peut-être avait-elle faim et elle est allée cueillir des champignons. »

Il fit quelque pas ver la sortie, mais stoppa net lorsqu’il aperçu qu’une enveloppe blanche était collée sous sa chaussure. Il se pencha et la prise. Apparemment, cette enveloppe avait vécue moult aventures si on la jugeait sur son apparence peu propre. Il l’ouvrit sans précaution et y décela une lettre. Oh que ça lui rappelait des souvenirs.

« Ô misérables habitants de Feather Road.
Ce jour restera gravé dans les cœurs.
Ce jour marquera une bonne fois pour toute que la paix ne peut pas persister.
Que les hypocrites, qu’ils soient dans le « monde réel » ou dans la « fiction », sont partout.
Que pour que la paix soit, il faut faire des sacrifices.

Je retiens présentement ton amie. Si tu tiens ne serait-ce qu’un peu à elle, tu viendras. Car sinon, qui sait ce qu’il pourrait advenir d’elle.

Il est temps que l’automne se prosterne devant la froideur de l’hiver ~ ♥ »

Il lui fallut la relire et la relire encore. Le gamin était dans un brouillard total. Mais. Qu’est-ce que ce malade racontait ? Une guerre ? Y’avait une guerre ? Sérieusement ? Pénible, pénible, pénible, tout ça était pénible. Comme si tomber dans une forêt loufoque n’était pas assez, il avait fallut qu’ils tombent sur un demeuré.

« Oh, mais, dans quoi nous as-tu embarqué, Akisa ? Soupira-t-il. N’empêche. Il se croit trop dans les films, celui-là. »

Et c’est ainsi que le gamin, ayant plus ou moins une conscience environnemental, laissa tomber la lettre sur le sol et poursuit son chemin. Il ne s’avait pas où aller et franchement, il s’était dit que la personne aurait pu au moins avoir l’amabilité de fournir une carte –détaillée, si possible- des lieux. Il devait s’être écoulé pas mal de temps, mais il aperçu une petite pièce différente des autres.

« Aki’, t’es là ? J’veux dire, dans cette pièce ? »

Sans attendre de réponse, il s’y engouffra et aperçu la jeune fille, lui agrippa le bras, la forçant carrément à le suivre. Se rendant compte qu’il lui faisait peut-être mal, il desserra l’emprise.

« Tu rien de cassé ? J’ai l’impression qu’un truc mauvais va se produire. On ferait mieux de pa-- »

Fut-il coupé dans sa phrase qu’un inconnu, sans doute le maniaque, se trouvait devant eux.

Invité

Akisa, toujours dans cette pièce lugubre et sombre, attendait son sauveur. Quand elle pensait qu'elle n'avait rien pu faire pour empêcher sa manipulation puis son enlèvement...elle se sentait franchement faible ! En raisonnant un peu, elle se dit que la plume qui l'avait manipulé devait être très puissante pour avoir pu la posséder à distance. Elle, elle n'aurait jamais pu faire une chose pareille. Pour utiliser sa seconde plume, une très forte concentration, un bon état mental et un contact visuel était nécessaire. En bref, sa plume avait beaucoup de limites ce qui ne semblait pas le cas de son agresseur. De plus, pour oser s'attaquer à une fille avec deux plumes, il fallait qu'il en ossède lui-même deux. Quelle pouvait être son autre plume ? Elle se le demandait...
La porte de la pièce s'ouvrit. Etait-ce de nouveau ce Winter Blood ?

*Qui cela peut-il être ?*

Il faisait si noir que si sa vue n'était pas sur-développée, elle n'aurait pas pu reconnaitre son ami. Il était enfin venu. Il avait dû tomber sur le petit mot. Heureusement, sinon il ne serait pas là. Pourtant, ce n'était pas le moment de se réjouir. Libérée de ses chaînes, ils devaient s'enfuir au plus vite qu'il...Avery lui tint fortement le bras - un peu trop même-. Akisa était heureuse qu'il l'ait retrouvé. Elle se sentait bien seule dans cette pièce.

- Oui, je vais bien. Faisons attention, il...

Elle n'eut pas le temps d'achever sa phrase. A peine sorti de la pièce, que son kidnappeur avait déjà rappliquer. Quelle rapidité ! Il avait donc vraiment tout prévu, cet enfoiré. Elle pensa tout de suite à Av'. Si il s'en prenait à lui, il ne pourrait pas résister à une attaque psychique. Alors qu'elle, pourrait sûrement sans défendre un moment, en se servant de sa seconde plume. Si elle pouvait juste l'empêcher de bouger pendant quelques minutes, son ami anglais pourrait peut-être trouver une solution pour l'assommer. Pendant qu'il ferait une petite sieste, il pourrait en profiter pour fuire.
Elle rassembla toute sa concentration et fixa avec attention le regard de son ennemi. Comme elle le pensait, celui-ci résistait en lui envoyant des ondes psychiques puissantes. Elle ne tiendrait pas très longtemps. Mais pour l'instant, ni elle ni lui ne pouvait bouger car le premier qui se déconcentre est fichu. Avery devait se dépêcher et agir.

- Avery, trouves quelque chose pour l'assomer ! Je pourrais pas le retenir plus longtemps...

*Allez Akisa encore quelques efforts ! Il le faut...*

Elle atteignait ses limites. Cette personne avait une grande puissance psychique pour réussir aussi longtemps sans problème. Elle, elle suait tellement qu'elle avait peur de craquer. Si elle s'évanouissait, c'était fini d'elle et son ami rouquin. Non, elle devait patienter plus...et renforcer sa concentration sans trop fatiguer son corps. Si son corps était au repos, son esprit pourrait mieux agir. Elle s'appuya donc contre un mur sans lâcher du regard son adversaire. Lui, cependant, tentait de reculer. Pourquoi ? Elle comprit les limites de son opposant. Sa plume ne fonctionnait correctement qu'à distance. C'était pouquoi quand il l'avait attaqué précedemment, elle ne le voyait pas. Sa plume était sûrement la manipulation à distance. Cela lui donna une petite idée. Elle se mit à avancer, toujours collé au mur, en même temps que l'homme reculait. Ils étaient donc pour l'instant à égalité. Qui craquerait le premier ? Sûrement elle car elle avait déjà été possédé avant. En conséquence, son mental avait été affecté en partie. Elle comptait sur Av' pour vite venir l'aider. N'importe quelle chose un peu dure devrait suffire à lo'assomer, en vue de sa condition physique. Quand on utilise ce genre de pouvoir à la légère, on en payait les conséquences. Il n'avait certainemment pas imaginé qu'elle était si intelligente et déterminé. Il pensait qu'elle était trop faible et que son ami n'était pas une gêne. Il allait voir de quoi deux jeunes Autumn Feathers étaient capables de faire.

- Dépêches-toi !

*Ah, il en met du temps pour trouver quelque chose ! Il n'a qu'à prendre la chaise où j'étais assise...la chaise !*

Elle venait d'avoir une révélation. Il n'avait qu'à se servir de la chaise. Son excellente idée en tête, elle s'empressa de la communiquer au jeune homme.

- La chaise, là !

*Je commence à craquer...*

Au moment où elle pensait qu'ils étaient sauvés, elle relâcha son attention quelques secondes. Cela suffit à l'habitant de Bloody Lane pour s'éloigner. Elle était maintenant à sa merci. Son contact visuel ne suffisait plus. Il commençait déjà à prendre possesion de nouveau de son âme. Qu'allait-elle faire ? Ses paupières se refermaient déja...Si cela continait, elle allait s'évanouir pour de bon...

- Avery, dépêches...

Noir. Plus rien. Elle venait de sombrer. Elle réouvrit les yeux quelques minutes plus tard sur...Sa vision était trop floue pour savoir qui était au-dessus d'elle. Etait-ce Avery ou son bourreau ? Que s'était-il donc passer pendant ces quelques minutes d'inconscience ?

*Où suis-je ? Et qui est à mon chevet ? J'y vois rien...*

Invité

Oh, merdouille. Pourquoi ce type devait impérativement agir exactement comme dans les films ? Ne savait-il plus que ce concept était… vieux, démodé et que les gentils finissaient toujours par s’en sortir indemne ? Du moins, c’était ce que le rouquin pensait. Mais expliquer tout ceci de façon rationnelle pourrait peut-être attiser la colère du maniaque. C’était quoi ses motifs d’abord ? Ah ouais, la guerre. En fait, Esplumoir n’était pas si différent que du « vrai » monde. Ici, il ne pouvait simplement pas effacer les guerres. Bah, après tout, on ne change pas la nature humaine. Le bon point était qu’elle allait bien et que le mec n’avait pas eu le temps de lui faire des choses. Fidèle à lui-même, le gamin ne savait pas quoi faire. Il resta donc planté là, fixant la scène comme s’il n’y croyait pas, comme si c’était irréel et qu’en fait, il était encore en train de dormir dans la pièce où il était avant de trouver le mot.

D’ailleurs, l’agresseur était drôlement précis, question temps. Comment avait-il pu prévoir qu’Akisa reviendra dans cette « askjsd » de forêt ? D’autant plus accompagnée d’un copain ? Et pendant qu’on y est, il devait être vachement préparé pour prendre la peine de rédiger une lettre… Peut-être que sa deuxième plume était de voir l’avenir ? Oh ça, Av’ l’espérait pas. Sinon cette rocambolesque aventure s’annonçait mal. Mais, il ne fallait pas perdre espoir. Les héros gagnent tout le temps, excepté que Swallowtail n’a rien d’un héro.

La scène était bizarre. Mister le méchant et Akisa se dévisageait. Ni l’un ni l’autre ne voulait perdre ce combat. Tout ça laissa l’adolescent un tantinet perplexe. Puis, Akisa, sans lâcher son emprise, lui dit d’assommer l’autre type. Oh, facile à dire.

« L’assommer. Mais avec quoi ? Pensa-t-il, scannant la pièce à la recherche d’un machin ni trop gros –il ne voulait quand même pas tuer le mec- ni trop petit –assez pour créer un impacte-. »

Un truc, vite, un truc. Apparemment, Akisa n’avait pas l’air bien, ni l’autre d’ailleurs. Même si la situation était proche du critique, le rouquin ne pu s’empêcher de penser qu’il était un peu à part. Voyez-vous, les bagarres mentaux étaient toujours un truc marrant à voir. Comme hypnotisé par ce phénomène, il en oublia de chercher un objet correcte pour assommer l’autre gars. Le « dépêche-toi » de son amie le rappela à l’ordre.

« Oh oui, un truc… »

Une chaise… Quoi, il y avait une chaise ? Comment avait-il fait pour passer à côté ? Discrètement, ou d’une façon qui se voulait discrète, le gamin s’approcha de la petite chaise en bois. Lui lançant un regard incertain. Cette chaise allait vraiment assommer le type ? Il analysa la chaise et la carrure du mec. Celui-ci faisait au moins un mètre soixante dix. Parce qu’il n’avait rien à perdre et qu’Akisa commençait incontestablement à faiblir –ça paraissait dans sa voix-, le gamin saisit la chaise, s’approcha de l’agresseur en état de transe et lui asséna un violent coup. Légèrement traumatisé, le gamin lâcha la chaise qui tomba durement sur le sol, en même temps que le méchant.

« Note à moi-même. Frapper un type avec une chaise comme dans les films est une solution qui fonctionne. »

Encore étonné par son action, il en oublia presque la jeune demoiselle… qui était étendue sur le sol. Quoi faire ? Que faire ? C’était quoi la première chose à faire lorsque l’ennemi était k.o ? Ah oui, l’attacher. Fouillant rapidement dans la pièce, Avery trouva une vieille corde qui traînait dans un des coins. Ce n’était pas évidant. La pièce était sombre et il n’y avait que la pénombre de la pièce adjacente pour éclairage. Pénible… ou épic ? Il ne saurait le dire. Soupirant, il attrapa la corde et s’approcha du vilain pas beau et redressa la chaise, s’accroupie et attacha les bras de… Il l’appelle Steeve – nom fictif- pour faire genre. Donc il attacha les bras de Steeve à la chaise.

« … J’aurais peut-être du mieux écouter lorsque j’étais dans les scoutes… raisonna-t-il pendant qu’il faisait de son mieux pour faire des nœuds. C’est pas la perfection, mais ça devrait le retenir pendant un bout de temps… »

Contempla son œuvre, il se remit sur les pieds. Steeve, s’il se réveillait plutôt, aurait les mouvements gênés par une chaise attaché à ses bras. Maintenant, il fallait s’occuper d’Akisa.

« Bon sang… Akisa, tu vas m’en devoir vraiment une. »

Manquant cruellement d’autonomie, il hésitait sur ses prochaine action. D’abord, il serait plus sage de déménager de salle. Bien qu’il s’était reposé tout à l’heure, il était sur de tomber s’il remettait la jeune fille sur son dos. Et la prendre comme si elle était un sac de patate ne marcherait pas non plus. Reste plus… que la solution princesse… Il, en réalité, doutait de l’efficacité de la technique. À côté de la blondinette, il tenta de la prendre façon princesse et il manqua l’échapper. Il tenta de reprendre l’emprise et miraculeusement, cela réussit. Mais… bon sang qu’elle était lourde.

« Note à mon moi numéro deux : lui dire de suivre un régime. »

Un pas irrégulier, deux pas irrégulier, c’est ainsi qu’il finit par se retrouver dans la pièce où il avait tombé l’averse, quelques minutes (heures ?) plutôt. Il la déposa sur le sol, tenta au passage de se montrer le plus délicat possible, mais ce dut un échec.

« J’espère bien qu’elle ne remarquera pas ses ecchymoses… Sinon, je suis mal… Soupir. Comment la réveiller… »

La pluie avait cessé, mais l’endroit puait l’humidité. Regard noir vers les petits champignons noir. Oh les… Regardant plus haut, car il sentait que s’il les dévisagerait encore longtemps, il allait les arracher un par un et les lancer, le gamin remarqua une feuille recourbé, remplie d’eau de la pluie. Détachant soigneusement la feuille, le rouquin l’approcha près du visage de son amie inconsciente et versa innocemment le contenue sur le visage inanimé de la blonde.

« Avery utlise "pistolet-à-O"… lâcha-t-il en se penchant vers le visage humide d’Akisa. Elle se réveillait. Son regard brumeux en disait long, mais il lui sembla qu’elle n’avait rien remarqué. C'est très efficace. »

Attendant qu'elle reprenne un peu ses esprits, il poursuit:

« Pour commencer, J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle est que le Steeve, bah il va être retardé un peu. La mauvaise nouvelle, c’est qu’on est toujours dans cette « sdjlajds » de forêt. Et puis… Si tu as des bleus ou des douleurs… Ahem, c’est que… t’es tombé. Pause. M’enfin, ‘faut vraiment sortir d’ici. »

Invité

Encore un peu inconsciente, elle reprit ses esprits peu à peu avec d'horribles douleurs partout. Comment pouvait-elle s'être fait mal autant ? Plus important, elle essayait de retrouver sa vision pour dévisager la personne penché au-dessus d'elle...ce n'était que son ami qui arrêtait pas de lui parler. Mais elle ne comprenait rien à ce qu'il racontait.

- Ah, c'est juste toi...

*Bon, maintenant où est passé le méchant ? Si Avery est sain et sauf, ça veut dire que...*

Elle regarda la pièce dans la pièce dans laquelle ils étaient. En la regardant de plus près, il lui sembla l'avoir déjà vu qu'elle part. C'était...la pièce centrale du sanctuaire ! En voyant l'eau de pluie tomber à côté d'eux, elle n'eut plus aucun doute. De plus, elle chercha la présence de leur ennemie...plus là, apparemment ! Le rouquin avait-il réussi à l'assomer ? Poussant un petit soupir de soulagement, elle comptait bien reprendre complètement ses esprits pour fuir avec son ami.

- Tu as réussi à ce que je vois...comment on fuit ?

*Il faudrait avoir une idée pour traverser la forêt en plein orage...mais comment ? Je suis pas encore totalement consciente donc...*

En fait, depuis combien de temps était-elle dans les vapes ? Si ça se trouvait, elle était inconsciente depuis des heures et l'autre cinglé s'était déjà réveillé ! Cette pensée lui permit de se ressaisir . Maintenant, elle était complètement apte à élaborer une stratégie. Elle pensa alors à leurs plume. Y aurait-il une de leur plumes qui leur seraient utile ? Et là un éclair de génie passa devant ses yeux ! Comment avait-elle fait pour ne pas y avoir pensé plus tôt ! Ils seraient déjà loin d'ici à l'heure actuelle. Elle en parla au jeune anglais.

- Ecoutes-moi bien...

Son ami était encore en état de panique et ne semblait donc pas réceptive à son attente. Elle lui attrapa le bras pour qu'il prenne conscience qu'elle lui parlait.

- Bon, je reprends. J'ai une idée pour traverser la forêt sans danger. Enfin, cela ne dépend que de toi et ta plume, alors prête attention à ce que je vais te dire...

Il recommençait à lui échapper. Etait-il si fatigué que ça ? Si c'était le cas, son plan risquait de tomber à l'eau. Seul lui réussirait à s'échapper de cette forêt. Si c'était le cas, elle n'y pourrait rien. En même temps si elle pouvait sauver son ami, ce serait déjà bien suffisant. De plus, il pourrait peut-être aller chercher de l'aide...Elle ne perdait donc rien en tout cas en lui proposant sa solution. Elle lui reprit donc le bras pour qu'il continue à faire attention à elle.

- Avec ta plume, peux-tu porter sur toi un vêtement paratonnerre. Si c'est le cas deux choix s'ouvre à toi...

Elle fit une légère pause pour reprendre son souffle. Elle avait malgré tout du mal à se remettre de deux chocs psychologiques en une seule journée. Pourtant, il fallait qu'elle continue de lui parler à tout prix pour sa survie et la sienne.

- Première solution : tu as encore de l'énergie et tu me portes. Dans ce cas-là attachée à tes vêtements, on pourra sortir ensemble de la forêt indemne. Deuxième possibilité : tu es trop fatigué. Dans ce cas-là, tu m'abandonnes ici et tu sors de la forêt chercher de l'aide.

*Voilà, j'ai dit ce que j'avais sur le coeur ! Mais je doutes qu'il puisse revenir à temps, s'il me laisse ici toute seule...pourtant, je ne regretterais pas de l'avoir sauvé ! Pas grand monde se souciera de ma disparition...donc c'est bon...*

Elle laissa un blanc. Elle devait se résigner à attendre la décision d'Avery. Quelle solution allait-il choisir ? La première ou la seconde ? Elle n'était même pas certaine qu'il pouvait utiliser sa plume correctement...Mais, elle l'encouragerait pour qu'il puisse ressortir vivant de la Sylve d'émeraude avec ou sans elle.

- Alors, qu'as-tu décidé de faire ? Tu prends la première ou la seconde possibilité ? Choisis !

Elle se faisait un peu mal en lui demandant de choisir. Elle ne savait même pas si elle survivrait dans ce sanctuaire glacial. Dans tous les cas, elle tomberait malade...si ce n'était pas déjà fait. Et sinon, il y avait aussi de grande chance que soit elle se fasse électrocutée soit qu'elle meure entre les mains du Winter Blood. Bref, la décision de son avenir ne revenait plus à elle...mais à Avery, un de ses amis les plus dignes de confiance ! Donc, elle lui faisait entièrement confiance au sujet de son choix. Elle le soutiendrait à tout prix, elle se le promettait !
Cette pluie du destin continuait de tomber et l'orage grondait toujours...qu'allaient-ils advenir de ces deux jeunes gens ?
Elle se mit sous le trou pour être recouverte d'eau de pluie. Cela lui permettait de se laisser guider par quelqu'un d'autre qu'elle-même. Elle avait conscience de cela et c'était pourquoi elle le faisait. Ensuite, elle se déplaça un peu pour ne plus être trempée et s'assit tranquillement par terre. Les champignons au sol étaient toujours là à la regarder dans sonc côté le plus pathétique. Oui, il devait savoir que si Avery quittait Akisa, ils ne feraient pas long feu. Sans son soutient, elle passerait en second mode et massacrerait tout sur son passage...jusqu'à sa mort s'il le fallait ! Elle deviendrait alors incontrôlable après s'être retenue pendant si longtemps. Ce serait sa fin : une fin pathétique et misérable adapté à une fille incapable de vivre seule sans soutient ! Elle ne s'était jamais apprécié et ça elle le savait. Sa curiosité, son second mode...tout ce qui faisait parti d'elle la gênait. Elle allait enfin dire adieu à tout cela ! Enfin, si Av' la laissait ici...ce qui n'était toujours pas sûre ! Il ne lui avait toujours pas répondu et elle commençait à s'inquiéter. Elle savait pour son état : il était épuisé à force de prendre soin d'elle. Normal qu'il ne puisse prendre une décision aussi importante dans un moment pareil ! Elle tenta d'avoir de ses nouvelles.

- Tu vas bien ? Si tu es si fatigué, prends le second choix ! Je te soutiendrai dans ta décision quelle qu'elle soit...donc ne t'inquiètes pas compris ?

*Bon, j'espère que ces mots le réconforteront un peu. Traverser une forêt entière par un temps pareil n'est pas si facile ! Il a donc besoin de mes encouragements. Courage, Av' ! Je suis avec toi !*

Maintenant, elle faisait tout pour le mettre en confiance. C'était peut-être son dernier contact avec lui...autant qu'il se passe bien. En tout cas, elle avait toujours apprécié sa compagnie malgré son côté gros dormeur. Elle renouvela donc sa question, confiante.

- Qu'as-tu choisi ?

Invité

Parfois, même la plus insignifiante des phrases peut blesser un homme plus que les « han, mais t’es trop con, toi », « achète toi une vie » et encore bien d’autre. Scandalisé, Avery fixa avec des yeux d’écrevisse, bouche formant un « D » qu’on aurait penché vers la gauche à quatre-vingts dix dégrées, la jeune fille qui avait proféré les paroles. Comment ça « juste lui » ? Aurait-elle mieux se retrouver encore dans la pièce où elle avait perdu connaissance, nez à nez avec le fou furieux de Bloody Lane ? En temps normal, ce genre de parole lui faisait ni chaud ni froid, mais c’était tout sauf un temps normal. D’abord, il avait accepté de sortir de sa couette pour se perdre en forêt, bouffer des champignons écœurant, de la transporter sur son dos, d’aller la sauver car elle avait trouvé le moyen, comme la princesse Peach, de se faire kidnapper, ensuite, il avait dû garder son sang froid et assommer un type alors que la violence, c’était très peu pour lui. Et pour finir, la transporter dans un endroit, façon princesse, pour l’empêcher de se faire tuer. Mais. Elle était où la justice ? Avery ne voulait évidement pas qu’elle le considère comme un héro, mais un merci aurait été largement le bienvenue.

« Oui, c’est juste moi, marmonna-t-il inintelligiblement apparemment outré. »

En tout cas, elle paraissait dépaysée. Même pas un commentaire sur pourquoi son visage était trempé ou sur la possible douleur qu’elle pouvait ressentir. Un mini silence prit possession de la salle, jusqu’à ce que la jeune fille repris… Son air, son ton, ça n’annonçait rien de bon. Maintenant méfiant, le gamin la fixait dans les yeux. Et évidement, les mots « dépendre » et « toi » ne signifiait rien de bon. Quand il pensa que la situation ne pouvait pas tomber plus bas, elle mentionna sa plume. Oh, vraiment. D’autant plus qu’une mine perplexe prit possession de ses traits. « Vêtement paratonnerre » ? Un tel machin existait ? À quoi cela ressemblait ? Sans doute à un truc que seule Lady Gaga porterait. L’image mental lui donna envie d’aller rendre ses trippes.

Plus sérieusement. Était-il capable de créer une telle chose ? Il savait que non ; il avait déjà essayé, un jour alors qu’il s’ennuyait. Il avait expérimenté les limites de sa plume. Résultat, il ne pouvait que faire des trucs textiles. Genre, coton, polyester, jean, cargo et à peine du modal. Une fois, il avait essayé de faire un truc en bois, mais ce fût un échec ; une heure de concentration et rien ne s’était passé. Il hésitait à annoncer son incapacité à sa chère amie. Elle qui semblait mettre tant d’espoir.

« Oh non, tout ça commence à prendre un ampleur mélodramatique. Genre, les films américains. Ils sont bons, eux, pour sortir se genre de scénario. Le pire, c’est être le personnage pas très important, mais que toute l’intrigue repose sur ses épaules. Choisir entre un dilemme. Ah, mais, pourquoi suis-je dans ce rôle ? »

La première solution était irréalisable, n’avait-il pas déjà établie que devenir un paratonnerre humain était impossible ? Et ce n’était même pas la peine de penser à la seconde. Mais quel sans cœur pouvait abandonner de sang froid un ami ? Après, vue sa lenteur naturelle, il n’arriverait jamais à temps pour la sauver et imaginons que l’autre maniaque avec ses bras attaché finissait par se libérer ? Akisa en rajouta une couche ; elle lui mettait une certaine pression et il détestait ça.

« Débile, j’ai même pas la possibilité de choisir ; son idée ne peut pas fonctionner. J’ai peut-être rêvé, mais il semble que la pluie avait cessé lorsque je suis entré. Peut-être que la météo devient folle ? »

En fait, possiblement qu’il y avait une autre solution. Il fallait qu’il y en ait une. Un long silence. Même si elle avait semblé au début déçue de ne voir que lui, ce n’était pas une raison valable pour la laisser crever. Hésitation, hésitation… Et pourquoi n’avait-il pas simplement resté dans son lit ? Finalement, cela n’aurait peut-être rien réglé ; elle aurait trouvée avec un autre pigeon et elle aurait risqué sa vie. Comme maintenant. En effet, c’était mieux qu’elle soit avec le gamin. Elle brisa le silence, encore une fois. Lui, il avait encore rien dit. C’était peut-être le moment de lui dire ?

« Je vais bien. »

Pas d’éclat, pas de surprise. Rien, aucun ton. Ça l’agaçait. Il lui semblait qu’elle tentait de l’influencer. Ne pas s’inquiéter. Plus facile à dire qu’à faire. Encore une fois. Qu’avait-il choisit ?

« Écoute. Le choix est facile ; ni l’un ni l’autre. Pourquoi ? Parce que ma plume, elle n’est pas si « awesome » que ça. En plus, je suis incapable de ce truc-là de paratonnerre. Et même si j’en étais capable, je ne sais même pas à quoi ça ressemble. Voilà, vérité dite. Il aurait pu mettre plus de tact, hélas, le temps manquait. Avery s’entendait donc à voir une mine triste ou boudeuse ou vexée ou n’importe quoi apparaître sur le visage de son amie. Je veux dire, pourquoi on ne tenterait pas de traverser simplement ? La foudre –même s’il y en avait- frappe en hauteur, donc les arbres. »

C’est vrai, tous deux n’étaient pas bien grands. Et des arbres, il n’y avait que ça dans cette forêt. Sans trop réfléchir, il lui attrapa la main et la força à le suivre. Marchant un peu à l’aveuglette, il l’a traîna. Pour une fois que c’était à son tour. Quelque minutes de ce régime et ils furent rendu devant une porte en bois vernis. Poussant celle-ci, il y entra, toujours en promenant son amie. La porte se referma sur une pièce hermétique qu’ils avaient déjà vue au début. Il lâcha son bras pour se tourner devant elle.

« C’est drastique et irréfléchi comme solution, mais justement, parfois il faut prendre des risques et arrêter de se soucier des détails. Pause. Je ne t’ai pas fait mal au moins ? Autre pause. Pour le moment, on est sauf, Steeve devrait être en train de lutter avec la chaise. À moins qu’il ait été scoute… On devrait avoir le temps de sortir d’ici avant qu’il rapplique. »

Il lui sourit.

« On devrait être sortit en moins de deux. Et après, je file me coucher. »

Invité

Il lui répondit que sa plume était inutile contre le tonnerre. Bon, elle n'y pouvait rien. Elle n'allait pas le blâmer pour cela. De plus, Akisa se sentait aussi incapable de faire des miracles. Alors, c'était vite réglé cette histoire de traverser la forêt ensemble ou sans elle. Elle avait été très triste et désespéré. Mais là, elle avait complètement laissé tomber le côté dramatique de cette affaire. C'était sûrement grâce à son ami. Oui, sa voix quand il s'exprimait avait une certaine consonnance. Il lui semblait qu'il était plutôt fâché. Elle devait l'avoir énervé en essayant de choisir dans un moment pareil. De plus, il voulait dormir, c'était certain. Un tas d'autres raisons avait du le pousser dans un tel état d'énervement. Si maintenant elle ne se sentait plus sur sa fin de vie, elle était mal à l'aise désormais. Elle ne savait pas comment ni comment sortir de la forêt ni comment rattraper son erreur avec Avery ? Elle n'avait vraiment pas voulu lui mettre la pression. Et pourtant, c'était fait ! Qu'allait-elle bien vouloir faire ?
Elle n'aurait jamais eu le temps de penser à autre chose. Av' avait décidé qu'il allait prendre des risques et sortir du sanctuaire ensemble. Et il l'avait entraîné à sa suite sans qu'elle puisse dire quoi que ce soit. De toute manière, elle n'avait plus rien à dire. Toutes ses idées étaient mauvaises et elle ne pouvait plus se permettre d'élaborer des plans qui embêtait le jeune homme. Non, elle allait le suivre. Pourquoi sa façon de faire ne fonctionnerait-elle pas ? Ils n'avaient qu'à essayer. Et entre mourir foudroyé et se faire tuer par ce Winter Blood, le choix était évident. Au final, ils ne perdraient donc rien en tentant de s'échapper du sanctuaire et de la Sylve d'émeraude surtout.

- D'accord, je te suis.

*Je le laisse faire. Mon tour est passé. Je n'ai plus rien à faire ni à dire. Bref, il ne faudrait même pas que je pense de trop...ou je vais encore commettre une erreur !*

Ils étaient de nouveau dans une pièce connu. Ce sanctuaire était-il comme un labyrinthe où la sortie était dure à dénicher ? Labyrinthe ou pas, elle s'en fichait. Maintenant, elle misait sur son mode passive. Plus curieuse du tout, le rouquin devrait être tranquille pour le moment. Elle aurait pu se mettre en colère pour la traîner aussi rudemment. Mais non, au contraire, elle n'était pas dans cet état d'esprit. Elle était tellement assaillie par des remords qu'elle ne se serait jamais fâché contre le jeune anglais. Après tout, il voulait juste trouver une solution au plus vite pour les sortir de ce pétrain. Elle ne lui voulait pas du tout...la seule à blâmer, c'était elle ! Par simple curiosité, elle avait emmené Avery avec elle dans cette forêt pour aller débusquer les fantômes - qui en plus n'en était pas - de la dernière fois. Elle l'avait forcé à quitter son lit pour...se retrouver piéger dans un endroit maudit avec un dangereux psychopathe. Bref, elle n'avait pas vraiment réussi son coup. Elle voulait juste à la base passer un peu de temps en sa compagnie. Même si il avait aussi servi de protection à la demoiselle au final...
Avery parlait et la jeune fille l'écoutait sans broncher. Il voulait donc sortir d'ici avant l'arrivée de leur poursuivant. Ele ne savait pas si ça allait réussir mais...avait-elle vraiment le droit de dire des choses pareilles ? Non, elle n'avait rien à dire et elle le savait ! Si elle allait bien ? Non, elle n'allait pas bien mais ça ce n'était plus important. Au contraire, elle devait arrêter de se plaindre son état. Elle avait toujours été aussi fragile en moment de crise. Ce n'était pas une nouveauté pour elle ni avant ni maintenant. Donc, oui elle allait bien dans le sens qu'elle devait cesser tout commentaire négatif. Après la réalité importait peu...

- Oui, je vais bien.

*Je vais bien...je vais bien...*

Elle disait cela mais cela se voyait quelle n'accordait aucune importance à ses propos. Aussi passive, sa voix pouvait reflêter son comportement présent. Certains le remarquaient, d'autres pas : cela dépendait de la personne.
Ensuite, le jeune homme lui sourit. Elle n'arrivait pas à le comprendre. Mais elle se sentait un peu mieux. Cela la réchauffait de l'intérieur. Et quand il disait qu'ils alllaient s'en sortiir, elle ne pouvait que le croire. S'ils perdaient espoir maintenant, tout serait fini pour eux. L'espoir, c'était une chose magnifique...
Avec un peu plus de bon sentiment, elle acquiesa.

- Oui, on va sortir d'ici.

*C'est vrai, il ne faut pas renoncer à la vie ! Merci Avery de m'avoir donné à nouveau un peu d'espoir !*

Elle lui rendit son sourire par un autre plus léger que le sien certes, mais un vrai de vrai. Ils continuèrent donc à errer dans le sanctuaire pour apercevoir enfin la sortie...sans avoir eu à traverser l'immense cour. Ils avaient juste mis plus de temps mais cette voie avait été la plus sûre. Maintenant, ils allaient s'évader...
Des bruits de pas...elle ne voulait pas l'admettre mais depuis un moment, elle en entendait pas mal. Ils ne faisaient que se rapprocher d'eux chaque seconde qui passait. Il devait sortir !

- On y va ou pas ?

Elle laissait Avery la guider. C'était son idée à la base de prendre des risques et de traverser la forêt à découvert. Pour une fois qu'il prenait des initiatives de lui-même, elle n'allait pas le stopper. Elle était même fière d'avoir un ami comme lui. Elle pourrait sûrement dire que c'était un de ses amis qu'elle appréciait le plus. Allaient-ils enfin rentrer à Feathers Road ? Elle pensa déjà à se mettre sous une bonne couette chaude et moelleuse...

Invité

Elle allait bien. Tant mieux et à vrai dire, il s’était attendue à ce qu’elle l’engueule pour avoir été si imprudent, pour avoir possiblement mis, non seulement sa vie, mais celle de la jeune fille en danger et pour l’avoir forcé à le suivre contre sa volonté. Le gamin était content qu’elle lui rende son sourire, elle paraissait plus en forme et un brin plus alerte. Sur sa dernière phrase, il se dit qu’elle lui faisait donc assez confiance pour la guider. Reprenant encore une fois sa main, mais un peu plus délicatement que la précédente fois, il rouvrit le porte vernis et il sorti, Akisa avec lui. Après tout, la pièce était hermétique et il n’y avait donc rien à faire avec celle-ci. Il emprunta un autre couloir au hasard, un qui semblait jolie. C’était un petit chantier en pierre qui, lorsqu’ils furent rendu à la moitié, montra des signes de verdures et plus ils avançaient, plus le vert se faisait présent. Ça lui rappelait la cours où régnait moult champignons difformes. Étaient-ils sur la bonne voie ? Sans doute.

Après tout, qu’est-ce qu’ils risquaient ? La pluie avait cessé et elle laissa place à d’immenses arcs-en-ciel. Alors, le gamin accéléra le pas. Cette forêt semblait avoir une météo carrément aléatoire. C’était déjà un fait inhabituel qu’il faisait beau soleil au début de leur aventure. Il se souvenait que ce matin, lorsqu’Akisa l’avait réveillé, la température de Feather Road était plutôt frisquette. M’enfin, il se dit qu’il n’allait pas commencer à se plaindre du temps, surtout que celui-ci acceptable. De son côté, Steeve –nom fictif, ‘faut pas l’oublié- avait sûrement réussis à se débarrasser de la corde qui le mariait à une chaise. En bon assassin qu’il était, les possibilités qu’il s’était mis à leur trousse étaient élevées… Continuant de marche dans la vaste cour, le gamin brisa le silence.

« Tu sais le mec qui t’as possédé ? Tu penses qu’il fera quoi si, hypothétiquement, on le croise dans une boutique ? Bâilla-t-il, sa main libre couvrant sa bouche. Je pense qu’il a eu pleinement le temps d’observer ton visage, il avait beau faire sombre dans la pièce, mais avant, il t’a quand même traîné. »

Tranquillement, mais sûrement, des ronces pointèrent leurs épines à l’horizon.

« Oh, regarde, ça ne te rappelle pas quelque chose ? »

L’emballement se fit sentir. Avery imaginait déjà Akisa et lui hors de cette forêt. Ils prendraient chacun un jour ou deux pour réfléchir à cette aventure avant de se rencontrer à la petite cafet’ du coin pour se remémorer les souvenirs pour ensuite en rire à gorge déployée et bien sûre, en se jurant solennellement que cette misérable aventure ne s’ébruiterait pas. En voilà une vision bien simpliste. Les ronces se rapprochaient dangereusement, comme une oasis dans un désert perdu. Oh oui, dans quelques minutes, quelques secondes, ça serait finit. N’empêche que les pas qu’il avait entendu dans la salle hermétique l’inquiétaient. Akisa les avait-elle entendus aussi ?

Si ça se trouve, leur poursuivant marchait plus vite que prévue et qu’un coup de chaise bien placé n’avait pas suffit. C’est alors que le gamin s’en voulu de ne pas avoir été déloyale et de lui avoir asséné un bon coup dans ses parties sensibles. Rendu à côté des ronces, il lâcha de nouveau la main d’Akisa.

« Est-ce que tu as encore de ces affreux machins dégoutant ? Une fois ingurgité, on va pouvoir rejoindre nos lits respectifs et oublier cette histoire… D’ailleurs, j’y pense. On est vraiment en guerre ? »

Ça lui échappait, d’après lui, tout le monde agissait comme la normal. Puis, bon, c’était peut-être parce qu’il manquait de suivre les actualités. En attendant les réponses, il joignit ses mains et les fit craquer. Une fois fait, il s’attaqua à chaque doigt, ne les lâchant pas jusqu’à ce qu’il entende le « crack » caractéristique.

« Dommage que les « cordes de sortie » n’existe pas ici, ajouta-t-il pensivement. T’imagines, si on avait un de ces objets là, on serait vite fait bien fait déjà à l’entrée. En tout cas, c’est vachement pratique quand tu es coincé dans une cave dans Pokémon. »

La fatigue commençait à le gagner et le gamin avait dépassé son quota de pas quotidien et la faim se faisait sentir. Peut-être qu’au final, il aurait du vomir ses trippes et prendre le risque de manger les petites épouvantes blanches.

Invité

Akisa et Avery étaient enfin sortis de ce fichu sanctuaire. Il était temps car à force d'être au même endroit, leur poursuivant aurait vite fait de les retrouver. Au début, elle s'inquiètait encore un peu avec l'orage au-dessus de leur tête. Mais comme par enchantement, des arcs-en-ciel apparaissaient de partout. Et plus aucune goutte de pluie ne tombait. En bref, c'étaient de magnifiques éclaircies. Complètement rassuré, elle se pensait déjà chez elle en train de dormir dans son lit moelleux en compagnie de son lunatic. Mais c'était sans compter qu'elle avait oublié les ronces, passage obligatoire pour quitter cette forêt maléfique. Et oui quel maléfice ! Si elle n'avait aucun champignon blanc sur elle...il ne pourrait sûrement pas quitter cet endroit aussi facilement. Il risquait alors de se perdre en faisant de longs et périlleux détours. Elle espèrait vraiment qu'il lui en restait...Avant de chercher dans ses poches, elle répondit aux questions du jeune homme pour qu'il la laisse tranquille. Il posait tellement de questions ces temps-ci qu'elle ne savait plus quoi faire pour le maîtriser. Un vrai moulin à parole, cet Avery !

- Si l'autre individu nous revoie, il trouva un moyen discret de nous attaquer une fois seul. Mais aucun risque dans un endroit avec du monde...Evite juste d'être seul pendant quelques jours, si tu veux mon avis.

*C'est sûr qu'un Winter Blood en tant de guerre ne va pas se permettre de nous attaquer en plein jour ! Il risquerai de se faire à son tour agresser...Aucun souci de ce côté-là ! Il faut juste être entouré, c'est tout.*

- Et oui, nous sommes en guerre contre tous les autres quartiers ! Mais c'est stupide alors n'y prêtes pas trop grande attention ! Tant que tu te promènes pas seul ailleurs qu'à Feathers Road...

*Là, c'est sûr, il faut juste être prudent après tout. Il ne faut ni y prendre part ni l'ignorer totalement ! Il faut juste être neutre. Ah, ce Matthew Lamer, si un jour je met la main dessus...*

Elle se rappela alors qu'elle devait chercher les champignons blancs. C'était leur seul billet de retour facile. Autant les avoir, dans ce cas-là...

- Attends un peu, je crois que j'en ai...

En mettant les mains dans les poches de sa robe, une triste vérité se révéla à elle. Ses poches s'étaient trouées à force d'être traîné au sol partout. Donc, elle ne possédait plus aucun champignon. De mieux en mieux...

- Et non, j'en ai plus !

Elle lui montra ses poches percées. Quel désastre ! Ils allaient vraiment devoir faire tout le tour pour atteindre la sortie de la Sylve d'émeraude. Et si ce type dangereux mettait la main sur eux avant ! Non, ils devaient plus réflêchir et contourner les ronces, tout simplement. Ils ne pouvaient rien y faire de toute façon. Autant prendre un autre chemin. Et puis s'ils se perdaient...quelqu'un finirait bien par les trouver. D'autres personnes aussi curieuses qu'elle ne pouvait pas ne pas se rendre dans cette forêt mystèrieuse. En plus, il n'était pas certain qu'il ne retrouve pas leur chemin tout seul.
Akisa prit la main du rouquin pour qu'il la suive. Et voilà qu'elle recommençait à reprendre les choses en main. Malgré qu'elle avait essayé de se laisser faire, elle finissait toujours par craquer. Elle n'aimait pas trop qu'on la dirige et encore moins qu'on la manipulue. Sauf Philipp pouvait la manipuler parce que...Non, elle ne devait pas penser à lui dans un moment pareil. Mais c'était vrai qu'il lui manquait...
Elle se donna une claque sur la joue pour le faire sortir de son esprit. Elle n'allait pas le laisser l'empêcher de mener à bien sa mission : rentrer à Feathers Road avec Av'.
Ils arrivèrent à un carrefour. Trois chemins s'offaient à eux. Mais lequel prendre ? Elle n'avait pas envie de tomber sur l'autre sanctuaire dela dernière fois. Si seulement ce lieu ne possèdait qu'un seul sanctuaire...

- Bon, on prend quel chemin ?

*Ah, pourtant il ne faut pas hésiter trop longtemps, sinon...*

Elle entendit soudainement un rire glacial dans son dos. Et celui-ci était tout proche d'eux. Non, il ne pouvait pas les avoir déjà retrouvé. Elle se prépara à faire face à n'importe quel évènement...

Invité

Wow. Juste wow. Comment une guerre avait-elle pu éclater sans qu’il s’en rende compte. Enfin, oui, il était souvent à côté de la plaque, mais à un point tel qu’il passe à côté d’un truc aussi énorme. D’après ce qu’Akisa lui racontait, fallait mieux rester dans son quartier entouré de plusieurs personnes. Plus facile à dire qu’à faire quand ta seule ambition dans la vie est de rien faire et d’être la plupart du temps seul pour relaxer. Sans parler de l’autre fou. ‘Fallait espérer qu’il se contente de rester dans son trou sans oser en sortir. L’air franchement ennuyé, il relâcha un énorme soupir lourd de sens. Quelqu’un parlant le « soupirien » dirait que le soupir en question voulait signifier un truc du genre :

« Oh et merde, j’vais faire comment pour rendre visite à Jaime si sa famille veut sauter sur tous les inconnus qu’ils croisent… D’un côté, ce n’est pas comme si c’était écrit « Feather Road » sur mon front, non ? »

En tout cas, pour être stupide, ça l’était. Mais, le rouquin trouverait tout le plaisir de penser à la situation une fois hors de toute cette verdure. C’est alors, qu’il posa ses prunelles sur les mouvements de la jeune fille lorsque celle-ci mentionna les champignons. Avec un peu d’espoir, elle en avait assez pour eux deux. Toute expression de joie quitta aussitôt son pâle visage lorsque son amie lui montra ses poches vides. Oh, seigneur. Pourquoi fallait-il que rien n’aille ?

« Bon, bon. Où est l’arbre le plus proche pour que j’aille me défoncer la tête ? »

Bien sûr, il n’était pas sérieux. Même si sa tête de pape disait autrement.

« Question stupide ; on est dans une forêt, j’ai l’embarras du choix ! Mais. Quelle chance. »

Ironie quand tu nous tiens. Les mots sortaient indépendamment de sa volonté et il craignait qu’Akisa soit un peu découragée face à ses remarques non constructives. C’est alors qu’elle lui prit soudainement la main. Signe invraisemblable qu’elle prenait les devants. Signe qu’elle allait mieux. Signe qu’avec elle comme cheftaine, il voyait leur chance de survie décuplée par cent. Montrant un peu plus d’enthousiasme, il la suivit sans mot dire. Tout s’arrangeait, après tout Akisa avait un sens de l’orientation plus développé que lui, elle était plus débrouillarde et courageuse. Plus vaillante et vivante aussi. Avery se voyait déjà, trois jours plus tard, à la petite cafet’ en train de partager un diner en compagnie de la jeune fille. Il se voyait en train de plaisanter sur leur aventure. Cette vision lui donnait un sentiment de sécurité et il avait hâte de sortir. Malheureusement, son petit nuage de bonheur fictif éclata et se dispersa lorsqu’il vit qu’ils avaient à faire à un carrefour à trois chemins. Trois. Pas un. Pas deux. Mais trois. Deux mots lui vinrent à l’esprit :

« Holy duck. »

Il lui sembla que même Alice, comparée à eux, avait eu des vacances aux pays des merveilles. Quel chemin prendre ?

« On a qu’à faire confiance à notre bonne étoile et décider ça avec le bon vieux « Ennie Meenie Miney Moe ». De toute façon on a rien à pe-»

Qu’il fut coupé par un rire. Un méchant rire froid. Digne d’un film d’horreur. Digne de « Steeve ». Et merde. Tournant péniblement la tête vers la source du rire démoniaque, il ne fit pas surpris de voir, à quelques mètres d’eux, la silhouette de leur maniaque préféré. Trois chemins plus un fou furieux plus une fille presque épuisé plus un rouquin paumé de la vie moins le moyen de se défendre est égale qu’à une solution : courir. Sans perdre plus de temps, il reprit les devants en agrippant la main de la jeune fille et s’engouffra dans leur seul espoir de salut ; le chemin du milieu. Comme la logique cinématique le voulait, le méchant se lança à leur poursuite. Quand il y pensait, ils seraient déjà loin s’il avait pensé à conserver ces merdes blanches.

« Pénible, pénible, pénible… ne pouvait-il s’empêcher de dire à répétition durant leur course effrénée. »

Puis, il remercia mentalement son père de l’avoir forcé à intégré une équipe de soccer masculin. Ce sport lui avait permit de d’apprendre à courir plus rapidement histoire d’éviter les ballons en pleine poire. Aujourd’hui, ce sport allait l’aider à non seulement sauver sa vie, mais celle de sa comparse. Par contre, il était désolé de devoir lui infliger un rythme irrégulier et forçant. D’autant plus qu’Akisa, ayant épuisé son énergie mentale en essayant de mobiliser « Steeve », était plus faible. Le chemin choisit était rugueux et composé de cinquante pour cent d’herbe, de quarante pour cent de cailloux et de dix pour cent de n’importe quoi. Débouchant dans une autre partie de la forêt, il aperçu un arbre plus grand et plus large que la moyenne.

« On a qu’à ce cacher derrière et attendre qu’il passe. Généralement, dans les films, le méchant est assez stupide pour passer à côté, haletait-il en pointant l’arbre de sa ma libre. C’est ça ou courir. »

Invité

C'était bien ce malade mental qui leur faisait face. Quand abandonnerait-il ? Même si elle savait qu'il était presque aussi affaibli qu'elle, il avait encore de l'énergie, assez pour les pourchasser en tout cas. Mais que faisait-il bon sang ! C'était pas le moment de jouer au jeu du chat et de la souris ! Pourquoi ne remettrait-il pas son plan diabolique à une autre fois ? Il avait sûrement d'autres occasion de tuer un Autumn Feather, vu leur quantité...Et dans le cas d'Akisa, il risquait de la recroiser bientôt hors de son quartier. Même si elle ne voulait pas se mêler de trop près de cette guerre...sa curiosité lui faisait toujours prendre les pires dangers qui soient ! Impossible de rester cloîtrer à Feathers Road dans cette situation ! Au moins, c'était sûr qu'elle ne reviendrait pas de si tôt à la Sylve d'émeraude. Elle avait eu sa dose de choses bizarres et effrayantes. Même sa propre logique s'était embrouillé pendant un moment. Elle avait presque cru que les fantômes existaient ce qui prouvait que cette forêt n'allait pas bien. Akisa n'aurait jamais ne serait-ce qu'une seconde penser à l'existence de ces esprits maléfiques. Seules les personnes pouvaient être comme cela.
Sans avoir le temps de réflêchir quelques secondes, Avery l'entraîna à sa suite dans le chemin du mileu. Il était vraiment très doué pour détaler comme un lapin. Avec un peu de chance, il réussirait bien à semer ce type dangereux. En plus, en se retournant parfois dans leur fuite, elle voyait celui-ci trébucher de temps à autre. Il n'avait vraiment pas l'air en forme...C'était vraiment un idiot pour se mettre dans un état pareil juste pour éliminer deux petits Autumn Feathers. Il n'allait vraiment pas bien, celui là...
Av' et Akisa se cachèrent derrière un grand arbre. Entendant les dires de son ami, il se croyait vraiment dans un film. Mais pour une fois il avait peut-être pas tort. Ce Winter Blood était si stupide pour les poursuivre que si elle lui faisait un cloche-pied, il ne la remparquerait même pas...Une étincelle brilla dans ses yeux ! C'était ça. Elle devait tendre un piège simple pour un imbécile affaibli. Un croche-pied...et hop, il prendrait son pied pour une racine et il se relèverait comme-ci de rien était. Et là, il ne penserait plus à chercher derrière les arbres après sa chute. Sa zombie attitude allait leur servir. Il fallait absolument qu'elle essaye...juste par curiosité...

- Ok, on reste ici le temps qu'il passe !

*Eh, eh, je t'attends toi le grand méchant loup ! Viens un peu par ici et tu verras qui est le plus fort et le plus intelligent de nous deux...*

Bien sûr, elle n'allait pas prévenir le rouquin de son idée. Vu comment il était, il n'allait pas l'approuver. Il préférait soit fuir soit se cacher, rien de plus. Mais quand il s'agissait de vraiment passer à l'action et attaquer...plus personne ! C'était donc à elle de prendre les chose en main de nouveau. Bien cachée derrière l'arbre, elle vit l'homme se rapprocher de leur cachette. Et hop, elle mit en place son pied juste avant qu'il ne passe devant leur arbre. Et à sa grande satisfaction, son plan marchait à merveille ! Cet idiot était encore plus idiot qu'elle ne le pensait. Une fois affaibli, il ne ressemblait plus qu'à une personne sans défense. Le coup de chaise de toute à l'heure avait vite fait d'achever son état physique en plus de son mental. Il trébucha donc, se releva et continua son chemin, tout en riant bêtement. Et tout cela comme un fou ! Mais il était vraiment fou, celui-là !
Elle attendit qu'il disparaisse pour sortir de leur cachette. Elle riait depuis un petit moment intèrieurement. Mais là, elle n'en pouvait plus. Elle n'avait jamais rencontré un imbécile pareil tombant dans un piège aussi simple. Elle finit par éclater de rire. Même si l'autre l'entendait, il n'arriverait pas à les attraper ! Maintenant, ils n'avaient qu'à revenir sur leurs pas pour revenir au croisement, choisir un autre chemin que le crétin de service. Tout en riant, elle n'écoutait même pas ce que pouvait bien raconter l'anglais. Elle l'entraîna même à sa suite tout en répétant.

- Quel idiot...quel idiot...quel idiot...

*Idiot, idiot, idiot...*

Ils étaient au croisement - donc elle lâcha la main d'Avery - et sa crise de fou rire ne risquait pas de cesser de si tôt. Enfin jusqu'à ce qu'un papillon de nuit passe devant ses yeux...Comme ses poches étaient troués, elle avait perdu par la même occasion ses précieuses lunettes de soleil. Sans elle, la nuit, elle était parfaitement invulnérable face à ses monstrueux insectes. Et hélas, un seul d'entre eux, lui faisait perdre le contrôle d'elle-même. Dans un premier temps, du au choc de cette mauvaise rencontre, elle resta figée pendant quelques secondes...avant de se mettre à courir dans tout les sens ! Sans réflêchir, elle emprunta un autre chemin sur les deux restant. Ayant complètement oublié la précense d'Av', elle ne savait même pas s'il la suivait ou pas. Mais ce n'était rien pour elle...vue qu'elle continuait encore à courir comme une folle !

*Un papillon de nuit...au secours...j'ai peur...*

Par la suite, quand elle reprendrait son calme, elle risquerait de regretter son comportement excessif. Elle risquait sûrement d'avoir honte d'avoir montré une telle faiblesse à son ami. Mais elle n'y pouvait rien , les papillons de nuit était une vrai phobie pour elle. Sans ses lunettes de soleil, elle n'arrivait pas à la contrôler. Elle conitunait donc de courir sans se rendre compte de ce qu'elle faisait. Et elle finit comme même par s'arrêter une fois calmée. Et ce fut à ce moment-là qu'elle se brendit compte qu'elle avait oublié Avery en chemin ! Lui avait-il couru après ? Avec le rythme de course de tout à l'heure, il l'avait eut-être bientôt la retrouver. Enfin, elle l'espèrait...Elle regarda partout autour d'elle dans l'espoir d'apercevoir Av'. Ah, pourquoi avait-elle rencontré un papillon de nuit ! Et pourquoi ne faisait-il pas encore jour ! Quelle malchance...S'il la retrouvait, il risquait encore d'être en colère contre elle...