— Esplumoir ;
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Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.]

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Anonymous
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Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Vide
MessageSujet: Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Icon_minitimeLun 20 Déc - 2:03

Et hop. Une livraison en moins.
Alice prit soin de signer le papier de livraison avant de le tendre au client, ce dernier esquissant une signature puis lui rendit la feuille. La demoiselle hochant la tête avant de regrimper sur sa bicyclette et de partir dans un rythme calme.
Bloody Lane, son doux chez sois comme certains diraient. Connu pour être un lieu d’épouvante, d’étrange, habité par des êtres tout aussi sinistres et peu réjouissant à rencontrer que les squelettes du dortoir. Pourtant, la fillette ne se sentait pas mal à l’aise, de toute façon de tous les quartiers de l’île, c’était le seul où elle se sentait « bien ». Mais pouvait elle utiliser cet adjectif quand on est dans un Rêve ? Possédons nous seulement le choix de dire qu’on se sent bien ou pas dedans ? Nous ne sommes même pas capable de contrôler ce qui se déroule… Alice subissait ce rêve, depuis longtemps maintenant bien qu’elle n’ait pas compter ces jours illusoires… Etrange d’ailleurs de ressentir le temps qui passait alors qu’un rêve devait normalement être rapide. Après tout il ne durait qu’une nuit… Mais là, elle avait bien la sensation de ressentir chaque seconde, chaque minute… C’était long, long… Et elle n’arrivait pas à ouvrir les yeux.
Et dans un rêve où tu n’arrives pas à retrouver la réalité, que fais tu ? Tu t’adaptes. C’est-ce qu’à fait Alice. Dans ce monde dont elle devait subir l’existence, elle décida d’entrer dans le jeu, y entrer pour mieux en sortir… Mais elle ne trouvait toujours pas cette porte. Elle s’étonnait même parfois de douter de son existence… Vivant dans le dortoir, petite coursière dont personne connaissait l’histoire. Perdu dans son rêve dont elle n’arrive pas à se réveiller… Elle se sentait parfois à plaindre, elle était telle une poupée, une poupée sans visage, une poupée qui marche, qui continue de marcher… Mais pour aller où ? Pour aller où ?

Elle baissa son regard vers son panier maintenant vide de livraisons, sa journée n’avait pas été si longue que ça. Tous ces paquets étaient à livrer dans ce quartier, elle n’avait pas vraiment eu besoin de se déplacer et tout était partit comme des petits pains.
Alice soupira, s’arrêtant finalement pour descendre de son vélo, le trainant en direction de la rue du dortoir… Puis elle se figea, un léger bruit de porte qui s’ouvre… Grincement qui ferait frissonner n’importe qui, miaulement de chat noir qui doit trainer quelque part dans la maison hantée.

Chat ?
Elle posa son outil de transport contre le mur, marchant doucement jusqu’à la maison, clignant plusieurs fois des yeux pour repérer un quelconque félin dans les environs de la maison.
Vieille maison ancienne, style gothique, certaines fenêtres brisés avec des toiles d’araignée pour enjôler le tout. Certains aiment, d’autres pas. C’est comme ça.
Mais ce n’est pas ça qui l’intéressait pour le moment, c’était ce qu’il y avait dedans, il était facile pour un chat de se faire mal en entrant dedans -morceaux de verre, tout ça…-. Et malgré l’air impassible d’Alice, elle aimait beaucoup ces créatures, il serait criminel de les laisser se perdre là dedans.
Elle s’avança dans la porte et toqua dessus -par respect aux fantômes qui devaient vivre dedans- puis entra. Tout comme bon film d’horreur qui se respecte, elle eut droit à la porte qui se ferme sèchement derrière elle. Enfermée ou pas enfermée ? Il était trop tard pour reculer.
La jeune fille s’avança, elle était dans le hall, sombre et poussiéreux…Surtout poussiéreux. Un éternuement lui échappa même, bien trop poussiéreux pour elle.
S’avançant dans le couloir, elle laissa ses yeux s’adaptaient dans l’obscurité avant de s’avancer… Des idiots l’auraient certainement crier « Ô Courage » mais elle ne voyait pas ce qu’il y avait de courageux d’entrer dans une maison habitait par les araignées. Bon encore pour les arachnophobes c’était possible de trouver l’acte courageux mais bon…

Ah ca y’est, elle cru apercevoir le fameux chat…Noir bien évidemment. (Car à Bloody Lane, tous les chats sont noirs, va savoir pourquoi, à croire qu’ils refusaient l’accès aux chats des autres couleurs d’un air: « Tss, tss, c’est pas votre quartier ici, dégagez ! », allons bon, bande de racistes.)
Elle courut vers lui mais le chat bondit sur une commode sous la surprise, décidant de faire courir Alice dans tout le couloir avant de finalement partir sous les jambes d’un homme et aller se cacher autre part. Faisant ralentir nette la jeune fille.
Un homme… Un homme dans une maison hantée ? Allons bon, tout tombe sous le sens. Elle avait trouvé le propriétaire des lieux ? Non impossible, les derniers fantômes qu’elle avait rencontré lui avait expliqué que c’était eux et qu’ils étaient morts. Ralalala, un descendant alors ? Il vient réclamer l’héritage et tout le blabla ? Quoique, elle s’en fiche.
Mais après avoir bien regardé, il ne semblait pas être un descendant des fantômes (même après plusieurs siècles en arrière, il fallait être miro pour pas voir la différence…)
Maigre, cheveux noirs, yeux vert, peau pâle. Hormis peut être pour la maigreur et la peau pâle, elle ne voyait pas le lien de famille avec eux… Oh mais attend. Ce visage et ce regard… Ce livre à la main, un guide touristique dans la poche… Mais oui elle le connaissait, c’était Arès !
Elle releva les yeux vers lui, ayant une légère teinte de surprise dans les yeux mais elle secoua la tête avant de l’incliner en guise de bonjour.
Cela faisait un petit moment qu’elle l’avait pas vu, la dernière fois c’était au parc de Chocolate Town. Alice l’avait surprise en train de lire le journal -enfin surprise n’était pas le bon mot car c’était jamais une surprise de le voir lire, ce serait plutôt le contraire qui serait inquiétant.-
Arès était l’une des rares personnes où elle se permettait de montrer qu’elle était humaine avant de donner l’impression d’être une simple coursière sans expression… Mais que faisait il dans une maison hantée ?
Elle regarda autour d’elle… Ah oui, il est vrai que c’est une maison ancienne… Il était courant aussi de le voir tourner auprès des vieilles maisons, mais il devait être l’un des seuls à ne pas être effrayer du contenu du manoir. Tant mieux remarque, elle n’aura pas à voir l’affreux spectacle d’un garçon courir après avoir vu un fantôme lui dire innocemment bonjour.
Alice le dévisagea puis pencha la tête sur le côté, histoire de vérifier ses pensées sur la raison de sa visite.


-Vous venez visiter ?
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MessageSujet: Re: Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Icon_minitimeLun 20 Déc - 14:42

Arès jeta un oeil par la fenêtre de son bureau. Il venait d'écourter ses consultations, voulant fermer son cabinet plus tôt que d'habitude. L'horloge murale affichait 18h. L'heure idéale, se dit-il en enfilant son manteau noir et rapiécé, puis se dirigeant vers la sortie.
Il avait absolument tout prévu. Déjà, son guide touristique, objet ô combien utile dans ses expéditions, sans oublier son vieux sac à dos, kit de survie comportant nourriture, eau potable, canif, boussole, carte, jumelles, lampe torche... Sans oublier un ou deux livres ; on ne savait jamais. Arès était paré pour une nouvelle exploration.
Son but, ce soir-là, était une excursion qui n'avait rien de bref dans la Maison dite Hantée de Bloody Lane. Un bâtiment ancien qu'il voulait visiter et étudier de fond en combles. Les rumeurs sur d'hypothétiques fantômes ? Arès n'avait fait que hausser les épaules devant elles : il ne croyait qu'en ce qu'il voyait, et puis, il ne voyait pas en quoi il dérangerait lesdits fantômes, il ne faisait que prospecter après tout. Et s'instruire.

Arrivé devant l'immense bâtisse, Arès prit une grande bouffée d'air vieilli : l'excitation s'accrut dans son esprit et il en ressentit le fourmillement familier dans ses membres. Il monta les quelques marches grinçantes pour se retrouver sur le perron, en face d'une porte de style gothique qui aurait parue effrayante pour plus d'un. Nullement impressionné par l'aspect terrifiant du bâtiment, il toqua tranquillement à la porte avant d'entrer ; sorte de respect pour les hypothétiques fantômes y logeant.
Il faisait très sombre à l'intérieur. Arès ouvrit son sac à dos à la recherche de sa lampe torche, et celle-ci mit quelques secondes avant de s'illuminer. Il éclaira les alentours, totalement fasciné, s'enivrant du parfum d'expérience et d'ancienneté qui lui parvenait aux narines.
S'il avait pu prendre une ou deux photographies... Mais c'était malheureusement impossible, le flash aurait endommagé les meubles. Dépité, Arès soupira lourdement et fit un rapide tour sur lui-même. Il effleura de la paume de sa main un fauteuil centenaire pourtant très bien conservé, inspira cette odeur qui caractérisait les maisons anciennes, qui lui faisait tourner la tête, puis s'apprêta à explorer toutes les pièces que cachait certainement la demeure, lorsqu'un bruit près de l'entrée attira son attention.

Un chat. Le miaulement – assez désagréable à ses oreilles – se répercuta contre les murs de la Maison Hantée, lui donnant une apparence encore plus lugubre qu'elle ne l'était déjà. Arès n'était pas spécialement friand des chats, surtout lorsqu'ils perturbaient le silence douillet d'une bâtisse accueillante – enfin, accueillante, seulement pour lui.
Le miaulement fut alors suivi – ô surprise – par des coups sur la porte. Arès, qui décidément ne s'attendait pas à ces péripéties, entendit ensuite un éternuement, et la seconde suivante le chat bondissait à dix centimètres de lui sur une commode.
Puis s'enchaîna une sorte de course-poursuite acharnée dans le hall entre l'inconnu et le chat, qu'il tenta tant bien que mal de suivre des yeux, malgré l'obscurité ambiante. Et soudain, au moment où il ne s'y attendait pas du tout, le matou vint se réfugier entre ses jambes.

D'un naturel déjà maladroit, Arès faillit trébucher sur le félin qui en aurait probablement pâti autant que lui, mais réussit l'exploit de se retenir au chambranle d'un placard. De ce fait, le faisceau lumineux de sa lampe torche vacilla quelque peu et éclaira alors l'inconnu, qui se révéla être « une » inconnue.
Arès la reconnut tout de suite, les deux grands yeux marrons qui le fixaient, ainsi que les nattes brunes et égales. C'était Alice, la petite coursière avec qui il s'était peu à peu lié d'amitié.
Elle avait beaucoup d'affection pour les chats et les grenouilles, et Arès comprit immédiatement la raison de sa venue. « Quelle coïncidence, quand même » songea-t-il en détaillant la jeune fille en face de lui. Alice pencha la tête sur le côté, l'observant en retour, et sa voix claire s'éleva :

- Vous venez visiter ?

Elle comprenait vite, et c'était une chose qu'il appréciait beaucoup chez elle. Il lui fit un petit sourire.

- Oui, ça faisait longtemps que je voulais venir ici. Et toi, tu es venue pour le chat ?

Arès se passa une main dans les cheveux, réflexe qui insupportait aussi bien les autres que lui-même. Il foudroya du regard ladite main fautive, avant de prendre le chat – noir, comme il put le constater – à ses pieds dans ses bras et de le tourner vers elle.

- Il est un peu dodu, remarqua-t-il après un temps.
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MessageSujet: Re: Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Icon_minitimeLun 20 Déc - 21:02

Geste dans les cheveux…Ô geste habitué, agaçant parfois pour certains mais pour Alice, ce geste était au contraire très rassurant et qu‘il ne le fasse pas, l‘inquiéterait. Cela signifiait qu’il n’avait pas changé malgré le cours laps de temps sans l’avoir vu. Il offrit un petit sourire à la fillette en confirmant ses pensées, tout comme il devina qu’Alice était venu pour le félin. Chacun se connaissait assez pour deviner les centres d’intérêt de l’autre. En plus, ils n’étaient pas long à la détente et par quelques observations devinaient ce que voulait l’autre et vice versa.
Pour la même raison, il attrapa le chat qui s’était dissimulé dans un placard, le portant dans ses bras. Et malgré son magnifique pelage noir, il semblait charnu… Certainement l’un de ces chats qui devaient passer plus de temps sur un coussin que dehors. Le pauvre était encore sonné par cette course poursuite et de se retrouver dans les bras d’un jeune homme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam.
Se mettant sur la pointe des pieds, Alice caressa délicatement le chat dans un très léger sourire, ses yeux émettant une petite lumière de joie au contact de doux de cette fourrure sombre et ça malgré l’apparence rondouillarde de l’animal.


-Ce n’est pas grave…

Elle prit finalement doucement le chat dans ses bras, fronçant les sourcils en remarquant qu’en effet, il avait un certain poids. Relevant la tête tout en gardant le chat contre elle…
Il serait bête de laisser Arès dans un manoir, pour aller prendre un guide touristique cela devait être la première fois qu’il entrait là dedans.
Alice ferma les yeux songeusement, peut être pourrait elle l’accompagner ? Cela pourrait être amusant, puis ce n’était pas tout les jours qu’elle se permettait de se promener avec quelqu’un. Surtout que là, c’était pas un simple quelqu’un, mais Arès. Et Arès, c’était loin d’être un quelqu’un qu’elle croisait tout les jours de quartier en quartier, dont les simples mots se limitaient à: « Signez ici. Au revoir. » Et encore, parfois elle se contentait de lever le papier devant le visage de la pauvre personne et partait sans rien dire. Sa visite était courte et rapide, comme un fantôme. Mais aujourd’hui, elle avait envie d’être en compagnie du garçon, lui au moins ne la questionnait pas pour un rien, il était cultivé et gentil. Que demandait de plus ?
Mais ses pensées furent troublés par le chat qui s’écarta de ses bras d’un bond, s’en allant d’un pas engourdi avant de sortir par la fenêtre.
Et oui, elle aimait les chats mais certains ne l’aimaient pas forcément.
Elle émit un soupir, fermant ses yeux de nouveau en murmurant un simple mot pour définir ce qu‘elle pensait de ce félin auquel elle avait combattu la poussière de la maison pour le sauver:


-Ingrat.

La demoiselle frottant en même temps la légère griffure qu’avait laissé le chat sur sa main à son écartement, pourquoi avait il besoin de la griffer pour partir ? Il aurait pu tout simplement lui dire qu’il voulait plutôt retourner sur son coussin que rester dans ses bras…Elle rouvrit à demi les yeux vers ceux verts de Arès. La demoiselle devait elle se donner le mal de lui proposer de le guider dans le manoir ? Elle savait qu’il ne refuserait jamais de l’aide en ce qui concerne le renseigner sur des bâtiments ou des livres, il suffisait de le voir avec les bibliothécaires…
Mais après quelques secondes de réflexion, elle se dit qu’il était toujours correct de dire sa proposition pour donner un choix libre à Arès de suivre Alice ou pas. La fillette savait ce que c’était de se sentir tirer pour faire quelque chose qu’elle ne voulait pas faire et c’était loin d’être agréable.


-Arès, tu veux que je te guide dans la maison hantée ?

Simple, clair, concis. Trois mots qui définissaient assez bien tout ce que disait Alice, elle n’aimait pas s’embêter dans de longues phrases ou tourner autour du pot pendant des heures. Elle préférait s’exprimer comme elle le penser, c’était aussi bien pour elle que pour son interlocuteur.
La demoiselle ne put s’empêcher de songer aux autres connaissances qu’elle avait, ils seraient choqués de la voir parler autant… Il faut dire qu’on ne savait jamais vraiment si elle aimait pas parler ou si elle les ignorait -peut être les deux-. Mais dans la plupart des cas, elle ne savait jamais vraiment rien dire face à une présence. Il était déjà pour elle difficile de traduire les sentiments qu’elle ressentait… Parfois elle se comparait à un robot… Ou un androïde, ce genre d’être sans sentiment et qui finisse par les apprendre petit a petit et être aussi bavard que l’humain qui les accompagne. Puis il découvrait l’amour et blablabla.
Quand Alice lisait ces mangas, elle fronçait les sourcils, hésitant entre jeter le livre ou le préserver de cette triste fin -ou préserver la tête de la bibliothécaire qui n’avait rien à voir à la stupidité de l’histoire-.
Allons bon, ce genre de manga l’a faisait hésiter entre l’apitoiement ou la crainte de trouver d’autres livres au même sujet… D’ailleurs, est-ce que Arès lisait ce genre de livre ? Il avait certainement dû lire de tout mais elle ne l’avait jamais vu la tête dans un shôjo. Bah de toute façon, elle aura bien l’occasion de le savoir. Mais là n’était pas le sujet…
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MessageSujet: Re: Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Icon_minitimeMar 21 Déc - 1:51

Arès observa Alice caresser le chat en souriant plus largement encore. Comme elle aimait les chats ! Elle paraissait rayonner tandis que ledit chat se tortillait de plus belle entre les bras d'Arès. Le tableau était adorable et aussi absorbant que ceux des vieilles bâtisses aux yeux d'Arès.
Cependant, Arès n'appréciait pas tellement le fait de porter ce genre de félin qui, non content d'être ventru, ne possédait même pas la qualité de rester immobile alors qu'on le choyait. Agacé par un tel comportement, même venant d'un animal, il se dandina d'une jambe à l'autre. Heureusement que sa plume avait singulièrement augmenté la force de ses bras, car dans le cas contraire il aurait sans doute aucun cédé sous le poids non négligeable du matou.

– Ce n'est pas grave, fit Alice en face de lui, semblant resplendissante de joie.

Si ça avait été grave, Arès l'aurait immédiatement lâché. Lorsqu'elle le prit à son tour dans ses bras, Arès se demanda brièvement s'il n'y avait pas la possibilité que le chat soit porteur de maladie ou pis encore, de puces !, mais il écarta intérieurement cette hypothèse : pourquoi vouloir gâcher un tel moment de quiétude avec ses lubies médicales ? Il décida de profiter de l'instant présent, et en l'occurrence, de la compagnie d'Alice.
Il s'interrogea alors sur la suite : Alice allait-elle repartir ? Il en serait probablement déçu. Il aimait bien être avec elle. Il la trouvait bizarrement rafraîchissante et elle égayait un peu son quotidien. Bien sûr, si elle pouvait éviter d'approcher ses cigarettes, il lui en serait reconnaissant...
Un brusque mouvement le tira de sa rêverie : le chat s'était brutalement dégagé de l'étreinte affectueuse d'Alice et repartait par la fenêtre la queue en l'air. « Sympathique » pensa Arès avec, justement, antipathie. « Les chats baissent dans mon estime. »

– Ingrat.

Arès voulut approuver lorsqu'un geste attira son attention : Alice se frottant la main. Il l'avait griffé ! Arès vit avec horreur le sang commencer à perler de la plaie, puis repensa, rassuré, à son kit de survie à l'intérieur de son sac : il n'y avait pas de crainte à se faire, il avait tout prévu. Décidé, il se pencha pour chercher sa trousse de secours – quelle idée il avait eu de la fourrer tout au fond ! – mais Alice ne lui en laissa pas le temps et lui proposa de but en blanc, de manière concise comme elle savait si bien le faire :

– Arès, tu veux que je te guide dans la maison hantée ?
– Oui, je veux bien, répondit-il après un temps de réflexion. Puis il sourit : Tu la connais bien cette maison ?

Arès espérait avoir l'air avenant en prononçant ces mots. Étant d'un naturel solitaire, il n'avait pas l'habitude des contacts humains, et avait peur qu'on le prenne pour asocial. Depuis son arrivée sur l'île, il faisait de son mieux pour avoir l'air normal, mais qu'était la normalité ?
Mais soudain, la blessure d'Alice lui revint à l'esprit et il se mit à fouiller frénétiquement dans son sac. Victorieusement, il finit par en sortir la maudite trousse de secours d'où il extirpa un large pansement et de l'alcool. Elle ne comptait tout de même pas garder cette griffure sur sa menotte, au risque qu'elle s'infecte ? Ne connaissait-elle donc pas les risques qu'elle pouvait en courir ? À commencer par le plus grave, la menace d'un staphylocoque...
Arès secoua la tête, chassant les pensées parasites que son instinct de médecin faisait affluer, puis débuta son travail, bandant la lésion après un rapide contact avec l'alcool – il savait combien cela pouvait piquer. Ce n'est qu'après son entreprise méticuleuse qu'il s'aperçut qu'il ne lui avait même pas demandé son avis.

Il prit soudain peur. Allait-elle le trouver étrange ? Allait-elle partir, le laisser seul ? Il se mordit la lèvre violemment, comme à son habitude lorsque la gêne ou l'anxiété prenait place, et il sentit le goût cuivré du sang contre sa dent. La partie inférieure de sa bouche était craquelée de tout son long et se fendait au moindre attouchement.
Afin de tempérer sa nervosité et de se donner une contenance, cacher le tremblement qui agitait ses mains, Arès tira de la poche de son vieux manteau son indispensable paquet de cigarettes et un zippo presque vide.
Il s'alluma une des tiges de tabac, qui lui étaient si bienfaitrices, et ressentit avec gaieté la sensation d'embrasement que la fumée provoquait dans sa gorge, consumant ses poumons qu'il estimait noirs de nicotine.

– Désolé, s'excusa Arès d'une voix mal assurée, enivré par le mégot salvateur.
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MessageSujet: Re: Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Icon_minitimeMer 22 Déc - 2:36

-Oui, assez. Je passe souvent voir les fantômes quand je m’ennuie…

Elle regarda Arès se précipitait à chercher tout au fond de son sac quelque chose, il semblait paniqué. Était ce un déclic dans l’esprit du garçon ? Il a oublié quelque chose ? Il craque en voulant savoir la suite d’un livre dont il a laissé la moitié et qui le démange à continuer ? Une brusque faim ?
Non…Une trousse de pharmacie.
La demoiselle mit un temps avant de comprendre que c’était destiné pour elle, la fillette n’avait pas apporté d’attention particulière à la griffure sur sa main, a vrai dire seulement quand elle l’a reçu. Elle l’avait même oublié à présent, c’est pour dire !
Après avoir eu la plaie désinfecté puis bandé -laissant échapper une très légère grimace à la fillette au contact de l’alcool sur sa blessure-, elle regarda le joli petit pansement qu’elle avait sur la peau. Elle était pas habitué à ce qu’on s’occupe d’elle, et bien que le geste l’ait surprise, ce n’était pas déplaisant.
Mais elle haussa un sourcil en remarquant l’agitation d’Arès, qu’avait il donc à chercher autre chose dans son manteau… Il saignait en plus de la lèvre ! Il s’était mordu ? Ca arrive souvent quand les gens sont nerveux de le faire par maladresse…
Finalement, elle comprit la raison de son empressement quand il sortit de la poche de son vêtement une boite de cigarette et un briquet.
Et il disait être médecin ? Alice avait parfois de sérieux doutes à ce sujet.
Enfin, déjà il s’excusait…


-Pour un médecin tu ne prends pas beaucoup soin de toi.

Et comme pour argumenter sa phrase, elle désigna d’un air coupable la cigarette et sa lèvre qui saignait.
Fronçant les sourcils, elle posa ses mains sur ses hanches, fouillant un instant dans sa poche pour lever un mouchoir vers ses lèvres pour essuyer rapidement le sang -prenant soin de s’être mis sur la pointe des pieds et en tendant bien le bras-. Elle fixa ensuite la cigarette… La prenant tranquillement entre les doigts et partir avec, commençant déjà sa visite, se doutant bien qu’en plus Arès allait la suivre vu qu’elle avait un otage entre ses doigts.
Prenant soin de ne pas respirer la fumée, elle s’avança jusqu’à s’arrêter dans ce qui semblait être une cuisine. Le lavabo remplit de sang, un couteau de boucher tranquillement posé sur un meuble, les meubles très poussiéreux sans compter des rats qui devaient être présents dans les environs vu le trou du pied du mur…
Alice laissa quelques temps Arès « visiter » mais cilla quand elle remarqua que la cigarette n’était plus dans sa main, le jeune homme ayant profité de son inattention pour la reprendre. Et voila qu’elle se mettait à sautiller pour tenter de la récupérer, on pouvait définir cette scène touchante voir amusante vu leur différence de taille assez visible. Alice lui arrivant même pas à l’épaule, sa tête devant atteindre la moitié de son buste environ…
Mais voyant ses essais inutiles, la demoiselle abandonna temporairement son essais de vol de cigarette. Regardant vaguement autour d’elle avant de lui poser une question qui la travaillait quand même un peu même si elle se doutait que la venu du garçon ici voulait tout dire:


-Tu n’as pas peur des fantômes ?

Oui, c’est peut être une question posé un peu tardivement, puis très prévisible. Après tout, si Arès était dans la Maison Hantée, dont le nom voulait tout dire, c’était bien parce qu’il ne craignait pas ces présences que certains qualifient d’effrayant… Pour le cas d’Alice, elle n’avait jamais rien vu de dérangeant à croiser un fantôme. Son don le lui permettait et beaucoup l’a plaindrait rien que pour ça, mais pourtant avant de mourir ils étaient humains comme vous et moi alors pourquoi les rejetait ?
Cela lui rappelait quand elle regardait des émissions bizarres de gens qui croyaient voir des membres de leur famille mort et qu’ils allaient appelait un prêtre…
Elle se disait souvent que si jamais elle voyait des fantômes de ses amis ou famille chez elle, Alice voudrait à tout prix qu’ils restent… Pourquoi vouloir les faire partir ? Leurs présences étaient au contraire rassurante… Parfois, elle n’arrivait pas à suivre la logique humaine. C’était peut être aussi bien qu’elle rêve…
Finalement, elle reporta son attention à Arès, voyant qu’il avait fini ce qu’il avait à faire. Elle sortit de la cuisine, ouvrant la porte du balcon pour s’avancer dehors… Toutes les fleurs étaient fanés et on voyait des tombes au loin, parfois comportant des noms, parfois anonyme.
Elle regarda vaguement le ciel gris puis fixa le garçon:


-Vous voulez regarder le jardin ou vous préférez continuer la visite à l’intérieur ?
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Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Vide
MessageSujet: Re: Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Icon_minitimeVen 24 Déc - 15:30

Arès ouvrit deux grands yeux verts effarés. Le pouce et l'index refermés sur la cigarette, à mi-chemin de sa lèvre ensanglantée, le geste suspendu et surpris. La sèche se consumait lentement entre ses doigts, mais il ne prêtait nullement attention à la cendre qui se formait à son extrémité.
La phrase d'Alice résonnait en boucle dans sa tête, déformée à force de répétition.

« – Pour un médecin tu ne prends pas beaucoup soin de toi. »

En plein dans le mille. Touché coulé, aurait asséné son frère avec un sourire carnassier. La perspicacité était également une chose qu'il appréciait chez elle habituellement. Un peu trop perspicace. Il n'avait jamais pris soin de lui, que ce soit par rapport à sa maigreur, à ses cernes, son addiction à la cigarette, sa bouche fissurée, son état physique en général. Arès avait beau aider les autres de tout son coeur, son corps, il négligeait sa propre santé... et en était pleinement conscient, ce qui était probablement la chose la plus alarmante de cette histoire.
Elle ne sembla pourtant pas s'apercevoir de son trouble, et sans qu'il s'y attende, extirpa un mouchoir de sa poche pour l'approcher de la chair torturée et l'imprégner de son sang. Il n'eut pas le loisir de réagir, seulement capable d'ouvrir et de refermer sa bouche, hébété. Alice en profita pour lui subtiliser sa cigarette et il retint un glapissement. Arès n'eut d'autres choix que de la suivre.
Dans son esprit néanmoins, germa un sentiment étrange sur lequel il n'arriva pas à mettre le doigt : une sensation vague et pourtant gaie, l'impression que s'il ne veillait pas à sa santé, quelqu'un d'autre s'en occupait à sa place.

La cuisine était un lieu d'horreur au sens premier. Le lavabo lui arracha un haut-le-coeur qu'il s'empressa d'étouffer, quant au couteau de boucher, il préféra ne pas imaginer à quelle fin il avait servi – et quelque chose lui chuchotait que ça ne s'était pas réduit à tranquillement découper une viande d'agneau.
Il visita le reste de la pièce, méticuleux, qui lui paraissait plus grande encore à chacun de ses pas. Il guetta le moment d'inattention d'Alice, et à l'instant où elle relâcha enfin sa garde, il saisit le mégot. Elle tenta comiquement de le lui reprendre durant quelques minutes, puis déclara forfait. Arès reporta son attention sur sa cigarette. Il grimaça en constatant qu'il n'y subsistait plus que le filtre et l'acheva en l'écrasant contre sa semelle.

– Tu n'as pas peur des fantômes ?

Il haussa un sourcil. La Maison Hantée semblait propice à ce genre d'apparitions, bien qu'ils n'en aient apparemment pas encore croisé. Et s'il en voyait un, eh bien... Partirait-il en courant ? Il en doutait. Arès n'avait peur de rien, si ce n'était de ne pouvoir aider les autres. Il ne craignait même pas sa propre mort, qui pour lui, arriverait si elle devait arriver. Pourquoi alors craindrait-il les fantômes ? Même si ceux-ci attentaient à sa vie, il les laisserait certainement faire.
Arès passa à nouveau une main machinale dans ses cheveux noirs, puis finit par lui répondre d'une voix détachée :

– Non. Je ne crois qu'en ce que je vois, et s'ils existent, que je sache, je ne leur ai rien fait qui puisse les amener à être malveillants envers moi. C'est pourquoi je n'en ai pas peur, termina-t-il en la fixant droit dans les yeux, franc.

Ils sortirent ensuite dans le jardin, qui faisait apparemment également office de cimetière. Les fleurs, dont personne ne s'occupait, étaient dans un triste état et Arès ressentit envers elles un élan de compassion. S'il en avait eu le matériel, nul doute qu'il aurait passé la nuit à les faire revivre. Sûrement aussi, il serait revenu chaque jour pour constater les résultats et pourquoi pas, rendre sa beauté perdue à ce jardin.
Arès secoua la tête, dépassé par ses propres pensées en cet instant.

– Vous voulez regarder le jardin ou vous préférez continuer la visite à l'intérieur ?

Il la regarda en coin : pourquoi le vouvoyait-elle ? Puis il lança un vaste coup d'oeil aux alentours envahis par la nature – ce qui étrangement, leur donnait du charme – et enfin au soleil qui débutait sa lente descente vers l'horizon et teintait ainsi le ciel d'orangé.
Le soleil se couchait.
Pris par l'envie subite d'assister à un tel spectacle, Arès s'assit sur les marches de la terrasse, et lui proposa :

– Et si nous profitions du paysage ? Une petite pause, indiqua-t-il en désignant le crépuscule d'un mouvement d'épaule.

Il essaya alors d'ouvrir son sac à dos, mais la fermeture éclair paraissait bloquée. Peut-être n'aurait-il pas du le remplir autant. Arès, malheureusement, oubliait souvent qu'il possédait la plume de Force Augmentée. C'est ainsi qu'en s'acharnant, il finit par briser le système, et le contenu du sac se répandit au sol. Avec un grognement, il délaissa la nourriture et l'eau pour secourir ses bouquins du parterre boueux. L'un d'eux, un manga à l'histoire d'amour niaise, lui échappa des mains et termina son envol aux pieds d'Alice.
« Hum... Oups. » songea-t-il, ne quittant pas des yeux la couverture représentant un couple de lycéens s'embrassant chastement.
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MessageSujet: Re: Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Icon_minitimeLun 27 Déc - 19:00

On peut dire ce qu’on veut mais la plupart des dons présentent des avantages tout comme ils présentent des inconvénients.
Cette affirmation fut démontré par Arès qui avait fait tomber toutes ses affaires sur le sol du jardin, en plus humide.
Alice eut une magnifique vue de ce qu’avait emmené le jeune garçon, de l’eau, de la nourriture et bien sûr des livres. Beaucoup de livres. Et l’un d’eux était sublimement montré aux pieds de la fillette, il aurait fallut être aveugle pour ne pas le voir, tout comme la fillette put avoir la confirmation de la passion des livres du jeune médecin… Et de Tous les livres.
D’une main, elle saisit le manga abandonné pour retirer la terre du dos de couverture, ses yeux dévisageant les deux jeunes visages qui s’embrassaient… Puis tranquillement, elle commença à rapidement feuilleter les pages, ses yeux parcourant rapidement les dessins, les bulles de paroles, les expressions, les jolies yeux de la fille et le mignon visage du garçon dedans avant de finalement le refermer dans un soupir remplit de lassitude.
Dans ce genre de manga, les personnages se suivaient et se ressemblaient… Sois la fille était extravertie sois la fille était d’une timidité renversante et au fil du temps dans le manga (la plupart du temps c’est sois dès les premières pages, sois vers la fin…ou au milieu.) et le garçon était sois son identique sois son opposé. Et ce manga n’était pas une exception à ces règles, mais Arès semblait être loin d’être des jeunes filles qui étaient friand de ces lectures à l’eau de rose…Enfin, à première vue.
Mais elle rendit le manga à Arès sagement, lui accordant juste un regard impassible face à la découverte de ce shôjo.
Tournant de nouveau la tête sagement vers le soleil, elle regarda le ciel prendre une teinte orangée…
Elle repensa à la réponse du garçon plus tôt, tout aussi logique que pouvait l’être Arès… Après tout oui, pourquoi les gens ont peur des fantômes ? Ce n’est pas comme ci ils risquaient quelque chose avec eux, ils sont morts. Que peuvent bien faire des morts ? Pourquoi les gens ont peur des morts et non des vivants alors que c’est eux les plus dangereux ? Elle ne comprenait pas…
Elle referma les yeux, savourant une brise qui avait fait voler légèrement ses deux nattes… Alice appréciait vraiment cet endroit, mais il devenait vite dangereux pour les autres personnes quand il faisait nuit…Mais ça renforçait le charme de la maison et elle se doutait bien que cela ne fera que grandir le bonheur d’Arès…


-Au fait, d’où vient ta passion pour les vieilles habitations…?

Elle garda les yeux clos en posant cette question, c’était toujours étrange de voir un garçon de son âge d’avoir ce genre d’occupation, c’était plus digne d’un adulte, en plus il était médecin, c’était bien la preuve que l’âge ne faisait pas tout mais l’expérience. On pouvait être jeune mais avoir de l’expérience tout comme on pouvait être vieux et être incapable de faire quelque chose de ses dix doigts.
Alice avait beaucoup de respect pour Arès pour sa maturité… Il ne faisait pas son âge, parfois elle lui en donnait vingt six. Déjà pour son physique puis par sa psychologie. Ce qui expliquer le vouvoiement qu’elle avait laissé échappé sans raison, juste l’instinct, elle ne s’en rendait même pas compte encore maintenant.
Bientôt le soleil commençait à se dissimuler pour laisser place à la lune et la fillette se releva, attendant qu’Arès fasse de même avant de rentrer dans la maison. Evidemment, l’ambiance était différente… Le sang de la cuisine au loin semblait briller à la dernière lueur du soleil, les coins déjà sombres augmentant de densité. Et Alice cru même voir des discrets yeux rouges dans un placard où était entreposé la vaisselle…
Discrètement, elle attrapa par la manche d’Arès. Non, elle n’avait pas peur, la fillette ne craignait pas se faire enlever par un vilain fantôme ou par l’obscurité dévorant peu a peu le plancher… Elle craignait plutôt qu’Arès s’enfuit à toutes jambes ou qu’il se perd… Sait on jamais. Vaut mieux prévenir que guérir.
N’était ce pas étonnant ? La Maison Hanté semblait être le lieu qui effrayait le plus les gens, pourtant cela devrait être elle seulement d’effrayé vu qu’elle voit ces êtres… A moins qu’ici les gens les voyaient ? Elle n’en savait trop rien, elle n’avait jamais pu faire la différence… Peut être que seul les actes des fantômes n’étaient pas invisible. Elle était la plus à envier dans tous les cas, elle voyait ce qui pouvait les effrayer alors que les autres ne voyaient que ce que faisaient ces êtres fantomatiques… Quoi de plus inquiétant de ne pas voir ce qui nous effraie ? On peut imaginer tout, surtout le pire.
De quoi avait le plus peur Arès ? Que pouvait il imaginer cacher à chaque coin de la pièce, l’observer… Sourire peut être… Car on a beau ne pas avoir peur aux fantômes car on a rien à se reprocher, mais parfois les fantômes n’ont pas besoin de raison pour faire peur. Tant qu’on les voit, c’est comme ci ils existaient, comment faire pour qu’on continue d’y croire ? Continuer de se montrer. Et certains ne sont de toute façon plus d’âme humaine, corrompue par leur douleur, leur haine, ou autres sentiments qui ont provoqués leur mort…
Alice ouvrit les yeux et regarda par la fenêtre… Elle est belle la lune.
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MessageSujet: Re: Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Icon_minitimeSam 1 Jan - 17:45

Arès observa son interlocutrice tourner les pages du bouquin d'un air impassible ; presque déçu, mais peut-être se fourvoyait-il. Il haussa discrètement les épaules. Il s'abreuvait de toutes les littératures existantes, qu'elles soient d'un bon ou mauvais genre. Avec une légère grimace, il se rendit tout de même à l'évidence : ce manga n'était pas le plus original qui lui avait été de lire. Un titre niais, une romance platonique, sans parler d'éléments perturbateurs improbables. C'était le premier tome d'une série qui s'annonçait soporifique ; Arès venait de l'emprunter à la bibliothèque et, à contre-coeur, mettait un point d'honneur à le terminer : ne jamais laisser un livre en suspens.
Alice lui rendit le livre sans un mot et il le rangea dans son sac éventré. À grand peine, et tandis qu'elle feuilletait le volume, il avait entrepris d'ordonner ses affaires éparpillées. Quelle idée d'emporter autant de choses ; surtout la nourriture, il aurait aisément pu s'en passer.

Ils restèrent silencieux un moment. Arès, à la dérobée, regardait la jeune fille qui face à la brise tiède, ses yeux clos, les nattes au vent, formait une image superbe ; une de ces images qu'il voulait à tous prix graver dans sa mémoire, une mémoire qui malheureusement, lui faisait défaut. Nouvellement déterminé, il décida que dès son retour, le lendemain au matin certainement, il investirait dans un appareil photo qui l'accompagnerait dans chacun de ses déplacements.
Un sourire se dessinait sur ses lèvres meurtries, quand Alice lui demanda tranquillement :

– Au fait, d'où vient ta passion pour les vieilles habitations … ?

Arès s'accorda une minute de réflexion, ses pupilles vertes fixées sur le ciel assombri, une moue pensive s'esquissant sur ses traits pâles. Comment lui était venue cette passion ? Un souvenir lui échappait dans ce capharnaüm qu'il appelait cerveau ; lorsqu'il croyait l'avoir enfin sous son emprise, celui-ci s'en dérobait.
Il finit néanmoins, au terme de longues secondes, à en intercepter une bribe : lui, sur les épaules de son père, peu avant la naissance de son frère. Le musée. Le manoir aux cimes de la ville. La cave de sa grand-mère, emplie de vieilleries fascinantes. Avec un nouveau sourire, plus franc, clairement nostalgique cette fois-ci, Arès ouvrit la bouche ; fit une petite pause, afin de trouver ses mots, puis ceux-ci s'exprimèrent librement :

– C'est mon père. Lorsque j'avais deux, trois ans, il m'emmenait dans ces endroits « poussiéreux » – musées, vieilles maisons, etc. Mes parents se sont rencontrés par le biais de leur amour pour l'Antiquité, alors il voulait me faire découvrir. J'ai continué seul après la naissance d'Oliver, parce que mon père n'avait plus le temps.

Les prunelles, trop expressives, d'Arès se perdirent à nouveau dans la contemplation du zénith bientôt nuit, de façon distraite. Il reprit rapidement ses esprits, et soudain, se remémorant ses paroles, rosit singulièrement. Ce n'était pas à son habitude de raconter des pans de sa vie à quiconque, pas même à ses amis. Il préférait largement écouter les autres dépeindre la leur ; comme les histoires, les existences relatées l'intéressaient beaucoup. La sienne, d'une banalité affligeante, ne méritait pas tellement d'attention – bien qu'en aucun cas il eut déjà rêvé d'une vie faites d'aventures et de rebondissements. Mais à bien y réfléchir... N'était-ce pas ce qui lui était arrivé, finalement ? Il s'était mystérieusement retrouvé sur une île étrange ; où là-bas, il avait acquis un pouvoir appelé « plume ». Depuis, Arès exerçait en tant que médecin à seulement seize ans. « Très franchement... qui aurait pu le présager ? » se dit-il, glissant une longue main dans le nid d'oiseau qui surplombait son visage blême.

Alice se releva et il la suivit à nouveau à l'intérieur de la bâtisse, devenue autrement plus effrayante. Elle ne terrifiait pas Arès, de jour comme de nuit, mais il se félicitait cependant d'avoir eu l'intelligence d'emporter une lampe torche. « Dans le cas contraire, je n'aurais rien vu, je serais sûrement tombé. En plus, je n'aurais pas pu admirer les magnifiques meubles et ces ornements, là-bas ».
Ses songeries, loin d'être dominées par la peur, s'en éloignaient d'autant plus qu'il listait les inconvénients dus à l'absence de lampe. Puis s'ensuivirent les avantages à sa présence, tanids qu'ils s'enfonçaient plus loin encore dans le bâtiment dit « hanté », éclairés par le faisceau lumineux.
Arès n'était décidément pas une personne que l'on pouvait considérée comme normale.

Il fut surpris qu'elle tienne discrètement sa manche. Il doutait qu'elle ait peur ; c'était Alice, et pas une banale adolescente de quatorze ans qui aurait poussé des cris grotesques à chaque craquement de plancher. Non, réalisa-t-il ensuite, c'est pour que je ne me perde pas. Une envie de rire le prit soudain ; quelle étonnante Alice. Il ne risquait pas de s'enfuir. Néanmoins, l'envie d'ébouriffer les cheveux bruns de la jeune fille tirailla son avant-bras, mais il se retint pour deux raisons : l'une, elle pouvait vraiment mal le prendre. L'autre, eh bien décoiffer une femme, et donc déranger sa chevelure, était une chose qui n'entrait pas dans son concept du gentleman. Et puis, c'était très déconseillé, auquel cas beaucoup s'étaient attirés les foudres du sexe opposé en désordonnant de manière amicale et innocente leur précieuse parure.

Également, Arès aimait bien ces nattes juvéniles.

Un bruit étrange l'immobilisa soudain. Sur sa gauche, une chose n'avait-elle pas émit un son, bien que presque inaudible, mais néanmoins détonnant dans cette quiétude environnante ? Perplexe, Arès s'approcha de la source, et se faisant se défit de l'étreinte délicate d'Alice. Ne venait-ce pas de cette porte vermoulue, qui semblait n'être qu'un placard sans histoire ? Mais ne disait-on pas qu'il fallait se méfier des apparences ?
Avec expectative, il posa une main hésitante sur la poignée ronde. Plus fermement, il tourna celle-ci. Mais avant de pousser le battant, il voulut s'assurer :

– Dis-moi, Alice... Tu as bien entendu un bruit, n'est-ce pas ? demanda-t-il, incertain.

Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, il n'avait pas peur. Aucunement. Mais une idée soudaine venait de traverser son esprit passionné, et faisant fi des dangers potentiels, il fonçait, pour ainsi dire, dans la gueule du coup, et ce en connaissance de cause. Si les fantômes existaient, ils auraient probablement tout un savoir à dispenser... Des contes, le conte de cette maison, de ses propriétaires. Pourquoi pas de légendes. Et, mieux encore, d'anecdotes sur Esplumoir ? L'imagination d'Arès s'emballait.
L'excitation avait clairement transparu dans sa voix quand il avait posé la question.


[Désolée pour le retard... En tous cas c'est le plus long post que j'ai jamais fait ici.]
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MessageSujet: Re: Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Suivez la guide et gare aux toiles d'araignées. [PV: Arès.] Icon_minitimeVen 14 Jan - 21:59

Alice pencha légèrement la tête sur le côte aux dires d’Arès, bruit… Elle n’y avait pas vraiment fait attention à vrai dire. Ici, n’importe quel bruit pouvait nous faire sursauter ou au moins nous faire tendre l’oreiller. N’était ce pas les hiboux dehors sur une branche d’un arbre ? Non, c’est quand même plus évocateur et Arès n’irait pas s’approcher ce qui semblait être un placard.
Placard d’ailleurs… Jamais Alice n’avait pensé à fouillé, elle n’osait pas vraiment à vrai dire, elle n’avait pas envie de tenter son nez à des odeurs de poussière et puis elle n’appréciait pas spécialement les yeux rouges qui l’a suivaient du regard…
Elle hésita puis haussa les épaules, mais s’approcha, signe qu’elle était bien curieuse de ce qu’il y avait derrière cette porte.
Quand Arès décida de l’ouvrir, Alice eut un pas de recul… Etrangement, elle avait écarquillé les yeux… Non, il n’y avait pas de fantôme dedans, ni de monstre, ni aucune tâche de sang ou autre chose qui pourrait la surprendre… Il y avait… Quelque chose que seule elle pouvait voir, quelque chose que seule elle pouvait imaginer…
Elle-même dans ce placard.
Petite fille aux nattes ayant ramené ses jambes contre elle, dort elle ? Elle n’a pas relevé les yeux vers les intrus en tout cas, elle n’a pas non plus relevé la tête à la légère lumière créer par les étoiles…
Non, Alice ne cria pas, elle eut juste quelques pas de recul, détournant la tête. Juste le temps de retrouver son cœur qui battait normal, ses légères pulsions cardiaque qui animaient tout son corps et qui s’étaient arrêté quelques s’instant, juste une seconde. Juste assez pour la faire pâlir, mais quand elle se retourna, la fillette du placard avait disparu… Pris de frénésie, Alice s’approcha et fouilla dans les manteaux (parce que oui le placard contenait surtout des vestes et des manteaux !). Jetant parfois quelques vestes car elle avait du mal à les remettre sous la précipitation, elle dû bien se rendre compte qu’à part ces vêtements à la majorité gris, il n’y avait rien.
La demoiselle releva la tête dans un petit soupir, fixant Arès qui devait bien se poser des questions de son soudain emportement.
Elle cligna des yeux puis dit d’une parole claire et nette:


-Je cherchai le fantôme. Il a dû partir.

Et comme si elle pensait cela suffisant, elle se recula, s’avançant vers l’escalier. Sous entendant sûrement que le « fantôme » a dû partir à l’étage. Alice ignorait si Arès allait marcher, mais dans ce genre de lieu la supposition de voir un fantôme n’était pas à mettre de côté, au contraire. Le garçon savait aussi que la fillette était de nature sérieuse et blaguait peu souvent, il n’était donc pas assez idiot pour penser douter de ses paroles. Qui plus est, ce n’était pas comme ci elle avait mentit… La vision qu’elle avait eut était fantomatique d’une certaine façon…
Son pas s’accéléra, elle arriva dans le couloir, juste le temps de se retourner. Arès l’a suivait. Bien.
Quand il marcha enfin à sa hauteur, elle attrapa légèrement le coin de sa manche… Oui oui, sait on jamais s’il s’enfuit… Ou si au contraire Elle partait. Peut être qu’il verra aussi son Double si il a un contact avec elle… Dans un sens, cela l’a rassurait… oui cela l’a rassurait… Elle n’avait pas peur… Juste… Qu’elle se sentait parfois mal à l’aise face à quelque chose dont elle ne saisissait ni le sens ni la forme.
A l’école, elle avait bien eu le temps de voir que certaines choses s’expliquaient facilement, sois d’une façon morale, sois d’une façon scientifique. Alice avait vu de nombreux pseudo intellos qui se disaient être capable d’expliquer la couleur de chaque chose qu’on voit, telle les feuilles grâce à la chlorophylle, ou qu’importe ce que c’était…
Mais là, que pouvait elle donnait comme explication à cela ? Une fatigue ? C’est vrai qu’elle ne prenait pas de jour de congé pour son travail. L’obscurité qui prête idée à ce genre d’apparition dans notre cerveau ? Possible aussi. Un fantôme qui a pris cette forme ? Elle en connaissait peu mais cela arrivait aussi. Bref, finalement peut être qu’elle avait tord de penser que cela n’était pas explicable. Mais elle se satisfera de l’idée de la fatigue, c’est la plus simple et celle qui lui fera moins travaillé sa tête déjà bien remué par cet évènement.
Elle devrait penser à autre chose, cela ne sert à rien de repenser sans cesse à cela… Tiens, pensons à ce que lui avait dit Arès… Le musée, ses parents, tout ça… Elle était aussi déjà aller dans des vieux musées quand elle était enfant… Les vieilles maisons non, elle les voyait au loin mais n’y entrait pas, elle n’avait pas le droit, dommage… Il devait y avoir des choses amusantes là bas.
Olivier… Cela ne lui disait rien, enfin elle avait peut être oublié aussi, elle n’a pas la mémoire des noms pour les gens qu’elle connait à peine… Bon ca fait toujours un peu mal placé de demander cela à quelqu’un qui lui a peut être dit beaucoup de choses sur lui mais au moins elle fera attention la prochaine fois.


-Oliver… C’est ton frère ?

Oui, cela fait un peu hors sujet alors qu’on cherche un dit fantôme mais au moins cela détend l’atmosphère.
Puis finalement quand ils entrèrent dans la chambre, Alice eut un très long frisson qui parcouru son échine, un léger sourire se dessine sur ses lèvres mais il disparut aussi vite qu’il apparut, ce n‘était pas l‘apparition qu‘elle cherchait mais c‘était mieux que rien...


-Il est là…

Et elle ajouta sa phrase en faisant quelques pas dans la pièce semblant vide, tirant toujours la manche d’Arès.
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