A son nom, on pourrait s’attendre à retrouver le double de l’héroïne du conte, pourtant elle est loin d’être cette insouciante blondinette qui porte une jolie robe bleu. Remarquons déjà sa taille assez petite, devant faire 1 mètre 50 environ… Elle ne vit pas mal sa taille, elle s’en fiche même, tout comme le peu de forme féminine qu’elle a, ayant en plus une stature assez fine qui lui donne l‘apparence d‘un chaton... Pourtant, hormis la marche à pied ou le vélo, elle fait très peu de sport… D’ailleurs si on la regarde bien, son apparence est fragile, un coup pourrait très bien l’envoyer contre un mur, on s’étonnerait même pas que lors d’un jour de tempête elle puisse s’envoler tel un moineau qui sait à peine battre des ailes…
Alice reste pourtant une fille banale qu’on croiserait n’importe où dans la rue, pourtant la société ferait qu’on l’a verrait bien dans de jolies petites robes à dentelles ou encore jouer avec du maquillage… Pourtant, elle est loin d’apporter de l’attention à ses vêtements, pareil pour sa coiffure ou autres détails esthétiques. Donc, aucune trace de maquillage sur sa peau blanche, pas même de bronzage signe qu’elle aurait pu passer quelques jours sous un beau soleil brillant. Rien de tout cela. Elle n’aime pas améliorer son allure et veut la garder comme telle, donc évitez de vouloir la rendre encore plus « mignonne », cela pourrait l’agacer.

Dommage d’ailleurs, elle bien jolie cette petite fille, son visage est bien proportionné sans qu’elle ne semble posséder un défaut, serait elle parfaite ? Non, c’est impossible, tous a un défaut et si on devait lui en citer un, ce serait ses grands yeux marrons. Oui, tout bêtement marron, vous attendiez vous à un bleu aux dix milles reflets ? A un vert égalable à une émeraude ? Ou même à une comparaison honorifique tel…euh… Marron comme les feuilles d’automne en Octobre ? (Ahaha…)
Non, marron, ne cherchez pas plus loin, mettez un peu de marron dans ses yeux et vous aurez sa couleur de prunelle. En plus, son visage est si vide d’expression qu’on trouve cela presque attristant pour une fille de son âge, ses yeux ne brillent même pas. Pourtant, je suis sûre qu’elle serait encore plus jolie… Mais elle garde souvent les yeux clos… Non elle n’est pas sensible à la lumière de soleil, c’est juste qu’elle aime bien garder les yeux fermés. Etrange, n’est-ce pas ? Pourquoi le fait elle ? Il faudrait lui poser la question. Peut être qu’on peut soupçonner un léger complexe à ses grands yeux ? Ou alors c’est autre chose ? En tout cas, elle a l’air de bien le vivre, évidemment elle ouvre les yeux par moment, mais à croire presque qu’elle ne souhaite pas les garder trop longtemps ouvert… Allez savoir pourquoi.

Ses cheveux maintenant, lui arrivant environ au milieu du dos, Alice les coiffe la plupart du temps en deux petites nattes à tailles égales à l’aide de deux petits élastiques noirs. Ils ne sont pas extraordinaire, étant d’un bête châtain qu’on pourrait voir partout dans le monde occidentale.
Plusieurs mèches lui tombent au niveau du front pour le dissimuler, ayant au niveau du crâne quelques mèches ébouriffés, enfin malgré tout ce qu’on peut dire sur son air détaché à propos de son physique, elle semble porter un minimum d’attention à sa chevelure pour les coiffer. (En même temps, personne voudrait avoir un sac de nœud à la place de leur chevelure.)

Maintenant ses vêtements, loin d’être aussi originaux que ses cheveux on peut déjà dénoter leur couleur qui conserve l’aspect enfantin de la fillette. En effet, son haut est de couleur rose clair tandis que sa jupe est violette, il lui arrive parfois aussi de changer sa jupe pour une couleur rouge ou rose foncé… Ses vêtements sont cependant loin d’être proche du cliché de Barbie et sa jolie robe rose papillon…
Son haut à manche longue possède un damier au milieu de la poitrine, quatre cases dont deux sont noirs tandis que les autres sont blanches. Rien de très incroyable, Alice affectionne cependant ce haut qui, d’après elle, est aussi adapté pour l’hiver que pour l’été. Enfin, personnellement, j’aurai chaud à force de tout le temps le porter hormis pour le laver…
Sa jupe est quant à elle, situé au dessus de ses genoux, découvrant ses deux jambes nues, seulement recouverte de socquettes blanches… Et c’est loin de la déranger, elle ne voit pas pourquoi on les regarderait, elle se trouve trop jeune pour attirer le regard d’un quelconque garçon et si jamais cela se faisait, la personne aurait droit à un magnifique manque de réaction de la demoiselle qui semble se ficher du regard des gens comme de l’an 40.
Pour terminer, elle possède des souliers rouges, sans talon, juste de simples chaussures. A vrai dire, elle est loin de ce qu’on pourrait imaginer d’une Alice de conte, pourtant elle a un unique point commun en ce qui concerne son physique.
Elles sont toutes les deux banales et trouvent le moyen d’arriver dans un monde étrange.

Ô jolie fillette, à quoi penses tu donc ? C’est un secret. ~ Dur, dur de savoir à quoi elle pense, la première fois que vous la rencontrerez vous ne verrez en elle qu’une fillette de passage. Pourtant, vous savez au fond de vous qu’elle n’est pas normale… Vous le savez mais vous ne le voyez pas, comment une si fragile fille peut être différente ? Vos soupçons affluent pourtant quand vous la voyez travailler si sérieusement, ne pas porter d’attention aux jouets, aux gens de son âge, ou même à tout autre chose.
Elle erre ici et là, on ne sait pas ce qu’elle fait, on ne sait pas ce qu’elle veut. Est elle vraiment une fillette normale ? Vous décidez de lui adresser la parole. Tiens, elle se tourne vers vous et a les yeux clos. Est elle aveugle ? Oh non, elle décide d’entrouvrir ses yeux marrons vers vous, mais cela ne dure que quelques secondes avant qu’elle ne les referme dans un léger soupir…
Vous tentez de commencer la conversation avec elle, la demoiselle reste silencieuse, elle tourne même parfois la tête autre part quand vous parlez. Vous l’interrogez si elle vous écoute, elle se satisfera d’hocher la tête. N’a-t-elle donc pas de langue ?
D’ailleurs, que fait elle dans ce quartier lugubre ? Vous lui demandez, elle hausse les épaules. Elle ne semble ni intéressée ni motivée de vous répondre. Alors vous lui demandez son avis sur ce quartier.
Elle ouvre finalement les yeux et tourne la tête de droite à gauche avant de vous fixer d’un regard incroyablement impassible.
La brunette répond d’une voix sans émotion qu’elle aime bien ce coin, que cela lui rappelle les jeux vidéos qu’elle jouait très tard le soir, ce genre de jeu qui vous fait flipper pendant des nuits entières et que vous avez presque envie d’avoir la présence d’une veilleuse pour vous réconcilier avec la nuit.
Elle esquisse un sourire… La demoiselle ajoute que le coin est tranquille, que personne ne la dérange et que cela lui plait de vivre ici.
Finalement elle a un soupir triste. Vous l’interrogez sur sa raison de soupirer, elle referme les yeux.
Ayant un vague mouvement de bras autour d’elle, elle vous demande si vous pensez que tout ceci est réel. Vous ne pouvez vous empêcher de rire et elle vous fixe de nouveau, yeux clos, mais a légèrement haussé un sourcil.
Bien évidemment que c’est réel, petite. Pourquoi cela ne le serait pas ? Ne peux tu donc pas marcher où tu veux ? Ne peux tu donc pas respirer l’odeur des fleurs ? Ne peux tu donc pas toucher en sentant nettement le tissu des vêtements des gens que tu frôles ? Ne sens tu pas le gout d’un chocolat qui fond dans ta bouche quand tu décides d’y goûter ? Ne vois tu pas ?

Elle reste silencieuse puis répond dans le même ton de voix : Les rêves sont toujours très proches de la réalité. D’après toi quand est-ce que je vais me réveiller ?
Et là, vous sentez que quelque chose cloche. Comment une personne sensée peut dire cela ? Penser que cette île soit une illusion, c’est stupide !
Vous hésitez puis lui demander son avis sur la question.
La demoiselle soupire, répondant simplement que si elle avait une idée elle ne lui aurait pas poser la question.
Et dans un geste totalement naturel, elle vous tourna le dos avant de s’éloigner. Vous l’interpellait pour lui faire remarquer que c’est impoli de partir ainsi.
Elle vous refixe de son regard neutre, elle a une livraison et doit se dépêcher de la livrer, puis comme croyant que cette réponse justifiait tout, elle s’en va tranquillement. Passant devant la maison hanté comme ci c’était une simple maison, fixant les quelques décorations lugubres comme ci c’était du vulgaire plastique digne pour les enfants de 5 ans qui ont peur de tout et de rien.
Voila comment on peut la résumer en une seule discussion. Mais comment une telle pensée que tout ce qu’elle voit et ressent est irréel ? Il faudra jeter un coup d’œil à l’histoire… Pourtant vous vous demandez, mais n’a-t-elle donc pas de passe temps ? N’a-t-elle donc pas des préférences de goût ? Autant par relation que par différentes recettes de cuisines qui mettraient en éveil ses papilles.

Niveau relation, elle se satisfait de n’importe qui, elle demandera juste à ce que vous soyez pas trop collant, elle risque de vous éviter. Sinon la petite Alice accepte n’importe qui, « méchant », « gentille cruche », etc… Vous pouvez aussi avoir une allure digne du pire monstre, elle s’en fichera, tout comme elle restera insensible à des tentatives de drague.
Si on devez lui donner des passes temps… Elle semble avoir une certaine affection à jouer de la flûte traversière, si les gens l’a connaissent bien ils pourront deviner au fil du temps que c’est dans les instant de peur, de tristesse, de colère qu’elle en joue. Cela l’a rassure, l’a calme, c’est un peu sa potion magique pour la consoler. Certains ont besoin de crier sur quelqu’un, de frapper quelque chose, ou de manger une barre de chocolat fondant, non, elle c’est jouer de la flûte. Ou alors, elle aime bien regarder les grenouilles dans des étangs… Ou encore caresser des chats, elle trouve ces animaux attendrissants et insouciants, elle les apprécie beaucoup et cela l’a révolterai de voir ces pauvres créatures attaqués. Elle estime déjà plus les animaux que les humains, elle préfère même confier à un animal un secret plutôt qu’à quelqu’un… Drôle de logique mais au moins elle est sûre qu’il ne le révèle pas.
Elle apprécie aussi se promener n’importe où, elle est parfois même un peu casse cou… Certains la verront sur une bicyclette pour les livraisons les plus longues. Oui, oui, elle prend avec beaucoup de sérieux son métier, d’ailleurs sa vie semble plutôt se résumer à ça sur cette île…
Se réveiller, manger, se promener, travailler, rentrer, manger, dormir. Simple mais facile à retenir. Et cela lui suffit.
Vous avez aussi pu remarquer qu’elle aime bien les jeux vidéos (enfin, qu’elle en a déjà joué), en effet, elle apprécie beaucoup ce genre de jeux virtuels, plus cela fait peur, plus cela l’excite, plus elle aime y jouer. Cela est pareil pour les films, les histoires, etc… Quoi de plus normal alors qu’elle vive dans un quartier qui suit la même logique ? Enfin, depuis qu’elle est ici, elle ne rencontre plus beaucoup de jeux vidéos… Dommage, dira-t-elle.

Là, vous semblez un peu déçu par son comportement, est elle toujours comme ça même quand elle est en colère ? Triste ?
C’est très rare de la voir triste, comme je l’ai dis elle le dissimule en jouant de la flûte. Mais si vous avez de la chance de la voir pleurer, alors vous serez étonner de remarquer le premier geste de tendresse qu’elle vous fera…
Ce n’est pas quelqu’un qui apprécie les gestes physiques, elle est assez farouche et supportera mal quelqu’un qui l’enlace… Pourtant, quand elle va mal, c’est souvent ce qu’elle demande, vous serez surpris de la voir vous enlacer, même si elle ne vous connait pas, même si vous êtes connu comme le pire connard. Vous pourrez la frapper si vous le souhaitez, elle ne dira rien, cela l’a consolera même peut être…
Oui, du genre maso, cela peut lui arriver aussi, elle se moque de la violence… Même envers quelqu’un qui est frappé devant elle, ou même de voir un mort à ses pieds. C’est affreux de voir une jeune fille qui reste aussi impassible que la glace face à cela…

Pourtant, si elle réagit ainsi, c’est bien parce qu’elle rêve… Et tout comme Alice au Pays des Merveilles, elle subit le déroulement de ce rêve, elle est une victime, elle ne peut rien faire. Juste regarder en attendant qu’elle se réveille.

Son histoire commença quand ses premiers cris furent entendus…

Nous sommes dans un petit quartier de Londres, une petite maison parmi d’autres, un pavillon… Deux étages, un balcon, trois personnes y vivent: Les parents et la petite Alice.
Ignorons les premiers jours voir les premières années qui ont suivis sa naissance, rien ne la différais des autres… Non, intéressons nous plutôt quand elle commença à côtoyer l’école primaire, première année, première rentrée. Que d’émotions pour un si petit cœur.
La fillette regarde autour d’elle et décide de s’asseoir à côté d’une enfant devant avoir son âge, elle a deux couettes noires et porte tout comme elle une chemise blanche avec une jupe noire.
Elle lève les yeux vers elle, elle lui sourit doucement, ses yeux sont légèrement bridés, certainement une fille aux origines orientales.
Les cours débutent et les habitudes commencent à se forger…
Autant le matin levé à 7heure, réveil avec doux baiser de sa mère… Petit déjeuner pour réveiller son esprit embué dans le sommeil… Vêtements à mettre, aidé parfois par cette même mère car vous vous trompez toujours quand vous mettez vos boutons de chemise…
Oui, c’est comme ça que vous avez vécu ces réveils à quelques différences près non ? C’est de même pour Alice, tout comme ces matins elle venait de finir de s’habiller. Prenant son cartable, elle s’avance vers son père pour embrasser sa joue, il se redresse après avoir bu son café et l’accompagne jusqu’à l’école avant de vous laisser aux mains de la Maitresse.
Cela a duré pendant longtemps, puis un jour, elle voit son amie pleurer, pleurer à chaudes larmes. Elle est petite, elle ne comprend pas. D’ailleurs à quoi cela lui servira de comprendre ? Elle décide de tenter de la consoler, bien qu’elle reste silencieuse sur la raison de ses pleurs… Finalement, la directrice vient la chercher et l’emmène jusqu’à ses parents, en noirs.
Alice les verra s’éloigner sans vraiment savoir ce qui se passait…
Depuis, son amie était dans une tristesse profonde pendant quelques jours, mais cela fini par passer…
Un jour, elle décida de l’inviter chez elle pour dormir, au grand bonheur des deux fillettes, leur parents étaient d’accord.
Seulement, malgré la rassurance d’être ensemble, d’avoir un lit chaud, d’avoir bien mangé, il y a toujours quelque chose qui nous manque… La fillette se mit à pleurer, encore une fois Alice ne comprit pas ses raisons, quoiqu’il en soit, on demanda à ce qu’on l’a ramène chez elle.
Chose faites, Alice accompagna son amie avec sa mère, les deux s’avançaient jusque devant le passage piéton. Un petit instant de silence, la mère fouilla dans son sac alors que le plus simplement du monde, la fillette s’avança…Le feu était rouge.

Un cri. Du sang. Elle n’oubliera jamais cette voiture qui fonça vers elle, l’envoyant quelques mètres plus loin, la fillette se tordant de douleur, ses mains ayant des mouvements tel une danse lugubre au clair de la Lune. Un de ses yeux pleure de douleur… De la bave s’échappe de ses lèvres entrouverte dans quelques petits cris plaintifs. Du sang s’échappe de son crâne et forme une flaque étrange derrière elle.
La précipitation, l’appel du SAMU, on emmène la fillette qui se tord encore de douleur en gémissant…
Et Alice était là…Ses yeux écarquillaient, que se passait il vraiment…? Que…Quoi…?


C’était la première fois qu’elle allait dans un cimetière, la voix fataliste du prêtre, le cercueil, la tombe ensuite, les pleurs des parents, le silence…
La fillette resta visé sur le cercueil… L’impression de voir qu’elle ne reviendra plus jamais jouer avec elle.
Quand finalement les gens discutent entre eux pour souhaite les condoléances aux parents, les deux personnes étant inconsolable… La mère laissant entendre que maintenant elle n’avait plus d’enfant, qu’on lui avait arraché le cœur…
Alice fixa la tombe près de celle de son amie, une photo devant. Une jeune fille aux longs cheveux noirs, certainement une photo de collégienne, elle sourit. Un sourire serein, un sourire de mort aux yeux de la brunette.



Les années passent, elle est maintenant en 5ème, à l’entré de son collège, elle eut fait la rencontre d’une fille aux cheveux blonds, elle était belle, ses yeux brillait de douceur, tout comme son sourire. Fille modèle, fille intelligente, fille amusante, amitié fidèle et toujours remplit d’amusement.
Lors de leur rentrée en 5ème, elles eurent le bonheur d’être encore ensemble, elles étaient joyeuses, souriantes, elles s’amusaient si bien ensemble.
Puis un jour, Alice tomba amoureuse…
Il était entré dans la classe, grand, élancé, ses cheveux noirs court lui arrivait à la nuque, son teint assez pale et avait des yeux noirs, de magnifiques yeux noirs…
Desserrant nerveusement sa cravate, il s’approcha du bureau, saluant les élèves avant de mettre son nom au tableau… Il était mince… Alice le dévorait des yeux.
Il se présenta en disant qu’il était leur professeur de musique.
Elle ne regrettait pas d’avoir choisit cette matière, bien au contraire.
Alice sort du cours, elle rougit sans raison, elle a hâte d’être au prochain cours, elle trépigne…
Son amie le remarque et la taquine, n’est il pas un peu trop vieux pour elle ? Et si jamais il avait une femme ? Des enfants ?
La fille a un regard remplit de tristesse, elle est déçue. Mais elle accepte cette douce fatalité, se contentant de participer le mieux qu’elle pouvait aux cours de son cher professeur de musique.
Elle était heureuse, rien que de le voir, rien que de le sentir près d’elle, l’aider à jouer de la flûte. L’encourager, lui offrant un de ses rares sourires… Lui qui avait le regard si triste d’habitude.

Les jours passent, elle rentre chez elle, encore une fois elle est heureuse, son amie modèle l’a raccompagne puis l’a laisse en la saluant.
Alice ouvre la porte, et là… C’est le drame.
Son père était partit, il n’y avait plus ses affaires, il restait juste sa mère, assise sur une chaise, se tenant la tête en pleurant…
Les deux personnes se fixent, l’une esquisse un sourire triste alors que l’autre est surprise, déstabilisée.
Elle lui saute dessus finalement et l’enlace fort, très fort, tentant de consoler sa mère, même si elle retient aussi ses larmes… Même si elle a envie de crier…
Depuis ce jour, jamais sa mère ne retrouva le sourire, continuant de pleurer…Pleurer…
Ses jours devenaient moins joyeux, sa plus grande joie était maintenant d’aller en cours de musique.
Elle excellait à la flûte traversière, elle excellait ! C’était même la meilleure élève dans sa classe. Et c’était avec un petit sourire que le professeur lui donnait des 20/20, trop gentil ? Ou un vrai talent qui ne pouvait être que récompenser par ces notes ?
Mais pourquoi dès qu’elle quittait son cours, elle avait impression de le voir triste, de fouiller son cartable nerveusement, comme cherchant quelque chose.

Alice ne le comprit qu’une fois qu’elle rentra beaucoup plus tôt que les autres élèves en cours.
Une seringue… Son bras découvert déjà pourvu de quelques trous dans les veines.
Il rougit violemment, il cache la seringue nerveusement son sac, il jette son sac sous le bureau, il s’interpose limite entre le bureau et l’élève.
Il bafouille, cherchant comme des excuses, disant qu’il était très malade, que la fillette ne s’inquiète pas, que c’était juste des médicaments.
Alice y avait cru, ô douce petite naïve Alice.
Le cours reprend, finalement, elle accepte l’absence de son père et les larmes de sa mère, elle accepte les cachotteries de son cher professeur.
Mais pourquoi quelque chose semblait plus différent ?

Un jour, son amie l’emmena chez elle, c’était Halloween, aah que de joie de se faire peur. La petite Alice raffolait de ça, elle ne faisait que jouer, lire, regarder des choses qui faisaient peur.
Mais son amie excellait à l’a faire trembler, elle semblait être un livre remplit de choses les plus étranges et effrayantes les unes que les autres.
Lors de cet Halloween après de nombreux rires nerveux dans cette petite chambre aux couleurs vives, proche du pastel, rappelant étrangement le cliché des chambres de fille qui joue encore la Barbie sans les poupées et le rose fluo. Tout était bien rangé, l’ordre et la tranquillité régnait ici.
Son amie se redresse, lui adresse un sourire silencieux et commence à raconter une nouvelle histoire.
Proche de l’histoire de la Dame Blanche, proche de ces histoires de monstres qui apparaissent sous le lit.
Elle lui raconte que si on éteint la lumière le jour d’Halloween, on a une chance sur 64 de tomber dessus.
Alice en doute, mais joue le jeu, elle décide d’éteindre le lumière.
Elle le fait plusieurs fois sans résultat, mais elle continue, elle veut voir le monstre.
Puis soudain le cri.
Un cri remplit de peur.
Un monstre la fixe. Il n’y a plus son amie, juste ce monstre.
Il est blanc, le sourire noir, ses yeux semblant déformé tout en étant eux aussi noirs.
Elle a peur. Très peur. Il la fixe, reste immobile, restant avec la même impression. Mais a cri, il s’approche lentement.
Elle rallume la lumière précipitamment, son amie retire le masque dans un rire.
Alice est pâle, elle n’a jamais eu aussi peur de sa vie.
Elle lui demande où elle a eu le masque, son amie lui répond qu’elle l’a fait elle-même.
La jeune fille répond par un simple « Oh… ».
Ce monstre l’aura toujours hanté la nuit, craignant à chaque fois d’éteindre la lumière depuis…

Mais c’était son dernier Halloween, elle apprit plus tard que son amie déménagea. Sans même la prévenir, sans même lui dire au revoir…
Pourquoi ? Pourquoi tout le monde part ? Se demandait elle parfois.
Heureusement qu’elle avait un autre ami, un garçon sympa, un peu bizarre qui était aussi ami avec son autre amie. Seulement, il trainait avec une bande de garçons. Eux étaient beaucoup plus brute, ils se donnaient des défis stupides voir parfois dangereux, et ce garçon suivait.
Evidemment, elle ne fut pas surpris de le voir un jour sur la route par terre, des bleus partout sur son corps, le sang sous lui, ses yeux sans vie. La pluie tombant. Il fallait se douter qu'un jour il allait se révolter... Mais contre quel défis ? Hein ? Il emmène son secret dans sa tombe.
Non…Vraiment….Pourquoi…?
Tout ce qu’elle trouva à faire, c’est poser un parapluie sur le corps.
Il risquait d’attraper froid sous cette pluie.

Pourquoi tout le monde partait ?
Je ne comprend pas…
Qu’ai-je fais pour que tous ceux que j’aime disparaisse ?

Elle ne sait pas ce qui lui a pris.
Elle court en direction de la salle de son professeur, elle ouvre la porte, des élèves sont à l’intérieur.
Alice s’en fiche, elle bondit sur son professeur, ce dernier sursaute, est déstabilisé, bafouille des paroles apaisantes puis demande aux élèves de sortir, que le cours est annulé. Basta, fini, les élèves en demandent pas plus et sortent s’en s’occuper de la brunette qui pleure dans les bras de son professeur.

Il l’a tenait si doucement…
Comme ci c’était un petit chaton…
Elle se sentait pour la première fois, vraiment heureuse.

Depuis cet évènement, leur rapport s’étaient beaucoup rapprochés, à la grande joie d’Alice, elle apprit que son professeur était célibataire… Hélas, la question de l’âge était toujours présente…
Alice réfléchissait avant de lever la tête vers son professeur.
Lui, il ignorait ses plans, lui il voyait en elle qu’une petite fille qui n’a pas eu une vie facile.
Lui, bien que maladroit, tentait de la refaire sourire, jamais il ne s’était montré cruel, jamais il n’avait eu de gestes déplacés à son adresse.
Il l’aimait, oui sûrement, mais peut être comme sa fille, comme sa petite sœur, comme son amie.
Alice soupire tristement mais ferme les yeux en écoutant la douce mélodie au piano…

Bah après tout, tant qu’il l’aimait, cela lui suffisait.


Pour la première fois, elle était jalouse de ce chat.
Son professeur adorait les chats.
Il tenait contre lui un chat, qu’il câlinait, esquissant un petit sourire heureux quand le chat se mettait à ronronner contre lui.
Alice le foudroyait du regard, profiteur va !
Le professeur remarque son regard et lui adresse un sourire, qu’il l’avait appelé Cheshire en pensant à elle.
Alice rougit, il pensait à elle ? Beaucoup ? Souvent ? Pensait il plus à quelqu’un d’autre qu’à elle ? Ces questions la rongent, et si jamais il pensait d’elle en mal ?
Pourquoi devait elle tomber amoureuse d’un adulte ? Elle le trouvait si beau, jusqu’à qu’elle atteigne la majorité il sera déjà marié, aura des enfants et…et…
Cette idée l’effrayait presque…

Elle rentre chez elle, la mort dans l’âme, elle va de nouveau retrouver les pleurs de sa mère… Elle allait même voir un psy.
En grimpant un escalier dans la ville, elle voit un jeune homme soudain. Il l’a fixe, il sourit, elle passe devant lui, il nettoie avec un mouchoir la rampe, faisant un « rub , rub » régulier, presque inquiétant.
Comme un avertissement silencieux… Evidemment, Alice ne comprend pas, elle tourne la tête vers lui.
Il lui sourit, sans s’arrêter de frotter la rampe.
Sans raison, Alice accélère le pas, elle est pris de crainte, elle dépasse l‘escalier mais on l‘a tire dans une ruelle, le jeune homme rit…

Je me suis sentit si sale à cet instant…
J’ai crié… Le nom de tous ceux morts…
Personne ne me répondait…
Juste leur gloussement…
Je tremble… Je cherche mes vêtements du regard… de ma main.
Je suis maintenant seule…
Je me dis que je rêve, je veux me réveiller…
Tremblante, je remet mes vêtements…
Je me redresse, je titube jusqu’à ma maison… Ma mère est pas là, des gens parlent devant…
Des policiers me fixent et me demandent où est mon père.
Je les fixe… Je pleure.
Je fond en larmes…

Puis je me réveille.
Je suis dans ma chambre, une femme policière m’explique doucement que ma mère ne rentrera pas tout de suite mais qu’il ne fallait pas que je m’inquiète.

Dites, comment vous réagirez vous ?
Depuis, elle passa le plus de son temps chez son professeur, ce dernier était choqué quand Alice lui expliqua quand les garçons l’avaient…
Un silence.
Il prend le téléphone, fait un numéro.
Alice parla à des policiers, disant dans un désordre inquiétant le déroulement des faits…
Ils prennent des notes, ils lui disent de ne pas s’inquiéter.
Puis plus rien, elle ne saura jamais si ils retrouvèrent ces personnes.
En tout cas, elle ne reverra jamais le garçon près de la rampe d’escalier.

Mon cher professeur m’enlaça, il se mit même à pleurer, pleurer de mon malheur ? Ca faisait toujours bizarre de voir un garçon pleurer, surtout un adulte.
Mais je me sentais rassuré, lui il allait toujours rester près de moi, il allait toujours m’aimer.
Il avait même proposer à devenir mon tuteur à la place de sa mère qui se trouvait à l’hôpital…
Est-ce que finalement ma malchance allait tourner ? Vais-je enfin être heureuse ?

Pourquoi maintenant les filles de ma classe adoraient m’enfermer ? Était elle jalouse que maintenant mon professeur s’occupait de moi ?
Je suis encore une fois enfermer dans un casier.
Je ne comprend pas, j’ai l’impression vraiment de rêver.
Je me pince la joue, rien.
Je ne comprend plus rien.

Le professeur lui laissait toujours son lit, lui il dormait dans le canapé, n’ayant qu’un seul lit. Parfois, Alice le retrouvait dormir sur son piano… Ce genre de scène l’amusait, elle le trouvait encore plus attendrissant qu’avant.

Puis un jour c’était la panique, elle le voyait courir partout, semblant chercher quelque chose. Il la voit, tremblant, il pose ses mains sur ses épaules, il lui demande si elle a vu ses Médicaments.
Elle lui fait non de la tête, il continue de chercher, il tremble, il va même jusqu’à regarder dans le piano.
Il devient encore plus pale, il porte une main a son cœur, son souffle se fait sifflant, son regard cherche désespérément autour de lui…Il hésite, il bondit sur le téléphone et fait un numéro. Il dit d’une voix rauque son adresse puis s’écroule au sol.

Overdose.

Qu’allons nous faire d’elle ?
Pourquoi est elle encore vivante ?
Pourquoi tout ça lui arrive ?
Après avoir posé une couverture sur l’homme, elle s’enfuit.

Elle s’enferme dans sa chambre…Elle pleure.
Elle sait qu’on va la chercher maintenant…Pour l’emmener où ? Elle ne sait pas !
Elle veut juste s’endormir…Dormir…
Elle remarque une lettre.
Quelle mort va elle avoir encore affaire ?
Elle l’ouvre.
Elle prend son portable, elle est comme hypnotisé, on lui pose des questions, elle répond, elle se rend pas compte.
Finalement on raccroche, elle repose sa lettre puis elle s’endort…Comme par magie.

Elle se réveille, elle est sur la plage…Tiens, quel étrange rêve se dit elle.
Une plume est près d’elle… Elle hésite puis la prend doucement, elle sent une chaleur apaisante… Rassurante… C’est pour elle ? Elle l’a serra dans sa paume et eut la surprise de la voir disparaitre… Tiens donc, où était elle passé ?
Alice se redresse et s’avance, à force de marcher, elle tombe sur quelqu’un, ce quelqu’un la dévisage, sourit et lui demande si elle est nouvelle ici.
Elle haussa un sourcil, hoche la tête finalement et il l’emmène jusqu’à la Mairie, elle le dévisagea mais ce quelqu‘un s‘en va presque aussitôt quand on lui donna des dossiers.
D’un moue peu passionnée, elle commença à remplir les papiers… Elle se demandait vraiment ce qu’elle faisait ici…
On lui expliqua l’histoire des plumes, de l’île, la présence importante des enfants, évidemment elle écoutait, mais cela sonnait comme l’invraisemblable ici… Elle ne croyait rien… Enfin si, elle croyait. Mais pour elle, ce lieu… Ne pouvait pas exister.
C’était comme imaginer des gens faire du vélo sans roues…
On lui proposa d’aller au quartier Bloody Lane -pour quelles critères ? Elle n’en savait rien-.
Mais pour une fois, elle trouva que leur choix était pas mal, cela lui plaisait cette tension effrayante, cet état lugubre… Elle se balada et eut la surprise de voir des fantômes se baladaient ici et là… Mais ça l’inquiétait pas, elle alla même vers eux pour leur demander son chemin. On lui désigna les dortoirs et elle y entra à sa plus grande joie. Une chambre rien que pour elle, très grande, avec la base des meubles, elle pouvait ensuite se la décorer comme le souhaitait, n’était ce pas merveilleux…? Enfin, elle allait sûrement la partager, même si elle ignorait avec qui.
Les deux premières semaines servant à l’adapter sur cette île, elle décida de se balader un peu partout sur l’île… Elle devait gagner de l’argent, même si pour son âge cela risque d’être court niveau heures de boulot, elle voulait trouver quelque chose pour s’occuper.
Soudain une idée germa de son esprit.
Coursière.
Se balader d’un point à l’autre, prendre des livraisons, les livrer à des gens… Oui ca lui plaisait, ca allait en plus l’aider à visiter l’île.

Aussi stupide que cela puisse paraître, quand elle commença à gagner un peu d’argent, la première chose qu’elle acheta c’était non des vêtements ou des jeux mais une bicyclette.
Ainsi, grâce à cet achat -qui bouffa presque toutes ses économies- elle put aller plus loin et plus vite dans ses livraisons !
Elle se surprenait même d’avoir un discret sourire bien qu’elle était nostalgique de sa réalité qui l’attendait alors qu’elle dormait… Quoique, ici, personne ne meurt… Enfin, de toute façon ce n’est qu’un rêve.

Âge : 16 ans ~

Comment avez vous découvert ce forum ? ...Avec ses grands pouvoirs de persuation, la fondatrice m'a traînée jusqu'ici Dx

Première impression ? Beauw *o* (constructif ma foi.)

Vous pensez être très présent/assez présent/pas trop présent ? : Très présent :3 (c'est pas que je me co tout les jours mais heu...Oui : D)

Autre chose ? [Validé par Becky ♥] Je tiens aussi à dire que mon histoire est peut être trop décousue, faut dire que je l'ai fais à la va vite. Donc bonne chance pour la lecture D: