One thing Leading to another | Pv : Alice Lewis

Guardian of Hope

Driiiing

La fière clochette sonne pour annoncer l’arrivée d’une cliente. La porte retombe dans un bruit sourd et déjà le claquement de talons hauts frappent le sol. Linnea est comme à son habitude, perchée derrière la caisse et observe du coin de l’œil l’adolescente qui écarte les habits. Elle n’a vraiment rien de particulièrement original. Converses, t-shirt imprimé, jean, le look décontracté qui peut aller à tout le monde et à tous les budgets. Décidée à remédier à ce manque de goût, elle s’écarte du comptoir et sort quelques habits. Lorsque cette pauvre cliente se retourne, elle doit faire face au regard impassible de Linnea. Finalement, après une heure d’essayages intensifs, elle repart avec un sac remplis des t-shirts les plus en vogue.
Ce qui est cool sur Esplumoir, c’est que l’on peut s’habiller comme l’on veut. Il y a tellement de fous et d’excentriques que l’on ne fait plus très attention à la concordance des styles. Elle se perche dans un coin du magasin, un magazine sur les genoux et en feuillette distraitement son contenu. Arrivée à une page particulièrement colorée de rose et de mauve, ses doigts effleurent son dur travail. Tous les Esplumoiriens craignent de finir dans sa rubrique, principalement chargée de rabaisser ceux qui ne font pas attention à leur tenue en public. Lassée de contempler son dur labeur, elle lorgne le stand qui contient vernis multicolores, parfums, accessoires, autres utilités à sa mentalité de princesse intouchable.
Après tout, qui voudrait s’en prendre à elle ? Tous ces haineux qui lui en voulait, n’étaient qu’en fait jaloux de sa beauté et de son élégance.

Elle se rendit dans l’arrière boutique et ramena les nouvelles créations des couturières. Elle lissa les robes froissées d’un revers de la main, et leur attribua chacune un cintre avant de les disposer dans le magasin.
Son travail pouvait être très ennuyeux comme tout à fait passionnant. C’était un peu comme… retomber en enfance. Passer sa journée à habiller des poupées, à les rendre jolies, à s’émerveiller devant elle, mais pas leur défauts physiques.

Pour Linnea, ce n’était pas cela le problème. Un coup de peigne, une manucure parfaite, une silhouette de rêve et elle pouvait faire tomber n’importe quel garçon. Du moins, les garçons normaux… D’ailleurs, elle s’amusait à flirter avec eux, à les titiller, puis au dernier moment, elle rompait le charme, les cinglant d’une remarque épineuse. Oui, Linnea, était une belle rose rouge, recouverte de ronces et d’épines empoisonnées. Inaccessible à faire peur, on aurait dit que personne n’était à sa hauteur, ou ne pouvait combler ses exigences. D’ailleurs, pour elle, tout cela n’était qu’un jeu. Elle lançait la dés et la partie pouvait continuer.

Une fois les nouveaux modèles mis en disposition, elle s’assit sur une chaise, se balançant dans un fragile équilibre, une bouteille de vernis rose bonbon ouverte devant elle. Avec un casque sur les oreilles, elle commença à étaler le liquide exubérant sur ses ongles, s’appliquant à ne pas rater sa manucure. Un instant très important de sa vie, voyons. Elle vérifia son mascara dans le miroir qu’elle gardait toujours sur elle, et remit une couche de rouge à lèvres. La voilà de nouveau prête à briser de petits cœurs amoureux.

Alors qu’elle retirait son casque et le reposait à sa place habituelle, c’est-à-dire, sur le comptoir où était posé la caisse, la sonnette retentit.

Driiiing

Elle voulut voir qui arrivait mais en tendant le cou pour voir l’inconnue, sa chaise bascula en arrière et elle manqua de se briser la nuque sur une étagère. Pas très douée, en effet. Linnea se releva tant bien que mal, avec la ferme envie de détruire tout sur son passage. Ses mains encore crispée et un sourire figé, elle déclara :

« Bonjour, vous désirez quelque chose…? »

Invité

Les vêtements cela n'a jamais été son truc.
Pourtant, il y a bien des fois où on est obligé d'aller en acheter. Mais qu'est ce que les gens avaient contre ses vêtements ? Beaucoup disaient qu'ils étaient pas assez "léger" ou bien "trop simple" ou encore "trop enfantin", il y avait aussi le classique "banal" mais que voulez vous ? Alice ne souhaite pas attirer l'attention sur elle, en plus elle aime bien son haut qu'elle n'a pas changé depuis un très long moment en plus de sa jupe longue (elle les lave hin, jvous rassure.). Elle n'était pas spécialement coquette, enfin pour toute dire cela ne l'intéressait pas, elle n'avait aucun goût pour les vêtements, sans parler qu'elle s'ennuyait à en mourir devant les piles de fringues à essayer, à ranger, à réessayer, à reprendre etc... Rien qu'à cette idée elle avait envie de dormir sur place. C'est pour ça qu'elle préfère éviter au maximum les magasins de vêtements, ce. Elle ne supporte pas ça. Elle ne sait pas comment les filles peuvent rester là dedans pendant des heures.
Dieu merci, ce n'était pas pour ça qu'elle était là.
Juste le temps de ranger sa bicyclette, de prendre le paquet qui a un certain poids et son carnet de livraison et c'était bon. Juste quoi, cinq pas ? Oui quelque chose comme ça pour arriver devant le bâtiment, assez simple d'après Alice, enfin les vêtements étaient jolis dedans, ils étaient fièrement portés par ces mannequins et ces cintres en bois. Alice commençait à connaître à force de venir ici, étrange pour quelqu'un qui n'aime pas le shopping... Encore moins la personne qui la tient.

La petite clochette retentit alors que la fillette s'avançait déjà vers le comptoir, aucun client en vue, saison morte ? Bof, c'était pas comme les restaurants, il y a toujours des gens qui veulent porter des vêtements et il fallait dire la vérité ce magasin avait une certaine réputation...
Son regard noisette s'arrêta sur l'un des mannequins qui faisaient une pose totalement idiote (mais qui se voulait sexy) tout en portant une jolie robe rouge avec un profond décolleté. Qui serait assez fou pour se balader dans la rue comme ça ? C'est le genre de vêtement qui, si vous ajoutez ça à un comportement très voir trop collant et qui se veut séduisant, veut dire: PREND MOI GRAND FOU.
Puis il y avait du vent frais, c'était pas sérieux d'acheter cela. Mais qu'importe, Alice tourna la tête au bruit de quelqu'un qui tombe... C'était celle qui tenait la boutique, Linnea. Comment a t'elle fait pour tomber ? Cela restera inconnu pour Alice, mais cela ne l'empêcha pas d'avoir un très léger sourire dessiné sur ses lèvres roses. La jeune fille semblait essayer de contrôler en elle une certaine haine cette humiliation (et devant une cliente en plus), c'était peut être pour ça qu'elle n'avait pas réagit en voyant que c'était une fillette qu'elle connaissait que trop bien.

-Bonjour Face-De-Poux, c'est pour une livraison.

Et elle se contenta de lui montrer les lotions de beautés qu'elle lui tendit. Vaut mieux commencer gentil, elle ne souhaite pas tout de suite entrer dans les hostilités (Ou pas ?), du moins pas tant qu'elle aura pas signé son papier de livraison qu'elle ne lâchait jamais sur elle.
Pourtant les deux avaient l'habitude de s'insulter, cela allait du plus ou moins violent mais elles n'hésitaient pas à cracher tout leur venin s'il le fallait. Combien de personne avait pâlit en les entendant ? (le plus choquant était qu'Alice connaisse autant de vocabulaire grossier alors qu'elle n'ouvre jamais la bouche.) Heureusement cela n'avait jamais finit en combat, dans cette situation Alice ne ferait pas le poids devant une personne plus grande et plus âgée, mais bon. Cette gamine était si morbide qu'on s'étonnerait pas que même Linnea ait du mal à la faire taire avec des coups (en fait ca risquerait surtout d'empirer.).
Dans ce même discret sourire, Alice alla vers le comptoir pour poser la livraison doucement dessus(vu que de toute manière, Linn' ne disait jamais non aux livraisons de la môme.) puis elle lui tendit le pacte de livraison, en profitant pour regarder autour d'elle dans un même sourire. Critique ? Critique pas ? Alice attendait avec impatience les insultes criés, crachés, jetés, éclaboussés sur son visage enfantin, cela l'amusait, cela l'a faisait rire, cela la défoulait quand un peu plus tôt le crétin des Feather l'avait dragué, cela la défoulait quand toute la nuit ses heures de sommeil avaient été troublé par des soulards sortit de bar à Bloody Lane, cela la défoulait quand une gamine de Chocolat Town avait fait tomber sa glace à la vanille sur sa jupe, cela la défoulait aussi quand un gars de Spring l'avait regardé d'un air méprisant. Oh oui, elle devait remercier Linnea pour cela. Elle avait au moins une utilité sur cette île en plus d'habiller les moins bien fringués de ces fresques multicolores et fashion.

Elle, elle était toujours bien habillé, elle se disait belle (mais ça c’est ceux qui se fit à son avis très narcissique), mais elle était une vraie langue de pute en fait. La mère d’Alice disait souvent: « -Si tu n’es pas jolie, sois au moins polie. », Alice pourrait utiliser cette phrase contre Linnea bien qu’elle s’en fiche bien qu’elle soit belle ou moche (c’est juste pour la faire chier.), la beauté n’est que subjective. Et Alice n’était pas non plus un exemple en terme d’élégance et de beauté.

[GOMEN. J'avais franchement pas vu le topic D: (j'ai cru que t'avais oublié justement)]