— Esplumoir ;
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Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ]

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Noélia E. De Los Rios
Noélia E. De Los Rios

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MessageSujet: Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Icon_minitimeDim 19 Juin - 1:25

« Just tonight I will stay
And we'll throw it all away
When the light hits your eyes
It's telling me I'm right
And if I, I am through
It's all because of you
Just tonight
»


Noélia sursauta et se retourna en hurlant. Elle n'avait pas rêvé, il y avait bien quelqu'un qui la suivait, pas vrai ? Elle n'était pas complètement folle et paranoïaque, si ?
Bon, peut-être un peu. Beaucoup à vrai dire.
Mais en même temps, elle était toute seule, la nuit était déjà tombée depuis belle lurette, il faisait sombre.. Et elle était à Bloody Lane. Le quartier qui l'effrayait le plus.
Puis, avec la guerre, il en devenait encore plus dangereux pour la miss du quartier sucré.
Elle pestait contre sa sottise. C'était dangereux de venir ici en pleine nuit. Elle pourrait se faire attaquer par n'importe quel habitant en manque de sang, ou quelqu'un tenterait peut-être de la kidnapper, qui sait ? Son statut de Guardian ne lui serait d'aucun secours en pleine nuit. Il suffisait qu'il la capture et la bâillonne à l'abri des regards, dans une des multiples ruelles obscures, et le tour était joué.
Sotte, elle était totalement sotte.

Mais elle savait que Léthal serait à la bibliothèque jusqu'à tard, ce soir. Il travaillait sur elle ne savait plus trop quoi, cela lui importait peu, pour tout dire. Le plus important était qu'il lui manquait. Elle ne l'avait plus vu depuis un long moment, et elle désirait être avec lui.
Alors, elle avait dépensé ses dernières alouettes dans une robe noire et sobre, achat qu'elle considérait comme vitale, jugeant ses robes roses, jaunes, ou encore rouge, bien trop voyante et contraire à l'ambiance du quartier morbide et elle avait laissé Teddy au dortoir avec Thoai, se disant qu'il la démasquerait bien trop vite si elle l'avait emmené avec elle.
Parce qu'elle se doutait bien que les Bloody Lane ne serait pas contre une chasse en pleine nuit, et qu'une CT ferait sans doute très bien l'affaire.

Alors, elle se retrouvait là, tremblante de peur, à la recherche de cette foutue bibliothèque.
De jour, elle l'aurait déjà trouvé, y étant allé une ou deux fois par nécessité, mais là, elle avait l'impression de s'être perdue. Chaque rue se ressemblait plus ou moins et il faisait tellement sombre qu'elle n'arrivait pas à lire les petites indications qu'il y avait de temps à autres. On aurait dit que la lune désertait le quartier, comme pour le rendre plus effrayant encore. Comme s'il en avait besoin.
Elle continuait d'avancer d'un pas mal assuré, essayant de ne pas paraître terroriser au cas où elle croiserait quelqu'un. Ce n'était pas la peine de préciser que ses efforts étaient vains. Elle tremblait de long en large, elle regardait tout autour d'elle, elle n'arrivait pas à garder les bras le long se de son corps et les ramenait autour de ses épaules, comme pour se protéger.

Il faisait froid. Elle frissonnait. Le faible courant d'air faisait voleté ses petites boucles châtains. Elle aurait peut-être dû se couvrir plus, à tous les coups elle allait attraper un rhume.. Mais, avec un peu de chance, si elle avait l'air d'avoir froid, Léthal la prendrait dans ses bras... ?
Rougissant rien qu'en y songeant, elle essaya de se situer dans l'horrible quartier. Elle reconnaissait l'endroit.

Si elle ne se trompait pas, il lui suffisait de faire encore que quelques mètres et elle serait enfin à la bibliothèque. Elle espérait sincèrement du moins. Se fiant à ses faibles souvenirs, elle continua donc tout droit. Finalement, elle distingua une bâtisse et de faibles lumières. Enfin ! Elle l'avait trouvé ! C'était bien là ! Un sourire rayonnant éclairant son visage, elle courut jusqu'au bâtiment et y entra sans plus attendre. Même à l'intérieur, il était peu éclairé et faisait plutôt penser à un vieux manoir hanté, comme dans les films d'horreur. Mais elle ne préférait pas y penser. Au bout de ces quelques marches, elle savait qu'il y aurait Léthal, là, en train d'écrire ou de dessiner, tranquillement installer à une table, dans un coin à l'écart. Elle espérait secrètement qu'il serait seul, pour ne pas avoir à le partager. Elle aimait bien lorsqu'il y avait Felix, mais, elle préférait l'avoir rien que pour elle, de temps en temps. C'était son Léthal. Son amoureux.

Elle avait traversé Bloody Lane uniquement pour le voir, ce qui n'était pas rien, pour l'enfant. Mais savoir qu'il était là, derrière cette porte, l'avait convaincu de traverser son quartier. Elle ne regrettait pas, malgré que rentrer lui ferait tout aussi peur. Mais peut-être qui la raccompagnerait ? Peut-être même qu'elle aurait le droit à un petit bisou en guise de bonne nuit ?
Et ça, cela suffisait à lui mettre du baume au coeur.
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MessageSujet: Re: Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Icon_minitimeMar 21 Juin - 17:42

https://www.youtube.com/watch?v=Do_HpqILPLo

« I follow your footprints in the snow
I let you lead the way
I hope we'll meet one day
I've been walking so long out in the cold
My coat won't keep me warm anymore
»

Il commençait à être tard. Le Soleil qui auparavant baignait les lieux d’une lumière protectrice, ses puissants rayons caressant les alentours avec douceur, disparaissait peu à peu. Cédant sa place tout simplement, après de longues heures à pavaner au dessus de nos têtes fragiles, à nous émerveiller chaque fois un peu plus, nos yeux écarquillés et pétillants. L’astre avait quelque chose de rassurant, comme si sa présence nous rappelait que nous étions encore en vie, à sentir sa chaleur caresser notre peau, à la faire frissonner agréablement. Comme si nous nous disions « Mon heure n’est pas encore venue. Il me reste encore beaucoup à faire. ». Oui, il y avait quelque chose d’étrange dans cette étoile brûlante, incandescente. Douce lumière. Quant au ciel, il quittait son manteau bleu et monotone qui l’avait habillé tout le long de cette journée, préférant arborer un nouvel habit, bien plus magnifique. Vous le décrire serait quasiment impossible, tant les couleurs étaient nombreuses et variées, allant d’un vert clair à un orange rosée soutenu. Pour tout vous dire, la vision était magnifique, grandiose, presque irréelle. Tranchant parfaitement avec la violence qui secouait la Terre, la détruisait petit à petit. Oui. L’endroit semblait parfait, idyllique. Tellement beau que l’image et le souvenir de cette soirée resterait dans la mémoire collective, tant celle-ci était agréable, rafraichissante. Elle changeait les idées en somme. L’air était doux, frais, une légère brise venait agiter quelques poussières parfaites qui ornaient les lieux, faisant s’envoler ces quelques pétales qui dansaient habilement et gracieusement avant de retomber au sol, immobiles, pour le couvrir d’un léger tapis. Un silence apaisant régnait, seuls quelques mélodieux gargouillis d’oiseaux se propageaient, presque au ralenti. Pour faire durer ce moment le plus longtemps possible. Comme pour tenter de graver ce paysage à tout jamais, pour oublier le reste, et juste s’abandonner corps et âme, ne serait-ce que quelques heures. Pour se soulager, se pardonner, se parler, méditer. Et aimer. C’était la belle saison. Celle où les nuits sont agréablement paisibles. Déjà, les habitants se dirigeaient lentement, mais avec envie et hâte, les paupières recouvrant presque leurs prunelles fatiguées, vers leurs chambres respectives. Comme à l’habitude, la journée avait été rude. Parce qu’il n’y a pas de pause quand la Guerre fait rage, et malheureusement pour eux, Elle était plus présente que jamais, engendrant un carnage presque permanent. Alors rêver semblait être comme l’échappatoire la plus puissante, la plus délivrente, et surtout, seulement si facile à atteindre. Il suffisait de fermer les yeux, de se laisser aller, de s’abandonner à notre imagination. Oui, déjà, les esprits s’assombrissaient, s’évadaient peu à peu, quittant notre très chère Terre pour on ne sait quelle destination.

Cependant, certains n’y arrivaient pas toujours. Il y avait toujours quelques bornés qui, malgré tout leurs efforts, n’arrivaient jamais à atteindre cette libération ultime. Alors ils erraient comme des bêtes perdues dans rues, les couloirs des bâtiments. Perdus. Ici et là, sans réel but. Les yeux rivés au sol, guettant la moindre petite ombre qui se dessinait sur les murs gris, effrayés à l’idée de croiser quelqu’un d’autres. Même si ce « quelqu’un » ne peut être qu’un allié, il y a toujours cette certaine angoisse qui les habitait. C’était cette émotion étouffante qui leur avait permis, pour certains, à survivre aux assauts de l’ennemi. Ils l’avaient appris, contre leur gré, ils s’étaient soumis à l’idée que dans chacun d’entre nous pouvait se terrer un monstre sanguinaire et sans cœur dont le seul but serait de provoquer massacre et anarchie totale. Ces derniers temps, l’ambiance était plutôt calme, il n’y avait pas eu d’attaques « majeures ». Enfin, pas encore ... Toujours, toujours cette crainte. Incontournable, collante. Ce soir-là était parfait pour les quelques insomniaques qui frissonnaient à l’idée de dormir « paisiblement ». Et Léthal en faisait parti, comme toujours. C’était un habitué, diriez-vous. Le professeur d’art contemplait avec émerveillement les alentours, le ciel arboré de ses couleurs pastels qui s’effaçaient peu à peu pour laisser les ténèbres revendiquer le terrain, complètement en admiration, laissant la légère brise faire doucement danser agréablement sa douce chevelure rouge qui virevoltaient le long de sa nuque attirante, offerte. Il fit ainsi quelques pas, parcourant cette étendue verte, recouverte de pétales, retirant l’un de ses vêtements pour laisser ses bras fins et musclés apparents, caressé par l’air sain et silencieux. La respiration lente, profonde et régulière, l’adolescent parcouru les quelques mètres qui le séparaient de la Bibliothèque, où il pensait pouvoir noyer son esprit. Après tout, il donnait des cours d’art, parfois, même si cela ne provoquait pas dans les yeux de ses élèves la même passion qui le dévorait, lui. Les mains fines du rouquin empoignèrent la poignée, fermement, avant de l’actionner et pousser la porte lourde et épaisse. Un long soupire s’échappa avec mélancolie de sa gorge tandis que le jeune homme s’engouffra dans le royaume des livres.

Et les heures étaient passées, lui filant entre les doigts. Les heures était passées, et le sommeil aussi. Il avait quitté le bord, pour la nuit entière. Son regard las planté sur les bouquins qu’il avait récolté, Léthal s’appliquait à son travail. L’art, c’était ce qu’il l’avait sauvé autrefois, lorsque Path était partie, loin, loin de lui. Cet amour pour la musique et le dessin l’avait sorti du gouffre. Pendant de longues de longues années, cela avait été suffisant. Après tout il avait pu devenir professeur, et faire partager sa passion l’avait comblé. Autrefois. Et puis maintenant, il y avait Noélia. La jeune fille semblait faire oublier à son « grand-frère » cette sœur qu’il avait dû oublier de force. Un sourire fragile étira les lèvres fines et rosées de Léthal. Et il leva les yeux, la vit, cette silhouette si familière, et un élan de bonheur se mit à courir dans ses veines comme un poison doux et brûlant.

« Oh, Noé. » Son sourire se fit davantage expressif, aimant, tendre, chaleureux. Ses prunelles devinrent flammes. Puis, ses lèvres se pincèrent, faisant la moue. « Une jeune fille comme toi ne devrait pas se balader seule à une heure aussi tardive. » Pourtant, il était tellement heureux de la voir. Sa main droite tapota la banquette à ses côtés. « Allez ! Viens ! »
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Noélia E. De Los Rios
Noélia E. De Los Rios

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Icon_minitimeMer 22 Juin - 19:07

« You don't want me, no
You don't need me
Like I want you, oh
Like I need you

And I want you in my life
And I need you in my life
»

Avec un bref moment d'hésitation, elle poussa la porte qui émit un grincement sourd. Elle se retrouva dans une pièce emplit de livres poussiéreux, de tables cabossées et de chaises dans le même état, éclairée par une faible lumière tamisée que produisait les quelques lampes posées çà et là de part et d'autre de la pièce. L'enfant pouvait sentir son coeur battre plus fort qu'à l'ordinaire. A la fois à l'idée de le voir, mais aussi par crainte qu'il n'y soit pas, et qu'elle est fait tout ce chemin pour rien. Mais elle aperçut finalement une crinière rousse allant vers le rouge plus que familière. Son coeur battit plus fort encore, un sourire franc s'empara de son visage, une étincelle de joie brillait dans ses yeux. Alors, sans plus perdre de temps, elle courut jusqu'à la table de son ami, son amour, son grand-frère. Celui à qui tous ses sourires étaient dédiés. Elle savait au fond d'elle que l'écart entre eux était bien trop grand. Que jamais il ne l'aimerait autrement qu'une petite soeur, une amie, une confidente. Mais elle laissait cette pensée douloureuse dans un petit coin de sa tête, préférant s'imaginer qu'il existait une possibilité à ce qu'un jour, il prenne une place tout autre dans sa vie. C'était-là une preuve la naïveté de l'enfance, de croire que tout était possible, et que le coeur n'avait véritablement aucune barrière. Mais pouvait-on lui reprocher de croire en cela ? D'espérer ? Il me semble bien que non.

Comme elle s'en était doutée, Léthal était à l'écart des autres, bien que la bibliothèque fut presque déserte à cette heure. Il griffonnait sur une feuille de papier, sourcils froncés. L'enfant se plaisait à le regarder dessiner, si bien qu'elle ne manifesta pas tout de suite sa présence. Elle préféra contempler le mouvement de ses mains s'agitant sur le papier blanc, son expression presque contrariée s'amplifier à mesure qu'il progressait dans son dessin, comme l'éternel insatisfait qu'il était. Ses cheveux d'un roux tellement soutenu qu'on aurait pu croire à du rouge chatouillaient sa nuque d'une pâleur contrastant bien avec leur couleur. Sa peau avait l'air douce, et Noélia savait qu'elle l'était, ayant souvent été se nicher au creux de ses bras fermes, musclés alors qu'ils avaient une apparence fragile et inoffensive.
La jeune fille avait peur de tous les Bloody Lane, mais pas de lui. Elle savait que Léthal était incapable de faire du mal à qui que ce soit. Il était doux, gentil, protecteur.. C'était un artiste, pas un monstre. Elle se demandait même ce qu'il fichait dans un quartier aussi dangereux. Quelqu'un pourrait essayer de le tuer... Mais elle préférait ne pas y songer, et chassa aussitôt cette pensée de son esprit.

Finalement, l'adolescent se rendit compte qu'on l'observait et son regard se posa sur la jeune fille. Aussitôt, une flamme s'alluma dans ses prunelles et un sourire s'élargit sur ses lèvres, ce qui ne fit que faire grandir celui de la jeune fille tandis que le rouge lui montait aux joues.

« Oh, Noé. » dit-il, semblant ravit de la voir. Puis, une moue assez mécontente se dessina sur son visage

« Une jeune fille comme toi ne devrait pas se balader seule à une heure aussi tardive. » se sentit-il obliger d'ajouter.

« J'ai fait attention ! » protesta l'enfant, boudeuse. Elle était venue ici pour le voir, pas pour se faire gronder.

Ne pouvant sans doute pas résister à la mine de l'enfant, Léthal retrouva son sourire et tapota la banquette à côté de lui « Allez ! Viens ! »

La jeune fille ne se fit pas prier. Elle se jeta sur la baquette au côté du garçon et, sans demander, elle se nicha dans ses bras, posant la tête contre son torse, entourant le garçon de ses petits bras frêles. A côté de lui, elle paraissait encore plus mâte qu'à l'ordinaire. Le contraste entre leur deux couleurs de peaux lui plaisaient beaucoup, pareillement au contraste de leur yeux ou, habituellement du moins, leur façon de s'habiller. Là, vêtu d'une robe noire, elle s'accordait un peu plus avec le jeune homme. Elle était contente d'être là. Elle aurait pu rester des heures la tête poser contre le corps du garçon. D'ailleurs, c'est un à contrecoeur qu'elle se détacha de ce dernier, ne voulant pas le gêner. Elle savait que jamais il ne la pousserait, mais ce n'était pas pour autant que cela veuille dire qu'il ne se laisserait pas d'un câlin trop long. Noélia le connaissait presque par coeur. Sa manière de penser, ses mimiques...Tout.
Elle était encore jeune, si bien qu'elle n'interprétait pas tout de manière correcte, mais selon son propre raisonnement, elle connaissait tous les ressentit de l'adolescent, à peu de choses près. Ce qu'il ressentait pour elle restait assez flou. Elle avait envie de se dire qu'il l'aimait pas, cela s'apparentait plus à de l'amour fraternelle. D'un autre côté, ça ne ressemblait pas non plus à l'affection que lui avait montré ses propres frères à elle, lorsqu'elle vivait encore en Espagne. Alors elle ne savait quoi en penser. Tous ses câlins, ses bisous sur la joue, le front, les cheveux et même les mains aussi parfois, quand elle avait froid par exemple.. Toute cette tendresse dans ses gestes et dans ses sourires, faisait qu'elle était perdue. Elle ne savait jamais comment les interprétés, jamais. Elle ne savait pas non si lui-même saisissait leur signification. Mais à vrai dire, elle s'en moquait, tant qu'il était près d'elle.

Elle se recula suffisamment pour que, si l'envie lui prenait, il puisse reprendre tranquillement son dessin, ou bien discuter avec elle. Se pêchant un petit peu vers la feuille, elle essaya de distinguer ce qu'il avait voulu dessiner, ne parvenant pas très bien à comprendre le sens du croquis. Peut-être ne le comprendrait-elle qu'une fois qu'il l'aurait fini, ou uniquement lorsqu'il lui dirait ce que cela signifiait ?
Même à l'intérieur, il faisait frais, si bien que l'enfant frissonna. Son nez lui piquait et, comme elle s'en était doutée un peu plutôt, elle se mit à éternuer plusieurs fois. Voilà qu'elle tombait malade. Elle aurait dû se couvrir plus, elle le savait. Si Léthal l'avait sermonné pour être sorti seule aussi tard, il allait aussi sans doute le faire pour être partie de chez elle en pleine nuit avec une robe manche courte et sans veste. Mais, tant qu'elle était là...


Dernière édition par Noélia E. De Los Rios le Lun 15 Aoû - 1:21, édité 1 fois
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Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Vide
MessageSujet: Re: Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Icon_minitimeSam 9 Juil - 21:05

« Does he love you the way I do. »

https://www.youtube.com/watch?v=UcWU-D4AVXc Dis, tu crois qu’un jour on trouvera le moyen de s’échapper d’ici, de prendre nos jambes à nos cous comme il nous arrive d’en rêver ces nuits sombres de glue noire, quand ces mêmes sanglots nous étouffent ? Peut-être pas tout les deux, on partira chacun de notre côté sans se retourner vers ce qui fit nos tourments et notre bonheur le plus absolu, plus aucun regard, au revoir les soupirs et les pleurs. Oui, on partira les cheveux au vent, les mains dans les poches, vides, l’esprit serein et le cœur libre. On s’enfuira d’ici pour plonger dans un avenir encore plus incertain, construit de nos fantômes et de nos souvenirs enfouis, mais on sera loin de tout, trop loin pour songer au reste. On en rêve ! On en souffre ! On ne se connait plus, Path, mais en a-t-on envie, du moins ? J’ignore, à vrai dire je n’ai jamais songé à ça. Allez, oublie. Laissons tout brûler, il n’y a rien à en tirer de toute façon. Laissons tout partir en flamme, regardons les danser frénétiquement, pleines de rage accumulée depuis des années. Mais nous sommes liés, n’est-ce-pas ? Derrière ses faux semblants, ces foutues manières surjouées qui font de nous des poupées mortes et enterrées. Nos maîtres sont différents mais nous restons suspendus au bout des fils de ces marionnettistes appliqués. Impossible de s’enfuir, nous rester ici à accomplir leurs ordres sagement, sans apporter réconfort à nos âmes, ni amour à nos esprits.
Dis, tu crois qu’un jour on arrêtera de souffrir ?

Tu entends, cette voix presque sourde qui s’élève, qui rampe inexorablement au sol jusqu’à toi. Te fait-elle souffrir, te fait-elle trembler du plus profond de la moindre de tes cellules ? Autant que la tienne peut claquer à mes oreilles en susurrant ces paroles qui m’effrayaient tellement, me barraient la route de la fuite. On ne se reverra plus. Cette route pavée de solitude que j’avais décidé d’emprunter pour me protéger du reste du monde, pour me rendre plus aveugle que je ne l’étais déjà, plus muet, plus insensible à tout à vrai dire. Que peux-tu faire contre ça, que peux-tu tenter pour m’en empêcher. Ta présence si réconfortante, je ne peux plus le supporter, je ne veux plus l’attendre. Je ne peux plus faire face à ces pensées, à ces envies. Tu me droguais avec ton odeur subtile, tu m’envoutais avec ton regard. Mais tu n’étais plus là. Je voulais tellement te détester, du plus profond de mon être. Mais je n’y arrivai pas, je ne pouvais pas le faire, c’était plus fort que moi. L’amour était plus puissant que toi, vois-tu. C’est étrange, moi qui connaît le moindre recoin de la langue, moi qui sait la manier à la perfection pour peindre sur le papier vierge les courbes hachées de nos agissements, je n’arrive pas à trouver les mots. Non, pas un seul. Tout est flou, confus, trop tourbillonnant pour distinguer la moindre syllabe, le moindre son, la moindre lettre se dessinant dans les ténèbres agréables du vide. J’aurais voulu que ça dure éternellement, cet état second, cette transe sans fin. J’aurais voulu pouvoir te répondre si rapidement sans regretter par la suite. Je t’accablai de tous les maux quand je me révélais incapable de me remettre en cause. Mettre en lumière cette faiblesse, ce strike qui avait à nouveau pris le dessus. Arrête de te sous-estimer. Tu vaux bien mieux que ça. Que pensez-vous. Guillotine.

I’d love to kill you with a kiss.

Et ta gentillesse était comme du sucre acidulé sur ma langue, une douceur absolue qui chatouillait mon palais. Pense à moi, du plus profond de ton désespoir. Quand tu n’es pas près de moi, c’est une mélodie sans pareil que je manque, que j’oublie, que je cherche du regard sans en distinguer les contours sinueux, imparfaits mais si attirants. Comme une amie si précieuse, tu aurais pu revenir à moi si rapidement, si facilement, au moindre de mes murmures, au moindre de mes appels au secours. Et après tout ce temps, tu restes dans ma vie. Toi et moi, nous serons forts jusqu’à la toute fin. Toi et moi, on s’appartiendra toujours. Promet le, aussi bien que moi je le jure. De ton sang, de ton être, de ta folie. Que nous avaient-ils réservé, hein. L’amour impossible, la traîtrise ultime. Nous aimer, c’était renoncer au reste, à la gloire et aux enfers, à l’héroïsme et la crédibilité. Destinés à nous s’oublier, à nous pleurer sous les regards avides de ces spectateurs fantômes. Et ce n’était pas ce que nous voulions, n’est-ce-pas ? J’osais espérer te connaître. Ne serait-ce qu’un peu, ne pas avoir été trompé du début jusqu’à la fin. Rassure-moi. Pitié. Maintenant, là, à ce moment précis où j’ai l’impression de tout perdre.

Path, je te déteste autant que je peux t’aimer.

Mais je t’ai remplacée, n’est-ce-pas. J’ai trouvé quelqu’un pour me faire t’oublier. Et maintenant je me fous bien du reste tant que Noélia est là. Tant que je peux sentir sa présence près de moi, la petite sœur que je n’ai jamais eu, c’est elle qui l’incarnait. Mieux que toi, mieux que quiconque. Elle qui se jetait sur moi au même moment. Mes bras l’enlacèrent tendrement, mes mains caressant doucement ses cheveux. C’était cette chaleur que je chérissais tant, qui semblait réchauffer mon sang, mon corps. Pour elle, j’aurais bien laissé tomber mon art, j’aurais bien tout laissé en plan. Pour obéir à la moindre de ses envies, pour exaucer le moindre de ses vœux. Lorsqu’elle se recula, je passai tendrement une main sur sa joue avant d’y déposer un léger baiser, suivant son regard qui divaguait vers mon croquis.

« C’est une utopie. Un monde parfait que nous ne pourrons jamais atteindre. » Sa voix s’était faite mélancolique mais il se reprit rapidement, arborant un large sourire pour ravir Noélia. Je sursautai presque lorsqu’elle éternua, la serrant davantage dans mes bras pour la réchauffer. Puis, je déposai ma veste sur ses épaules étroites. « Sortir à une heure pareille, tu vas attraper fois. Je serais venu te voir de tout façon ! » Il sourit davantage, pour la rassurer sûrement. « Je t’autorise à rester un peu, maintenant que tu es là ! Je te raccompagnerai après, tu ne devrais vraiment pas traîner ici. Je m'en voudrais si quelque chose t'arrivait.. » Il prit une longue inspiration pour humer la fragrance de sa « petite-sœur ». « Tu veux que je te dessine quelque chose ? N’importe quoi, tant que ça te fait plaisir. »
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Noélia E. De Los Rios
Noélia E. De Los Rios

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MessageSujet: Re: Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Icon_minitimeLun 11 Juil - 0:36

« If I could, then I would
I'll go wherever you will go
Way up high or down low
I'll go wherever you will go
»



L'enfant tentait encore de déchiffrer ce qu'avait dessiné le jeune homme. Des courbes étranges, accentuées çà-et-là par son coup de crayon, des lignes vagues, peu précises. Elle n'arrivait pas à donner forme réelle au dessin. Il n'était que trait, rature et pointillé. Léthal caressait la joue de la petite fille qui essayait de tant bien que mal de contenir le rouge qui lui montait aux joues. Ce fut impossible lorsqu'il y déposa un baiser. Elle essaya alors de le cacher, se dégageant un peu de l'étreinte de Léthal qui passa tout de même un bras autour d'elle, faisant mine d'étudier son travail de plus près.

Il avait l'air triste, avant qu'elle arrive. Même son dessin paraissait laisser entrevoir cette tristesse. Du moins, pour le peu qu'elle y comprenait en matière d'art. C'était ce qu'elle ressentait en regardant l'oeuvre de son ami. Elle le trouvait toujours triste. Toujours en train de broyer du noir. Quand elle le croisait par hasard, il était toujours tête baissée, l'air de ruminer des choses appartenant à son passé. Il ne reprenait le sourire que lorsqu'elle était là. Elle ne savait pas si c'était pour ne pas l'inquiéter ou parce qu'il était réellement heureux en sa présence, mais elle s'en moquait. Ce qui importait, c'était qu'il ait l'air d'aller mieux. De se sentir bien. D'apprécier sa compagnie. Elle aurait tout fait pour que ce sourire, cette lueur dans ses yeux, y restent à jamais.

Elle était encore jeune, mais elle se serait battue pour le bonheur de Léthal.
Elle se battrait pour son bonheur.

Fronçant les sourcils d'une manière attendrissante, elle prit la feuille de papier dans ses petites mains et le retourna dans tous les sens. Elle n'avait pas la moindre idée de ce que c'était.
Lassé de ne pas comprendre, elle demanda alors au Bloody Lane.

« Qu'est-ce que c'est ? »
« C'est une utopie. »
« Mais, c'est quoi une utopie ? » lui demanda-t-elle, intriguée.
« Un monde parfait que nous ne pourrons jamais atteindre. »

Elle sentie une pointe d'amertume dans la voix du jeune homme. Comme des regrets, une envie de quitter cette île pour son « utopie » qui était sans doute tout droit sorti de son imagination, qui n'était pas réelle. Elle eut un pincement au coeur, et, malgré qui lui sourit, elle savait qu'il était malheureux. Alors, afin de dissiper son malaise, elle l'enlaça et déclara d'une voix joyeuse :

« Mais si, on pourra ! Quand on quittera Esplumoir, plus tard, on ira le chercher, tous les deux. D'accord ? »

Elle lui fit son plus beau sourire, dévoilant ses petites dents blanches. Elle espérait lui remonter le moral. Elle l'espérait de tout coeur.
Même à l'intérieur, il faisait frais, si bien que la petite espagnole frissonna. Son nez lui piquait et, comme elle s'en était doutée un peu plutôt, elle se mit à éternuer plusieurs fois. Léthal sursauta, surprit, puis déposa tendrement sa veste sur les épaules de l'enfant, la serrant encore plus contre lui.

« Sortir à une heure pareille, tu vas attraper froid ! Je serais venu te voir de toute façon ! » Il lui sourit, sans doute pour la rassurer. Elle s'en moquait. Trop heureuse par ce qu'elle venait d'entendre.
« Mais, c'est parce que, tu me manquais ! Je ne savais pas moi, que tu viendrais ...» fit-elle avec une mine boudeuse.
« Je t'autorise à rester un peu, maintenant que tu es là ! Je te raccompagnerai après, tu ne devrais vraiment pas traîner ici. Je m'en voudrais si quelque chose t'arrivais.. » il marqua une pause avant d'ajouter. « Tu veux que je te dessine quelque chose ? N'importe quoi, tant que ça te fait plaisir.»
« Hum... Non ! J'aime pas cet endroit, il me fait peur, brrrr ! Tu veux pas plutôt qu'on aille se balader, dit ? On se promène et peu et après tu me raccompagnes ? Dis-oui !»

Et, sourire aux lèvres, se doutant très bien qu'il accepterait, elle n'attendit même pas la réponse sortit de la bibliothèque, l'entraînant par la main.
Puisqu'il comptait la raccompagnée, il pouvait bien faire un détour, non ? Elle n'était pas pressée de rentrer au dortoir. Elle n'arrivait jamais à l'heure du couvre-feu et, de toute façon, elle arrivait toujours à se faufiler à l'intérieur sans faire repérer et regagner sa chambre sans encombre. Si ça ne tenait qu'à elle, elle serait restée toute la nuit avec le garçon. Plus précisément, si ça ne tenait qu'à elle, elle ne le quitterait jamais.
Lui tenant toujours la main, elle avançait en sautillant, joyeuse, n'ayant plus peur de se faire remarquer maintenant qu'elle était en compagnie de Léthal. De plus, les rues étaient désertes, il n'y avait vraiment aucun risque qu'on la remarque.

Elle aurait aimé passer par Avenue Of The Rose, afin d'aller à l'Eden et de regarder les étoiles, allonger dans l'herbe, la tête poser contre l'épaule du garçon. Elle aurait pu revenir sur l'envie « utopique » du garçon et lui prouver que même à Esplumoir, ils pouvaient se créer leur petit monde parfait rien qu'à eux. Elle aurait tout fait pour le lui montrer. Pour le lui créer, ce monde parfait qu'il désirait tant. Parfois, lorsqu'elle regardait ses petites mains et sa petite taille, elle se sentait impuissante. Elle se disait qu'une femme plus grande, plus mature et plus jolie, pourrait rendre Léthal plus facilement heureux qu'elle. Elle se disait qu'elle ferait peut-être mieux de trouver cette jeune femme en question et de la laisser faire. Peut-être que comme ça, elle arrêterait de se faire de faux-espoirs, et qu'elle le verrait uniquement comme son nouveau grand-frère. Mais, elle n'en avait pas réellement envie. Elle se plaisait à espérer qu'un jour, il l'aimerait. Qu'il ne voulait qu'elle. Elle aimait imaginer des choses romantiques avec son esprit d'enfant. Elle se plaisait à les voir tous les deux l'un contre l'autre, plus tard, malgré la différence d'âge...

« Hum, on pourrait aller à l'Eden ? Ou, tu pourrais me montrer un endroit qui te plait ? Ou on pourrait tout simplement marcher un peu, n'importe où ! Tout ce qui te plait, je suis partante ! En plus, j'ai pas sommeil ! Pas du tout même ! Aller, dis-moi où tu veux aller ? »

Elle plongea son petit regard noisette dans les yeux du jeune homme et dégaina encore son plus beau sourire afin d'éviter un refus, consciente de l'attendrir lorsqu'elle souriait de la sorte.
Elle ferait n'importe quoi pour gagner du temps.
N'importe quoi par amour.
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Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Vide
MessageSujet: Re: Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ] Icon_minitimeDim 24 Juil - 0:14

https://www.youtube.com/watch?v=Da5iA0_MriQ&feature=feedlik

« J’étais là tu vois lui à côte de moi.
On avait six ans,
On jouait comme des enfants au docteur,
Au docteur.

J’étais là je voyais sur son corps les plaies,
les marques, les bleus,
J’en croyais pas mes yeux,
Mes yeux.

Et lui qui m'disait j’suis un dur !
Tu vois les brûlures là sur mes bras,
J’les sens pas.
J’les sens pas …

J’étais là j’ai rien dit,
Et puis j’suis partie de chez lui
Si j’y suis retournée ...
Plus jamais.
Plus jamais ...
»

Pour Noélia. Pour elle, il aurait osé. Lui décrocher la lune, lui offrir la moindre petite chose qu’elle désirait, lui sourire constamment malgré ses souffrances intérieures, tuer pour elle. Et se faire tuer en son nom, faire barrière de son corps afin d’épargner à la jeune femme autres atrocités et douleur, le sentir se disloquer lentement avant de tomber au sol avec fracas, dans ce bruit sinistre et humide de chair déchirée. Oui il aurait osé. Abandonner sa vie, sans regret, pour entendre les battements du cœur de Noélia se poursuivre, éternellement, rebondissant dans les oreilles du rouquin, comme une magnifique mélodie. Celle-ci lui était devenu indispensable, impossible dorénavant de vivre sans entendre ces quelques notes, sans s’en délecter un peu plus chaque seconde, pendant que ses joues rougissaient et ses prunelles bleutés s’humidifiaient de fierté et de tendresse. Oui, vivre sans elle était devenu impossible, inimaginable. Depuis le jour où ils s’étaient rencontrés, depuis la seconde où Léthal avait aperçu le sourire de celle qu’il considérait maintenant comme sa sœur. C’était tellement puissant, tellement intense. Et le jeune artiste développait pour elle une sorte de sister complex, guettant avec mépris, du coin de l’œil, la moindre âme qui osait s’approcher de Noé, de trop près, avec un visage trop joyeux. Tsss. Oui, il tenait horriblement à elle, et cela l’effrayait. Obligé de cacher ses sentiments face à son propre cœur, qui chaque jour s’ouvrait un peu plus sur la condition de son maître, sur cette encre humaine qui l’anéantissait un peu plus à chaque minute, à chaque sourire devenu sincère. Ce frère fidèle qui ne l’était plus vraiment vis-à-vis de Path. Pourtant, face aux regards noirs de certains, le rouquin poursuivait son éloignement, sans s’en rendre réellement compte. Pour lui, mêler amour et devoir était possible, s’il savait caresser du bout des doigts ses limites. Oui, il était naïf, un peu trop il faut croire. Oubliant ses principes, ce pourquoi il avait voulu changer, ces pensées qui lui avaient tant fait désirer de perdre son humanité. S’en éloigner, de ce carnage, de ce bourreau. Oublier.

Path. Il avait cru qu’elle serait toujours tout pour lui, l’unique trésor entre ses mains. Cette boîte à bijoux jalousement gardée secrète, dans les méandres de son esprit, de son cœur. Cette minuscule cachette, où ne gisaient que quelques uniques diamants, resplendissants, illuminant ces ténèbres gluantes. Pourtant Léthal avait rencontré Noélia, et sa vie était devenue étoilée, irréelle. Il avait découvert une nouvelle raison de vivre, et, comme à l’habitude, ses émotions l’avaient surpassé. Il avait trouvé le bonheur, ce soir-là, comme un humain normal. Et il avait renoncé à tenter constamment de résister, il avait accepté, ce poison glacé qui coulait dans ses veines bleutés. Bêtement, tout surpassait sa force, ce fameux jour. Le musicien refusait dorénavant de lâcher la main de sa belle, rompre ce contact brûlant qui le faisait vivre, affolant son cœur. Une nouvelle mélodie, hypnotisant, sans fin. Jusqu’à ce que la mort les sépare. Pour mieux les faire se retrouver.

Léthal aurait voulu faire clairement comprendre à sa sœur de coeur que ses sentiments ne changeraient jamais. Ils étaient bien trop ancrés dans son crâne, profondément gravés. Jamais, ô grand jamais, son amour ne se transformera, et plus que tout, il souhaitait rester à ses côtés. Eternellement. Main dans la main, comme toujours, tandis que des sourires étiraient leurs lèvres.

Le corps du jeune homme tressauta lorsque les paroles de Noélia firent écho à ses oreilles. Il eut une soudaine envie de pleurer et de la serrer dans ses bras mais se retint, se contentant de balader ses mains dans ses cheveux. « Oui, quand on partira d’ici, on ira le chercher. » Il lui sourit, plissant les yeux jusqu’à les fermer pour ne pas craquer. D’une certaine façon, il n’avait pas envie de quitter l’île, elle qui lui faisait oublier Path. Et puis ici, il pouvait s’appliquer à son art, c’était déjà ça.

Il se disait qu’un jour il la retrouverait, mais il avait peur. Que ce ne soit plus la sœur qu’il espérait, sa sœur. Après tout, cela faisait si longtemps maintenant qu’elle lui avait été arrachait, et les années passaient comme des secondes maintenant. Peut-être avait-elle simplement oublié, alors que lui restait accroché à ses souvenirs. Il frissonna.

Mais Noélia était là, et d’ailleurs il n’eut même pas le droit de cligner des yeux que la jeune fille l’embarquait déjà, ne rencontrant aucune résistance de la part de son « grand-frère ». Il eut tout juste le temps d’embarquer ses affaires avant de la suivre, serrant sa main si fort. L’artiste finissait toujours par céder à la moindre envie de sa sœur de cœur de toute façon. « Allons à L’Eden si tu veux, on donnera des noms au étoiles. » Il pinça la joue droite de la jeune fille, un large sourire étirant ses lèvres fines. « Mais on restera pas trop tard. » Son regard bleu se voulait moqueur et provocateur afin de la charrier. « Tu restes une petite fille, profite en pour rêver la nuit. » Il marqua une pause. « Je traverserai un nombre incalculable de murs pour te rejoindre. »

Il se pencha pour enlacer la jeune fille quelques secondes, ses mains dans ses cheveux. Puis, le jeune homme attrapa Noélia et la fit monter sur son dos avant de se mettre à courir, sa bouche souriante laissant échapper quelques rires. « Guide moi jusqu’à l’Eden maintenant ! »

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Qu'est-ce qu'une enfant ne ferait pas, par amour .. [ PV Léthal-chou ]

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