Noir…

Black, Kuro… Tous ces mots d’origine différente décrivaient la même chose… L’obscurité… Cette chose immatérielle dans laquelle était plongée l’adolescente. Elle ne sentait plus rien, ne voyait rien, n’entendait rien, comme si tout ses sens c’était figés. Incapable de déterminer si ses paupières étaient closes ou pas. Combien de temps c’était-il écoulé ? Yuna n’en avait aucune idée, ayant même oublié d’où elle venait… Le temps n’avait plus de sens.

Souhaites-tu donner un sens à tout ça ?

Une voix… Mais à qui appartenait-elle ? Peu importe, la jeune fille ne put s’empêcher de répondre dans sa tête. Oui, elle voulait donner un sens à sa vie. Mais, quelle vie ? Elle n’était même pas sur d’en avoir une, de vie. Peut être que la perte de ses sens était dut du fait qu’elle ne soit qu’une âme à la dérive. Malgré l’obscurité, sa vue semblait lui revenir peu à peu, suivit de ses autre sens, ouf, son corps était bien la, elle sentait même le sol dur sous pied, même si elle ne le voyait pas, elle fut un peu rassurée. Soudain, les ténèbres qui l’entouraient, se remplirent de nombreuses petites images de sa vie. Chaque années, chaque jours, chaque minutes, défilait autour de la jeune fille, qui éblouit, avait posé le dos de sa main devant ses yeux. Après s’être habitué, elle contempla les yeux écarquillés le spectacle. Le défilement des images animés se stoppa brusquement, laissant devant Yuna, une vision d’elle-même, le téléphone à l’oreille, son violon sur le dos, composer le numéro indiqué sur la lettre reçu auparavant, avant de se laisser tomber dans un profond sommeil… L’image vola en éclat, la jeune fille était de nouveau plongée dans les ténèbres, quand le sol se déroba sous ses pieds, la faisant chuter dans le vide, dans la surprise et la peur, Yuna put s’empêcher de pousser un long cri aigu, le son c’était perdu dans le néant qui l’entourait. La jeune fille chutait toujours, elle n’était pas sur de se qui se passait, après tout, tout cela ne pouvait pas être réel ? Elle était surement en train rêver non ? Pourtant, elle avait bien l’impression qu’elle allait bientôt toucher terre pour la dernière fois de sa vie, c’est en pensant à ce qui allait ce passé, que dans sa chute, elle perdit à nouveau connaissance…

Lorsque Yuna se reprit peu à peu connaissance, mais n’ouvrit pas les yeux, malgré son étrange rêve dont elle se souvenait que vaguement, elle se sentait étrangement bien. Elle sentait quelque chose dans sa main, puis un sentiment chaleureux et rassurant l’envahir, cela faisait tellement longtemps qu’elle ne c’était pas sentit aussi bien… Elle sentait le sable chaud lui masser le dos, l’eau froide lui chatouiller les jambes… Mais ? Sable ? Eau ? Soudain, tout lui revint en mémoire, la fête, le domestique, la lettre, le téléphone ! Dans la confusion la plus totale, elle ouvrit les yeux, mais les protégea bien vite avec son du lumineux ciel bleu et du soleil qui brillait de plus bel. Les jambes engourdies, l’adolescente se leva doucement avec précautions. Après s’être habitué à l’intense luminosité, elle enleva ses petites bottines noir à talons qui étaient trempées, puis resta un moment à regarder la mer. Où était-elle ? Combien de temps c’était-il écoulé ? Etait-elle encore en train de rêver ? Surement, après tout elle était à une fête débile au japon, comment se serait-elle retrouvée sur une plage déserte ? Mais, tout paraissait si réel… Elle prêta attention à ce qu’elle avait sentit dans la main, un plume… Une fine plume d’une blancheur pure et éclatante, perplexe, la jeune fille examina sa trouvaille, puis décida de la garder sur elle. Elle portait encore sa robe de soirée noire qu’elle mettait également pour ses prestations de violon. D’ailleurs, son violon ! Affolé, elle chercha son précieux trésor des yeux, avant d’apercevoir un étui bleu marine qu’elle connaissait bien, posé sur le sable près de l’eau. Malheur ! De l’eau ! Paniqué elle eut vite fait de sauvé l’étui avant que la marée ne l’atteigne, ouf il était sec. Ouvrant l’étui, elle examina son précieux contenu avec soin, s’assurant que du sable n’était pas rentré. Du sable, elle en avait plein les cheveux d’ailleurs, après avoir rangé son instrument, elle secoua un peu ses longs cheveux châtains, même si cela n’était qu’un rêve, c’était désagréable d’avoir du sable dans les cheveux. Son violon sur le dos, ses bottines à la main, elle marcha un peu sur le sable, puis qu’elle était là, autant profiter du calme et du silence…

« Alors ? Que comptes-tu faire à présent ? »

Hein ? Encore cette voix ? Yuna l’avait déjà entendu… Dans son rêve… Une voix masculine, grinçante et aigu, semblant appartenir à une personne plutôt âgée Elle ne regarda à droite, à gauche, personne…

« Encore en train de m’ignorer hein ? En même temps c’est normal tu n’es qu’une humaine et moi un tas de ferrailles… Comment pourrais-tu m’entendre ? Enfin ce n’est pas grave, j’ai l’habitude de parler tout seul tu sais ? Enfin je me demande pourquoi tu me gardes alors que tu ne m’utilises jamais ! Tient, d’ailleurs cela me rappelle mon premier propriétaire qui m’avait acheté dans ce magasin, il ne m’a utilisé qu’une seule fois, avant de me jeter à la poubelle deux jours plus tard, comme si j’étais jetable ! J’étais en très bonne état en plus ! Quel scandale !. Quel étrange type d’ailleurs, il parlait d’acheter des médicaments je crois…Il avait l'air plutôt agité et nerveux, il tremblait... Bizarre… Enfin bon, comme le magasin dans lequel j’étais exposé me manque… Au moins là bas j’avais de la compagnie fort sympathique, j’avais des compères à qui parler, à cette époque j’étais encore jeune et mes circuit étaient pas aussi rouillés ! Au et puis tu sais blablalblablablabla…… He ! Tu m’écoutes ?! Ah bah non c’est vrai tu ne peux pas… Alors je disais donc… blablabla….»

Mais ? Mais ? Que ce passait-il enfin ? Qui parlait ? Yuna sentit des vibrations dans son dos, plus précisément de sa pochette situé sur le coté de son étui. Plongeant sa main dans la poche, elle sortit un très vieux portable, un Nokia, bleu, l’écran composé de gros pixels visible étaient coloré seule d’une couleur gris-vert. Yuna l’avait trouvé un jour, par terre, tandis qu’elle partait à son cours du soir, elle l’avait démonté et remis en état. Mais elle ne s’en était jamais servit… Pourquoi faire ? Elle n’avait pas d’amis. L’adolescente se rendit compte que c’était le portable qui émettait cette étrange voie qui parlait toujours. Elle avait mal au crane… Comme si ce rêve n’était pas assez bizarre voila que son portable parlait à présent… Sa tête tournait, elle était fatiguée…

« Vas-tu te taire ! »

Pour la première fois de sa vie, Yuna avait haussé le ton, cela la surprit sur le moment, elle avait posé sa main sur sa bouche, honteuse… Le portable c’était tut, apparemment surprit lui aussi, d’avoir reçu une réponse. Avant qu’il se remette à nouveau à parler, la jeune fille avait appuyé sur la touche d’arrêt.

« He ! Mais ! Tu m’ent- Non ! Att-…….. »

L’appareil était éteint… Yuna poussa un long soupir de soulagement, elle s’appuya contre un rocher, épuisée par tant d’émotions… Elle se laissa tomber sur le sable, toujours contre le rocher, son violon à coté d'elle, puis s’endormie à l’ombre, pensant qu’elle se réveillerait malgré elle, dans son lit à Tokyo…