Cling Gling.

La porte s'ouvrit lentement poussée par une main plutôt pâle et fine. Un jeune homme blond se trouvait derrière cette porte d'entrée, un trousseau de clés à la main. D'un geste vif, il envoya l'objet en l'air et dans une mélodie de tintement de clés, le trousseau retomba dans sa main. Exactement a bon endroit. Le garçon lâcha un long soupir. Y avait pas idée de se lever à une heure pareille surtout pour faire... Le ménage. Il était cinq heure et demi. Et pas un autre serveur n'avait été choisis pour faire cette corvée. Et comme par hasard, Matthew était le malchanceux qui avait dû se lever pour venir. En même temps, si il refusait, qui sait si il n'aurait pas pu se retrouver à la porte !
Bref, l'adolescent démoralisé et fatigué se retrouvait planté devant l'entrée du restaurant, les yeux mis-clos. Un long bâillement se fit entendre. Mat' finit par avancer et par refermer la porte. Le froid commençait à entrer et vu l'activité du chauffage, ce n'était surement pas une bonne idée. Le garçon accrocha les clés dans une petite boite à l'entrée. Cela fait, il se dirigea vers le compteur électrique, histoire de mettre un peu de lumière dans la pièce encore plongée dans l'obscurité. A peine quelques secondes plus tard, une faible lueur se développa dans la Cafétéria. L'établissement faisait l'angle de rues et des baies vitrées donnaient sur ces rues. A l'intérieur, disposée de façon aléatoire, des tables rondes entourées de quelques chaises. Parfois, contre le mur, un fauteuil bleu pâle remplaçait ces chaises. Au milieu de la pièce, l'angle du bar. D'un côté, la zone "sandwich", et autres petits plats du même genre ainsi que le coin pâtisseries, puis suivait deux caisses. De l'autre côté, le côté plus bar avec les machines,... avec des tabourets hauts pour s'assoir au comptoir. Telle était la Cafet quand Matthew était arrivée, telle était la Cafet maintenant. En deux ans, elle n'avait pas changé d'un pouce.

Matthew se fit rapidement un chocolat avant de regarder l'étendu des dégâts en cuisine. Rien que de savoir qu'il devait frotter le comptoir le fatiguait. Dans un coin du bar, une petite radio s'encastrait dans le mur. Lentement, le garçon alla l'allumer pour mettre un petit fond plus... Joyeux. Le chocolat chaud était prêt. Il alla le boire. Le temps passait. Mais pas assez vite à son goût. La tasse finie, il l'apporta dans la cuisine. Sa cuisine. Enfin... Celle où étonnement il pouvait passer presque toute la journée. Mais là, en entrant, la hauteur de la montagne de vaisselle à laver le fit grimacer. Maudit soit le lave-vaisselle qui les avait lâcher deux jours avant. Grrrr. A nouveau, il soupira. La fatigue toujours présente faisait néanmoins de moins en moins forte et Mat' arrivait maintenant à à peu près tenir debout sans vaciller. Vive le matin.
Sans plus tarder, il fit un saut par les vestiaires. Revêtit son uniforme avec un pantalon ample noir, une chemise blanche plutôt moulante et par dessus et un tablier noir seyant. Le voilà prêt à en plus de travailler, pourvoir séduire de nouveaux coeurs. Il tomba devant un miroir. Vit son reflet. Et se trouva magnifiquement magnifique. Magique. D'une main, il ébouriffa ses cheveux avant de sortir un peigne de son sac et de minutieusement les coiffer un par un. Puis secoua la tête pour encore les mettre en bataille. "Aaaaaah, mes cheveux sont décidément maaaaaagniiiiifiiiiques !" Pensa-t-il un sourire aux lèvres devant l'image que lui renvoyait le miroir. Il se rapprocha de l'objet envoyeur de reflet et s'examina attentivement. "Dieu que je suis beau ! " S'exclama-t-il cette fois en se lançant à lui même un regard de braise avec un sourire narquois. "Les filles, aujourd'hui c'est votre jour !" (je tiens à mentionner qu'il dit ça chaque jour en se regardant dans la glace). Réalisant brutalement qu'il était dans le vestiaires du restaurant et que des corvées l'attendaient avec impatience, il revint sur Terre. Enfin sur Esplumoir.

Revenant dans la cuisine, il se releva les manches, fit couler l'eau, prit du produit nettoyant et une éponge. Puis frotta. Nettoya. Rinça. Prit un torchon et sécha. La vaisselle est pire qu'un cercle vicieux. Dès qu'on a l'impression que c'est finis, ça recommence. Encore et encore. Et toujours. Et ça passe le temps. Et comme dirait certains, le temps, c'est de l'argent. Alors pour arrondir ses fins de mois, Matthew se retrouvait dans cette arrière-cuisine, à faire la vaisselle. Alors qu'en toute logique, il devait être aux fourneaux. Bah, ça viendrait après. Quoiqu'il faudrait tout de même se dépêcher... Au bout d'une petite heure qui lui sembla interminable, il vit enfin la fin arriver. L'horloge de la pièce indiquait six heure vingt cinq. Wouaaa. Maintenant, Cooking !!! Il rangea vite fait ce qu'il venait de laver et fila dans son lieux de prédilection. Depuis tout petit, il adorait venir dans ce genre de lieux. Tout le motivait ici. Après un nouveau bâillement, il se mit au travail. Les premiers clients du matin commandait pour la plupart des viennoiseries. Et les viennoiseries, bien chaudes, bien moelleuses au petit-déjeuner, quel bonheur ! D'une main experte, il réalisa donc de belles fournées de croissant, pain au chocolat, donuts,...

Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing !!!!!!! Le son strident du réveil le tira de sa torpeur pâtissière. Ce réveil n'était pas là pour rien. Sept heure. L'heure d'ouverture de la Cafet' de Feather Roads. Bon, certes, je vous l'accorde, y a pas foule à cette heure là devant le bistrot mais on ne sait jamais. Il peut arriver qu'un enfant ait une petite faim à cette heure et pouf, à la Cafet ! Bon, bref, Matthew quitta sa chère et tendre cuisine et retourna ouvrir la porte, sans oublier de retourner le panneau "Open". La délicieuse odeur de pain chaud lui monta au nez. Ah, la première tournée allait être prête ! Le jeune homme fila en cuisine et nettoya la "table à tout faire", renommée ainsi par tous les employés de l'endroit car elle servait certes à réaliser des plats, mais aussi comme dépôt de paperasse. Il remarqua au passage qu'il manquait quelques ingrédients dans ses stocks, ou du moins que ces derniers allaient bientôt être vidés. Génial, il pourrait repasser commande à Alice ! Peut-être aura-t-il un "au revoir" cette fois !
Il continua sa préparation. Seul. Il n'y avait que cinq employés ici. L'un arrivait le midi pour le service. L'autre, un cas plus rare, se pointait quelques fois, au dépend de ses humeurs. Les deux derniers ne travaillaient pas un jour par semaine, celui-ci. Bel esprit d'équipe, hein ?
Matthew retourna dans la pièce principale. A différents endroits du mur, un tableau indiquait les promos du jour. Chaque jour, les clients avaient un large choix sur ces promotions qui allaient d'une diminution du prix, au gratuit. Mat' prit un craie et effaça la promo de la veille. [/color]

Aujourd'hui, Petite Cafet' du Coin
Promotion sur... Les beignets au chocolat, les brioches et tartelettes à l'abricot.

Voilà, la journée pouvait commencer à présent. Le garçon retira son tablier qu'il balança sur le dossier d'une chaise. Et qui tomba à l'endroit prévu. Il s'empara d'un chiffon et, nonchalant, se mit à frotter le comptoir. Le temps passait... Il continua... Toujours le même geste. A à moment, il s'acharna sur une tâche incrustée fortement.
Cling Gling...

[color=blue]Un client entra. Matthew, absorbé par le fait qu'il faille absolument enlever cette tache, ne vit pas immédiatement la fille arriver vers lui. Ce n'est que lorsqu'il entendit le bruit des pas se rapprochant qu'il daigna lever la tête. D'une voix charmeuse, il lança :

"Moui... Vous désirez ?"

La demoiselle qui lui était assise juste à sa droite hésita. Comme si... Comme si une question du genre "pas ordinaire" s’apprêtait à franchir ses lèvres. Matthew, sans savoir exactement pourquoi, eut à nouveau ce petit air moqueur qu'il arborait lorsqu'il savait que ce qui allait suivre pouvait être drôle. Étrange pressentiment, me direz-vos. Il se turbina les méninges afin de bien pouvoir deviner ce qu'elle allait dire. Avec un peu de chance, elle prendrait la tarte. S'il vous plait... La tarte... La tarte... Alleeeeeeez !!!

« - A ce sujet... Ne voudrais-tu pas t'installer à une table avec moi? Ce sera plus agréable de discuter assis, non? »

Et voilà, la question tordue, ou pas, venait de sortir. En fait, elle n'était pas si sutpide que ça. Même pas du tout ! Pourquoi avait-elle hésité voyons ! Il fallait pas ! Matthew n'allait pas la manger ! Lequel, content de voir qu'on s'intéressait à lui, n'aurait jamais du entendre cette phrase car en effet, son ego venait encore de monter en puissance. "Ayéééééé !!!!!!! Hurla-t-il en son for intérieur, mon charme si puissant, si fabuleux, si magique aurait à nouveau fonctionné !!! mouahahahahahaha !!!!!! Je vais finalement peut-être sérieusement songer à conquérir le monde. Tout d'abord, les filles... Elles seront folles de moi. Ensuite, les gâteaux ! Et comme ça je gagnerai le coeur de tous ce qu'il reste !! Paaaarfait !" Ce qui le coupa un poil dans son nouvel élan de conquête du monde, ce qui devait forcément arriver d'ailleurs, ft les mots suivants prononcés par la demoiselle qui modifia peu après sa phrase.

« -Finalement, je prendrais la tarte à la Fraichioletta. »

Si une sorte de musique de gloire et de joie avec de la trompette et des tambour pouvait résonner dans le restaurant, tout le quartier l'aurait entendue. Le jeune homme se raviva. Il devait se calmer. Après tout, ce n'étais peut-être pas une bonne idée de divaguer complètement devant une cliente. Il secoua frénétiquement la tête pour chasser ces mauvaises idées. Puis regarda la jeune fille partir du comptoir où ils avaient "entamé" la discussion. "Ainsi, pensa Matthew en détaillant l'endroit d'où elle s'était assise, elle peut non seulement voir les passant devant la vitrine mais a aussi une vue sur tout le restaurant. Bien choisis Miss.
Il lui adressa un clin d'oeil et descendit du tabouret sur lequel il avait du monter pour parvenir à sa hauteur (maudite soit sa taille !). En quelques pas, il fut à nouveau à ses côtés. Il remarqua q'elle dégageait une odeur fruité fort agréable. Odeur qu'il appréciait, nota-t-il.

"Je note donc une Tarte à la Fraichioletta pour Mademoiselle. Il va falloir que attendre un peu car j'ai commencé la tournée tout à l'heure et elle n'a pas finie de chauffer. Quoique maintenant.... Bref, t'inquiètes pas, je vais essayer de pas trop t'empoisonner avec !!"

En voyant la tête surprise de son interloctrice, le jeune anglais partit dans un fou rire aux sons mélodieux. Il la faisait à chaque client cette "blague" là, et à chaque fois, un sentiment de surprise, d'ébahissement faisait son apparition sur le visage de la personne. Immanquable. Il reprit son souffle et presque en sautillant, rejoignit dans sa cuisine. Il sentit la délicieuse odeur qui provenait des fours. Miam ! Cette odeur lui rappellait son enfance. Son grand modèle, le pâtissier voisin, réalisait très souvent cette tarte et avait transmis sa techniqe à Mat'. Il se l'était approprié en quelque sorte et refusait d'écrire la recette.
Bip bip ! Bip bip ! Bip Bip ! Le four du dessous sonnait. Ah tiens, les brioches étaient cuites ! En tournant la tête, il remarqua que la place choisie par la jeune fille avec qui il venait de parler précédemment avait aussi une vue sur les cuisines, dont les portes étaient en verre. Il commençait à sortir la plaque de brioche dorée quand ce fut a tour du four supérieur de sonner. Par sa pulme, il ouvrit ce four et très doucement, commença à faire sortir les tartes. Vite, il fallait se dépêcher de les poser sur la table car il arrivait que sa plume vacille de temps en temps. Il déposa délicatement la dernière brioche hors de sa plaque et s'empara de celle des tartes qui flottait, pour la poser avec tendresse sur la table à tout faire. Voili voilou, c'était cuit. Certes, il n'y avait que quatres tartes mais parfois, c'était bien suffisant pour la journée. Il fit venir à lui un charriot sur lequel il transféra encore ce qu'il venait de préparer ainsi que certaines viennoiseries déjà prêtes et retourna dans la salle principale. Bof... A tout casser, moins de dix mintes venait de s'écouler. D'un simple regard, il vit les trois clients parler sérieusement autour de la table de gauche mais ne tourna pas la tête à droite. Il prit tout son temps pour placer soigneusement chaque chose à sa place. D'un seul ordre de pensée, le couteau s'approcha de lui par petit bonds. Raaa... V'là que sa plume bricolait. Une assiette arriva dans ses mains et il coupa une belle part de tarte qu'il posa sur le comptoir le temps de la détailler. Oui, elle était réussi. Les fraises lisaient sous l'effet d'une fine couche caramélisée, la pâte paraissait croquante à souhait. "Tout comme moi d'ailleurs", ajouta Matthew pour lui même. A l'intérieur, un colis de fraises mélangée avec un peu de framboise, on ne sait comment étalé entre les fraises supérieur et la pâte. A yeux de Lucas, cette invention était délicieuse. Aux yeux des autres, reste à voir. L'assiette à la main, une cuillère dans l'autre, il se dirigea vers la demoiselle. Aucun autre client en vue. Il lui tendit ce qu'elle avait choisis en souriant. Puis s'assis.

"Tu me diras comment tu trouves ça. Moi, personnellement, j'adore. En plus, c'est Moi qui l'ait presque inventé. Enfin... Pas totalement, mais presque, je t'assure ! Allez goûte ! Conseilla-t-il avec joie en regardant la jeune fille devant lui en passant a tutoiement. A fait, je suis Matthew Evans. Je suis plus que ravie de rencontrer une si charmante demoiselle telle que toi. Charmante jeune fille qui se nomme ?"

" Enchantée Matthew, ravie de te rencontrer aussi. Mon nom est Maria, Maria Brunsteel."

Elle n'avait pas mis bien longtemps à répondre. Mais ne dit plus rien par la suite, occupée à regarder ce qu'elle avait dans l'assiette. Matthew ne disait rien. Il était parfois plus sage de rester silencieux et tout simplement d'observer. Même si son caractère exprimait le contraire. Il se contenta de rester simple spectateur au spectacle de la découverte de cette fameuse tarte. Gniark. Une fois qu'elle l'aurait goûté, elle tomberait dans les bras du jeune homme.
Il vit la cuillère se diriger vers la bouche de la demoiselle. Et la sensation que cela lui procura. C'est comme si elle était dans son propre monde... Comme si elle venait de découvrir son paradis. Les joues rosées, les yeux plus que pétillants, il faut l'avouer, elle était mignonne. Craquante même. Une toute petite larme s'échappa de son oeil.

« -C'est tout simplement délicieux. Je crois n'avoir jamais rien mangé d'aussi bon et goûteux. »

Matthew sourit. Ce n'étais pas rare qu'il reçoive des compliments sur ses pâtisseries mais chacun d'entre eux lui faisait plaisir et il les recueillait avec tendresse. Un jour, il serait le Roi des Gâteaux. Il l'avait juré à quelqu'un. Et ce rêve d'enfant qu'il avait toujours suivi devait continuer vu le chemin et la tournure que les choses prenaient. Il voulait faire plaisir aux gens en leur créant des pâtisseries. Les voir dans cet état d'émerveillement. Leur faire oublier tous leurs soucis. Les éloigner de la réalité un court moment. Leur faire découvrir un autre monde.

"Merci... Murmura-t-il. Ça me fait plaisir. Vraiment. Surtout venant d'une si jolie demoiselle comme toi Maria."

Sa voix était faible mais non mois dénuée de joie. Il lui fit, pour une fois, un sourire sincère. Chose qu'il ne faisait que rarement en fait. Les clients de l'autre bout du magasin se levaient, prêts à partir. D'un bond, Mat' se leva et se retrouva devant eux à régler l'addition. Il fit rapidement ses calculs et se retrouva vite fait derrière sa caisse. Rien ne manquait. Il adressa de loin un clin d'oeil à Maria qui continuait sa dégustation. Tant mieux. Il n'aimait pas qu'on se prive de manger devant lui.
Un faible grondement venant de son estomac lui rappela que l'heure d'un encas avait sonné. Une sorte de réveil en lui même quoi. Toujours prêt à sonner à l'heure. Il fit venir à lui un croissant encore chaud et lentement, reprit sa place à la table qu'il avait quitté peu avant. Il ne disait rien. Etrange. Maria l'intriguait. Il était sur de l'avoir déjà vu quelque part, mais où ?! Cette question le tourmentait au point qu'il se plongea dans une grande réflexion. Encore une chose qui pouvait en surprendre plus d'un. Tant pis. D'un mouvement distrait, il mangeait petit à petit son croissant, ignorant la présence de la demoiselle. Un frisson le secoua et ses pensées revirent sur Terre. Pardon, sur Esplumoir. La jeune fille en face de lui l'observait. Discrète. Matthew la jugea comme une fille timide du fait qu'elle se ronge les ongles. Un préjugé parmi tant d'autres qu'il attendait de détromper.

"Dis moi Maria.... On ne se serait pas croisé quelque part ? J'ai l'impression de t'avoir croisé, et dit bonjour si je me souviens bien. Mais où était-ce.... Raaaaaa, ça m'énerve !!! Quoiqu'il en soit, j'espère que tu as vraiment apprécié la tarte. Je te l'offre. Gratuit ! Normal, c'est la première fois et puis... Ton joli minois quand tu le manges.... Trop craquant !"

Il avait un sourire d'enfant aux lèvres. Il avait fini son croissant. Une idée lui vint. Saugrenue. Comme à l'ordinaire. Il lui restait quelques miettes sur la table. Et l'assiette de Maria était vide. D'un geste, il la prit et se mit à faire... Un bonhomme. Enfin, plutôt une tête mais peu importe. Les couverts qui avaient le malheur de se trouver au comptoir furent réquisitionnés et amené par pensé à la table. Une assiette comme tête. Une fourchette en guise de corps. Des cuillères en bras et jambes. Il y avait de quoi être surpris. Mais Matthew restait et demeurait un enfant. Le syndrome de Peter Pan devait l'avoir touché. Aussi heureux que le jour de son anniversaire, il éclata de rire et dit, devant le silence de stupéfaction de Maria :

"Regarde ! C'est bien hein ? Attend, regarde encore !"

D'autres couverts arrivèrent. Formèrent des mots. "Maria, sais-tu que tu es craquante ?". Le jeune anglais souriait toujours. Immature. Il la dévisagea avec douceur. Son charme allait marcher. Il le savait. Comme toujours.

"Au fait, c'est quoi ta Plume ?"