Midi sonnait. Tu venais à peine de te réveiller et t'étendait longuement dans ton lit de dortoir. La poussière était au rendez-vous et tu la voyais virevolter devant tes yeux dans la lumière du soleil. C'est ses rayons qui t'avaient tirée de ton sommeil. Les volets de Bloody Lane étaient à l'image de la réputation du quartier : ils n'étaient pas bien isolés. Cela créait des courants d'air et les plus petits se plaisaient à imaginer qu'il s'agissait de fantôme qui vendraient hanter leur parquet. Principe esthétique stimulant l'imaginaire des uns, agaçant d'autres qui ne demandaient qu'à dormir un peu plus. Ainsi tu n'étais pas de très bonne humeur au moment de te lever. Tu maudissais ces rideaux trop lourds pour que tu puisse les tirer correctement. Tu attendais avec impatience les jours où l'astre de lumière se lèverait plus tard ou ceux lors desquels tu parviendrait à lutter contre cette luminosité qui t'agresse les yeux chaque matin. A peine as-tu fait un pas hors du lit que tu t'affales par terre, enroulée dans ta précieuse couverture. Tu avais déjà dépensé toutes tes forces, il fallait que tu manges quelque chose en urgence. Bien sûr tu te mettais immédiatement à la recherche de fruits, histoire d'arrêter les immondes gargouillit sortant de ton ventre. Bizarrement, il n'y avait plus rien à manger pour le petit déjeuner alors il te fallait aller chercher à manger dehors. Pressée que tu étais, tu oubliais de mettre tes chaussures et arpentais rapidement les rues à la recherche de quelques denrées spéciale fruitivores. Ta quête s'annonçait longue et difficile.

Les magasins proposant ces aliments n'étaient pas des plus fréquents dans cette partie de l'île. Du moins il te semblais. Tu t'avouais que c'est surtout qu'ils ont l'air hostile donc tu ne voulais pas y poser le pied. Pas que tu ais peur, non, tu n'as peur de rien d'autre que des adultes. Tu craignais juste que les fruits ne soient mal conservés, que leur goût soit fade ou bien qu'ils soient perturbés psychologiquement vu l'endroit où ils étaient exposés à la vente. Les oranges deviendraient verte et molles, les cerises auraient fondues ne laissant là que leur noyau et les fraises auraient acquis autant de goût que de l'eau distillé. Il était absolument inconcevable que tu fasses tes courses là-dedans. Alors tu te dirigeas vers l'endroit te semblant le plus approprié pour trouver des vergers luxuriants : Avenue of the Roses. Tu trottinas alors vers ce paradis et y arrivas en une petite demi-heure. Lorsque tu es motivée, tu vas vite.

Là tu croisas un étal rempli de poires te semblant magnifiques. Ni une, ni deux, tes tendances kleptomanes de fruits reviennent en force. Tu attendis que le marchand se tourne et vola une poire, puis deux, trois, et enfin tu te fis repérer. La propriétaire n'était au courant que du dernier larcin, mais il a déjà l'air très en colère. Réflèxe, tu t'enfuis. Il était trop tard pour te faire passer pour une couverture innocente et tourner dans un coin de rue pour te cacher. Il va vite, le bougre. Tu supposes qu'il sait où tu habite et que, conséquence de la guerre des quartiers, il est doublement en colère. Tes jambes donnent tout ce qu'elles peuvent et se dirigeaient vers un endroit que tu avais déjà repéré lors d'une précédente balade. Un coin buissoneux où tu avais prévu de faire une sieste, un jour. Tu parvins à semer l'énervé en ziguezaguant habilement entre arbres, bancs et bâtiments avant de te jeter dans ces feuilles libératrice. Là tu reste couchée pour reprendre ton souffle.

Alors que tu t'étais remise et t'apprêtaits à dévorer tes poires car ton ventre commence à te faire vraiment mal, tu vois un truc s'étaler sur toi. Un truc poilu et habillé. Tu te demandes un instant s'il y aurait des ours civilisés à Esplumoir. En voyant la chose se relever la déception était bien grande ; il ne s'agissait que d'un garçon et ce que tu avait pris pour une fourrure, c'était ses cheveux. Il te dévisage un instant, tu fais de même car il venait de te déranger dans ta sieste. Et là, il se mit à vociférer :

- Dis donc, toi… Tu sais que tu est dans ma cachette ? Ici, c’est ma cachette, je l’ai décidé avant toi !

Et c'était pour dire des bêtises en plus. Tu fronças les sourcils pour lui montrer un premier signe d'hostilité. Cet endroit tu l'avais repéré bien avant lui, cela faisait des semaines que tu lorgnais dessus en attendant de pouvoir y faire une bonne sieste et le jour où l'occasion se présentit enfin, il faut que ce gamin te tombe dessus. Où va le monde, tu te le demandes. Sans te relever car se serait vraiment trop d'honneur pour un individu de son espèce et surtout parce que tu es fatiguée, tu lui répondis mieux que d'habitude car tu étais énervée, ça sort un peu tout seul :

- N'importe quoi !

C'était un bon début. Tu étais déjà fière de toi, mais si tu te contentais de lui répondre cela sans essayer d'argumenter un peu, tu risquais t'avoir l'air bête. Tu repris ton souffle, une grande inspiration.

- Des semaines... J'ai vu cette cachette... Avant toi !

Pour terminer, tu fermais les yeux et "criais" :

- C'est pas ta cachette, c'est à moi !

Lorsque l'on dit crier pour parler de toi, il faut s'imaginer une sorte de petit chaton enroué qui voudrait montrer son désaccord envers quelque chose mixé avec un grincement de craie. Cele donne quelque chose de très étrange, voir un peu effrayant. Tu avais honte de cette voix qui n'était belle que lorsque tu chantais où parlais à peu prêt normalement, mais te dis que cela allait ajouter un poids à ton argumentation.

Tu posais tes poires à côté de toi et roulas sur le ventre avec difficultée avant de te mettre sur les genoux afin de pouvoir parer un assaut potentiel. Tu étais énervée contre ce gêneur, certes, mais ayant constaté qu'il avait à peu prêt le même âge que toi, tu fus prise d'une irrésistible envie de t'amuser un peu avec lui. Retrouver un camarade d'école. Enfin, cela c'était encore un peu loin, pour le moment tu avais surtout envie qu'il reconnaisse ton titre de propriété quand au tas de buisson. Tu ne perdrais pas cette bataille décisive !

Sa cachette, sa cachette... Du pipeau, oui! Gallahad n'y croyait pas une seconde, ou plutôt il n'accepterait pas d'y croire, comme cette petite fille, quoiqu'elle devait avoir le même âge que lui... Elle se permettait de lui tenir tête, à lui! Lui! Un futur grand roi. Il se redressa et eut un sourire narquois, si elle savait qui elle avait en face d'elle, elle allait tout de suite s'excuser quand il allait lui dire que bientôt, tout sur l'île lui appartiendrait, et tous seraient ses sujets. La tête qu'elle allait faire quand il lui aura annoncé ça...
Gallahad prit son air le plus digne possible pour ce qui allait suivre.

"Ah, Ah! Tu oses me tenir tête? A moi? Sais-tu au moins qui je suis?"

Il souriait de plus belle, pensant : "Non tu ne le sais pas hein? Mais tu meures d'envie de savoir, je le sais bien!". Comme la fillette le fixait d'un regard mauvais, et sur la défensive il eut un déclic. Et si cette fille devenait son premier sujet, quelle bonne idée! D'abord lui annoncer qui il était, dignement, comme le ferait un monarque.


"Comme tu meures d'envie de savoir qui je suis, je vais me présenter en premier : Je suis Gallahad Arthur Goldbell, et je serais bientôt le roi de cette île, donc cette cachette me revient déjà de droit!" Son ton était devenu éloquent et maniéré, presque snob, il continua : "Mais je suis pas encore roi, tu sais... Alors, peut-être voudras-tu être un de mes futurs sujets?"


La fillette devait le regarder bouche-bée désormais, Gally, lui, était fier, mais vraiment très fier de sa tirade, il se dit qu''un jour, il la ressortirait, c'était vraiment classe, non? Puis il se rappella le regard sérieux de cette fille, elle avait un regard de guerrière, maintenant qu'il y pensait, si ça se trouve c'était une princesse... Une princesse guerrière. Dans ce cas, il lui devait peut-être un peu plus de respect...
Cependant, il préférait attendre sa réaction.


HRP: Je suis hypra à la bourre, c'est court, et c'est moisi u_u" Si tu veux que je peux éditer...

Le garçon se redresse. Il n'a pas l'air ravi des arguments que tu viens de lui donner. Il veut te prendre de haut, sûrement. Tu le regardes avec cette pointe de défi dans ton regard, se donner des grands airs. Non tu ne sais pas qui il est et tu te serais bien passé de le savoir sans cet accident de cachette. D'abord c'est la tienne. Un point c'est tout. Il pourra bien être qui il voudra, c'est pas ça qui changera sa place actuelle dans ton estime. Un titre ne vaut rien, quel qu'il soit.

Il s'excitait tout seul et jugeait de ce que tu voulais ou non à ta place. Une envie de lui crier dessus te vint, mais bien sûr tu ne pouvais pas. Alors tu l'écoutas déballer ses sornettes. Il t'assura que bientôt il serait roi et, comble du comble, il te demanda si tu voulais devenir son premier sujet. N'importe quoi. Tu te contentas de le regarder avec un air blasé pendant un moment, te demandant d'où pouvait bien sortir un personnage de sa trempe. Du fond d'un asile, certainement... Sauf que tu ne sais pas trop ce que cela veut dire.

- Pfeuh...

C'est pas un vrai mot alors cette onomatopée tu peux lui donner le ton qu'il faut, celui qui traduit tout ce que tu peux bien penser à ce moment là. Il est prétentieux et se permet de vouloir te rabaisser. Qu'il aille tenir ce discours à des adultes, il s'adressera au bon public au moins.

Tu commences à manipuler les branches pour former une espèce de mur de fortune que tu parviens à faire toucher le sol tant bien que mal. Il y a juste un espace entre les deux moitiés du buisson, comme pour faire une porte. Une fois ton œuvre achevée tu te place dans cet ouverture et passe ton doigt sur le sol pour y inscrire quelque chose. C'est trop long et compliqué pour que tu puisse t'exprimer seule alors ta plume te sauves encore une fois.

- Ce côté c'est chez moi et l'autre chez toi. On partage. Et si tu veux on peut jouer aux château aussi. Tu serais le prince et moi une princesse et on voudrait partir à l'aventure. Nos chambres seraient voisines alors on ferait un projet pour sortir à l'aventure contre les monstres dans la forêt. Et puis on prendrait des branches, et on dirait que se serait des chevaux !

Tu savais qu'il était à peu prêt sérieux lorsqu'il t'avais annoncé qu'il serait roi et qu'il hallucinait complètement, et tu espérais qu'en agissant ainsi tu pourrais détendre l'atmosphère et faire en sorte qu'il puisse jouer avec toi. Cela fait longtemps que tu n'as pas joué avec quelqu'un de ton âge. Maintenant que l'occasion se présente, tu ne vas pas la laisser passer.

Tu pointe ton pouce vers ta poitrine et annonce ton pseudonyme de jeux :

- Hélène !

Parce que ce prénom est joli, parce que tu l'aimes beaucoup, parce que tu associe ce prénom à une personne particulièrement jolie et qu'une princesse, c'est forcément jolie.


[Les pannes d'inspi ça arrive à tout le monde et le mien n'est pas top non plus... Désolée. J'ai fait un peu avancer les choses.]

La fillette qui se trouvait en face de Gallahad -bien qu'elle ne devait pas être beaucoup plus agée que lui- ne semblait absolument prendre au sérieux le jeune roi. Face au discours grandiose du garçon, elle n'avait fait qu’emmètre un bruit bizarre, comme un soupir, mais en plus agaçant. Gally en fut tout d’abord vraiment, mais alors vraiment irrité. Il croisa donc les bras sur sa poitrine et commença à grommeler des "idiotes" et des "casse-pieds" à peines audibles par l’intéressée. Franchement, cette fille... En plus c'était qu'un paysanne, avec ses poires, là! Elle n'en propose même pas une à celui qui va être son roi dans quelques années! C'est culotté ça, quand même! Mais si il essayait de penser autrement, Gallahad se rendit compte qu'en fait, ce n'était pas si mal que cette paysanne -dont il ne connaissait même pas le prénom- lui donne du fil à retordre : ça lui changeait de certaines mauviettes avec qui il jouait en général et qui faisait tout ce qu'il demandait.

Gallahad baissa alors les yeux sur le sol et vit la fille aux poires collecter des brindilles éparpillées sous les buissons pour les aligner avec précaution sur le sol. Il la regarda faire, se doutant déjà à quoi tout cela allait servir. Elle était en train de construire... Une limite, non un mur plutôt? Un trait tiré au milieu de l'espace entouré des buissons ou ils étaient tout les deux, divisant l'aire en deux parties à peu près égales. Gallahad leva la tête vers le visage de la jeune paysanne, demandant du regard une confirmation à son hypothèse. L'explication ne se fit pas attendre. Très vite, la fillette se mit en montrant du doigts les deux espaces crées a dire qu'il s'agissait de leurs chambres respectives et qu'ils étaient un prince et une princesse qui voulaient partir de chez eux pour aller à l'aventure et chasser des monstres. Ce scénario plaisait beaucoup à Gallahad, malgré sa colère passée, il ne put s'empêcher d'afficher un large sourire.

"Hélène"

Juste avec quelques mots, la paysanne aux poires était devenue la princesse Hélène. Gallahad fut empli d'une soudaine fugue et se leva avec énergie, et dégaina son épée en bois qu'il avait mis tant de temps à fabriquer seul, et en cachette durant ses heures de travail. Elle n'avait depuis jamais quitté sa taille, à laquelle elle était attaché par une simple ficelle. Même si ce n'était qu'une épée, elle pouvait toujours servir, contre les "méchants de l'île", sobriquet utilisé par Gallahad pour nommer les membres d'Adieu, dont il ne se doutait pas de la vraie envergure de leurs terrifiantes actions sur les habitants de l'île.
Son épée à la main ,il déclara alors, toujours avec ce ton grandiloquent qu'il aimait tant employer :

"C'est parti Princesse Hélène! Moi, je suis le Prince Gallahad! Allons donner des leçons au monstres qui terrifient tout les habitants de notre Royaume!"

Sur ces mots, il prit Hélène par la main et l'entraina parmi les buissons. Ils finirent par arriver dans une clairière ou se trouvait une grande souche creuse à la forme bizarre. Gallahad s'élança vers elle avec un "Yaha!" et se mit, à la frapper avec son épée d'un côté, puis de l'autre, puis revint en courant à reculons vers sa partenaire. En mimant l’essoufflement d'un guerrier, il se tourna vers la princesse.

"C'est la moment, Hélène, tu dois lui lancer un sort à ce Gnome! Mais fais attention! Il pourrait aussi nous avoir avec son arc! Vas-y! Lance lui un sort pendant que je nous protège des projectiles avec mon épée!"

/HRP : Vraiment désolée pour cet enorme retard, j'avais des examens, et j'ai eu une baisse de motivation au début des vacances, je vais essayer de plus être en retard maintenant m(_ _)m/

Comme animé par une énergie soudaine, l'ex gêneur se lève et brandit vers le ciel une épée faite main. Tu souris en voyant l'état de l'objet et te demande s'il l'a fabriquée lui-même. Comme tu la trouves étrangement belle, tu te doutes que oui, qu'il a du y mettre toutes ses forces.

-C'est parti Princesse Hélène! Moi, je suis le Prince Gallahad! Allons donner des leçons au monstres qui terrifient tout les habitants de notre Royaume!

Il te prends par la main et t'emmène hors du buisson pour partir à l'aventure. Tu prends un air à demi effrayé et à demi fasciné pour te mettre dans la peau de ton personnage. Une princesse qui part pour la première fois en terre inconnue, qui désire en découvrir le plus possible. La sensation t'envahit et une sorte d'euphorie s'installe en toi tandis que tu cours aux côté du prince.

Devant vous se dresse le premier adversaire de votre long périple : une souche d'arbre à l'air suspect. Gallahad n'attend pas une seule seconde pour lancer son offensive et enlever les premières forces à l'adversaire. Ce dernier n'en semble pas énormément affecté, il doit posséder une défense vertigineuse et une armure digne des meilleurs forgerons. L'épée de sa majesté ne parvient pas à la transpercer. Ce dernier revient vers toi en soufflant sous l'épuisement.

- C'est le moment, Hélène, tu dois lui lancer un sort à ce Gnome! Mais fais attention! Il pourrait aussi nous avoir avec son arc! Vas-y! Lance lui un sort pendant que je nous protège des projectiles avec mon épée!
- Bien... Incantation. Vous couvrez !

Tu prends une position de magicienne en train de préparer un sort, les deux bras tendus vers l'avant et l'air tout aussi déterminé que concentré. Tu imagines le flot rouge apparaissant autour de toi pour indiquer que ton sort est en train de s'intensifier. Tu vois tes cheveux flotter sous l'effet d'un petit vent, mais imagine qu'il s'agit de la force de ta volonté. Une flèche est décochée, tu baisse la tête pour l'éviter habilement avant de tourner une fois sur toi-même et dire plus haut et plus fort qu'un murmure :

- Boule de feu !

La flamme part du bout de ton bras pour toucher ton adversaire en pleine figure. La main vers le ciel, tu fais le signe de la victoire, lançant un regard complice à ton compagnon de route. Le méchant n'est pas encore terrassé, mais ses défenses sont tombées, il ne manque que le coup de grâce royal pour mettre fin à ses jours de la manière la plus noble qui soit. Tu fais donc signe à ton camarade de l'achever en l'invitant d'un geste à prendre le relais de l'offensive.

Comme les princesses sont toujours là pour encourager les autres membres de son équipe, tu lui souris et donne un pouce vers le haut. Tu ne veux pas t'exprimer avec des mots car sent que ta phrases disloquée avant l'incantation ne sera pas passée inaperçue et risque de soulever quelques interrogations. Il ne faut surtout pas qu'il te considère comme "bizarre", sinon il ne voudra plus jouer avec toi. Sans vraiment le vouloir, tu te mets à avoir un peu peur des réaction de Gallahad.

[sorry, panne d'inspi de mon côté maintenant >_<]