— Esplumoir ;
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Parce que c'est un jour important... { PV Aria

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Matthew Evans
Matthew Evans

Feathers Road

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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
MessageSujet: Parce que c'est un jour important... { PV Aria Parce que c'est un jour important... { PV Aria Icon_minitimeMer 2 Mar - 14:31

~ 13 Février ~

Des mains agiles découpaient, pliaient, accrochaient, peignaient, sans la moindre hésitation. Le cerveau, imaginatif, ne leur laissait aucun répit et avait carte blanche dans la pièce. Dans le restaurant plutôt. Contrairement à l'ordinaire, on lui avait enfin donné l'autorisation. Même si il aurait du loin préféré passer la journée devant ses fourneaux adorés. Quoique pour un fois, le patron avait été sympa sur ce coup. Le laissait faire la préparation de la Saint Valentin de la Cafet'... Matthew était touché. Depuis le matin, il avait mis de côté son service, le léguant avec joie à ses amis. En échange, il s'était emparé du papier rose bonbon et des ciseaux et avait bricolé dans la journée. Un p'tit coeur par ci, un guirlande par la. Certes, c'était une ambiance plutôt romantique mais c'était pour un jour, non ?!
Il se demandait ce qu'il allait offrir cette année comme cadeau à toutes ces jolies demoiselles sur l'île. Il faudrait qu'il demande à Sébastien, ou peut-être à Arès. Avec un peu de chance, ils auraient une réponse propice. Car la seule chose qui venait à l'esprit du garçon n'était non seulement pas très original, mais surtout qu'il détestait ça. Offrir des fleurs. Pourquoi pas des chocolats, me direz-vous ? Mais la ligne et le régime des filles, vous y avez pensé ? Bref, pour le moment, il ne songeait qu'aux fleurs. Quel genre de fleur. De quelle couleur ? Et à qui aussi !
Deux personnes importantes lui virent en tête. Elles, c'étaient les meilleurs. Les deux qui auraient quelque chose de mieux. Alix. La petite, la douce, la délicate Alix. La petite soeur. L'adorable. Elle, c'était évident. Son amour envers elle, affection familiale uniquement, était profond. Il l'adorait. Et il savait que c'était réciproque. Probablement aurait-elle droit à une tonne de peluche, de gâteaux, de bisous et de câlins. Surement aurait-elle quelque chose de fabuleux. Car c'était Alix. Mais une autre occupait aussi le coeur du jeune homme. Et ce n'était pas faute de tout faire pour éviter qu'elle n'y soit. La Petite Miss Lunatique. Aria Silvery. C'était un phénomène cette fille. Tout en la détestant pour le fait qu'elle même ne puisse pas le voir, il l'adorait. Voire peut-être même plus. Il en était certain. Dès qu'il avait croisé cette fille sous la pluie, il avait su qu'elle ne serait pas l'une de ses fans. Qu'elle aurait quelque chose. Il aimait son regard clair et limpide. Il aimait son expression quand elle se moquait de lui. Il aimait se voix douce et mélodieuse. Et elle, qu'aurait-elle comme cadeau ? Il ne savait pas. Pour l'une des rares fois, il séchait. Pour la première fois en fait, il séchait. Pour la première fois, il se torturait à trouver une idée.

~ 14 Février ~

Et voilà, le jour fatidique et favoris de tous les célibataires avait débuté. Matthew Evans se leva avec un dicton précis en tête. "La nuit porte conseil". Il avait eu une vague idée de ce qu'il allait bien pouvoir faire dans la journée. Hormis faire sa tournée habituelle avec des fleurs. Non, il avait eu une idée pour Aria. Une idée que son père lui avait conseillé il y a longtemps. Il savait le faire. Alors pourquoi ne pas tenter le coup ? Bon, faire le truc total ne serait pas simple. Mais qui ne tente rien n'a rien. Il ne bossait que le matin aujourd'hui et aurait donc l'après-midi pour lui et sa réalisation.
La matinée se déroula sans problème. Le jeune offrait ses spécialités du jour à tous les couples qui passaient dans le restaurant. Cuisinait et expérimentait de nouveaux mélanges. Un début de journée extra quoi !
Lorsqu'il put partir, un sourire flotta sur ses lèvres. En avant pour la tournée des demoiselles. Avec un panier de fleurs à la main, il rendit visite à toutes ses connaissances. Une petite halte à Teddy Bear Paradise pour acheter les cadeaux d'Alix et le voilà repartit à tourner sur l'île. Peu à peu, son projet pour la soirée se profilait. Elle se dessinait dans son esprit.
Le temps passait. Il finissait son dur labeur, ayant usé son stock de sourire, de regards ravageurs, et autres. C'était tout de même dur d'entretenir sa réputation. Il retourna chez lui. Des cartons de décorations trônaient encore dans l'entrée. C'était tout ce qu'il n'avait pas pu mettre à la Cafet'. Il farfouilla dans ses tiroirs, persuadé que ce qu'il cherchait était enfouis sous la paperasse. Il trouvait les minuscules objets là où il pensait. Génial. Il ne restait plus qu'à décorer. Et à l'amener. Ce qui était crucial en ces temps plutôt de conflits.

La nuit était tombée sur Esplumoir. Le garçon avait fini. Enfin. La surprise allait commencer. Il abandonna le parc dans lequel il se trouvait pour retourner chez lui. Il enfila une chemise dans les tons bleus pastel et un jean bleu virant au noir. Bon d'accord, il n'allait pas sortir le costard cravate, si ? Il passa une bonne demi-heure dans la salle de bain à se complimenter son sur visage magnifique. Sur son corps d'athlète. Elle ne résisterait pas. Matthew Evans passait à l'attaque. Le jeune homme prit un carton, ferma sa porte. Alla chez cette personne. Aria Silvery. Avec la plus grande prudence car on ne sait jamais ce qui peut vous tomber dessus.
Il savait où elle habitait pour y avoir fait un tour. Même s'il était malade et que c'était un accident. Il frappa et la tête de la demoiselle apparu devant lui. Son coeur eut un raté qu'il tenta d'ignorer. Un sourire sincère apparut sur le visage du garçon. Il entra, poussant au passage la jeune fille qui n'était pas tout à fait pour le laisser entrer. Sur ce coup, il n'était pas spécialement galant mais tant pis. Il fallait savoir prendre des risques. "Tiens, lui dit-il, va enfiler ça ! ". Et il la poussa jusqu'à la chambre d'Aria dans laquelle il ne pouvait entrer. C'était une robe (dont tu feras la description ^^") qu'il avait acheté à Pétales & Epines. Il l'avait vu alors que la vendeuse qui actuellement se trouvait dans la chambre en train de se changer, ne travaillait pas. Et il l'avait acheté pour elle, néanmoins. Il se trouvait étrange et prit place sur le canapé. Ils avaient le temps de profiter de la soirée. "Bon Aria, prends-ton temps, mais pas trop non plus, hein ? Ce soir, je te réserve une surprise rien que pour toi ! J'espère que tu aimeras !"
Le blondinet attendu patiemment, avachi dans le canapé. Il entendit la porte s'ouvrir et des pas venir vers lui. D'un bond, il se leva et se retourna, sourire aux lèvres. Et se força à ignorer les battements de son pouls qui s'accéléraient. Il indiqua la porte.

La rue était sombre. Il n'y avait pas un chat. Ou si peut-être d'autres créatures. Mais personne ne traînait à cette heure. Il mit doucement ses mains sur les yeux de la jolie demoiselle. "Une surprise reste une surprise, non ? Je vais te guider". Il avait décidé d'être gentil. Alors il fallait qu'elle en profite. Le lieux d'arrivée ? Le parc de Feathers Road. Ils arrivèrent en quelques minutes. Matthew sourit. La décoration était comme il l'avait souhaité. Dans les arbres, des guirlandes multicolores dans les tons pâles, des éclairages posés au sol. Des angelots tombaient des branches. Au centre, les balançoires. A côté, une nappe où le repas était probablement prévu. L'espace était magique. Transformé. Tiré de sa torpeur froide habituelle. Il dégagea ses mains pour laisser la demoiselle admirer.

"Alors ? Tu aimes ?" Demanda-t-il anxieux de la réponse de la jeune fille. " Et c'est le premier cadeau ! "

Il lui envoya un sourire joyeux et éclatant. Ses yeux brillaient devant les éclairages. Sa seule crainte : qu'elle
refuse.


[Bon, voilà, j'improviserai pour la suite ><". J'espère que tu aimes xD]
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Aria Silvery
Aria Silvery

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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
MessageSujet: Re: Parce que c'est un jour important... { PV Aria Parce que c'est un jour important... { PV Aria Icon_minitimeMer 2 Mar - 19:34

    Installée sur le carrelage froid de sa salle de bain, un pinceau trempé dans du vernis rosé à la main et une lime à ongles posée à proximité, la jeune Aria entreprenait de parfaire les extrémités de ses doigts. Elle n'avait jamais été très douée et fuyait d'habitude ce genre de tâche, mais là, juste parce qu'aujourd'hui était aujourd'hui, elle se devait de faire un effort. La Saint Valentin n'était pas un jour comme les autres pour les jeunes filles. Pour les vieilles aussi d'ailleurs mais bon, ne nous égarons pas trop. En attendant que la première couche du produit sèche, la demoiselle se laissa aller à rêver un peu, la tête appuyée contre le lavabo. Si ça se trouve, aujourd'hui, Matthew allait venir. Si ça se trouve, il allait lui offrir quelque chose, juste pour elle simplement parce qu'elle était elle. Si ça se trouve, il allait délaisser toutes les autres filles pour aller toquer à sa porte. Stop. Fin du rêve, ça c'était pas possible. Ce garçon restait quand même le pire narcissique dragueur de la région, il ne fallait pas espérer qu'il laisse tomber toutes ses cibles potentielles pour une seule. En soupirant, l'adolescente redressa sa tête et recommença à peinturlurer ses ongles.

    Un quart d'heure après, la Tâche numéro un était terminé. Il fallait maintenant passer à la Tâche numéro deux, et pas la plus simple : les cheveux. Aria n'avait d'habitude aucun problème avec ses mèches blanches, mais... Là il fallait qu'elle y prête vraiment attention. Elle voulait être jolie. Non. Elle voulait être belle. Et elle n'avait aucune idée de comment elle pouvait parvenir à le devenir. Peut-être que c'était impossible, qu'on était mignonne ou qu'on ne l'était pas, point final. Un air de condamné gravé sur son visage, la jeune fille entreprit de les nouer en un chignon, laissant juste quelques cheveux encadrer son visage. Basique, certes, mais elle n'avait pas mieux.

    Enfin, Tâche numéro trois. Traquer l'erreur dans le miroir. Ses vêtements étaient simples mais c'étaient ce qu'elle désirait donc ça n'avait pas d'importance... Ses ongles étaient impeccables, lisses comme ses mains. Elle trouvait en revanche ses cheveux pitoyables, comme prévu et à son grand désespoir. Les boucles d'oreilles qu'elle avait choisi en début de matinée étaient en place et son cache-œil... Devait-elle le mettre ou pas ? Quel dilemme.

    Bref, quand elle eut décidé de ne pas mettre son accessoire et qu'elle se jugea prête, il était deux heures de l'après-midi. Un peu en retard la miss. Enfin, c'était surtout que personne était arrivé pour la presser. Personne. Même pas Matthew. C'est à ce moment et uniquement à ce moment qu'Aria se rendit compte qu'elle s'était peut-être préparée... Pour rien. Elle n'avait aucun rendez-vous de prévu. Brusquement dépitée, la jeune fille alla dans son sanctuaire. La cuisine. (Non, non, Aria ne fait pas encore partie d'une secte étrange ♥) Et elle prépara des chocolats. Avec des fraises dedans parce qu'elle aimait bien les fraises. Comme ça, au pire, elle passerait sa soirée à manger des friandises. Au bout d'une heure, le tout fut emballé dans un joli paquet blanc. Comme ça, au pire, elle pourrait se les offrir. Ne sachant plus quoi faire et n'osant pas sortir faire un tour, elle prit son cadeau, le glissa dans un sac, puis fila se réfugier dans son deuxième endroit favori. Le parquet du salon. Les heures passèrent. Adossée contre un mur, les yeux rivés sur la fenêtre, Aria regardait les nuages se déplacer au-dehors. Elle se sentait stupide et énervée. Enervée contre ce stupide blond qui la faisait attendre et qui ne viendrait peut-être jamais. Alors que la nuit tombait et qu'elle s'apprêtait à abandonner dans un soupir, un coup fut donné à la porte. D'une humeur exécrable, la jeune fille se leva et entrebâilla le battant. Matthew Evans, personne qu'elle attendait depuis le début de l'après-midi, se tenait enfin devant elle, souriant et bien habillé, pourtant elle n'avait plus du tout envie de lui parler. Etrange comment on peut vite changer d'avis pour un retard, n'est-ce pas ? Du coup elle lui barra le passage. Et lui il la poussa et entra quand même.

    * Dégage, imbécile. Ta mère ne t'as jamais appris qu'il ne faut pas faire attendre les dames ? *

    C'est ce qu'elle aurait voulu dire. Si seulement son cœur n'était pas en train de battre à deux cent à l'heure. Elle se sentait figer, comme une statue. Elle le vit vaguement lui tendre un paquet et se sentit poussée vers sa chambre. Une fois enfermée à l'intérieur, elle se ressaisit. Lui, le garçon qu'elle avait tant souhaité voir était là. Et il lui avait offert une robe magnifique, qu'elle connaissait d'ailleurs puisqu'elle venait de chez Pétales et Epines. Blanche avec des volants. Toute simple, et pourtant très jolie. Elle l'enfila, se retint de balancer son réveil à la tête de Matthew lorsqu'il lui demanda de ne pas trop prendre son temps non plus puis, après un dernier coup d'œil dans le miroir, sortit. Elle sentait presque son cœur frapper sa poitrine devant son sourire.

    * Faites qu'il ne remarque rien, faites qu'il ne remarque rieeeeen ! *

    Il lui montra la porte. Ainsi, ils sortaient ? Parfait, elle n'en avait pas eu l'occasion aujourd'hui. Elle faillit oublier son sac mais alla le chercher au dernier moment. Lorsqu'ils furent enfin dans la rue pavée d'Avenue of the Roses, Aria sentit les mains du garçons se placer sur ses yeux. Noir total. Un peu angoissant.

    " Une surprise reste une surprise, non ? Je vais te guider. "

    Se laisser guider par lui dans un quartier dont il n'était pas originaire ? S'ils se perdaient... Se serait plutôt amusant mais bon. Elle se moquerait certainement de lui toute sa vie. D'ailleurs, comment avait-il fait pour arriver jusque là ? Ils étaient en guerre, non ? Bah, il avait encore dû trouver une solution. Tout semblait si facile dans sa vie. Au bout d'une dizaine de minutes, lumière. Aria plissa ses yeux, éblouis, puis finis par reconnaître l'endroit. Le parc de Feathers Road ! Sauf que tout avait été décoré. A la perfection, comme dans un rêve. Des guirlandes et de tout petits anges adorables un peu partout. Les balançoires trônaient au centre, juste à côté d'une nappe posée dans l'herbe. C'était juste... Magnifique. D'un air anxieux, il lui demanda si elle aimait. Il avait l'air content, fier de lui peut-être. A court de mot, la demoiselle mit un temps à répondre. Elle s'avança un peu contemplant avec plus d'attention l'endroit où elle se trouvait. Finalement, elle se retourna vers Matthew avec un petit sourire et parla d'une voix un peu trop basse à son goût. Tant pis, elle n'avait jamais su contrôler ses cordes vocales.

    " Wahou. Je ne crois peut-être pas au prince charmant... Mais là j'ai l'impression d'être une princesse. "

    Ses yeux s'illuminèrent et elle alla s'installer sur une des balançoires. Les cordes rugueuses frottèrent ses mains et un sentiment rassurant envahi le corps de l'adolescente. Elle leva les yeux vers ceux du jeune homme et confectionna sur son visage un petit air adorable. Ensuite, elle parla sur un ton cette fois clair, presque amusé.

    " Alors Monsieur... Puis je savoir ce que vous avez prévu ce soir ? "

    Cette soirée serait incroyable, elle le sentait. Ou tout au moins, elle osait l'espérer.
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Matthew Evans
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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
MessageSujet: Re: Parce que c'est un jour important... { PV Aria Parce que c'est un jour important... { PV Aria Icon_minitimeVen 4 Mar - 0:48

Il était content. Le parc offrait à ses yeux un spectacle à la limite du réel et du rêve. Il en était fier. En même temps, vu tout le boulot que lui avait demandé de créer cela, il n'était pas si étonnant que ce soit ainsi. Après tout, c'était Matthew Evans qui l'avait fait et tout ce que fait Matthew Evans est toujours magnifique, comme lui même. Toujours. Mais là, il fallait avouer qu'il s'était surpassé. Surtout pour une fille quoi ! Mais c'était Aria et le commentaire acerbe et machiste qu'il aurait voulu sortir retomba dans sa gorge.
Il observa minutieusement la réaction de son "invitée". Elle mettait du temps à répondre. En colère ou impressionnée ? S'il vous plait... Faîtes que ce soit le fait qu'elle soit impressionnée. S'il vous plait. Le visage délicat de la demoiselle se tourna vers lui. Un petit sourire en bonus. Elle parla d'une voix étrangement grave. Un coup de l'émotion ?

" Wahou. Je ne crois peut-être pas au prince charmant... Mais là j'ai l'impression d'être une princesse. "


Une princesse. Pourquoi le sujet de leur conversation revenait toujours aux contes et aux princesses ? Quoique, il put noter une amélioration de ses pensées et une remarque mauvaise de la demoiselle lui revint en mémoire. "D'ailleurs, je ne crois plus aux contes de fées et aux princes parfaits, on m'a prouvé depuis longtemps qu'ils n'étaient que chimères. Donc laisse moi tranquille, c'est clair ?" Il sourit à ce souvenir et se dit que tout espoir d'être un prince n'était pas perdu. Bien qu'elle refusait d'y croire, elle se considérait comme la princesse cette fois. Et sans lui demander se foutre le camp. Encore heureux car il n'avait aucune envie de passer la soirée sous la douche à se maudire de n'avoir pas su passer quelques heures avec cette personne si particulière.
Alors qu'il pensait à cette scène du passé, la jeune fille était partie s'installer sur une balançoire. Un air adorable prit place sur le minois d'Aria. De légères rougeurs prirent place sur les joues du garçon. Il se mordit la lèvre fortement. Le goût du sang, un goût amer de fer, se dispersa dans sa bouche. Beurk. Il ne devait pas craquer. Il devait garder son masque. Voyons, ce n'était pas une fille qui allait lever le voile. Non.

" Alors Monsieur... Puis je savoir ce que vous avez prévu ce soir ? "

La voix semblait amusée. Son propriétaire semblait s'amuser. Elle était vraiment belle ce soir. Enfin, pas que ce soir d'ailleurs même si elle avait dégoté un petit plus pour la soirée. Ou, il l'ignorait. Si ça se trouve, elle s'était pomponner exprès pour lui ! Naaa, il ne fallait pas exagérer. Pour lui, elle aurait passer la journée à se faire belle voyons ! A se mettre du vernis, se coiffer avec attention, passer des heures enfermée dans une salle de bain quoi ! Pour lui, elles faisaient toutes n'importe quoi. Mais il se sentait flatté lorsqu'elles venaient toutes belle devant lui. Et là, il l'était tout en étant content qu'elle accepte de rester avec lui bien qu'ils ne soient pas spécialement en bons termes en ce moment. Mais bref, il chassa ces pensées et regarda Aria sur la balançoire. Tant mieux pour lui si elle avait passé la journée à se faire les ongles. En revanche, si elle avait espéré qu'il passe plus tôt... C'était raté.
Il rejoignit d'un pas bondissant l'autre balançoire libre et se jeta dessus joyeusement. Son âme d'enfant revenait en lui comme à chaque fois qu'il montait sur ce jeux. Il mit son doigt sur ses lèvres, mimant l'action de réfléchir pour trouver une réponse convenable à la demoiselle. En fait, il ne savait pas. Il approcha fortement son visage d'Aria de façon à ce que leur front se touchent. Il chuchota d'une voix douce et mélodieuse. Une voix qui était sensée la faire fondre. Une voix qu'il employait rarement et volontairement. Or là, elle était naturellement sortie.

"Ça dépend. Que veux-tu toi ?"

Il ne rougit pas. Ne laissait rien paraître comme émotion. S'éloigna d'elle. Pourvu qu'elle n'entende pas le son qui tambourinait en lui. Que se passait-il ? Pourquoi. Il appuya discrètement sur un bouton de la télécommande située dans sa poche droite et une musique s'éleva. Il avait soigneusement caché un poste de radio dans un bosquet. Lequel ? Il ne dit rien. Que voulait-il faire. Question fort intéressante. Il s'en savait fichtrement rien. Pour lui, déjà en être arrivé à amener Aria dans le parc avait dépassé ce qu'il avait espéré. Alors la suite. Au cas ou, certes, il avait prévu un pique-nique et de la musique. Il leva la tête et vit son "amie" continuer de se balancer sans rien dire. Il la fixa. Sans ciller. Elle le remarqua. Ne dit rien. Il ne baissa pas les yeux. Plongea son regard ciel dans le marron/or des siens. Un sourire de star prit place. A l'aide de ses pieds, il stoppa le mouvement de la balançoire et se leva. Se posta devant elle. La robe, blanche avec des volants, lui allait à ravir. C'était étonnant de voir à quel point, même sans l'avoir vu sur elle avant, il était persuadé qu'elle ferait cet effet. Il se rapprocha de nouveau. Fidèle à lui même déposa un délicat baiser sur la joue si attirante de la lunatique du banc.

"Pour être franc, ce qui est rare, j'en ai aucune idée. A moins que tu n'ais faim ? Hum... J'ai une idée ! Ferme encore les yeux ! "

Il sautilla jusqu'à la nappe ou reposait un panier qu'il avait posé quelques heures avant. Il en sortit un petit sachet. Bon d'accord, c'était sensé être pour le dessert. Mais une ou deux ne ferai rien de mal. Du coin de l'oeil, une autre chose attira son regard. Moui, pourquoi pas. Ce soir, il était gentil. Il revint vers elle. Elle avait obéi jusqu’à lors, les yeux clos. Une chose après l'autre. Il plaça avec attention la fleur dans les cheveux attachés d'Aria. Une fleur rouge sang qui dégageait un parfum sucré et délicieux. Il ignorait quelle genre de fleur c'était. "Ne bouge pas j'ai dis. Maintenant, si tu as confiance, ouvre la bouche." Elle eut un instant d'hésitation mais fit ce qu'il demandait. Il posa la douceur qu'il voulait lui faire goûter sur la langue. C'était quelque chose de sa composition. Sucré comme il fallait. Doux. Moelleux. Fondant. Petit. Excellent. Devant l'air surpris d'Aria, dont le goût devait se répandre dans la bouche, il chuchota à nouveau.

"Tu sais, en général, on prend le dessert en dernier, mais pourquoi pas ne pas le manger maintenant si tu aimes ?"
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Aria Silvery
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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
MessageSujet: Re: Parce que c'est un jour important... { PV Aria Parce que c'est un jour important... { PV Aria Icon_minitimeVen 4 Mar - 13:19

    Il la regardait. L'observait, l'analysait dans les moindres détails. C'était désagréable, mais Aria ne dit rien. Elle avait pour habitude de faire la même chose. Ne sachant trop que faire, elle commença à se balancer légèrement. Les volants de sa robe l'empêchait d'aller trop haut, c'était ennuyeux. Elle commençait à comprendre pourquoi on disait qu'il fallait souffrir pour être belle. Matthew avança joyeusement vers la balançoire libre, et prit place dans la bonne humeur avant de poser un doigt sur ses lèvres, comme pour indiquer qu'il réfléchissait. La jeune fille arrêta le mouvement de son siège au moment où le garçon approcha son front du sien. Jusqu'à le toucher. Surprise, Aria sentit ses joues s'empourprer, horrible affront. Son souffle se stoppa. Si près. Il était si près. Il fallait qu'elle recule, absolument. Mais derrière elle, une corde la bloquait. Elle entendit vaguement la voix de l'adolescent murmurer doucement quelque chose, mais elle était dans un tel état de panique qu'elle n'y fit pas vraiment attention. Son cœur battait à tout rompre, résonnant dans sa tête, l'empêchant de réfléchir. Il s'éloigna enfin. Elle recommença à respirer. Vitale inspiration qui lui prodigua la force de calmer le feu de ses joues et lui remit les idées au clair. C'était mal de dépendre autant de quelqu'un, très mal. Elle aurait dû s'enfuir, partir à toute vitesse, s'enfermer chez elle pour ne plus en sortir. Et pourtant elle restait, idiote qu'elle était. Mince, mince, mince et re-mince alors ! Une musique sortit de nulle part, elle l'ignora royalement. Elle n'avait pas envie d'écouter quoi que ce soit, elle voulait juste comprendre ce qu'elle faisait là. Très sérieusement, elle ferma les yeux et tenta de voir les raisons de sa présence en ce lieu - magnifique, certes, il fallait en convenir - en compagnie d'un abruti blond romantique au possible.
    Raison numéro un : parce qu'elle voulait voir ce qu'il pouvait se passer au cours de la Saint Valentin.
    Raison numéro deux : parce qu'elle ne voulait pas s'être préparée pour rien.
    Raison numéro trois : parce que le blond en question était un voleur de cœur et qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de le suivre, il fallait bien l'avouer.
    Conclusion : elle était stupide, mais c'était pour la bonne cause !
    ... Ouais, non, c'était pitoyable. Doucement, elle laissa s'échapper un soupir désespéré. Ensuite elle sentit un regard la transpercer et elle rouvrit les paupières. Vivement, elle tourna la tête et plaça ses yeux dans ceux de Matthew. Elle ne lâcherait pas. Elle voulait lui prouver qu'elle était libre de partir à tout moment et qu'il n'avait pas encore gagné. Pas encore. Sans mot dire, Aria le vit descendre de son perchoir pour venir déposer un baiser sur sa joue. Elle resta impassible, elle ne voulait plus être vulnérable. Et puis, il était normal qu'il fasse attention à elle, puisqu'elle était la Reine ce soir. La Reine de Cœur. Et à tout moment, elle pouvait faire couper la tête de ce valet. Cette idée étrange la rasséréna un peu et elle reprit son air assuré, presque fier, qui la caractérise tant.

    "Pour être franc, ce qui est rare, j'en ai aucune idée. A moins que tu n'ais faim ? Hum... J'ai une idée ! Ferme encore les yeux ! "

    Une autre surprise ? Un peu sceptique, la demoiselle ferma quand même à nouveau ses yeux. Il avait intérêt à la surprendre. Elle ne voulait pas se retrouver dans le noir pour être déçue au final, c'était quelque chose d'impossible. Une minute passa, puis une autre. Finalement, elle sentit sa présence revenir devant elle. Il lui accrocha quelque chose dans les cheveux, puis lui demanda, si elle avait confiance, d'ouvrir la bouche. Elle n'avait pas confiance mais elle obéit quand même. Au cas où. Lentement, elle sentit une confiserie fondre, répandant son goût sur son palais. Sucrée, agréable. Elle ne connaissait pas cette douceur, c'était donc une composition du garçon. C'était surprenant, il était plutôt doué. La jeune fille entendit encore la voix murmurer quelque chose près d'elle.

    "Tu sais, en général, on prend le dessert en dernier, mais pourquoi pas ne pas le manger maintenant si tu aimes ?"

    D'un seul coup, la demoiselle enleva le voile noir recouvrant son regard. Le garçon était en face d'elle, attendant une réponse, toujours aussi souriant. Pourquoi avait-il tout le temps l'air si heureux ? Elle avait beau essayé de comprendre, elle ne voyait pas. A la façon d'une Reine, elle se releva. Elle aurait voulu regarder Matthew dans haut, mais elle était trop petite et elle était obligée de lever les yeux même debout. Dommage. Discrètement, elle le contourna et prit place à côté de l'arbre où elle avait gravé une toute petite étoile. Elle aimait bien cette étoile, elle se demandait où est-ce qu'elle avait bien pu disparaître. Où pouvait bien aller tous ses dessins d'ailleurs ? Décidant de reléguer cette question à plus tard, elle prit la parole d'une voix lente, posée.

    "Hum. Il y a un truc qui cloche."

    Toujours aussi doucement, elle commença à faire les cent pas. Qu'est-ce qui n'allait pas au juste ? Elle se sentait étrange depuis le début, mais pourquoi... ? Il y avait quelque chose. Il y avait forcément quelque chose. Toute question avait sa propre réponse. Un oiseau plongea en piquée à quelques mètres d'Aria pour prendre une graine et remonter au dernier moment vers le bleu sombre du ciel. Voilà. Rapidement, la jeune fille se tourna vers son interlocuteur et pointa vers lui un index accusateur avant de parler.

    "Je sais !" Elle fit une courte pause, théâtrale, avant de poursuivre. "Je m'ennuie. Un peu. Il faut trouver quelque chose de drôle à faire !"

    D'un pas décidé, elle fila vers le panier du pique-nique et chercha un instant à l'intérieur, jusqu'à en sortir trois confiseries. Une qu'elle glissa dans sa bouche, et une qu'elle lança au garçon. Elle partit ensuite vers la place juste à côté du parc. Elle était plongée dans l'obscurité, à peine éclairée par un réverbère tout au fond près d'un immeuble à la façade terne. Tout au bout, une rue s'enfonçait dans le centre de Feathers road. Les prunelles de la demoiselle se perdirent un instant dans cette immensité sombre. Idée. D'un air ravi, comme une enfant prête à faire un tour de manège, elle adressa une nouvelle fois la parole à Matthew.

    "Viens, viens, on va se promener ! Dis ouiiiii, s'il te plaît ! Ce serait tellement amusant !"

    Les joues rosies par l'excitation, elle observa le jeune homme de son air le plus enfantin, les mains croisées devant son menton. Priant pour qu'il accepte. Oooh, si seulement il pouvait lui dire qu'il était d'accord ! Elle ne s'était pas baladée dans ce quartier depuis le début de la guerre... Mais là puisqu'elle était avec Matthew, elle ne risquerait rien, non ? Bien sûr qu'elle ne risquerait rien !
    Innocente Aria, va ~
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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
MessageSujet: Re: Parce que c'est un jour important... { PV Aria Parce que c'est un jour important... { PV Aria Icon_minitimeSam 5 Mar - 17:52

Le regard d'Aria changea imperceptiblement. Elle ne dit rien, ignorant sa question. Et d'un air on ne peut plus royal, se leva tel une Reine. Mais il était trop grand pour elle pour qu'elle puisse le regarder de haut. Mouahaha, tant pis pour elle. Il la regarda le contourner d'une façon discrète et prendre place aux côtés d'un arbre qui, pour lui, n'avait aucune signification bien que l'expression faciale de la demoiselle indique tout autre chose. Elle semblait réfléchir. Vouloir poser une question puis se raviser. Une voix lente et posée sortit de sa bouche.

"Hum. Il y a un truc qui cloche."

Ah tiens... What ? Un truc qui cloche ? Seulement un ? Il devait y en avoir plus que ça ! Déjà, la chose la plus flagrante : Matthew n'était pas dans son état normal. Elle non plus. Voilà ce qui clochait. Le naturel n'était pas présent alors que l'ennuie prenait sa place. Elle faisait les cents pas. Lui, se balançait tranquillement, attendant qu'elle devine seule ce qui clochait. Il vit l'oiseau plonger prendre un graine au sol et remonter dans le bleu sombre du ciel nocturne aussi vite qu'il en était descendu. D'un geste vif, la demoiselle se retourna vers lui. Il en conclut qu'elle avait trouvé ce qui n'avait pas. Un index accusateur de pointa vers lui sans qu'il n'ai eut à ouvrir la bouche. Qu'allait-elle lui reprocher cette fois ?

"Je sais !" Elle fit une courte pause, théâtrale très probablement, avant de continuer sur sa lancée. "Je m'ennuie. Un peu. Il faut trouver quelque chose de drôle à faire !"

Il faillit exploser de rire mais se retint au dernier moment. Un sursaut l'agita et son sourire s'élargit. Si ça ce n'était pas drôle. Voulait-elle peut-être jouer à ... Cache-cache ? Un, deux, trois Soleil alors ? Elle fila d'un pas décidé vers le panier de pique-nique. Une grimace s'installa aux extrémités des lèvres du jeune homme. On ne touchait pas à Sa nourriture tant qu'il n'avait pas donné l'autorisation. Elle en sortit quelque chose qu'il ne put distinguer de loin mais qu'il reconnut parfaitement une fois que ce qu'elle venait de sortir se retrouva dans sa main. Une confiserie. Il la grlissa dans sa bouche, appréciant le goût sucré du bonbon. Le temps qu'il fasse cette action, Aria avait disparu. N'appréciait-elle tellement pas la soirée qu'elle avait voulu partir ? Il la chercha des yeux. Elle ne s'était tout de même pas envolée. Impossible.
Une voix lui parvint de la place juste à côté du parc. Evidemment. Il ne la voyait pas dans l'obscurité. Une voix d'enfant.

"Viens, viens, on va se promener ! Dis ouiiiii, s'il te plaît ! Ce serait tellement amusant !"

Il se rapprocha en quelques secondes. Se promener ? Pourquoi pas. L'idée était intéressante et ce n'était pas du noir qu'il avait peur. Encore moins de son quartier. Alors pourquoi refuserait-il ? Il hésitait néanmoins. C'était la guerre entre les quartiers. Certes, être dans le parc de Feathers Road ne l'inquiétait pas, peu d'enfant venaient à cette heure faire de la balançoire. Et au pire, il pouvait utiliser sa plume d'illusion et faire croire à un visiteur qu'il n'y avait personne. Mais dans le quartier, c'était autre chose. On pouvait l'observer d'une fenêtre. On pouvait reconnaître Aria sans difficultés. Il se mordit la joue. Explosa de rire devant ses pensées ridicules. Voilà qu'il sombrait dans la paranoïa, après avoir fait, comme dirait Arès, de nombreux voyage dans le monde de la folie.

"Moi, je n'y voit aucun problème. Mais toi, tu as peut-être peur du noir ? Ahaaaa ! J'ai compris !"

Qu'avait-il compris ? Pardon, je reformule. Qu'elle imbécillité allait-il encore sortir devant l'air suspicieux de sa compagne. Qu'est ce qui lui avait encore traversé l'esprit comme idée tordue. Comme à son habitude. Qu'allait-il inventer ? "Tssssss, chuchota-t-il d'une voix quasi inaudible, je ne peux pas résister à ce genre de perche ! "

"Ralala, vous êtes vraiment prête à tout pour me bondir dessus vous les filles, hein ? Je suis persuadé que cette promenade n'est pas innocente ! Tu as peur du noir, et hop, dans les bras du gentil, du plus beau, du meilleur des garçon d'Esplumoir ! Personnellement, ça ne me dérange pas du tout, moi, le prince charmant des demoiselles."

Il savait qu'il méritait de se prendre une baffe. Mais au moins, il restait lui même et c'est ce qu'il préférait. Car le romantisme, cinq minutes, Ok mais pas plus. La première fois qu'il avait rencontré Aria, il avait déjà failli s'en prendre une. Et là, une autre devait certainement être en préparation. Fini la gentillesse excessive. Il fallait profiter de la vie. S'exprimer avant tout. Et il s'exprimait, à tort et à travers. Avec ou sans accord. Sans conséquence. Que cela plaise ou non.
Soit, ils pouvaient partir en balade. Il lui attrapa la main et se mit à courir, la traînant derrière lui. Clac, clac, clac !!! Les bruits de leurs pas résonnaient par écho dans les ruelles désertes et sombres du quartier. Quelque chose de drôle. Quelque chose de drôle. Là, il ne savait pas. Où diable allait-elle pêcher ses question pour qu'il ne puisse pas y répondre. Il ralentit l'allure en passant devant le Nid des Petiots. A cette heure là, ils devaient tous dormir. Pas un bruit. "Chuuuut... Par là ! " Il indiqua une ruelle étroite n'ayant aucune idée d'ou elle allait le mener. Ou verrait bien même si en toute logique, ils venaient de prendre la direction de la plage.
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Aria Silvery
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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
MessageSujet: Re: Parce que c'est un jour important... { PV Aria Parce que c'est un jour important... { PV Aria Icon_minitimeJeu 2 Juin - 17:14

    • Suite à la Candy House •

    - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    "Le bonheur est une bulle de savon
    qui change de couleur comme l'iris
    et qui éclate quand on la touche."


    BALZAC.

    Le bonheur. Quelle chose plus éphémère et plus abstraite que celle-ci ? Selon la personne, il se modifie, prend une teinte différente, un aspect plus approprié. Il n'a pas de définition précise. Il est unique. Il est fragile. Tout le monde le recherche, peu le trouve. Il est comme un oiseau craintif, se posant sur l'épaule de la personne ayant le mieux réussi à l'apprivoiser.
    Aria Silvery, au cours des seize années de sa vie, s'était toujours demandé à quoi pouvait ressembler cette drôle d'impression. Pour elle, tout était blanc, noir ou gris. Les couleurs, elle ne connaissait pas. Et là ? Et bien, en ce moment même, elle se sentait juste perdue. A la frontière entre sa monotonie habituelle en trois teintes et ce bonheur étrange et coloré. Le visage du garçon s'approcha du sien. Il avait un sourire amusé qui ne lui disait rien qui vaille. La jeune fille avait l'impression d'entendre son cœur battre dans sa poitrine. Non, non, elle ne devait pas espérer. L'espoir ne donne jamais de résultat.

    "Et alors ? Et si c'était le cas ?"

    Il était près, trop près. Et elle sentait vulnérable, si vulnérable. Comme si son armure de mots et de sourires forcés avait volé en éclat. La main de Matthew vint se poser sur sa joue. Puis un rire tonitruant déchira le silence de la cave. Celui du jeune homme bien sûr, qui d'autre. L'adolescente eut alors la brusque envie de se boucher les oreilles, de s'enfuir, de hurler. Elle ne voulait pas connaître la suite, elle la devinait que trop bien. Non, non, non ! Un pincement sur la peau de son visage lui donna l'impression de retourner difficilement en enfance. Puis la tirade haït fut prononcée.

    "Alala... Nan mais tu veux rire ? C'est vrai que je t'aime bien, que tu es jolie, mais... Oh, je viens de me souvenir, le repas de ce soir ! Allez viens, on va manger ! "

    Aria sentit son cœur se briser en mille morceaux. Le bonheur venait de lui claquer la porte au nez. Sans regret. Sur le coup, elle ne sut que dire. Aucune remarque cinglante ne parvint à franchir ses lèvres. Aucune claque bien méritée ne vint démanger sa main. Comme déconnectée, elle sentit Matthew l'aider à se redresser, puis la mener vers une porte de sortie. Une myriade de marches s'entendit devant eux, et ils commencèrent leur ascension dans le plus grand silence. Le ventre noué, les larmes aux yeux, la tête engourdie par un nuage noirâtre. La demoiselle ne s'était jamais sentie aussi mal. Ou plutôt, étrangement, si. Elle avait comme une impression de déjà vu. Mais ça remontait à un moment déjà... Tellement longtemps en fait. Mais elle se rappelait de tout dans les moindres détails.

    {"Ariaaaa ! Ouvre cette porte, tu as de la visite !"

    Allongée sur son lit d’hôpital, la petite fille regardait le ciel nocturne avec attention. Ses longs cheveux blancs bordaient son visage de part et d'autre et lui tombaient devant les yeux. D'un geste distrait, elle écarta quelques mèches. Elle s'était enfermée quelques minutes plus tôt, histoire d'être tranquille. Mais la voix de l'infirmière venait de tout gâcher. En plus, l'heure des visites était passée depuis longtemps. Alors elle ne voyait pas pourquoi elle irait tourner la petite clé dans la serrure...

    "Aria ! Dépêche-toi ! J'ai ta tension et ta température à prendre, des médicaments à te donner, et ton père est là."

    Lentement, la fillette réalisa. Son... Père était là ? Sans sa Maman ? Incroyable, lui qui ne venait jamais ! En trottinant légèrement et le sourire aux lèvres, elle alla ouvrir. Une femme en robe blanche entra précipitamment et emmena l'enfant jusqu'à une chaise où elle l'a fit s'asseoir. Pour une fois, celle-ci laissa l'infirmière faire son travail sans caprice. Elle était bien trop captivée par la personne se tenant dans l'encadrement de la porte. Une barbe naissante, des yeux oscillant entre le noisette et le jaune, de grande taille et de larges épaules... Monsieur Silvery était assez impressionnant. D'autant plus qu'en cette soirée d'hiver, aucun sourire ne venait éclairer son visage. Après avoir terminé ce qu'elle avait à faire, la femme sortit de la pièce dans un dernier « Dépêchez vous, je vous donne dix minutes. ». Une fois la porte close, un long silence se forma. Curieuse, la petite fille pencha la tête sur le côté. Et elle se laissa aller à rêvasser sur ce que son visiteur pourrait lui dire. Peut-être qu'il venait lui annoncer qu'il était désolé de l'avoir ignoré pendant si longtemps ? Et qu'il l'aimait très fort. Oooh, ce serait tellement bien... Et elle serait tellement contente ! Finalement, son père prit la parole d'une voix froide.

    "Je ne viendrais plus."

    L'enfant se figea. L'homme marqua un arrêt, presque hésitant, avant de poursuivre.

    "Tu es peut-être mignonne avec tes airs de poupées, mais tu es embarrassante. Tu es ratée. Tu fais pleurer ta mère. Je ne viendrais plus."

    Les rêves partirent en poussière. Un goût amer se répandit dans la bouche de la petite fille. Elle ne savait pas quoi dire. Elle se sentait détruite, démolie. Elle était ratée. Elle était cassée. Son père laissa sur la table de chevet une pierre blanche, puis s'en alla sans un mot de plus. A pas lent, Aria marcha jusqu'à la porte et s'enferma à nouveau. Puis elle se dirigea jusqu'au présent. Et le lança contre la fenêtre qui se brisa dans un bruit de verre retentissant. Avec un peu de chance, la pierre retomberait sur la tête de son père. Pleurer, pleurer et pleurer encore. Des mains se mirent à tambouriner sur le battant et des voix paniquées demandant ce qu'il se passait retentirent. Mais elle s'en fichait. Elle n'avait rien à dire, rien à expliquer. Elle voulait juste s'allonger et se laisser mourir. L'espoir, ça ne sert à rien.}


    Elle n'était plus une petite fille. Mais elle ressentait exactement le même sentiment terrifiant d'abandon. Doucement, elle cligna des paupières. Pour découvrir qu'ils étaient déjà à mi-chemin du parc. Oh là ! Elle ne se souvenait même plus comment ils avaient quitté Chocolate Town ! C'en était presque effrayant. Mais... Alors ça voulait dire qu'elle était restée muette pendant plusieurs minutes ? Et est-ce que Matthew avait parlé, lui ? Dans tous les cas, il n'avait pas lâché sa main. D'ailleurs, s'il ne l'aimait pas... D'une geste vif, la jeune fille dégagea ses doigts de ceux du garçon.

    "C'est bon, je sais marcher toute seule."

    Sa voix était plus faible que d'habitude. Mais elle savait que si elle élevait le ton, elle commencerait à pleurer comme une madeleine, et ça, c'était hors de question. D'ailleurs, que devait-elle faire maintenant ? C'était la Saint Valentin. Et elle était avec un garçon qui ne l'aimait pas. Devait-elle prendre congé, partir en courant, ou rester malgré tout en priant pour qu'il se décide à tomber amoureux d'elle ? Elle ne savait plus trop. Le silence qui s'était installé était pesant, mais elle n'arrivait pas à le briser. Elle n'avait même pas envie de se mettre en colère et de traiter Matthew de tous les noms d'oiseaux lui venant à l'esprit. Elle était peut-être malade ? Toujours sans un bruit, les deux adolescents traversèrent une rue déserte. Sur l'un des murs en pierre était accrochée une vieille horloge. En soupirant doucement, Aria l'observa. Elle était en bois, salement amochée par le temps et la météo, et indiquait vingt-deux heures trente. Il n'était pas si tard que ça... Elle avait l'impression que des jours entiers s'étaient écoulés. Finalement, après quelques minutes interminables, ils parvinrent à leur destination. Les décorations étaient intactes. Toujours aussi resplendissantes et dégoulinantes de romantisme.
    Là, la demoiselle se stoppa.
    Elle ne put empêcher les larmes de refaire leur apparition. Elle était une vraie fontaine aujourd'hui, ce n'était pas possible. Mais elle n'en pouvait plus. Du rejet du garçon, du silence, de la marche. Elle en avait marre. Il fallait que tout ceci éclate. Boum.

    "Tu m'énerves. Tu m'agaces, tu m'exaspères. J'en ai assez ! Combien de filles as-tu invité avant moi pour la Saint Valentin, hein ? Et combien vas-tu en inviter après moi ?! Je ne suis pas un jouet, je ne suis pas une poupée ! Je ne veux pas être une paumée tombant dans tes bras parmi tant d'autre ! Je veux être unique, en quoi est-ce un problème ? Moi aussi je veux du bonheur..."

    La gorge sèche, elle s'arrêta un instant et leva les yeux vers le ciel. Son meilleur ami, son confident. Un peu muet, mais rassurant.

    "Je veux voir la vie en couleur. Le noir, le blanc, le gris... C'est désespérant."

    Ensuite, elle planta son regard mordoré dans celui de Matthew. Très sérieuse. Et elle attendit. Qu'il lui crache à la figure qu'elle n'avait qu'à se contenter de ce que la vie pouvait lui donner. Qu'il s'en aille dans un grand éclat de rire. Qu'il parte se chercher un truc à manger sans scrupule aucune. N'importe quoi. En fait, le plus probable serait qu'il lui demande ce qu'elle voulait dire. Puisque personne ne la comprenait. Les pensées d'Aria, c'est un peu comme un immense sac de nœuds. Une fois engouffré là-dedans, on ne s'en sort plus. La preuve, elle même s'est perdue. A partir du moment où elle a su qu'elle était cassée, la vie a perdu son sens. L'espoir n'existe pas. Le bonheur. Elle ne le connaît pas.
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Matthew Evans
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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
MessageSujet: Re: Parce que c'est un jour important... { PV Aria Parce que c'est un jour important... { PV Aria Icon_minitimeVen 10 Juin - 18:06

Lorsque l'on doit doit faire quelque chose de déplaisant,
on trouve mille choses futiles prioritaires.
F.Raux


Prenez une échelle qui va de un à dix. Maintenant, supposez que cette échelle correspond à la douleur qu'avait du ressentir la demoiselle lorsque le garçon lui avait dit qu'il ne l'aimait pas. Le garçon, Matthew Evans, un délinquant probablement, dragueur et narcissique à souhait, mignon tout de même mais pas si mauvais que ça dans le fond, vous voyez qui est-ce ? A votre avis, jusqu'à quel degré de douleur est-il allé ? Le concerné tergiverse actuellement entre le sept et le huit sachant pertinemment que le neuf serait en fait beaucoup plus raisonnable.

Résumons la situation. Une soirée, la Saint Valentin. Un parc, un rendez-vous. Une invitée, Aria. Une situation romantique, peut-être même beaucoup trop. Des sourires, illusion. Une balade. Une dispute. Une visite à la Candy House. Peur. Baiser. Dispute. Silence. Réflexions. Une série de noms. On trouve toujours le moyen d'échapper à la réalité par ces réflexions mondaines, futiles même, mais dont certaines sont si importantes à nos yeux que l'on ne peut s'empêcher d'y penser. Souvenirs. Doutes. Questions. En ce moment même, Matthew se posait une grande question qui dominerait surement sa petite existence bien tranquille et pouvait à tout moment la bouleverser. "Je dois essayer de finir cette soirée en beauté ou je commence déjà à ramasser les morceaux à la petit cuillère ?". Question cruciale et diablement intéressante, n'est-ce pas ? Qu'auriez-vous répondu, vous à sa place ? Alors, j'attends ! Il regrettait de s'être engagé dans une soirée qui finissait par lui échapper. Ce fut surement la plus belle erreur qu'il eut fait depuis un moment. La Saint Valentin deviendrait certainement une date mémorable, symbole d'un désastre amoureux.

Les marches n'étaient plus qu'un obstacle derrière eux. Aucun des deux adolescents n'osait prendre la parole, chacun plongé dans ses fameuses réflexions. Matthew regarda d'un air abattu son amie qui semblait vraiment perdue dans sa tête. Il ne lui avait pas dit la vérité, et il devait l'assumer. Normal, aurait-il du lui balancer à la figure "Oui, je t'aime, c'est pour ça que nous sommes là" et l'embrasser après ? Non, ça, c'était bon pour les livres à l'eau de rose ou pour les mangas typiquement féminins que quelques garçons se mettaient à lire pour s'amuser. Il se laissa aller à la douceur de la nuit qui les enveloppait malgré qu'à l'ordinaire, le 14 février, le froid dominait. Or, rien ne semblait les atteindre. C'était comme dans l'eau où tout allait au ralenti tout en avançant. Il continuaient d'avancer, main dans la main sans se parler. La garçon ferma ses paupières et se mit à apprécier le silence qui les accompagnait dans leur marche, ne laissant que le rythme de leurs chaussures claquant légèrement contre le sol. En fait, tout était calme, lorsque tout bouillonnait à l'intérieur... Si parfois le silence peut être significatif ou nullement gênant entre deux personnes, ici, il devenait de plus en plus pesant au cours de leur balade. L'arrière de son crâne lui brûlait et il avait l'impression d'avoir un couteau fiché dans sa plaie que l'on remuait régulièrement pour bien le blesser et le faire souffrir en guise de punition.
Il rouvrit les yeux lorsqu'il crut entendre une respiration un peu plus forte que les précédentes provenant de sa voisine. Cette dernière semblait peu à peu prendre conscience de la situation passée, de leur localisation et de ce qui se passait en ce moment même et de l'intensité de rage qui mijotait en elle. Oui, il étaient presque arrivés à Feather Roads. Matt' reconnaissait la ruelle bordant son café. Il l'observa du coin de l'oeil, ne voulant rien louper du spectacle qu'offrait son visage et les multiples expressions qu'il démontrait. Aria dégagea soudainement et d'un geste vif, sa main de l'étreinte de celle du garçon.

"C'est bon, je sais marcher toute seule."

Il remarqua que la voix était plus faible qu'à l'ordinaire, contenue dans la gorge par de futurs sanglots, en déduisit-il. Néanmoins, pas d'insultes ? Pas le moindre petit "Espèce d'idiot" qui traînaillait ? Pas la moindre petite chose insignifiante qui le ferait encore plus culpabiliser et lui donnerait une bonne raison de retourner chez lui, l'esprit et le coeur vide ? Rien ? Niette ? Il fut... Déçu. Mais au moins, cela signifiait peut-être qu'elle ne lui en voulait pas autant qu'il le pensait. Dans ce cas, peut-être pourrait-il redescendre à six, sur son échelle de la douleur interne ! Il se mit à espérer une suite qui briserait le silence. Ils entrèrent lentement dans le quartier du jeune homme qui fièrement put identifié son café un peu plus loin sur la gauche. Mais il n'allait pas y aller. Pas maintenant, seulement lorsqu'il devrait pleurer à chaudes larmes et dans ce cas, il ferait aussi appel à Arès.
Il passèrent devant une vieille horloge encore en état de fonctionnement malgré son état insalubre du aux intempéries. Elle indiquait vingt-deux heures trente. Il était environs dix-neuf heures lorsqu'il était allé cherché Aria. Un rapide calcul mental lui affirma qu'ils étaient ensemble depuis plus de trois heures et que depuis tout ce temps, il subissait les changements de caractère d'Aria dont le fait qu'elle soit si lunatique l'agaçait au plus au point tout en adorant cette variation de comportement. Paradoxal Matt' ?
Il arrivèrent au parc. Rien avait changé. Les décorations lumineuses ou pas, n'étaient plus qu'un souvenir du bonheur qu'ils avaient pu éprouver pendant un moment. Maintenant, le blondinet n'avait qu'une envie, c'était de les arracher, de les massacrer, de les écraser, puis de les jeter loin à la mer pour ne plus jamais les revoir. Il continua sur sa lancée, c'est à dire de vouloir rejoindre le panier au milieu du parc mais Aria en décida autrement. Elle s'arrêta. Entre deux arbres, un banc, et une poubelle en fer rouillé. Il fit un pas vers elle, la voyant prête à faire une déclaration, un peu comme un homme politique enfin prêt à réaliser son discours. Elle explosa en sanglots.

"Tu m'énerves. Tu m'agaces, tu m'exaspères. J'en ai assez ! Combien de filles as-tu invité avant moi pour la Saint Valentin, hein ? Et combien vas-tu en inviter après moi ?! Je ne suis pas un jouet, je ne suis pas une poupée ! Je ne veux pas être une paumée tombant dans tes bras parmi tant d'autre ! Je veux être unique, en quoi est-ce un problème ? Moi aussi je veux du bonheur..." Elle s'arrêta le temps d'un instant avant de reprendre en regardant le ciel. "Je veux voir la vie en couleur. Le noir, le blanc, le gris... C'est désespérant."


Woua. Il savait qu'il aurait du se prendre quelque chose de ce type là bien avant, s'y était mentalement préparé mais là, noir complet. Quelque chose, une épingle à linge peut-être mais intérieur alors, lui pinça fortement le coeur. Il ferma les yeux pour faire le clair dans son esprit et lorsqu'il les ouvrit, le regard de ma petite demoiselle vint s'y planter durement et avec sérieux. Un regard désespéré, larmoyant, auquel il ne put résister. Les excuses ne serviraient à rien, il en avait conscience. Il se mordit la lèvre. Quoi qu'il arrive, il savait que ce qu'il allait faire à présent allait se répercuter. Elle paraissait si faible, en proie à tant de doutes, comme une enfant chétive qui respirait la crainte, ne désirant qu'une seule et unique chose. Bonheur. Une enfant. Une adulte. Les deux.
Dans un mouvement rapide, il s'approcha d'Aria et la prit dans ses bras dans un geste protecteur. Il fit attention à ne pas lui faire mal et attira la tête de son amie vers lui pour qu'elle puisse la poser sur son épaule.

"Idiote... Tu n'es qu'une idiote... Tu n'as donc pas compris... Je n'ai invité qu'une fille à la Saint Valentin..."Il se tut pour maintenir le suspense pas elle ne sembla pas réagir." Toi. Toi et seulement toi. Tu comprends ? Tu es la seule. L'unique. De quoi as-tu peur ? D'une vie terne ? Regarde. Regarde autour de toi. Tu trouves que c'est gris ? C'est vrai, c'est rose et dégoûtant. C'est vrai, c'est pathétique. Mais autour, il y a autre chose. Il y a de l'espoir. Le mien. Il y a tes amis. Ils ne sont pas colorés, eux ? Arrête donc de vivre dans ton passé sombre, que j'espère entendre un jour, et vis dans le présent coloré que nous peignons chaque jour autour de toi. D'accord ?"


Au cours de sa tirade qui n'était pas son genre de discours, Matthew avait concentré sa plume dans une nouvelle illusion. Tout autour d'eux avait perdu sa couleur original pour se fondre dans un décor multicolore. Tout était devenu rouge, bleu, rose, orange, jeune, vert,... Un monde joyeux. Il promena son regard avant de le replanter dans celui de la demoiselle qui lentement levait le sien pour regarder ce qui l'entourait.

"Alors... Crois-tu que je suis en mesure de colorer ton monde ?"
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Aria Silvery
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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
MessageSujet: Re: Parce que c'est un jour important... { PV Aria Parce que c'est un jour important... { PV Aria Icon_minitimeMar 14 Juin - 19:31

    Je sais tout de toi, Aria.
    J'ai connu ta solitude, lorsque tu étais cloîtrée entre les quatre murs blancs de ta chambre d’hôpital. J'ai senti ton bonheur grandissant lorsque tu as compris que tu étais enfin libre, alors que tu dansais sur la plage de cette île étrange. J'ai fait naître cette graine d'amour en toi, d'abord imperceptible par sa taille, puis se faisant de plus en plus grande.
    Je suis ta conscience.
    Je suis cette ombre qui plane dans un coin de ta tête, guidant tes pensées, infiltrant tes sentiments. Je suis ton esprit, ton cœur et ton âme à la fois. Ton corps t'appartient, le reste est mien. D'ailleurs, là, je sais exactement à quoi tu penses. Tu te dis que tu dois avoir l'air d'une parfaite imbécile avec tes yeux larmoyants. Toi qui es si fière d'habitude, avec tes airs hautains et ton sourire souvent moqueur. Maintenant, tu te sens réellement faible, fragile, prête à voler en éclat à tout moment. Et ça te déplaît au plus haut point. Tu voudrais disparaître six pieds sous terre, loin de toute cette ambiance pesante qui te rend si triste et si déplorable. Mais c'est impossible, bien sûr... Alors tu te contentes d'attendre, essayant de ne pas fléchir. C'est difficile mais tu te dois de rester droite. Ta gorge s'assèche au fur et à mesure que s'écoulent les minutes séparant ta tirade de la réponse du garçon. Tu te sens mal, tellement mal. Puis soudain, sans prévenir, il te prend dans ses bras. Doucement, sans te serrer trop fort, et il attire ta tête contre son épaule.
    Ton cœur rate un battement, je le sens.
    Son épaule est tout près, tu te reposes légèrement dessus, perdue. Tes pensées se mélangent, s'entremêlent. Hésitent entre la peur et la joie. Tu te demandes ce que tu dois faire, maintenant. Tu ne sais plus trop. C'est ce moment que choisi Matthew pour parler. Du coup, tu l'écoutes, tout simplement. Excellente décision.

    "Idiote... Tu n'es qu'une idiote... Tu n'as donc pas compris... Je n'ai invité qu'une fille à la Saint Valentin..."

    Il y eut un instant de silence. Tu aurais pu réagir, mais tu as préféré te taire et laisser la suite arriver. De toute façon, tu es bien trop étonnée pour dire quoi que ce soit. Petit à petit, tes yeux s'écarquillent de surprise. Tu as l'impression qu'un tambour bat la mesure dans ta tête. Rapide, léger, comme le bruissement des ailes d'un oiseau.

    "Toi. Toi et seulement toi. Tu comprends ? Tu es la seule. L'unique. De quoi as-tu peur ? D'une vie terne ? Regarde. Regarde autour de toi. Tu trouves que c'est gris ? C'est vrai, c'est rose et dégoûtant. C'est vrai, c'est pathétique. Mais autour, il y a autre chose. Il y a de l'espoir. Le mien. Il y a tes amis. Ils ne sont pas colorés, eux ? Arrête donc de vivre dans ton passé sombre, que j'espère entendre un jour, et vis dans le présent coloré que nous peignons chaque jour autour de toi. D'accord ?"

    Soudain, tout se fait plus coloré. Les feuilles des arbres deviennent plus vertes, les bâtiments prennent une teinte orangée, les pavés perdent leur aspect grisâtre. Tu regardes autour de toi, lentement, minutieusement, pour ne rien rater de ce spectacle. Ton regard se perd dans ce paysage arc-en-ciel, tu laisses ton esprit vagabonder entre deux couleurs. Tes mots se perdent dans ta gorge, incapables de franchir la barrière de tes lèvres. Tu trouves ça rageant d'ailleurs, quelque part, mais tu ne peux rien faire. Et puis, d'un autre côté, tu es tellement désorientée. Il y a à peine quelques minutes, ton ami te disait qu'il ne t'aimait pas vraiment, et maintenant il t'affirme que tu es unique. Paradoxal. Tu ne sais que croire. Revenant à l'endroit autour de toi, une question te vient. D'où viennent ces teintes multicolores, en fait ? La voix du jeune homme t'empêche de chercher une réponse.

    "Alors... Crois-tu que je suis en mesure de colorer ton monde ?"

    Colorer ton monde. En voilà une jolie tournure de phrase, n'est-ce pas Aria ? Qui répond à ta question, en plus. Ce Monsieur Evans doit avoir une plume d'Illusion, ou de Coloration d'objet, en plus de celle de la Télékinésie qu'il t'a déjà montré lors de votre dernière rencontre au parc. Intéressant. Deux dons... Il est plus avancé que toi. Enfin, peut importe. Tu es heureuse, très heureuse. Tes bras viennent enserrer le torse du garçon, une seconde, une infime seconde. Qui semble tout de même s'étirer à l'infini. Des papillons viennent chatouiller le creux de ton ventre et tu souris. Puis te le lâche et tu t'éloignes un peu. Tu fais quelques pas et vas t'asseoir sur le banc. Celui où tu t'étais endormie, en ce jour de pluie qui t'avais semblé si sombre au départ. Tu avais fait un cauchemar cette fois là. Je m'en souviens. Tu t'en souviens. Il y avais ce tic tac incessant, et cette chose sombre s'approchant de toi. De nous. Tu avais eu peur, très peur. Et à ton réveil, il était là. Ce bonhomme blond au sourire éclatant. Au tout début, tu l'avais trouvé envahissant plus qu'autre chose. Maintenant.... Ce n'est plus exactement pareil. Il t'énerve toujours la plupart du temps. Mais il y a autre chose, aussi. Que tu refuses de vraiment t'avouer depuis bien trop longtemps. Soudain, essayant d'esquiver ce sujet périlleux, tu te rappelles de ce qu'il a dit un peu plus tôt. Ton passé. C'est vrai que tu ne l'as jamais raconté à quelqu'un... Une moue indécise se forme sur tes lèvres, tandis que tu le jauges du regard. Puis un soupir t'échappe et tu hausses les épaules. Après tout, pourquoi pas ?

    "Écoute bien, je vais te raconter une histoire. La mienne. Ou tout au moins, une partie. Quand je suis née, les médecins se sont rendus compte que j'avais... Disons, un problème. Une maladie, quelque chose du genre. On m'a installé dans une chambre aux murs blancs. Ensuite, pendant des années, j'ai vécu ça et uniquement ça. Mes parents venaient me voir, mais mon père ne m'aimait pas beaucoup. Moi je lui rendais bien d'ailleurs. Quand mon petit frère est arrivé, ils ont arrêté de venir. La lettre est arrivée quelque temps après, et je suis arrivée ici. C'était tellement beau... J'adore. Bref, on verra plus tard pour la suite."

    Tu as tout dit d'un trait, sans t'arrêter. Tu n'aurais jamais pu imaginer qu'aligner quelques phrases ainsi aurait pu être si difficile. Et pourtant, tu as l'impression qu'un drôle de poids vient de quitter tes épaules. Tu te sens légère, très légère. Observant à nouveau ton interlocuteur, un sourire se dessine sur ton visage. Tu viens de songer à quelque chose. Pourquoi pas. Souplement, tu te relèves. Tu t'approches de Matthew, toujours une expression à demi indécise au fond de tes yeux. Et puis sans prévenir, tu lui jette un regard amusé et tu l'embrasses. Doucement, parce que tu l'as voulu cette fois. Pas à cause d'une bête chute dans les escaliers. Ton cœur s’accélère, tu te sens rougir. En temps normal, tu n'aurais jamais fait ça. Cependant, là... C'est la Saint Valentin, non ? Et tu te dis que tant pis, au pire tu passeras le restant de tes jours à le fuir. Ou à l'observer l'air de rien. Finalement tu te recules, ton habituelle expression fière et moqueuse soudée sur le masque de ton visage. Tu écartes d'un geste tes longs cheveux blancs, puis lances une ultime tirade.

    "J'y vais, je n'ai plus faim. En tout cas, tes gâteaux étaient délicieux. J'ai passé... Une presque bonne soirée ! Et, que ce soit bien clair, tu n'as pas intérêt à raconter tout ça à qui que ce soit. Bref, à plus tard. Range bien tes magnifiiiiiques lanternes roses !"

    Puis tu lui fais un clin d’œil et tu t'enfuis dans les rues sombres de l'île. Tes pieds nus frôlent le sol froid rapidement. Tu as l'impression d'avoir vécu un rêve, tu n'as même plus peur de la guerre et des personnes qui pourraient te tomber dessus à l'improviste. Tandis que tu retournes dans ton petit appartement du quartier fleuri, tu te sens incroyablement heureuse. Plus heureuse que tu ne l'as jamais été. Je le sais.
    Je sais tout de toi, Aria.
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Matthew Evans
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Feathers Road

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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
MessageSujet: Re: Parce que c'est un jour important... { PV Aria Parce que c'est un jour important... { PV Aria Icon_minitimeJeu 16 Juin - 3:11

On croit parfois savoir tout de ce qui va se produire. On croit parfois que l'on est maître de la situation et que tout va se dérouler, sans dépasser la moindre limite, comme on l’aurait voulu. On croit savoir.... Juste trois mots. Qui croit savoir ? Qui est ce on ? Nous. Soi. Son esprit. Son corps. Son coeur. Tout en nous-même essaye de se convaincre que la situation est déjà jouée et qu'il sera impossible de la modifier, de lui faire prendre une minuscule dérivation qui permettrait de changer le cours des choses. Certaines personnes croient que leur avenir est tracé. Que lorsqu'ils sont aux toilettes, lisant le journal une main posée sur le rouleau prêt à l'attaque de l'arrière-train, quelqu'un leur avait dicté cela, avait prédit qu'ils seraient dans ces toilettes, faisant ces gestes précis. Mais ont-il pensé qu'ils pourraient subir une attaque du destin et mourir seul au monde, la tête coincée dans la lunette des wc ? Non, si quelque chose dans ce genre leur arrive, ils répondront dans leur mort "C'était prévu". Un éclair lui tombe dessus (bon, il fat déjà savoir comment l'éclair a traversé la cloison) ? C'était prévu. La chasse d'eau ne fonctionne plus et une délicieuse odeur putride enveloppe l'espace clos ? Tout à fait normal. Ils croient en la fatalité des choses et se laisse abattre sans combattre, se disent que de toute façon, à quoi beau il serait utile de faire quelque chose contre, puisque qu'on l'avait déjà décidé pour eux. On va quitter notre cher personnage aux toilettes car peut-être désire-t-il un peu d'intimité. D'autres au contraire vont continuer d'avancer sans se soucier des statuts sociaux, des conventions, allant de-ci de-là, modifiant peu à peu ce qui leur reste d'avenir. A eux, ils s'attribuent le mérite d'être les maîtres de leur destiné dont seuls les actes sont capables de déterminer ce qu'ils seront. Comme disait Jean-Paul Sartre, un auteur né en 1905 et décédé en 1980, à la page 90 de Huis Clos édition folio, "Seuls les actes décident de ce qu'on a voulu", "tu n'es rien d'autre que ta vie". On pourrait considérer cela comme l’existentialisme. L'auteur de ce RP, qui va conclure sur une longue série de réponse entre dispute et amusement, entre sourires et grimaces, entre baisers et baffes, raconte cela uniquement pour étaler sa science car ce fut ce sur quoi elle est tombée à l'oral de français il y a peu et donc, avait une brutale envie de se mettre à redire un extrait de sa leçon, travaillée par écrit ici, juste pour vérifier qu'en moins d'une journée, elle n'avait pas perdu ses connaissances. Néanmoins, il serait utile de mentionner qu'il serait peut-être digne d'intérêt d'utiliser ces acquisitions pour le déroulement de la fin de cet écrit.

Bref, retournons dans notre bien-aimé parc où un pareil mélange de sentiments pourrait faire fuir n'importe quel coeur de pierre, effaré de la scène qui se jouerait devant lui. Toujours coincés entre deux arbres, un banc, dont Matthew remarqua enfin qu'il s'agissait du banc où il avait trouvé sa belle au bois dormant, et la poubelle en fer rouillé. Nous avons donc, enlacés, si c'est ti pas mignon, Matthew Evans et la douce Aria Silvery qui avait fini par craquer devant le garçon, dans les deux sens du terme, à vous de chercher cher(s) lecteur(s) de quels sens il peut s'agir. Si l'on devait comparer Matthew avec le premier paragraphe sur l'existentialisme, on pourrait éventuellement le situer dans la première catégorie de personnes qui se contentent de suivre la vie telle qu'elle arrive et de croire en la fatalité de l'existence. Mais Monsieur Evans aime être compliqué et paradoxale. Il aime envahir tous les espaces possibles, y compris lorsqu'on lui propose deux possibilités, il vous trouvera le moyen de s'incruster dans les deux. Aller savoir comment il s'y prend, l'auteur ne sait pas encore. Et donc, on peut dire que finalement, il tenterai bien un p'tit coup par ci par là histoire de voir ce qui pourra changer. Pour lui, la soirée serait telle qu'il l'avait imaginé, sous la lumière rosée des lampadaires horribles, avec un dîner en tête à tête, où il serait le centre et le maître de la discussion afin de séduire la demoiselle en face de lui et enfin parvenir à ses fins. Je me répète ? Pardonnez-moi, le destin m'oblige à cela. On ne peut pas le contredire. Ah si ? Ah bah peut-être alors... Mais tout était "parti" en cacahuète et il s'était retrouvé avec Aria la Peste en face de lui au lieu de la douce Aria normale. Et pour la première fois de son existence, il avait réussi à sortir un discours proche d'une philosophie inconnue, mais qui avait un semblant de paroles sensées.
Il sentait qu'elle se détendait, à l'abri de tout, dans ses bras. Quelques secondes, il sentit contre son torse la pression des bras de la demoiselle qui l'enlaçaient un peu plus pour finalement se relâcher. Il ne voulait pas que le contact se rompe mais ne fit rien pour le prolonger. Lâche. Une seconde qui parut une éternité. "En fait, l'éternité peut être courte !" Pensa le blondinet comme conclusion avant de la voir soupirer, prologue à un discours qui ne tarderait pas.

"Écoute bien, je vais te raconter une histoire. La mienne. Ou tout au moins, une partie. Quand je suis née, les médecins se sont rendus compte que j'avais... Disons, un problème. Une maladie, quelque chose du genre. On m'a installé dans une chambre aux murs blancs. Ensuite, pendant des années, j'ai vécu ça et uniquement ça. Mes parents venaient me voir, mais mon père ne m'aimait pas beaucoup. Moi je lui rendais bien d'ailleurs. Quand mon petit frère est arrivé, ils ont arrêté de venir. La lettre est arrivée quelque temps après, et je suis arrivée ici. C'était tellement beau... J'adore. Bref, on verra plus tard pour la suite."


Miiiiiiiiiiiiiiiinute, minute, minute... Normalement, les histoires, ça ne commence pas par "Il était une fois ?" Cette histoire est bien peu ordinaire, commenta le garçon en son for intérieur. Avait-elle encore cette maladie ? Risquait-elle maintenant de s'évanouir ? Mourir ? Il songea à une salle vide. Blanche. La lumière agressive. Horreur. Il ne pouvait compatir dans ce qu'elle avait vécu. Lui, il était plus avec un passé du genre "tout noir". Les opposés s'attirent, dit-on. Les derniers mirent une certaine lenteur à atteindre ses pensées. "Ici. C'était tellement beau...". Il fronça les sourcils avec du retard mais n'ajouta aucun commentaire qu'il ne puisse l'enfoncer d'avantage dans les questions indiscrètes. Il nota cependant qu'il y aurait une suite. Sur Esplumoir alors ? Il ne la voit pas se lever du banc et s'approcher de lui. Il ne la remarqua qu'une fois qu'elle fut assez proche pour qu'il distingue un sourire narquois, habituel chez la demoiselle, flottant sur ses lèvres et une expression amusée dans les yeux. Les sourcils de Matt' restèrent froncés. Elle l'embrassa. Encore quelqu'un chose qui avait déraillé du train-train du destin. Une nouvelle seconde pour du bonheur. Les battements cardiaques devaient s'entendre à l'autre bout de la ville et retentirent comme une musique de boîte de nuit autour des 2h du matin. Instant éphémère, comme la vie de certains insectes. Elle se recule ensuite puis dans un geste coutumier, replace des mèches de cheveux derrière ses oreilles.

"J'y vais, je n'ai plus faim. En tout cas, tes gâteaux étaient délicieux. J'ai passé... Une presque bonne soirée ! Et, que ce soit bien clair, tu n'as pas intérêt à raconter tout ça à qui que ce soit. Bref, à plus tard. Range bien tes magnifiiiiiques lanternes roses !"

Comme si l'idée farfelue d'aller courir dans les rues à cette heure et d'hurler à l'île entière qu'il ne s'était pas prit un râteau. Non, pour l'heure, il irait dormir. La nouvelle, il la diffuserait le lendemain matin. Ou pas. Résumons. Sa dernière tirade signifiait clairement qu'elle ne le repoussait pas mais pourtant, elle s'enfuyait comme une voleuse. "Ralala, les femmes sont tellement compliqués de nos jours...". Il regarda l'ombre de celle qui faisait pincer son petit coeur disparaître dans les ruelles avant de jeter un regard septique sur la décoration du parc. Et dire qu'il devait enlever... Ces trucs ? Il était certain qu'elle s'était moquée de lui avec les "magnifiiiiiiques lanternes". Mais il le fit sans discuter car se taper la discut' avec des deux/trois oiseaux nocturnes du parc, il préférait éviter. Il fit bouger les objets de place de sorte que tout finisse dans un carton qu'il prit soin de plier. L'ambiance devint subitement terne et bleuté. Sombre.
Il vit le panier de pique-nique entrouvert. Presque rien n'avait été entamé. Dommage pour elle, car d'autres gâteries attendaient à l'intérieur. Il piqua une fraise sur l'un des gâteaux et s'allongea dans l'herbe pour avoir une vue directe sur le ciel étoilé. Sublime ciel dégagée où il put apercevoir différentes constellations dont on lui avait enseigner le nom auparavant. Il sourit et chuchota aux oreilles de qui voulait l'entendre :

"Hé bien... Ce fut une lente certes, mais grande évolution entre nous..."


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Parce que c'est un jour important... { PV Aria Vide
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Parce que c'est un jour important... { PV Aria

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