— Esplumoir ;
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum en pause. Voir ICI.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Partagez|

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Fehla Wise
Fehla Wise

Bloody Lane

Bloody Lane

Féminin
Messages : 50
Age : 32
Date de naissance : 19/02/1992
Nom de Code : Eternal Snow
Quartier : Bloody Lane
Plume : Contrôle des émotions

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeVen 3 Juin - 0:18

    { I wanna sexy ou up, I know the way you like it…

    C’était une belle journée de mai ; le soleil irradiait la terre de ses multiples rayons ardents, les oiseaux chantaient gaiement en voletant dans le ciel limpide, les nuages avaient fait leurs valises cette nuit et avaient totalement disparu pour laisser voir l’infinie céleste d’un bleu azur ; aucune brise n’agitaient les arbres du jardin et Fehla croulait sous la chaleur que l’île essuyait, pauvre âme se liquéfiant littéralement sur le bord de sa fenêtre ouverte. Si les nuages ne se ramenaient pas en vitesse ou si le vent ne se décidait pas à souffler, elle allait mourir de chaud ! Ah non mais après l’orage et la fraicheur de la semaine dernière, voilà qu’elle devait supporter la chaleur de plomb de cette stupide étoile du jour !
    Trop s’en était trop ! Elle se redressa… Puis s’écroula de nouveau dans un soupir contrit. Pffu !! La journée promettait d’être longue et ennuyeuse, elle n’avait même pas la force de se soulever et la chaleur lui donnait des nausées monstrueuses qu’elle avait du mal à contenir. Elle n’avait même pas la force de téléphoner à Lukas pour lui envoyer tout un tas d’insanités à la figue puis de raccrocher sans attendre sa réponse ! – oui, ces deux là avaient des jeux très… particuliers – ni de prendre un patient ou deux en consultation d’ailleurs. Elle risquait d’être irascible toute la journée, pas vraiment le moment de penser au travail.

    Vivement la nuit fraiche souhaitait-elle, vivement la nuit douce et divine, pour lui rendre son insouciance, sa force et sa joie de vivre.

    Et le jour passa, insolent et assommant ; n’ayant rien d’autre à faire, elle le passa à dormir dans son grand lit dans une chambre délicieusement aérée et fraiche. Si bien que le soir venu elle était fraiche comme un gardon, débordant de vitalité comme au premier jour de sa naissance, elle avait mit la sono à fond et se déhanchait sur une chanson des années 80 au rythme entrainant, chantant à tue-tête les paroles sans queue ni tête qu’elle connaissait par cœur. Elle put se défouler ainsi cinq minutes à peine ; jusqu’à ce que trois de ses voisins viennent lui montrer leur mécontentement et la forcer à éteindre sa musique.
    Le silence envahi la villa branlante, alors qu’elle fulminait à la limite du débordement – et donc d’une manifestation intempestive de son pouvoir – et elle se laissa tomber comme une vieille chaussette oubliée dans un fauteuil défoncé qui grinça de mécontentement devant si peu de tendresse à son égard. Elle l’ignora, attendant que sa colère s’apaise. Puis elle décida qu’il était temps d’aimer la nuit et elle sortie de sa léthargie, alla enfiler l’une de ses plus belles robes – rouge passion, avec un décolleté à tomber par terre et à ras les fesses – bien décidée à aller s’amuser !
    Et elle savait très bien qui elle allait déranger en ce début de soirée pour faire la fête, taxer de l’alcool jusqu’à s’en rendre saoul et ensuite passer une nuit de dépravée jouissive pour rejoindre les hauts plateaux du septième ciel. Elle attrapa au passage son sac en bandoulière, monta ses escaliers pour lâcher dans le manoir ses amis rampants – très bon moyen de dissuader les éventuels voleurs de voler quoi que ce soit – puis elle s’en alla sans un regard derrière elle, parcourant avec une vitesse étonnante vu la hauteur de ses talons, le chemin qui la séparait de la maison de son ami.

    Mais sur ce même chemin, elle changea d’avis ; elle n’avait pas envie d’arriver sobre, ca ne faisait pas bien ! Donc elle s’arrêta dans un bar, encore sur Bloody Lane, remplie d’adolescents avec des faux airs de « chui un rebelle alors laisse bêton et respect ! » qui donnaient surtout l’impression d’être des loosers cachés derrière un masque de dur à cuir. Elle prit place au bar et commanda un bon verre de rhum blanc ; il n’y avait rien de mieux pour débuté une soirée joyeuse et qui promettait d’être enrichissante. Puisque sa journée avait manqué d’être mortelle, il fallait bien rendre la nuit intéressante !
    Un looser de taille minuscule, sans aucun doute bien plus jeune qu’elle vint s’asseoir à ses côté alors qu’elle commençait à peine à savourer son verre. Il semblait déjà bien entamé et sa voix était quelque peu chevrotante. Aucun intérêt donc ; elle le jaugea du haut de ses dix-sept années d’expérience – wahouuuu – et le laissa lui déblatérer des conneries de charmeur à deux balles et des poèmes à l’eau de rose. Lorsqu’elle en eut assez d’entendre sa voix nasillarde, entamant son second verre elle se tourna vers lui, son visage illuminé par son sourire de psychopathe et ses yeux fous elle murmura :

    « Dégage, minable »

    Avec toute la politesse dont elle était capable. L’effet fut sans appel, le nain quitta sa place et retourna, pataud, s’asseoir à une table plus loin où il fut activement sollicité par ses amis de beuverie qui ne tardèrent pas à rire de lui, leurs éclats de voix montant rapidement dans les aigües. Elle pensa tout un tas de choses, trucs, bidules, machins pour signifier à quel point ils étaient débiles et dénués de toute considération puis elle vida son deuxième verre, rémunéra le barman et s’en fut de nouveau sur la route qui menait chez Andreas.
    En chemin elle s’arrêta deux ou trois fois pour admirer des plantes ou des gens qui s’écartaient prudemment pour ne pas croiser le chemin de la jeune fille marchant en zigzag et visiblement bien imprégné d’alcool ; encore que, elle ne sentait pas trop. Et que le chewing-gum à la menthe qu’elle avait glissé entre ses dents, camouflait habilement les relents de rhum qui pouvait se sentir dans son haleine. Elle le jeta dans une poubelle publique avant d’arriver chez l’adolescent ; là elle se dirigea d’une démarche nonchalante vers la porte et appuya sur la sonnette, patientant sagement jusqu’à ce qu’il vienne ouvrir. Un sourire fendait son visage d’une oreille à l’autre et elle s’écria

    « Je viens te tenir compagnie pour la nuit ! »

    Avant de se glisser souplement à l’intérieur sans qu’il l’invite à entrer. Il avait l’habitude en même temps, elle était toujours comme ça avec lui.
Revenir en haut Aller en bas

Andreas Koller
Andreas Koller

Avenue of the Roses

Avenue of the Roses

Féminin
Messages : 53
Age : 28
Date de naissance : 11/07/1995
Nom de Code : Black Baccara
Quartier : Avenue Of The Rose
Plume : Champs de Force

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeVen 3 Juin - 22:28

Chaud ! Ce qu'on crevait de chaud ce jour-là à Esplumoir !
Andreas qui s'était plaint de la pluie de la semaine dernière, la regrettait, à présent. La chaleur était étouffante. Il n'y avait pas d'humidité ; pas de vent ; pas d'air. Le soleil s'abattait cruellement sur l'île, si bien qu'on se serait cru dans un four. Il était impossible pour le jeune Spring d'aller travailler, ni encore de se balader dans les rues d'Avenue of The Roses histoire d'admirer la vie des habitants aujourd'hui. Il aurait pu appeler une de ses multiples conquêtes mais, il était plus drôle d'avoir la surprise et d'attendre que l'une d'entre elles vienne à lui. Parce qu'il y en avait toujours une. Jamais il n'avait eu besoin d'aller les chercher. La première fois, peut-être. Et encore, pas toujours. Parfois il lui suffisait d'un simple sourire pour la fille vienne vers lui, aguicheuse.
Il ne savait pas trop si ce genre de comportement était amusant ou désespérant.
Ces filles s'offraient à lui dès le premier soir, puis étaient peinées qu'il ne les rappelle pas, s'imaginant que c'était le grand amour. C'était quoi leur problème au juste ? Si elle voulait construire quelque chose de sérieux avec Andreas, pourquoi ne prenait elle-même pas la peine de demander son nom avant de coucher avec lui ? Et après, c'était lui l'ordure, ben voyons.
Enfin heureusement elles n'étaient pas toutes comme ça. Il y avait celles qui s'attachaient à juste titre, disons, et celles qui savaient juste s'amuser, prendre du bon temps, comme lui. Il aurait été stupide de préciser que c'était ces-dernières qu'il préférait.
Mais qu'importe.

La chaleur était telle que le jeune homme avait décidé de rester chez lui. Il s'affaira à multiples choses inutiles, histoire de tuer le temps, attendant la venue d'une compagne.

Il lu maintes fois les dossiers qu'il tenait sur les habitants qu'il jugeait « intéressant », que cet ordure de Luca Brunner lui avait fournit. Rien que de penser à cet idiot énervait le brun, qui méprisait cet homme plus que n'importe quel être humain sur terre. Et pourtant il en détestait, du monde.

Il voulait l'éliminer, il avait déjà tenté de le faire à plusieurs reprises mais, ce crétin lui échappait, aller savoir comment. Même Andreas ne comprenait pas sa malchance. Il se loupait à chaque fois, manquant de justesse de se faire voir par le jeune homme. De plus, pour combler le tout, il avait des informations sur lui. Il connaissait son passé, savait quelles seraient ses actions futures probablement, ou tout du moins il savait qui y serait impliqué. Il était une menace. Quelqu'un qui risquait de faire échouer ses plans. Il devait le mettre hors d'état de nuire.
Mais plus tard.
Pour l'instant, il lui apportait bien trop. A la fois parce qu'il était désespéré et aussi parce qu'il s'était rendu compte qu'il avait besoin de lui, l'Autrichien avait cessé d'attenter à sa vie et s'était mis à lui demander ses informations. De fait il avait maintenant des dossiers sur les habitants de l'île plus qu'intéressant, qui complétait ou confirmait ce qu'il avait récolté lui-même.
Il ne savait pas comme cet abruti ce débrouillait mais, il était doué dans ce qu'il faisait, on ne pouvait pas le lui enlever.
Son heure allait venir quand même.

Après avoir étudié ses dossiers, ne trouvant rien d'autres à faire, Andreas avait joué de la guitare pendant quelques heures. Il avait appris à jouer de cet instrument sur l'île. C'était devenu un passe-temps assez agréable, qui lui permettait de se détendre lorsque ses nerfs étaient en boules. Non pas que cela soit fréquent, rares étaient les fois où il commettait une erreur, mais cela arrivait. A vrai dire, sa rencontre avec certains habitants de cette île avait changé le comportement de l'Ange Koller, autrefois si insensible. Il s'était surpris, comme dans ces nombreux clichés stupide de romans dont il avait horreur, à apprécier certaines personnes. Pire encore il l'assumait. C'était le plus troublant sans doute, qu'il reconnaisse apprécier un autre humain, alors que lorsqu'il était dans le monde « réel » il les considérait tous comme inférieur, stupide et dénué d'intérêt. Il était totalement fermé au monde qui l'entourait alors.

Maintenant c'était une autre histoire. L'île regorgeait de gens espiègles, nias, de temps de religions et de comportements différents. Il était en plein coeur d'un mélange de cultures, de langues et d'histoires et personnalités totalement différentes. Il n'aurait pu rêver mieux. Il lui devenait de plus en plus facile de comprendre comment marchait les Hommes. Il lui suffisait de regarder comment fonctionnait les habitants de l'île chaque jour pour en comprendre le raisonnement. Ainsi, petit à petit, se fondant dans la masse des gens et se faisant apprécier, il pouvait tranquillement préparer son plan. Parce que si le brun s'était assagit, ce n'était qu'uniquement en apparence.
L'Ange restait un Démon.

Finalement, comme il étouffait, il s'était décidé à aller prendre une douche.
Sa salle de bain était grande, spacieuse, dans tes tons de gris foncés et de blancs. Une baignoire plutôt grande trônait au centre de la pièce, une vasque blanche trônait sur un plan de travail gris assez sobre, des placards du même gris étaient fixés sur un mur en faïence blanche, et une porte serviette blanc était lui aussi fixé au mur, près de la baignoire. Il y avait aussi une petite corbeille à linge sale grise, un tapis de douche blanc, et divers produits. Rien de bien transcendant, comme le reste de l'intérieur du jeune homme.
Son salon était gris et noir, avec des petites touches de blancs pour ne pas faire trop macabre.
Un canapé en cuir blanc était au milieu de la pièce, en face d'un petit poste de télévision diffusant les chaînes de l'île. Une table basse en verre siégeait près du canapé, quelques tableaux représentants des fleurs ou des villes étaient accrochés au mur peint en gris dans un stuc brillant ou dans un ton un peu plus clair et mâte. La télé était posée sur un meuble noir laqué, une table à manger trônait dans un coin de la pièce, dans le gris argent... Rien de bien compliqué. Sa cuisine était équipée, dans des tons de rouges et gris, très moderne sans pourtant être trop flashi et extravagante. Quant à sa chambre, elle était dans tes tons de beige et chocolat, beaucoup plus relaxant et contemporain selon le jeune homme.
Tout était rangé. Le moindre petit dossier était classé par ordre alphabétique dans une des commodes du salon. Rien ne traînait, ce qui aurait pu être surprenant, pour un homme.
Mais Andreas avait toujours été méticuleux et organisé, tant dans ses affaires que dans son travail, même lorsqu'il était des plus douteux... Mais passons.

La nuit était finalement tombée, et une fraîcheur agréable régnait dans l'appartement du garçon qui perdait patience. Il s'était langui dans l'attente d'une conquête ou d'un amusement toute la journée et attendait toujours. La patience n'ayant jamais été son fort, autant dire qu'il en avait plus qu'assez de rester là à ne rien faire. Il allait devoir aller chercher lui-même quelqu'un pour occuper sa nuit... Quelle galère, n'est-ce pas ?
Poussant un profond soupir, il allait se lever lorsque la sonnette de la porte d'entrée retentit.

Ce n'était pas trop tôt !

Allant ouvrir, il découvrit le sourire d'une petite psy une robe rouge plus que sexy qu'il appréciait bien.

« Je viens te tenir compagnie pour la nuit ! » déclara-t-elle sur un ton joyeux, l'air visiblement soûle, entrant dans l'appartement du garçon sans attendre son autorisation.

Ben voyons, comme s'il ne savait pas qu'elle venait lui tenir compagnie.

« Aucun de tes fous n'a voulut de toi ce soir, Fehla ? Quel dommage ! » lui lança-t-il, taquin, avant de la suivre et de referme la porte derrière lui.

A clé, bien entendu.
Revenir en haut Aller en bas

Fehla Wise
Fehla Wise

Bloody Lane

Bloody Lane

Féminin
Messages : 50
Age : 32
Date de naissance : 19/02/1992
Nom de Code : Eternal Snow
Quartier : Bloody Lane
Plume : Contrôle des émotions

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeLun 6 Juin - 10:46

    { Si tu me crois rougir, commencer à grandir, dans la montée d’essence, je compte sur ta présence…

    Elle était loin d’être soul mais en donner l’impression était chose facile surtout quand naturellement on avait une démarche d’ivrogne ! Mais comme en général Andreas ne la voyait pas très sobre il ne pouvait pas s’en douter. Quand même, à force de partager beuverie et autres moments délicieux avec elle, il aurait pu au moins avoir la décence de comprendre qu’elle tenait mieux que ce qu’elle laissait croire. Plus tu bois, mieux tu tiens paraissait-il ; ça devait être ça, oui !

    « Ah ah ah ! Arrête, je vais finir par mourir de rire ! » La pointe d’ironie que l’on sentait nettement dans le ton de sa voix avait quelque chose d’amusant. Mais enfin, quelle idée ! Elle était comme les fonctionnaires, pas question de travailler si tard ! Et puis aucun de ses sujets les plus intéressants n’aurait voulu lui concéder du temps après la journée étouffante et assommante qu’ils avaient tous passé sur l’île ! Alors, la nuit était plus sympathique ; et comme le jour avait été long et somnolant, elle se sentait pleine d’énergie, prête à refaire le monde, à courir partout, à… disons… se dépenser peut importait la manière. Alors si en se dépensant elle pouvait prendre son pied, que devait-elle demander de plus ?! Et puis Andreas était tout à fait charmant ! Oh non, elle n’était pas assez naïve pour croire à la couverture parfaite du petit ange brun et elle aurait d’ailleurs trouvé sa personnalité très insipide s’il n’avait été qu’ainsi ; elle le soupçonnait d’être beaucoup plus belliqueux et sombre que ce qu’il laissait croire.
    Après un an et demi à jouer à la psy, elle arrivait maintenant à comprendre certaines petites choses ; et puis, après tout, elle avait toujours préféré diable, démon et farfadets à ces horribles petites fées qui polluaient les livres. Plus le temps passait plus tout ce qui dégoulinait de sentiments guimauves la dégoutaient et faisaient ressortir son côté glauque. Mais, passons, là n’est point le sujet principal de nos écrits.

    L’intérieur de la maisonnette était moderne et simple, des tons bicolores pour la plupart des pièces qu’elle connaissait toute ou presque même si en venant ici, elle savait qu’ils finiraient dans la jolie chambre aux couleurs chocolat/beige parce que le lit était très confortable. La maison était rangée et en l’étudiant il était assez simple de comprendre que le garçon était du genre méticuleux. Voir peut-être aiguisé lorsqu’il s’agissait de réflexion. Mais, le cerveau déjà légèrement embrumé, elle flottait entre rêve et réalité, la concentration qu’elle éprouvait habituellement en permanence semblant lui faire défaut et tenter de s’échapper dès qu’elle lui demandait de se prêter à son jeu curieux. Bah, tant pis, elle allait se débrouiller sans elle et elle la bouda intérieurement comme une gamine qui se détournerait de son jouet favoris sous prétexte qu’il n’est plus à la mode !
    Le contraste étonnant qui découlait de son propre logement ne semblait absolument pas la choquer, comme si elle était capable de s’acclimater à n’importe quelle ambiance, à n’importe quelle personne ; mais ne rêvons pas, elle n’était pas parfaite, il y avait forcément des fois où elle prenait sur elle. Bien qu’ici ce ne fut pas le cas. Elle était simplement admirative – sans le montrer à Andreas – du travail d’orfèvre que devait représenter la propreté de cette maison ! Et n’aurait jamais le courage de faire de même avec la sienne ; même si la taille des deux propriétés n’étaient absolument pas proportionnelle, il fallait bien l’avouer ; la poussière, le balais, l’aspirateur… Toutes ces choses devaient être faites une fois par mois si ce n’était par an tellement elle était fainéante ! Et encore, seulement dans les pièces souvent fréquentée ; le grenier par exemple était le domaine des acariens, des araignées et de tout un tas de bestioles dont il ne fallait mieux pas voir la couleur ! La poussière y était maîtresse et y jeter un œil suffisait à vous asphyxier pour le restant de votre courte vie !
    On comprenait alors mieux l’admiration que représentait la propreté apparente des lieux. Et sous la chaleur et la paresse qui l’avaient assaillie toute la journée, elle aurait pu elle aussi faire un brin de ménage plutôt que de roupiller. Mais ce qui était fait, était fait, elle ne pouvait pas rembobiner la cassette de sa vie pour la refaire ! Remarque : elle n’en avait pas l’envie non plus.

    A présent revenons à nos moutons, elle était donc entrée dans la charmante demeure de l’agréable être démoniaque qui lui emboitait le pas et tout naturellement – elle était déjà culottée de base mais avec l’alcool c’était encore pire – elle alla prendre place dans le confortable divan qui trônait dans le joli salon du garçon ; l’ambiance calme et apaisante qui régnait ici avait de quoi rendre somnolent ; mais elle avait largement dépasser son quota pour la journée et la pièce ne parvint pas à calmer son excitation grandissante de se trouver dans la maison du loup, en compagnie du loup, pour séduire le loup ; même si ce dernier travail n’était plus à faire depuis longtemps.

    Au moins, il était rassurant de constater qu’aucune autre fille avant elle n’avait eut l’idée de passer ici ; chouette il avait toute son énergie à revendre, juste pour elle ! Pour un peu elle se serait sentie unique. Mais pas trop de débordement de joie pour cette simple constatation, elle avait juste eu de la chance d’arriver la première ; et tant pis pour toutes les autres. Même si les autres pouvaient potentiellement être une visite de Linnea… Non, trop peu probable, ne nous cassons pas le moral tout de suite !
    En parlant de Linnea, maintenant qu’elle était confortablement installée et qu’elle attendait que son hôte lui propose un verre – oh oui, encore ! – elle se demanda une nouvelle fois quand est-ce qu’il allait reconnaître ses sentiments et enfin les avouer à la fille de ses rêves ! Parce que bon, une vie de débâcle était amusante, elle profitait d’ailleurs grandement de ce côté coureur de jupons qu’il possédait mais il allait finir par se brûler les ailes à attendre trop longtemps. C’était décidé, aujourd’hui encore elle allait en remettre une couche avec cet amour sadique qu’elle éprouvait à le torturer alors qu’ils étaient au paroxysme de la passion.
    C’était fou le détachement qu’elle pouvait parfois avoir dans ces moments là, alors même qu’elle savourait au mieux ce délicat présent dont il voulait bien lui faire cadeau. Mais ça, depuis le temps, il le savait et, au final, semblait s’y être accoutumé. Elle était loin du cliché de la petite princesse à la recherche du prince charmant. Son hymne à elle, c’était plutôt « Sex, Drug and Alcohol ! »

    Elle posa ses grands yeux clairs sur le visage aux traits fins et envoutant du démon et l’observa avec intensité comme s’il avait eu une feuille de salade coincé entre les incisives ; hmm… Elle finirait par savoir et par comprendre toutes les facettes de sa personnalité même s’il ne voulait pas qu’on les découvre ! Jurée qu’elle y arriverait tiens ! Ce serait son plus grand défis après le cas « June Preston » et elle était bien décidée à psychanalyser contre son gré le pauvre adolescent qui n’avait rien demandé. Trop tard, c’était décidé, mais pour ça, il fallait qu’elle soit discrète. Enfin qu’elle joue à l’espionne, à l’agent secret, au pion infiltré dans les méandres machiavéliques de ses réflexions les plus profondes…
    Son excitation monta d’un cran et elle se dandina quelques secondes dans le canapé avant de retrouver son calme apparent ; il y avait toujours ce sourire joyeux d’ivrogne sur ses lèvres et ses yeux brillaient d’un éclat provocateur alors qu’elle se décidait – enfin, après quelques minutes d’un silence rempli de réflexions intenses extrêmement profondes ! – à dire quelque chose.

    « Alors Andreas, as-tu réussi à meubler ta journée sans ennui ou frôlais-tu l’impatience d’une visite nocturne ? »

    Coïncidence ou étude ? Patience, elle finirait par savoir tout ses secrets même les mieux garder ; ce ne serait qu’une question de temps.


[A vendredi =D]
Revenir en haut Aller en bas

Andreas Koller
Andreas Koller

Avenue of the Roses

Avenue of the Roses

Féminin
Messages : 53
Age : 28
Date de naissance : 11/07/1995
Nom de Code : Black Baccara
Quartier : Avenue Of The Rose
Plume : Champs de Force

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeDim 12 Juin - 16:02

« Aucun de tes fous n'a voulut de toi ce soir, Fehla ? Quel dommage ! »

« Ah ah ah ! Arrête, je vais finir par mourir de rire ! » lui répondit-elle sur un ton jovial ou l'on sentait de l'alcool à plein nez

L'Ange brun sourit. Un de ces sourire dont lui seul avait le secret, tandis que la jeune fille qui s'installait tranquillement sur son canapé. Il aurait sans doute préféré la venue de Linnea à la sienne, mais il savait bien que cette dernière lui tournait autour sans jamais lui céder. Jamais elle ne serait venue lui rendre visite. Elle préférait le croiser « par hasard » dans la rue et jouer au chat et à la souris. Sans doute de peur qu'il lui saute dessus, ce qui était fort probable. N'empêche que ce jeu lui plaisait outre mesure.
Le jeune homme ne le reconnaitrait jamais, tant pour son égo que pour ses blessures passé, mais il éprouvait de réels sentiments envers la jeune Sinha. Seulement, depuis son arrivée sur l'île, il avait préféré être un débauché plutôt que s'engager dans une relation « sérieuse ». Néanmoins, malgré tout ce qu'il voulait bien croire, lui n'était aussi qu'un de ces pauvres êtres humains qui ne contrôlaient par leur coeur. Il avait ses faiblesses, il en avait toujours eu. L'attachement était quelque chose de coutumier chez lui. Cela le répugnait, certes, mais ce n'était pas pour autant qu'il pouvait y changer quoique ce soit et réfuté ce qu'il ressentait envers les autres. Enfin, logiquement.
Il préférait se cacher derrière son image d'ordure, encore. Même si maintenant elle ne lui servait plus à rien. Depuis qu'il était arrivé sur Esplumoir, il n'avait commis aucun crime réels. Il attendait, patiemment, tel un vautour prêt à sauter sur ses proies. Mais le temps qu'il perdait pour se faire apprécier des habitants était précieux. Il risquait de devenir comme eux. De perdre son sang froid. De devenir sensible. Cette simple pensée lui arrachait une grimace de dégout. Andreas Koller, sensible et aimant ? Pourquoi pas marier et avec des gosses, tant qu'on y était ?
Il n'en était pas question. Il allait se reprendre, il allait agir. Il allait redevenir celui qu'il avait toujours été en Autriche.
L'Ange invincible qui cachait le Démon.

Un franc sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'il servait à boire à la jeune femme. Sans le savoir, Fehla était une de ses pièces maîtresses quant à son plan, qu'il gardait encore secret. Elle était psychologue. Elle devait avoir un dossier sur tous les habitants de l'île. Elle devait sans doute même en savoir plus que Lucas Brunner. Qui se méfiait de sa psy ? Personne. Il lui suffisait de mettre la main sur ses dossiers, et il aurait alors un bel atout pour plus tard. C'était dans ce but qu'il s'était rapproché d'elle, au début. Maintenant, malgré qu'il continuait de se convaincre du contraire, Fehla était une amie. Un véritable amie. Avec qui il aimait boire, rire, passer des soirées à dire des imbécilités, coucher...
La dernière option ne rentrait peut-être pas dans le cadre de l'amitié pour certains, mais pour lui ce n'était qu'un truc en plus qui leurs permettaient de s'amuser.
Ce qui était bien, avec Fehla ,c'est qu'elle ne lui ferait jamais de scandale. Elle aussi jouait, couchait uniquement pour prendre son pied. Elle n'aurait jamais de sentiments envers lui, ou tout du moins jamais amoureux. Il savait qu'elle l'appréciait, il savait qu'il l'intriguait énormément et qu'elle adorait tenter de découvrir ses multiples facettes. Parfois, elle le prenait pour un de ses patients. Elle le psychanalysait. Elle essayait de deviner ce qu'il cachait derrière sa petite couverture de gentilhomme. Elle avait comprit qu'il n'était pas celui qu'il prétendait être, savait qu'il n'était pas si bon et serviable, mais s'en offusquait pas. Elle avait même l'air d'aimer ce petit côté sombre qu'il cachait.
Lui, il gardait sa couverture intact et ne faisait rien pour se compromettre, mais il n'aurait pu nier que le fait de voir Fehla se torturer l'esprit pour deviner qui il était au juste était des plus amusant. Il aimait jouer elle. Il aimait jouer avec tout, à vrai dire. Et à partir du moment où cela amusait le jeune homme, trouver ses véritables intentions ou sentiments relevait de l'exploit.
Mais Fehla était perspicace. Trop perspicace. Il se devait de faire attention. Le moindre faux pas pouvait lui coûter cher, avec elle. Et lorsqu'on joue, on est jamais certain de gagner toutes les parties, même lorsqu'on s'appelle Andreas Koller.
Ainsi, il savait que même ce soir, avec son esprit embrumé par l'alcool, la jeune femme étudiait le moindre de ses mouvements, de ses réactions, de ses gestes, dans l'espoir dans savoir plus sur cet homme qu'elle trouvait énigmatique et intéressant. Il devait donc jouer la carte de la prudence, même une fois qu'il aurait bu. Avec un peu de chance, il arriverait à la troubler suffisamment avec la substance liquide dont elle avait déjà abusé. Sinon, elle arriverait à tourner la situation à son avantage une fois que lui aussi serait bourré.
Mais aucun jeu n'en valait la chandelle s'il ne fallait pas prendre des risques.

Alors, toujours souriant, il rejoignit Fehla sur le canapé avec une bouteille de Vodka pure, différents sirops pour faire des cocktails, et des verres entreposés sur un plateau en argent qu'il déposa sur la table basse. Il servit un verre qu'il donna à son amie, puis s'en servit un autre.

« Santé ! » lui dit-il en trinquant et avalant cul-sec le mélange d'alcool et de sirop de pêche.

Elle le regardait intensément, un tantinet aguicheuse, tandis que ses lèvres, pulpeuses, habillées de gloss qui les faisait légèrement brillé, goûtaient tranquillement au liquide de son verre. Jouait-elle au jeu de la séduction ou tentait-elle encore de l'analyser ? Il n'aurait été capable de le dire. A la place, il se servit un autre verre, qu'il bu plus lentement, cette fois. Il resta le regard plongé dans le bleu de ses yeux. Elle était belle Fehla. C'était une belle femme. Des formes là où il le fallait, un joli petit sourire, de beau yeux... La Bloody Lane avait vraiment tout pour plaire. Elle savait mettre des tenues qui la mettaient en valeur, ce qui n'était pas donné à tout le monde.
Elle était vraiment, vraiment belle, Fehla.

Et quelque chose disait au jeune autrichien que ce soit, il s'agirait plus d'un jeu de séduction qui terminerait dans sa chambre que du reste. Ce qui lui plaisait tout autant.

« Alors Andreas, as-tu réussi à meubler ta journée sans ennui ou frôlais-tu l'impatience d'une visite nocturne ? »

Il se mit à rire. Uniquement en le regardant elle avait su deviner qu'il s'était languit de la venu de quelqu'un. N'importe qui, mais de quelqu'un. Il lui fallait reconnaître qu'elle était douée. Seulement, lui aussi savait qu'elle était là parce qu'elle s'était ennuyée une bonne partie de la journée. Elle était venue dans l'espoir que le jeune homme l'occupe, l'amuse... Elle n'allait pas être déçue.

Il s'approcha d'elle, aguicheur. Il était tellement proche que son souffle allait sur son cou, tandis qu'il caressait du bout des doigts ses épaules nues. Il releva la tête, plongea une nouvelle fois son regard dans le sien et lui dit d'une voix sensuelle un mensonge qui n'en était pas réellement un :

« Je t'attendais. »
Revenir en haut Aller en bas

Fehla Wise
Fehla Wise

Bloody Lane

Bloody Lane

Féminin
Messages : 50
Age : 32
Date de naissance : 19/02/1992
Nom de Code : Eternal Snow
Quartier : Bloody Lane
Plume : Contrôle des émotions

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeDim 12 Juin - 20:21

    { Oh you touch my tralala, hmm my ding ding dong...

    Ah un verre ! Un bon verre de vodka, alcool russe, liqueur bénie des dieux ! Que ne donnerait-elle pas pour ce simple verre partagé avec son ami et amant. Avec l’air d’un chat guettant une sourit, elle observa l’alcool et le sirop de pèche se mélanger alors qu’elle les faisait tourner avec une délicatesse toute féminine qui ne lui allait pas. L’alcool de pomme de terre n’était pas de ces préférés mais elle ne rechignait jamais devant une telle offrande ; et puis les heures de beuverie étaient sacrées chez elle !
    Oui, Fehla allait finir alcoolique avant sa majorité, elle avait déjà une sacré descente et ne refusait jamais un verre si gentiment proposé ; et la soirée ne faisait que commencer, beaucoup d’autres verres allaient se succéder à ce premier. Après les deux autres au bar, elle allait finir avec de jolis maux de tête le lendemain matin. Mais, rien à faire, elle profiterait de la nuit jusqu’à ne plus pouvoir garder conscience du monde alentours… La nuit allait être délicieusement longue.
    Et même si Andreas avait été le plus fourbe, le plus vil, le plus sournois – ce qu’il était peut-être, puisqu’il semblait fait de faux-semblants – il n’y avait personne d’autres avec qui elle aimait mieux passer ses soirées à boire, à déconner sur tout et n’importe quoi et à prendre l’option « ami et plus puisque affinité ».

    Quant à l’espoir que le jeune homme entretenait à propos de ses fameux dossiers de psychologue, il allait devoir s’accrocher, elle lui réservait quelques surprises. Enfin pas à lui particulièrement, elle avait compris que ces petites choses qui lui paraissaient anodines et qu’elle concentrait dans des dossiers soigneusement tenus –pour une fois qu’elle était soigneuse – pouvaient intéresser certains. La jeune fille possédait un nombre de défauts indénombrables mais elle n’était pas dénuée de qualités et s’il y en avait bien une qu’elle pouvait valoriser c’était l’intégrité avec laquelle elle tenait pour elle les secrets de ses patients. Luca avait déjà essayé de l’acheter, elle lui donnait du fil à retordre : elle était dure en affaire.
    Et pour lui rendre la monnaie de sa pièce, il semblait prendre un malin plaisir à lui piquer ses clients et à s’en vanter dès qu’il la croisait ; en général, elle ne réagissait pas, le tort était minime, ce n’était pas ce qui allait couler son affaire, loin de là. Dommage pour lui, elle était plus maligne que ce qu’il semblait croire ; touché. Coulé.

    Andreas la tira de ses pensées inappropriées à la soirée lorsqu’il s’assit à ses côtés et ils trinquèrent joyeusement ; elle répondit un « Santé ! » déjà bien embrumé par l’alcool et bu son verre cul-sec à son tour, l’accompagnant avant de se servir de nouveau, après lui. Elle n’avait plus envie de penser à autre chose qu’à lui ; partez, sombre chimère, vils démons de la pensée qui troublez ma concentration !
    Ses yeux limpides semblaient passés au peigne fin par son regard de braise mais elle n’avait pas assez de timidité pour les détourner et regardez ailleurs. De toute manière, y avait rien de mieux à regarder dans ce salon, rien qui ne méritait plus son attention que les yeux du beau brun ; dans un geste instinctif, elle trempa ses lèvres dans l’hydromel une nouvelle fois, se laissant couler dans la profondeur abyssale des beaux yeux énigmatiques. Elle aimait ce sentiment de mystère qui planait autour de lui, il le rendait attractif, et elle ne pouvait s’empêcher à chacune de ses visites de se perdre dans le noir de ses yeux, de se laisser emporter dans cette grotte au trésor.

    Et puis il se rapprocha doucement, aguicheur, son souffle dans son cou provoquant frissons sur sa peau d’albâtre, alors qu’elle l’observait sans aucune crainte entrer dans son petit jeu ; quoique sa réponse la surpris, elle ne le montra pas et un léger sourire en coin étira ses lèvres couvertes de gloss aux senteurs sucrées. Il l’attendait, elle en particulier ? Elle en doutait ; il attendait quelqu’un, mais peu importait la fille, tant qu’elle pouvait le satisfaire, n’est-ce pas ?
    Le ton de velours liquide qu’il avait prit et de nouveau aspirée par l’abîme de ses yeux, elle se rapprocha imperceptiblement et murmura, presque au creux de son oreille, son verre reposé sur la table

    « Oh ? Vraiment ? Tu m’en vois flattée… »


    Elle n’était pas dupe et elle savait qu’il savait. Mais qu’à cela ne tienne, le jeu était amusant que lorsqu’on s’y prenait totalement. Pourquoi remettre en cause les dire du Don Juan alors qu’ils allaient passer ensemble un très agréable moment ? Vraiment, aucune raison.
    Ses lèvres frôlèrent sa peau lorsqu’elle se redressa, ses doigts effleurant sa cuisse lorsqu’elle se pencha pour récupérer son verre et s’en abreuva d’une gorgée supplémentaire. Elle aimait le faire languir d’impatience, prendre son temps pour « commencer » les choses sérieuses ; entre eux, la séduction n’était plus à faire mais ils semblaient aimer ce petit jeu taquin qui s’était instauré seul.
    Elle ne se souvenait plus de la première fois où elle avait rencontré Andreas ; tout ce qu’elle savait c’est qu’il lui avait plu d’embler. Pas en tant que sex toy évidemment, mais dans son attitude. Elle était encore nouvelle à cette époque et se trouvait en manque d’affection charnelle ; leur relation « plus bas que la ceinture » avait alors paru la chose la plus naturelle qui soit. Elle n’éprouvait aucun sentiment amoureux à son égard, et n’en avait jamais éprouvé ; c’était juste de la fascination qui avait motivé les choses de son côté. Elle avait ensuite appris à le connaître ; en surface du moins. Mais son côté caché semblait tout aussi excitant pour la masochiste qu’elle était.

    Elle posa de nouveau son verre sur la table et se tourna vers lui ; ils étaient assez proche l’un de l’autre pour réduire cette proximité au synonyme de rien en moins de temps qu’il ne fallait pour l’écrire. Posant une main délicate et légère sur son genou, non loin de sa hanche, elle se pencha de nouveau à son oreille et continua, du miel dans la voix, son souffle venant chatouiller la peau claire et tendre, soulevant quelques mèches brunes rebelles.

    « … Et si ca n’avait pas été moi sur le pas de la porte… Qu’aurais-tu fais, vil séducteur… ? »

    Hmm… Elle aimait le taquiner, espérant parfois qu’il sorte de ses gonds mais c’était là un exercice bien difficile, elle craquait souvent bien avant d’arriver à ce stade, ne pouvant pas retenir bien longtemps le feu qui dévorait son corps de l’intérieur dès qu’il effleurait sa peau du bout de ses longs doigts de pianiste… Rien que d’y penser, un frisson parcouru son corps et un éclat d’impatience brillant dans le ciel de ses prunelles.
    Après cette longue journée à attendre, somnolente, au bord de la crise de nerf, elle avait écoulé son stock de patience. Elle n’avait pas envie d’attendre, plus envie de jouer le jeu de la séduction. Elle avait envie de lui, là, maintenant, tout de suite et tant pis pour le lit. Mais elle ne pouvait s’empêcher de le titiller, aussi frôla-t-elle juste le coin de ses lèvres des siennes, ses doigts froids glissant contre la peau de son ventre.
    Elle mettait à l’épreuve le peu de retenue qu’il lui restait

Revenir en haut Aller en bas

Andreas Koller
Andreas Koller

Avenue of the Roses

Avenue of the Roses

Féminin
Messages : 53
Age : 28
Date de naissance : 11/07/1995
Nom de Code : Black Baccara
Quartier : Avenue Of The Rose
Plume : Champs de Force

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeLun 27 Juin - 0:31

« Je t'attendais. »

« Oh ? Vraiment ? Tu m’en vois flattée… »

Ses gestes se faisaient séducteurs. Elle veillait à ce qu'au moindre de ses mouvements, ils s'effleurent. Elle m'était en avant son décolleté, et dire que le jeune garçon ne lorgnait pas dessus aurait été un mensonge. Sur le visage de la jeune femme, on voyait bien qu'elle savait qu'il mentait, mais qu'elle ne s'en formalisait pas. Elle connaissait Andreas, ses manières d'aborder les femmes, de les amadouées, de les draguées... Comme s'il en avait besoin.
Il aurait aimé lui bondir dessus. Il mourrait d'envie de lui bondir dessus, d'écraser violemment ses lèvres contre les siennes et de l'embarquer dans sa chambre. Ce n'était peut-être même pas la peine qu'il l'embarque dans sa chambre, d'ailleurs.
Mais le jeu était plus excitant encore. Se retenir, languir. Se pousser à bout. C'était ce qu'il préférait. Il jouait avec les nerfs de la jeune femme, la rendant folle d'impatience. La taquinant du bout des doigts sans être direct partout où il lui était possible. Dans le cou, sur les bras... Leur souffle étaient courts, rapide. Leur lèvres étaient proches trop proches.
Ce jeu avait commencé depuis qu'ils se connaissaient. La première fois qu'ils s'étaient rencontrés, bien que le jeune brun ne s'en souvenait plus, Fehla avait bu - comme à son habitude - plus que de raisons. Elle riait fort, croisait ses jambes nues, ses talons hauts les rendant plus belles encore qu'à l'ordinaire. Andreas s'était joint à elle. Ils avaient parlé, bu, rit, et il l'avait emporté chez lui. Le lendemain, quand ils s'étaient réveillés à côté, la jeune femme ne savait pas ce qu'elle faisait là, et lui non plus, à vrai dire. Mais il avait retenu son nom, et il avait fait en sorte de la croiser plusieurs fois, pour remettre ça. Et quand il avait appris le métier qu'elle exerçait, elle l'avait encore plus intéressé. Et maintenant voilà, ils en étaient réduit à ça. Se chercher. Se trouver. Recommencer.
Le premier qui craquait avait perdu. Ils ne le prononçaient pas à voix haute, mais tous deux le savait et, jusque-là, le jeune homme n'avait jamais craqué le premier.

Il colla sa bouche contre le cou de la jeune femme, y déposant plusieurs baisers, d'abord doux, puis se faisant plus insistant à mesure qu'il descendait. Il entendait ses soupirs, il savait à quel point elle avait du mal à tenir. Alors il sourit et la mordilla, en plus des baisers, ses mains caressants ses jambes, remontant jusqu'à ses cuisses, mais sans doute pas assez au goût de Fehla.
En fait, le jeune homme n'avait jamais compris ce qui attirait Fehla, chez lui. Au début, il lui avait semblé que c'était comme pour les autres, son charme, sa beauté qu'il ne niait pas dont il jouait énormément, son air à la fois moqueur et de petit ange... Mais, plus cela allait, plus il remarquait qu'il se trompait. Elle avait l'air d'aimer, plus encore de le psychanalyser, son côté sombre, celui qu'il s'efforçait de cacher. Ce qu'il était en vérité. A chaque fois qu'elle voyait apparaître un trait du Démon au-lieu de l'Ange, elle semblait encore plus apprécier. Comme si le sombre lui plaisait. Certes le sombre le plaisait, mais, le jeune homme n'aurait jamais pensé que quelqu'un puisse le comprendre. Que qu'un tolère et aime ce qu'il faisait. A part quelqu'un comme lui. Mais personne ne pouvait être comme lui, sans prétention de sa part. Alors, il tenait de jouer de ses deux facettes en présence de la Bloody Lane. Il buvait, se droguait, mais jamais il ne lui montrait son côté calculateur, jamais il ne lui avouait qu'il avait tué et qu'il comptait recommencer. Qu'il avait déjà essayé de recommencer, ici, à Esplumoir.

Il n'avait pas peur qu'elle parte en courant en l'apprenant, il savait qu'elle ne le ferait pas. Mais son passé ne regardait personne.

Il ne se pardonnerait jamais ce qu'il avait fait à Lena. Il aurait voulu mettre fin à ses jours. Il l'aurait fait, s'il n'avait pas trouvé la lettre à ce moment-là, changeant radicalement ses plans.

Il se détestait. Pendant un temps, regarder son reflet dans une glace l'insupportait.

Il avait eu besoin de cicatriser. Il avait sincèrement été "sage", quoique faux, depuis son arrivée sur l'île pour oublier, pour s'en remettre.

La douleur n'avait pas disparu, mais il ne se détestait plus. Il se sentait « fort ». Il avait l'impression que jamais il ne s'attacherait.

Il pensait que la mort de Linnea, de Fehla, et de tant d'autres ne l'attendrait pas.

Mais il se trompait, royalement.

Il pensait être invincible.

Mais il avait tout faux.

Il pensait être supérieur aux autres humains.

Mais là encore il avait tort.

Il était pire qu'eux. Il niait tout ce qu'il ressentait. Il se leurrait. S'imaginait être un Dieu alors qu'il n'était qu'un homme. Il n'était pas réellement « puissant ». Juste fou et efficace. Fort en manipulation. Il avait surtout eu beaucoup de chance. Mais jamais il n'aurait pu se l'avouer. Il n'en avait même pas conscience.
Tant mieux, n'est-ce pas ? N'est-il pas encore plus beau lorsqu'une étincelle de sadisme brille au fond de son oeil et que son sourire est diabolique, synonyme de mort ? Si.
La folie lui va bien. Très bien.
Fehla se rapprocha de son oreille, posant une main près de ses hanches, le forçant à arrêter ses baisers et sortir de ses pensées. D'une voix sensuelle, elle reprit leur conversation :



« … Et si ca n’avait pas été moi sur le pas de la porte… Qu’aurais-tu fais, vil séducteur… ? »

« Exactement la même chose. »


Ils se sourirent. Ils allaient craquer. Ensemble cette fois. Le jeu avait assez duré. Il n'était pas utile qu'il dure trop longtemps et laisse se consumer leur plaisir, sans qu'il soit assouvit. Il était temps d'y mettre un terme. Alors, pour un finir, l'Ange ou le Démon, aller savoir, plaqua finalement ses lèvres contre celles de la jeune fille, la faisant s'allonger sur le canapé.
Elle était maintenant sa prisonnière.
Revenir en haut Aller en bas

Fehla Wise
Fehla Wise

Bloody Lane

Bloody Lane

Féminin
Messages : 50
Age : 32
Date de naissance : 19/02/1992
Nom de Code : Eternal Snow
Quartier : Bloody Lane
Plume : Contrôle des émotions

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeLun 27 Juin - 23:26

    {So what if you can see the darkest side of me?
    No one would ever change this animal I have become

    Chacun de ces baisers sur sa peau était comme une invitation tacite à craquer, à ne plus rien penser, à se laisser aller, à lui sauter dessus, littéralement. Il était seducteur, ombre et lumière, ange et démon et elle aimait ce jeu imperturbable qui les faisait vivre. Enfin, non, ils ne vivaiten pas de ce jeu, ils vivaient dans ce jeu.
    Un jeu dangereux, impitoyable mais jouissif ; pour rien au monde la frele jeune fille aux cheveux bleus n’aurait cessé d’y jouer, meme s’il avait voulu lui apprendre son horrible passé. Horrible, peut-etre pour les autres, mais pas pour elle. Elle l’aurait sans doute qualifié d’excitant. Totalement masochiste, elle aurait trouvé ça encore plus passionnant si elle avait su. Mais elle ne saurait jamais et ne poserait pas la question.
    Ce qui la faisait frémir d’envie c’était le caractère tordu que possédait les adolescents qui l’entouraient, toutes ces micro-caractéristiques qui formataient leur caractère. Et plus ils étaient torturés et sombres, plus elle les aimait.

    Et le dragueur était sans doute bel homme mais ce n’était pas cela qui l’attirait, non, il aurait été gros, boutonneux et j’en passe, si ces bribes de noirceurs qu’il lui montrait avait été les meme, leur histoire serait au meme point. J’exagère peut-etre un peu, mais dans sa tete, la psychologue ne se pensait pas belle ; elle était comme toutes les filles, sous une couche de maquillage et habillée avec des vêtements qui la mettait en valeur, elle se faisait remarquer, on la pensait belle mais elle était juste jolie.
    Voilà ce qu’elle pensait au plus profond d’elle-meme. Et ce qui faisait sa vraie valeur était sans doute ce caractère tordu, tout aussi tordu qe ses sujets d’études, dont elle était dotée. Et elle en était fière.

    Des soupirs lascifs forçaient la barrière de ses lèvres, sa respiration était courte, son cœur avait commencer à s’affoler, lentement puis de plus en plus rapidement et elle trouvait que la température de la pièce avait subitement augmentée. Les baisers dans le creux de son cou était comme de petites brulures qui ne voulaient pas s’estomper et allumait l’incendie dans son sang, faisant monter le rouge à ses joues.
    Il était impossible de résister bien longtemps à pareille torture.
    Elle posa la question, accueillit la réponse avec un sourire du genre « je le savais bien » puis ils cédèrent, d’un commun accord, sans besoin de formuler le moindre mot, se laissant aller à la folle passion qui les dévorait de l’intérieur.
    La main sur sa cuisse semblait ardente et les lèvres, jumelles aux siennes, furent accueillies les bras ouverts, compagnes de toute une vie qu’elle ne voulait plus laisser échapper.
    Elle glissa une langue avide contre cette barrière humide, ses yeux à demi-clos, préférant savourer le panel de sensations qu’il lui offrait, nouant ses bras autour de ses épaules, se laissant choir avec délice entre les coussins du canapé.

    Le lit était tellement plus moelleux et confortable ! Mais il était loin, elle décida qu’elle avait trop attendu, que le sofa était finalement un excellent choix et laissa une main aguicheuse glisser contre la hanche de son amant, caresse éphémère et légère, juste de quoi lui signifier ses intentions sans pour autant passer à l’acte.

    Meme lorsque le jeu de séduction se terminait et qu’ils commençaient les choses sérieuses, elle aimait jouer avec ses nerfs, caresser la peau sensibles vers les zones les plus intéressantes sans pour autant s’en occuper, les effleurant tout de meme de temps à autres, tester la sensibilité accrue qu’elles possedaient.
    Elle aimait perdre ses grands yeux azur dans les prunelles profondes d’andreas, avoir accès à un nouvel univers, le laisser commander pendant un temps avant de renverser la situation, de lui offrir quelques minutes d’une inoubliable passion.
    Elle aimait ses manières de faire, à la fois douce et brutales, impétueuses mais retenues jusqu’à le sang ne soit bien trop bouillonant et que l’instinc bestial dont ils étaient pourvus ne prenne le pas sur sa conscience.
    Elle aimait s’oublier entre ses bras une fois, deux fois, trois fois… toute la nuit jusqu’à suffoquer, ne plus savoir comment respirer, ne plus pouvoir aligner deux pensées cohérentes.

    Elle aimait ces instants fugaces qu’elle aurait voulu éternels, ces moments où il n’appartenait qu’à elle ne pensait qu’à elle… Il pouvait bien penser à une autre d’ailleurs, qu’elle importance ?! C’était elle qui partageait son lit à ce moment là, elle qui se voyait gracier de ses dons innés pour le sport de lit.

    Et les autres ne comptaient pas, ne comptaient plus. Son cerveau prenait le mode veille, elle ne pensait plus, ne songeait plus, ne réfléchissait plus. Il n’y avait que le sombre abime ses yeux, le contact de sa peau contre la sienne, ses lèvres avides dévorant leurs jumelles…
    Mais ils n’en étaient pas encore là, ils n’étaient encore qu’au prémice de cette relation charnelle qu’elle chérissait tant mais les minutes filaient bien lentements lorsqu’on profitait d’elles à fond.

    Sa main glissa dans l’intérieur de ses cuisses, effleura les parties sensibles à travers le tissu de son jeans sans venir les aguicher. Son baiser était devenu plus sauvage, plus pressant et son autre bras s’accrochait à son haut, le laissant remonter lentement, mettant sa peau pale à nu, laissant courir le bout de ses ongles sur la chaire tendre.
    Elle ne le grifferait pas.
    Pas encore.


HS : excuse le manque d'accents de certains mots, j'ai du mal sur le mac de ma grand-mere et le chapeau chinois/accent circonflexe ne fonctionne pas : la touche est cassée. Sinon j'ai adoré ton post <3
Revenir en haut Aller en bas

Andreas Koller
Andreas Koller

Avenue of the Roses

Avenue of the Roses

Féminin
Messages : 53
Age : 28
Date de naissance : 11/07/1995
Nom de Code : Black Baccara
Quartier : Avenue Of The Rose
Plume : Champs de Force

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeSam 9 Juil - 20:40

La jeune femme lui offrit ses lèvres sans protester. Elle se laissait embrasser, toucher... Andreas multipliait les caresses, les baisers, les tendres morsures.. Certains de ses gestes étaient doux, d'autres plus pressés, le désir bestial prenant le dessus sur l'homme qui tentait de se contenir. La passion essayait d'envahir la tendresse qui avait du mal à résister face à toutes les sensations et idées qui défilaient dans la tête du garçon.
Il n'était pas tendre par amour, il l'était uniquement pour faire durer le plaisir. Et cela fonctionnait plus que bien.
La Bloody Lane posa une main sur sa hanche, geste anodin qui eut dont d'électriser ses sens, qui lui donnait envie de plus encore. Il se frottait contre le corps de la jeune femme, désireux de plus. Le jeu devenait insupportable. Il voulait passer à l'acte, mais n'en faisait rien. Il essayait lui aussi de titiller les zones sensibles de son amie afin qu'elle cède, qu'elle ne tienne plus, tout comme lui. Alors, il portait sa bouche sur les moindres endroits de son corps, sans aucune exception, laissait courir ses mains de bas en haut tandis qu'elle glissait la main à l'intérieur de ses cuisses, touchant du bout des doigts seulement les parties sensibles du garçon, son jean faisant encore obstacle au contact qu'il désirait. Ce n'était pas assez. Il en voulait plus. Il aurait aimé retirer ses vêtements afin de lui permettre de les aguichés directement, mais Fehla aurait été bien trop satisfaite d'une telle demande. Il pressa encore plus leur corps, leurs vêtements encore en place les empêchant de se toucher réellement. Il l'embrassa de manière plus sauvage tandis que ses mains à elle passait enfin sous le tee-shirt d'Andreas, ses ongles s'enfonçant légèrement dans sa peau. Pas assez encore.

Ce qu'il pouvait apprécier les nuits avec Fehla. Sans parler du jeu, passer à l'acte avec elle était tout aussi bon. Ils se disputaient l'avantage, se dominaient l'un l'autre, se procurant un plaisir non feint, partagé, intense. Ils recommençaient une fois, deux fois, trois fois, jusqu'à ce que le garçon ne puisse plus rien faire et se laisse tomber sur elle, épuisé, en sueur, mais ravit.

Il aimait ces longues nuits à ne pas dormir qu'elle lui offrait. Ces instants de plaisir qu'ils partageaient, sans pour autant se promettre quoique ce soit. Ils avaient beau se réveiller parfois dans le même lit, l'un contre l'autre, cela ne signifiait rien d'autre pour eux qu'une énième nuit de plaisir ardent. Ils ne se disaient jamais des mots doux, cela ne leurs venaient même pas à l'esprit. Elle ne l'embrassait pas en partant, il ne la retenait pas pour lui qu'il l'aimait. Non, ils se regardaient, taquins, tentant de déceler celui qui avait pris plus de plaisir que l'autre, cette fois, ne s'apercevant pas qu'ils en prenaient tous les deux autant. Fehla cherchait quelque chose pour l'embêter, une remarque à faire. Et lui s'appliquait à lui répondre. Ils se lançaient des répliques cinglantes, puis elle partait, sourire aux lèvres, lui faisant un clin d'oeil, signe qu'elle reviendrait. Il souriait. Il faisait tout passer par son sourire. Ce sourire-là, sur le pas de la porte, à moitié coquin, voulait dire qu'il attendait la prochaine nuit avec impatience. Il avait hâte qu'elle revienne, même.

Fehla devait être la seule femme à ne pas avoir peur et de tout essayer. La fille avec qui il prenait le plus de plaisir, celle qu'il attendait le plus. Peut-être parce qu'il n'avait pas eu encore l'occasion de coucher avec Linnea, cela dit les rapports avec cette dernière n'étaient pas du tout identique. S'il avait été un garçon comme les autres, il vous aurait dit de manière romantique qu'il ne désirait pas spécialement coucher tout de suite avec l'autre jeune femme, qu'il avait de réels sentiments et qu'il préférait attendre, afin de construire une relation sérieuse. Là, Andreas se contenait de nier en bloc ses sentiments et de dire qu'il jouait avec Linnea comme avec les autres. Mais il savait que c'était faux. Il n'était pas si stupide, il se rendait compte qu'il mentait aux autres. Tant qu'il ne se mentait pas totalement à lui-même, du moins pas plus encore qu'il ne le faisait déjà, il s'en moquait.
Jamais il ne dirait à qui que ce soit qu'il éprouvait des sentiments pour quelqu'un.
Il préférait encore mourir que de le reconnaître.
Le mot « je t'aime » ne franchirait plus jamais ses lèvres. Il s'en était fait la promesse.

Cessant de penser à des choses aussi futiles dans une telle situation, il se concentra pleinement sur la jeune femme, l'embrassant sur le tissu de sa robe, espérant que ce soit à la fois assez pour l'émoustiller, mais trop peu pour la satisfaire, et qu'elle en quémande plus encore. Puis, ses yeux fixèrent ceux bleus azurs de son amante. Il savait pertinemment qu'elle aimait se perdre dans son regard, et qu'il fasse mine d'en faire de même. Alors, il la regardait, affichant un air mesquin, attendant qu'elle craque, qu'elle montre un signe de faiblesse, qu'elle lui demande d'aller plus loin. N'importe quel geste lui suffirait. Il ne ferait pas le difficile ce soir. Il était déjà bien trop à cran.
Il s'approcha de son oreille, en profitant pour se frotter contre elle, et d'une voix sensuelle, il lui dit :

« Aller, laisse tomber, viens »

Cette déclaration était à la fois une demande, une invitation et, si elle acceptait, un signe tacite de défaite de sa part. Mais, à cet instant, il s'en moquait.
Il désirait juste cette jeune femme.
Plus que tout.


Dernière édition par Andreas Koller le Mer 20 Juil - 1:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Fehla Wise
Fehla Wise

Bloody Lane

Bloody Lane

Féminin
Messages : 50
Age : 32
Date de naissance : 19/02/1992
Nom de Code : Eternal Snow
Quartier : Bloody Lane
Plume : Contrôle des émotions

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeLun 18 Juil - 12:34

    { Say you don't want it, say you don't want it...

    Elle frissonna en sentant les doigts avides glisser sur son corps, se perdre sur les rondeurs de son corps, accrochant légèrement au passage ses zones les plus érogènes, lui arrachant un soupir impatient. Il n'était pas le seul que ces simples caresses ne contentaient pas, elle était dans le même cas que lui mais son amour pour ce jeu masochiste était tout aussi puissant et elle ne voulait pas s'annoncer vaincue aujourd'hui encore.
    Andreas avait un don pour l'amener au bord de la frustration, comme on aurait tendu un os à un chien, juste un peu trop haut et qu'on le regardait sauter vainement pour tenter de l'attraper, l'espoir d'un grand festin brillant au fond de ses yeux. Fehla était le chien, Andreas l'os ; mais aujourd'hui, elle avait décidé que les rôles seraient inversés, elle tiendrait la distance jusqu'à ce qu'il ne puisse plus attendre, vraiment plus du tout. Et alors, seulement lorsqu'il aurait hissé le drapeau blanc, elle irait plus avant, ferait monter la température, le laisserait se brûler les ailes dans le feu ardent de leur passion.
    Une nouvelle caresse, elle se mordit la lèvre, glissa son nez dans son cou, soufflant doucement avant d'embrasser l'albâtre tendre et sensible, ses doigts avançant à pas de loup sur son abdomen, laissant à nu les zones avant recouvertes par son T-shirt, les longs ongles vernis de noir laissant une trace rouge éphémère sur leur passage. C'était une simple provocation et elle regardait du coin de l'oeil l'expression de son visage.

    Elle avait compris depuis un certains temps déjà que même les gens les plus froids et les plus secrets ne pouvaient s'empêcher de fondre dans ce genre d'instant, leur visage s'animant, leur regard brillant d'une lueur nouvelle, savourant le plaisir nouveau qui coulait dans leurs veines ; elle aimait cette expression, elle aimait voir le désir frustrant animer les traits fins de son amant, et ses yeux noirs, avides, dans lesquels elle pouvait se perdre sans espoir de retour ; au fond peut-être était-ce ce qu'elle aimait le plus chez lui : la noirceur de ses prunelles...
    Elle embrassa les courbes de sa mâchoire, revint se pendre à ses lèvres, torrides, leur corps pressés l'un contre l'autre débordant de chaleur, sentant son impatience à travers tous les pore de sa peau. Comme il aurait été facile de céder ! Mais elle tint bon, son autre main toujours en place sur sa cuisse, à quelques millimètres à peine de ses parties sensibles... Cruelle tentation, elle avait envie de lui, là, maintenant tout de suite.
    Attendre était un supplice. Pour elle. Pour lui. Et ils le savouraient, acteurs de leur propre caprice, engoncé dans leur fierté, à celui qui fera plier l'autre en premier, à celui qui donnera le plus de plaisir à son partenaire. Jeu tordu pour personnes tordues.

    Elle sentit ses lèvres pressées contre sa robe, frissonna, l'envie montant violemment dans tout son corps alors qu'il l'observait, une expression mesquine et ces prunelles sombres... Avec des yeux pareils comment voulez-vous résister ? Comment faire pour ne pas céder à la tentation ; qu'il était vil de la tenter ainsi, d'essayer de la faire frémir, de l'amener à la défaite par des manières si basses. Elle savait qu'il savait : elle était trop expressive, n'échappait pas à la règle, et savait qu'au fond de ses prunelles azur brillaient cette envie trop grande pour elle, ce désir inassouvi, cette intense frustration... Allez, s'il te plait, pour une fois, cède le premier.
    Un nouveau frisson alors qu'elle l'observait toujours et puis il s'approcha, elle sentait son souffle dans son cou, et les battements de son cœur s'affolèrent soudainement. Elle était au bord de la rupture, comme d'habitude il avait été le plus malin.
    Ces quelques mots lui tirèrent un sourire en coin ; lui aussi était à bout, sa frustration était devenu un trop bon aphrodisiaque et il avait cédé à la tentation, il avait émit le premier l'idée de mettre fin au jeu et de s'en donner à cœur joie.
    Si elle avait été mesquine elle aurait décrété que c'était une défaite pour lui, une victoire pour elle, mais comme à une minute près elle aurait elle-même cédé, elle lui concéda un match nul. Le taquinant encore un peu, elle vint lui murmure elle aussi à l'oreille, mordillant son lobe au passage.

    "tu craques..."

    Ce n'était pas une question, juste une constatation ; encore moins une réponse à son invitation. Néanmoins elle ne pouvait pas refuser cette dernière, c'était bien trop frustrant. Les doigts gentiment posés sur sa cuisse rejoignirent leurs frère sur son T-shirt et elle le lui ôta, ne le quittant pas des yeux ; elle le jeta négligemment sur le bras du fauteuil d'à côté, observa la peau pâle, les muscles finement dessinés, laissa un index aguicheur en dessiner les contours, tentatrice jusqu'à la fin, puis elle s'empara de ses lèvres, avides, ses doigts amorçant leur descente, glissant jusqu'à sa ceinture, faisant sauter le bouton et glisser la braguette avec dextérité.
    Et, sans gènes, vinrent s'offrir en serviteur contre le fruit de leur convoitise
Revenir en haut Aller en bas

Andreas Koller
Andreas Koller

Avenue of the Roses

Avenue of the Roses

Féminin
Messages : 53
Age : 28
Date de naissance : 11/07/1995
Nom de Code : Black Baccara
Quartier : Avenue Of The Rose
Plume : Champs de Force

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeSam 13 Aoû - 16:21

« Aller, laisse tomber, viens... »

Le ton du jeune homme semblait presque la supplier. Il l'implorait, carrément. Mais il pouvait aussi très bien paraître pour une incitation tacite à ce que la jeune femme craque elle-même. Cet aveu n'engageait à rien. Pour lui. Car il était incapable de s'avouer vaincu.
Néanmoins, pour une fois, il avait perdu. Fehla avait été plus doué que lui. Elles étaient rares, les fois où quelqu'un le surpassait. Le fait qu'il n'arrive plus à se contenir était une chose presque inédite, qui devait même surprendre son amante. D'habitude il menait la danse, avait le dessus, contrôlait tout. Ce n'était pas le cas, ce soir.
Alors, tandis qu'il n'arrivait plus à tenir et qu'il se frottait de manière totalement indécente contre la jeune femme, il espérait qu'elle cède. Il la forcerait à céder si tel n'était pas le cas, quitte à user d'une violence bestiale qui le gagnerait sans peine. Quitte à lui faire mal. Parfois la douleur augmentait l'excitation d'un acte passionné.

« Tu craques ... »

Une simple constatation à laquelle il répondit par un grognement. Une chose à laquelle il n'aimait pas penser, alors que c'était plus que flagrant. Il craquait. Mais qu'importe, maintenant que leur désir à tous deux étaient brulants. Celui qui abandonnait la partie, là, à cet instant, n'avait d'autre envie que de la remettre en jeu une fois les ébats commencer. Il perdait une bataille, mais il aurait le dessus sur la guerre. Alors, tandis qu'elle ôtait son tee-shirt, il lui retirait sa robe et ses chaussures, la mettant à nue. Vision qui eut pour don de l'exciter plus encore. Retenant ses propres soupirs, il multipliait ses caresses directement effectuées aux zones les plus sensibles de Fehla, accueillant sa satisfaction, redoublant son envie avec force. Alors, lorsque les mains de cette dernière s'attaquèrent franchement au bas de sa ceinture, il ne répondit plus de lui.

Et, lorsque les choses sérieuses commencent, avec Fehla et Andreas, nous nous devons de placer une censure énorme afin de ne pas choquer vos petites âmes. Il est inutile de faire le dessin de ce qu'il va se passer maintenant, vu que c'est plus qu'évident. Je préciserais rapidement aux Esplumoriens que nos deux compatriotes sont des enfants sages, ils utilisent des moyens de contraceptions étant donné qu'ils sont de très gros débauchés. Il ne faut pas oublier les risquent de MST, tout de même... ! 8D

*

* *

Le souffle saccadé, la sueur perlant sur le corps des deux amants, leur coeur qui s'emballe, qui tape violemment contre la poitrine de chacun d'eux. Cette sensation de béatitude intense qui les enivrent tandis qu'ils se laissent choir l'un sur l'autre dans une position pas forcément des plus confortables, s'abandonnant aux restent de leur plaisir partagé. Les derniers mouvements qui s'effectuent encore de manière machinale, les dernières caresses, les derniers baisers avant de se retirer, de mettre fin à ce long contact ardent. La fin de cette idylle consumée avec passion et violence. Il aurait pu caresser ses cheveux. Il aurait pu lui dire des mots tendres. Lui sortir tout un tas d'idiotie que des couples se lancent sans arrêt. Mais il n'irait pas jusqu'à lui mentir de cette façon. Il n'avait jamais dit quoique ce soit à Fehla, ni à une autre d'ailleurs. Il ne lui promettait jamais rien. Ne sortait pas de telle infamie grotesque qu'il ne pensait pas le moins du monde. Il était là pour coucher. Il était là pour prendre son pied. Pas pour aimer. Pas pour se faire aimer. Pas pour être romantique.

Si les filles pleuraient, souffraient de ce manque d'affection, c'était de leur faute, pas de la sienne.

Elles en attendaient trop de lui. Elles s'imaginaient bien trop qu'il était un Ange. Elles l'idéalisaient. Alors, déjà qu'il atteignait - pour lui, uniquement - une perfection sans fin, le rendre en plus de cela romantique et sensible était surfait. Irréel. Inconcevable.
Vous l'imaginez, vous, Andreas, avec sa petite guitare en train de chanter une chanson d'amour à celle qui juge la femme de sa vie ? En train de lui dire des "je t'aime". De l'embrasser de manière tendre et de lui promettre monts et merveilles ? Ça le dégoûtait, rien que d'y songer.

Il l'aurait fait, pour Lena. Il lui aurait décroché la lune. Il serait mort pour la protéger. Il se l'était juré, personne ne lui ferait du mal. Personne.
Sauf lui.

Il ne comprenait pas encore ce qui s'était passé, ce soir-là. Il aurait pu s'enfuir, partir avec elle, disparaître. Peut-être que, s'il ne l'avait pas tué, ils auraient lu la lettre ensemble, et seraient désormais tous les deux ici, loin de tout. Pourquoi l'avait-il tué ?

Parce qu'il savait qu'elle serait sa faiblesse. Il savait qu'elle risquerait toujours. Il venait d'apprendre qu'elle était même traquée. Sa survie aurait mené non seulement à sa propre perte, mais aussi à sa mort, par les mains d'un autre. Il avait préféré le faire lui, en douceur. En lui avouant son amour, en quémandent son pardon.
Mais n'y a-t-il rien de plus horrible que de se voir mourir par les mains de l'être le plus cher à nos yeux ?

Si Linnea mourait, là, maintenant, est-ce qu'il souffrirait ? Comme il a souffert pour Lena ? Penser à cet unique amour lui faisait du mal à chaque fois. Il n'arrivait pas à cicatriser entièrement. Parfois, dans un moment de lucidité peu fréquent, il reconnaissait ses sentiments pour la Guardian, laissait tomber ses excuses telles que « c'est parce qu'elle est Guardian, justement ». Il se demandait si sa mort lui ferait du mal. Mais il n'en savait rien. Personne ne sait combien un être lui est cher tant qu'il ne l'a pas perdu.

Mais plutôt que de se ruminer, il préféra plonger sa tête dans les cheveux bleus de Fehla. Sentir son odeur, ses bras autour de lui. C'était presque rassurant. Il avait une amie, une alliée. Il avait du mal à le reconnaître mais, cette psychologue comptait pour lui. Son rire, sa présence. Il l'aimait, en un certain sens. Pas d'un amour ambiguë. Pas d'une manière romantique ou autre. Mais il l'aimait, comme on aime une amie, une soeur, un frère.

Une amie, rien qu'une amie, c'est plus que toute une vie.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Fehla Wise
Fehla Wise

Bloody Lane

Bloody Lane

Féminin
Messages : 50
Age : 32
Date de naissance : 19/02/1992
Nom de Code : Eternal Snow
Quartier : Bloody Lane
Plume : Contrôle des émotions

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitimeDim 14 Aoû - 0:23

    { Black black heart why would you offer more, Why would you make it easier on me to satisfy

    Ce fut magique.
    Oui, magique. Ce mot résumait son entière satisfaction, ses désirs comblés, sa soif tarit, le summum de son plaisir. Elle aimait réellement ces nuits endiablées qu’ils passaient tout deux dans la chaleur la plus intense ; ils frôlaient les flammes de l’Enfer, atteignant finalement le paradis.
    Une fois ; deux fois ; trois fois ; et ainsi de suite.
    Parce qu’ils n’en avaient jamais assez, parce qu’ils voulaient toujours recommencer jusqu’à ne plus pouvoir bouger, ne plus pouvoir marcher. Ils étaient ce que les autres auraient appelés des amants, oubliant que ce terme ancien signifiait avant tout qu’ils partageaient leur amour. Et ces mêmes personnes auraient eut tort, faux sur toute la ligne. Ils n’étaient que des amis presque des frères au final. Oui, cette relation étrange qu’ils entretenaient tout deux ressemblait à la taquinerie fraternelle qui renforçait les liens familiaux.
    Bien que Fehla ne considéra pas Andreas comme son frère. Avait-elle jamais désiré un enfant avec qui grandir ? Non, du plus profond de sa mémoire, elle avait aimé sa vie. Et elle l’aimait encore. Elle était consommatrice de chair. Il ne fallait pas voir plus loin, ne pas tenter de fouiller son âme plus profondément… Il n’y avait rien de rassurant, rien d’intéressant à y trouver.

    Une larme de sueur glissa le long de son dos, venant s’échouer dans les draps humides ; la nuit était fraiche, trop peu pour réussir à calmer leurs ardeurs, mais bien assez pour leur éviter la surchauffe. Après tout ce qu’ils venaient de faire était considéré comme un sport, il fallait laisser jouer ses muscles, solliciter le cœur, forcer la pompe à acheminer sang et oxygène plus rapidement.
    Elle frissonna, observa le visage du brun, se laissant aller dans son regard rêveur. Elle s’abima en pensés inutiles du genre « a quoi peut-il bien penser ? » ou « Quelle est cette lueur si triste au fond de ses pupilles ? Le reflet d’une ancienne blessure, nul doute possible » son côté curieux reprenant le dessus sur sa bonne conduite, sur la torpeur qui embrumait toujours son esprit après une telle passion.
    Il échappa à son regard curieux, presque inquisiteur, laissant sa tête s’emmêler dans ses cheveux longs, humant l’odeur sucrée de sa peau ; un léger sourire étira ses lèvres. Elle tourna légèrement la tête, aperçu les élastiques maintenant habituellement ses cheveux en couettes hautes, un peu plus loin sur le sol. Il avait du lui enlever pendant cette longue nuit de luxure, sans qu’elle n’y prête attention, consumée par ses multiples orgasmes.

    Elle ne pouvait nier l’agilité de ses doigts, son savoir faire, le contact agréable de ses lèvres…
    Un nouveau frisson d’envie couru sur sa peau mais elle se força, détourna ses pensées sur autre chose. D’un geste machinal, elle avait commencé à caresser les cheveux sombres, chuchotant des mots inaudibles, paroles d’une chanson écoutée un peu plus tôt :

    « Something ugly this way comes, Through my fingers sliding inside
    All these blessings all these burns, I'm godless underneath your cover »


    Etrangement cette chanson était en phase totale avec ce qu’il venait de se passer. Elle parlait de sexe, d’un amour comme le leur, un amour sans sentiment. Bestial. Charnel. Impitoyable.
    Oh fond, n’aimait-elle pas le garçon ? Ne l’aimait-elle pas à sa manière en s’offrant à lui chaque nuit ? Ne lui apportait-elle pas ce qu’ils recherchaient tout deux ? Ne s’entendaient-ils pas à merveille ?
    Certes, mais toutes ces questions aux réponses muettes étaient vaines ; sa réflexion même était vaine. Il fallait revoir les choses, inventer une nouvelle théorie, oublier les proverbes des anciens, s’ouvrir au monde. Oublier. S’oublier.
    Et elle s’enlisa de nouveau dans la contemplation du visage imparfait ; rien n’était parfait, la perfection était utopique. Andreas était beau mais pour Fehla c’était ses défauts, ses imperfections, ses secrets, le côté sombre de son cœur qui le rendait beau et désirable. Elle était différente, peut-être folle comme le prétendait tant d’Esplumoriens. Et à sa manière tellement humaine, tellement intègre. Elle semait le doute, apportait le réconfort, acceptait la vie, appelait la mort, attirait le vice, dénigrait la vertu, étudiait l’âme, disséquait le cœur, oubliait le corps.

    Son mouvement cessa. Il fallait rentrer ; la nuit était encore là, la lune éclairait la terre de son éclat, princesse imparfaite, marquée de la laideur du monde, irradiant d’une beauté pourtant naturelle. Mais elle se sentait faiblir, sentait Morphée l’entrainer contre son sein, de mèche avec le Marchand de Sable, la laissant sombrer au plus profond du sommeil du juste.
    Et, avant même d’en avoir pris conscience, elle s’était endormit, dans une position équivoque, contre le corps chaud et nu d’Andreas. Son souffle se fit plus profond, les battements de son cœur plus lent et sa main glissa contre le torse pâle.

    Et le temps continua sa course, imperturbable.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé




[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Vide
MessageSujet: Re: [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} [Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas} Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

[Andreas'House] Lonely in Gorgeous {Andreas}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
— Esplumoir ; ::  :: 
La décharge
 :: Ancien Esplumoir
-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit