— Esplumoir ;
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La lumière de la brebis égarée | PV Hunter | Ruelle Sans Nom

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Anonymous
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La lumière de la brebis égarée | PV Hunter | Ruelle Sans Nom Vide
MessageSujet: La lumière de la brebis égarée | PV Hunter | Ruelle Sans Nom La lumière de la brebis égarée | PV Hunter | Ruelle Sans Nom Icon_minitimeDim 10 Avr - 2:08

[Hop. Désolée du retard. Désolée que ça parte déjà en live. Et Désolée du langage. : D ]

    Ce fut l'illumination d'un jour. Il était bien minuit passé, un minuit clair, un minuit glacé, et elle nettoyait son comptoir des déjections buccales d'un ivrogne inconscient. Autrement dit, ce n'était pas la joie, mais elle souriait, le bonheur n'attend pas comme on dit et puis, le bonheur au fond, qu'est-ce que c'est ? Et quitte à se la jouer philosophe, Pavel préférait écouter Kant, c'était déjà bien plus positif … Oui, se contenter de son état et l'admettre comme « positif ». Et hop, le bonheur dans la poche ! C'était simple, facile, et à la portée de tous !
    Mais bref. Ce n'était pas à Kant que Pavel pensait à ce moment-là. C'était à la Slovaquie. Elle ne sut dire pourquoi, peut-être eut-elle croisé une gueule de slovaque. Peut-être. Le tout était qu'elle pensait à la Slovaquie. Ses neurones voyageaient librement dans les tréfonds de sa mémoire de pute, ramenant à la surface le vieil homme qui l'emmenait partout. La Slovaquie, le temps d'un jour, mais quel jour ! Ce n'était pas la belle nature tant recommandée ni même les sons originales des fujaras montagnardes qu'elle vit ou entendit. Ce fut les bas quartiers, où les adolescents se filaient de l'ecstasy sous leurs vestes. De l'ecstasy. Rien que ça.
    Le vieil homme lui avait dit, en riant, que c'était monnaie courante dans le pays. Il lui en proposa : « Il faut tout essayer ». Elle refusa. Non, merci, je goûte déjà à tout dans le sexe, la drogue sans façon, ça fait bien trop pour moi …
    Et c'était l'ecstasy sous le manteau qui restait agrippé à sa rétine. Comme une mère désespérée qui agrippe son gosse en haut d'une falaise. Ca veut pas lâcher, ça lâchera pas à moins de tomber avec. Et les mots du vieux qui reviennent :

    « L'ecstasy... C'est tentant dit comme ça, ça libère, on se sent bien, affranchi des règles et des codes sociaux … Mais quand le revers de la médaille revient à plein pot, on souffre. Quoi que … (il rit) Comme tout. C'est la drogue des fêtards. »

    Il avait arrêté à ça et l'avait tiré par le bras : il était l'heure.
    Et maintenant dans son bar, Pavel qui revoyait parfaitement ces images, grimaça. Ecstasy … Ecstasy …

    Ca sonne bien.

    Pourquoi pas.



    C'est long, le cheminement jusqu'à ce jour fatidique. Ca prend du temps à expliquer. Ca paraît long comme ça, mais sur l'instant, tout lui semblait court. Sauf peut-être la suite. Mais comme on dit … Toutes les suites sont comme ça. Plus longues. Plus marquantes. L'intrigue !
    Elle ferma le bar plus tard – ou 'tôt le matin' pour d'autres – et alla pour sa sieste de la journée. Passons. Détails, détails inutiles, détails sans importance … Elle se laissa glisser et se réveilla avec une certitude.

    « Situation initiale, Hunter, mon bar, mes souvenirs... Élément perturbateur. Sa voix. Sa putain de voix. Actions ? Je suis conne. »

    Et elle rit doucement dans son canapé, se leva et se prépara pour sortir. Peu de boulot aujourd'hui. Elle feindra la maladie pour les enfants, et les adultes n'auront pas d'explication. C'est tout. Elle s'était levée et la voilà devant Hunter.

    Hunter. Inchangée. Hunter. Adorable. Hunter. Droguée.
    C'est ce qu'elle disait. Inchangée.

    « Hey ... »

    Et elle essaya de ramener à sa mémoire ses autres souvenirs. Etouffer la voix du diable, de sa tentation, pour ramener à elle celle de la raison. Salope de raison. Tu ne viens pas hein ? As-tu seulement déjà existé ? Oui. Certainement. Quand tu me soufflais de sauver ces gosses.
    Pavel se mit à sourire à la gamine. La gamine. Qui n'avait rien d'une gamine dans le fond. Juste le corps. Les pensées en décalé. Les pensées qui n'ont rien à foutre ici. Mais qui sont là. Dans ce corps de gamine.
    Pavel montra ses mains à la gamine. Comme pour lui dire qu'elle n'était pas armée. C'était cela, en quelque sorte. Elle ravalait ses bonnes paroles et les coinçaient aux vestiaires. Pas de sainte-nitouche aujourd'hui. Pas de rédemption et de guide vers la lumière de la vertu. Pavel avait beau y croire, au pardon de Dieu, à sa propre rédemption, elle avait bien plus de mal à répandre « la bonne parole ». Et elle allait fuir. Hunter.

    « J'viens pour te demander un service. Pas de jolis mots. Pas de 'brebis égarée'. Je veux te demander un service. »

    Et elle eut une espèce de rire. Brebis égarée. C'était une idée de Pavel. Du vrai Pavel. L'homme religieux. Celui à qui elle s'est confessée quand elle craqua. Il l'avait appelé comme ça. Il avait dit d'elle qu'elle était une brebis égarée, mais que par sa confession, par ses implorations, elle avait été pardonnée. Elle s'était réveillée prisonnière et endormie libre ce jour-là. Elle était passée de brebis égarée à pute repentie. Elle rit intérieurement en y repensant. Elle n'aurait pas dû prendre le nom de son sauveur. Elle aurait dû choisir 'Marie Madeleine'.
    Et comment ce surnom colle la peau de Hunter ? La ressemblance. La dépravation d'une femme. La drogue ou le sexe, quel importance ? Hunter s'adonnait à un plaisir humain dans l'extrême. Elle vivait par les substances illicites qu'elle trouvait. Bien plus que l'oxygène, elle en dépendait. Elle cesserait de respirer pour ne vivre que de ses doses si cela était possible. Alors c'était ça. La destruction d'une dame. Cette souillure jusqu'à la moelle avait fait de Hunter une brebis égarée.
    Pavel l'appelait comme ça.

    Ca aurait pu s'arrêter à la théorie. Mais Pavel avait entendu cette voix ce jour-là. La voix du riche vieux. Et la Slovaquie, et l'ecstasy …

    Elle sortit son porte-monnaie. Ca voulait tout dire d'après elle. Pavel n'avait aucune idée de ce que Hunter pouvait avoir. Elle ne savait pas où avoir ça. Acheter au consommateur ne la gênait pas. Si le pris est double.

    « J'ai besoin d'oublier une saleté de voix. J'ai besoin d'ecstasy. Et j'ai besoin que tu me guides tout du long. »

    Si ses gosses le savaient... S'ils savaient... Plutôt crever.
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Anonymous
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La lumière de la brebis égarée | PV Hunter | Ruelle Sans Nom Vide
MessageSujet: Re: La lumière de la brebis égarée | PV Hunter | Ruelle Sans Nom La lumière de la brebis égarée | PV Hunter | Ruelle Sans Nom Icon_minitimeVen 15 Avr - 17:58

    “Aïe. J'ai mal.
    Avait-elle dit de bon matin. Tombée de son lit. Elle resta là, étalée sur le sol. Flemme de bouger. C'était plus ou moins confortable, tant qu'elle ne s'en plaignait pas. Elle regardait le plafond. C'est blanc. C'est toujours blanc. Pas une tâche, pas une trace. Étrange. Non, décidément, ce n'est pas blanc. Ça commence à tourner vers le gris, à cause du temps, sûrement. Mais peu importe, ce n'est qu'un petit détail, aussi inutile soit-il. Elle cligne des yeux, elle souffre des yeux, elle a dû mal à les laisser ouverts. C'est difficile, les matins. Mais faut qu'elle aille bosser. Elle a vraiment pas trop le choix. Mais ce n'est pas très grave, elle se récompensera le soir, quand elle aura terminé son service. Voilà voilà. Elle a son plan de la journée, toujours le même, mais quand même. Elle fait le même programme quotidiennement, seulement, les imprévus sont toujours présents. Bref. Elle se lève, c'est difficile, très difficile. La consommation de drogue provoque chez elle une fatigue tellement intense, qui la fait à peine tenir debout. Elle vient à bout, mais elle ne peut pas s'empêcher d'en reprendre, elle en reprend, pour oublier la fatigue, mais la fatigue revient toujours à l'assaut, toujours prête. C'est la terrible vérité, c'est son ennemie la plus dévouée. La fatigue. C'est juste une sensation monstrueuse, qui empêche de tout faire. Sauf d'essayer de l'oublier, et le problème, est qu'elle ne parvient qu'à l'oublier en s'épuisant encore plus, elle épuise son corps. Son corps vient à bout, elle ne tiendra plus très longtemps. Son corps ne résiste plus, il est faible. Pas son mental, juste son corps. Mais elle parvient tout de même à s'habiller, à retrouver une tête à peu près potable. Elle sort. Elle travaille. Routine, routine, routine. Quel mot horrible, répétitif dans son sens. Routine.

    Rien que ça. Routine. La routine est un mot qui ne devrait même pas exister, l'ennui est son meilleur ami. Et rien que pour ça, elle déteste ça. Elle. Depuis le début, « elle » peut être une personne, comme un objet, comme n'importe qui. Mais elle, c'est Hunter. Mais c'est censé être un secret, alors « elle » est la meilleure façon de l'appeler.

    Terminé. Elle a terminé son travail. Il fait presque nuit, elle est épuisée. Elle marche donc dans les rues sombres de Chocolate Town. C'est le seul moment où ce quartier paraît obscur. Et c'est le seul moment de la journée où elle prend plaisir à se détendre. Une ruelle, elle, assise, adossée contre le mur. Puis s'ajoute le joint entre ses lèvres, la sensation de bien être, quoiqu'un peu faible. Les yeux clos, laissant cette sensation la remplir, envahissant d'abord ses pensées, puis tout son corps, progressivement. Tout devient relatif, elle a l'impression de vivre. Puis, elle est arrivée. Débarquant de nul part, une nouvelle « elle ». Elle, Pavel. Celle qui la fait chier. Celle qui l'empêche de se pourrir la vie, encore plus qu'elle ne l'est déjà. Celle qui l'appelle la brebis égarée. Quel surnom étrange, dénué de sens. Elle n'est pas une brebis égarée, elle a parfaitement conscience de ce qu'elle fait, de sa vie. Elle refuse de dire qu'elle est perdue dans sa vie. Ce n'est pas vrai. Mais cette fois, elle n'est pas venue la faire chier. Putain. Tout au fond d'elle, elle est déçue. Pour une fois qu'elle ne vient pas l'embêter. C'est un changement tellement brusque qu'elle s'en trouve déboussolée. C'est ridicule. De l'ecstasy? Elle? Ridicule. Elle la regarde et laisse échapper un rire. Elle a besoin d'ecstasy, elle a besoin d'être guidée. Par elle. C'est drôle, elle rigole donc. En faite, elle doit un peu se foutre de sa gueule. Parce qu'elle, c'est Pavel quoi. Elle, une sainte. Elle, une fille chiante comme pas deux mais au fond, une fille bien. Qui connaît ses limites. « Putain, Pav.. ». Elle ne rit même plus, elle lui fait signe de s'assoir. Justement, elle en sur elle, de l'exta. Seulement, ce n'était pas dans son plan de se défoncer à l'ecsta. Elle voulait juste en rester à bédave. Et ce n'était pas non plus son plan de la voir. Elle laisse entrevoir son porte-monnaie, il faut l'avouer, plutôt bien remplie. Elle se demande si elle sait que l'exta n'est pas une drogue facile. Surtout difficile à combattre la première fois. Mais bon. Elle en veut, et elle en a. Autant dire que c'est facile, c'est bas.

    Elle jette un coup d'oeil à Pavel. Elle sort deux pilules. L'une est rose. L'autre est bleu. Sur la rose, un masque est dessiné. Celui de son clan, le Mask. Sur l'autre, la bleue, une plume est dessiné. Elle range la bleue. Elle va lui apprendre comment prendre de la drogue avec envie, avec sensualité. Tant pis si elle se fait recaler, elle aura quand même goûté à la MDMA. « Je te préviens, Pav. Ne m'en veux pas, tu culpabiliseras seule pour ton erreur. » ; elle s'approcha, et se leva à moitié, avant de s'assoir sur Pavel, déjà assise. À califourchon sur elle, elle prit la pilule entre ses doigts et la posa sur sa langue. Avant de sentir la pilule fondre, elle approcha son visage de celui de la sainte et l'embrassa. Avec douceur, elle glissa sa langue entre ses lèvres et lui fit partager son plaisir. Ça devrait passer mieux, comme ça, pour Pavel. Elle fermait les yeux, et embrassait toujours Pavel. C'est juste terriblement excitant, la drogue et la sensualité.
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