Event II.1 - Event II.1 - Epreuve II : "WAR IS PEACE"
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Maître des Lieux
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Sujet: Event II.1 - Event II.1 - Epreuve II : "WAR IS PEACE" Dim 8 Mai - 22:48
Epreuve II. Round 1.
Maison Hantée. Aria Silvery VS Eanna O’Friel
N’hésitez pas à profiter des avantages qu’offre votre terrain. Je jouerais le rôle d’arbitre, si besoin est. Bon Combat.
Aria Silvery
Avenue of the Roses Administratrice
Messages : 1500 Age : 27 Date de naissance : 14/11/1996 Nom de Code : Silver Rose Quartier : Avenue of the Roses Plume : Dessins animés
Sujet: Re: Event II.1 - Event II.1 - Epreuve II : "WAR IS PEACE" Lun 27 Juin - 17:36
La peur, froide, tranchante, perfide poison s'insinuant sous la peau des moins courageux. Voilà contre quoi luttait Aria, tandis qu'elle essayait de se convaincre d'ouvrir la vieille porte en bois de la Maison Hantée. Sa main posée sur l'antique poignée tremblait comme une feuille, et elle avait l'impression que ses jambes étaient totalement paralysées. Son cœur battait dans sa poitrine à une vitesse ahurissante. Évidement, puisque la jeune fille était ce que l'on peut appeler une froussarde. Les fantômes, les insectes, les bâtisses abandonnées, très peu pour elle. Alors, pourquoi s'était-elle inscrit à ce Tournoi, me direz-vous ? Et bien, c'est simple. Elle n'avait absolument pas réfléchi. Et puis, comment aurait-elle pu deviner qu'elle tomberait précisément sur l'unique endroit qu'elle haïssait plus que tout sur Esplumoir ?! Maintenant elle avait l'air maligne à attendre, figée, qu'un élan de bravoure parvienne jusqu'à son esprit ! Elle ne pouvait même pas se désister. Elle était prise au piège, coincée dans la toile de la Guerre. En expirant lentement, elle ferma les yeux, dans l'espoir de parvenir à se calmer. Elle tenta d'identifier les différents bruits autour d'elle. Le sifflement strident du vent s'engouffrant dans le manoir par les fenêtres brisées. Le craquement des brindilles sous ses pieds. Le grésillement d'un réverbère abîmé. Des éclats de voix, lointains, parvenant peut-être du Stade. La détonation d'un revolver à quelques rues de l'endroit où elle se trouvait la fit ouvrir brusquement les paupières et se précipiter à l'intérieur de l'ancienne maison.
Au secours.
Bon, au moins, elle avait avancé. Les yeux grands ouverts, l'adolescente attendit que sa respiration saccadée reprenne un rythme normale. Puis elle se concentra. Elle était là pour son quartier. Elle ne pouvait pas abandonner, il fallait qu'elle fasse de son mieux. L'honneur d'Avenue of the Roses en dépendait ! Il fallait laisser la terreur de côté, dans un coin de son cerveau. Dans un tiroir fermé à double-tour. Elle se devait de garder la tête froide. Voilà. Maintenant, elle pouvait se mettre à la recherche de son adversaire. Il devait se trouver quelque part près d'ici. Enfin, il ou elle d'ailleurs. Tout ce qu'Aria demandait, c'était de ne pas se retrouver face à un de ses amis. Ce serait vraiment trop difficile pour elle et ses pauvres résolutions d'être inébranlable comme un roc. Un instant, l'image de Matthew vint dans l'esprit de la demoiselle. Elle espérait que tout allait bien de son côté. Si jamais il lui arrivait quelque chose... Même s'il était d'un quartier différent du sien, elle ne le permettrait pas. D'ailleurs, il en était de même pour Alix, son adorable petite sœur. Et Flora, sa dose de bonne humeur quotidienne, ou June sa jumelle de cœur ! Eanna aussi, elle ne pourrait pas se passer de ses paroles encourageantes. Oh là là, il y avait vraiment trop de monde, c'était affreux. Il ne fallait plus y penser.
Lentement, la jeune fille fouilla dans son sac jusqu'à trouver une lampe de poche qu'elle avait pris au cas où. Puis, au risque de se faire repérer, elle l'alluma, inondant la pièce d'une lumière blanche. Elle préférait être vue qu'avancer seule dans le noir. Et puis, désormais, elle pouvait observer le moindre recoin de la pièce où elle était. Probablement un salon. Un tapis usé disposé au sol soutenait un divan qui aurait eu besoin d'être changé depuis longtemps. Des tableaux ne représentant rien de précis ornaient les murs en lambris. L'endroit en lui-même était plus sale que n'importe quel endroit qu'avait pu voir l'adolescente auparavant. C'était le Royaume de la Poussière. Et des araignées, argh. Précautionneusement, la demoiselle se mit à avancer, évitant comme elle le pouvait les larges trouées du parquet. Elle avait franchi la moitié du salon lorsque quelque chose tomba avec fracas à l'étage. La souffle d'Aria se fit plus court et son regard se fixa sur les escaliers. Coinçant sa lampe entre ses dents, elle s'attacha les cheveux pour n'être gênée par aucune mèche, puis récupérant son objet, elle tenta de tamiser un peu la lumière crue qu'il dégageait avec son tee-shirt. Elle était fin prête.
Furtivement, elle passa à côté du divan et vérifia tout de même que personne ne se cachait derrière. Décidément, la pièce était vide. Elle pouvait la laisser sans regret. Prudente, elle posa donc un pied timide sur la première marche de l'étroit escalier. Elle s'appuya dessus pour tester sa solidité. Un grincement sinistre s'en échappant, mais elle ne s'écroula pas. Retenant un frisson, la jeune fille commença la terrible ascension, comptant chaque palier passé pour se rassurer. Deux d'abord. Six un peu plus tard. Il n'en restait plus que trois au bout de cinq minutes. Encore une... Avec un grand soupir de soulagement, l'adolescente parvint au premier étage en un seul morceau. Mais avec l'impression d'avoir parcouru un marathon tellement elle était épuisée. Bon sang, elle se faisait vieille ou quoi ? Si elle était déjà fatiguée juste après avoir monté un escalier, qu'est-ce que ça serait lorsqu'elle devrait se battre... D'ailleurs, comment se battrait-elle ? Elle n'avait pas la moindre notion de combat. Mis à part les cours de self défense qu'un vieux à demi-fou leur avait donné à l'hôpital, et qu'elle n'avait pratiquement pas écouté, ce qui ne comptait évidement pas. Le plus silencieusement possible, elle avança jusqu'à un recoin sombre (entendu par là plus sombre que les autres, bien sûr), puis s'adossa au mur et se laissa glisser jusqu'au sol. Les genoux repliés sur sa poitrine, elle éteignit sa lampe. Et elle attendit. Il fallait qu'elle réfléchisse à une façon d'attaquer, sans se faire attaquer elle-même. Il fallait qu'elle se repose. Le silence angoissant de la Maison Hantée parvint jusqu'à ses oreilles, mais elle ne broncha pas. La peur, froide, tranchante. Ce perfide poison s'insinuant sous la peau des moins courageux. Ne l'atteindrait plus.
… Enfin, elle l’espérait.
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