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[Appartement d'Arès J. Williams]

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MessageSujet: [Appartement d'Arès J. Williams] [Appartement d'Arès J. Williams] Icon_minitimeVen 24 Déc - 0:56

Le givre gelait les trottoirs et glaçait son visage blême et dénudé. Un vent perfide et polaire cingla ses joues blanches tandis qu'il se dirigeait à grandes enjambées en direction de son appartement. Dans ses bras, enveloppé du manteau noir et rapiécé, un jeune garçon paraissait délirer.
Arès entra dans un immeuble pastel, monta quatre à quatre l'escalier étroit et tordu et s'arrêta sur le palier du deuxième étage, rendu essoufflé par sa course. Il tint l'enfant au-dessus du sol d'une main, tandis qu'agités ses doigts se mirent à tâtons en quête de la clé. Lorsqu'enfin ils se refermèrent sur celle-ci, Arès la brandit et l'introduisit dans la serrure.
La porte en bois rongé par les mites s'ouvrit en émettant un grincement plaintif, et le grand brun pénétra à l'intérieur, le petit toujours fermement maintenu loin du parterre.

Il abandonna un bref instant son invité sur un sofa en cuir vieilli pour verrouiller l'unique loquet de l'entrée ; l'homme n'était pas très prudent et ne se souciait pas d'éventuels voleurs, ou pourquoi pas, assassins. Mais malgré qu'il s'entête tranquillement dans son précepte « S'il faut que je meure, je mourrai. », Arès se battait continuellement et chaque jour pour que seul un minimum de personnes n'ait à décéder de maladie.
Si cela avait été d'une grande aide à quelqu'un, Arès aurait sacrifié sa vie afin de rendre ce quelqu'un heureux.
Il soupira d'aise en sentant la chaleur ambiante dégourdir ses membres froids. Il se serait bien pelotonné contre ce chauffage qui lui coûtait tant mais lui rendait l'existence bien meilleure en ce mois de décembre enneigé ; mais il se reprit bien vite à la vision de cette silhouette frémissante dans son canapé.

Délicatement, Arès prit le blond dans ses bras et le porta jusqu'à sa chambre. Celle-ci, bien que minuscule, était pourvue du strict nécessaire à ses yeux : un lit double aux draps moisis mais propres, une table de nuit et une commode. Les murs blancs et impersonnels rappelaient ceux des hôpitaux. La seule chose qui témoignait qu'une personne y logeait était l'étendue gargantuesque de livres sur le parquet tiède. Et peut-être également les literies totalement sans dessus dessous, ainsi que la pagaille de vêtements perdus dans des endroits grotesques.
Arès, sous ses airs de médecin consciencieux et dévoué, possédait le trait singulier d'être bordélique. Il allongea le malade sur le matelas raide et le recouvrit de trois couvertures assez fines, à défaut d'une seule épaisse, après l'avoir préalablement déshabillé et rhabillé d'une de ses chemises. Il quitta ensuite la pièce et revint quelques secondes plus tard, muni d'une compresse froide qu'il étala sur le front du souffrant, d'un litre de jus d'orange et de médicaments homéopathiques au cas où son patient révèlerait de soudains maux de gorge.

Arès avait finalement décidé de ramener le garçon chez lui, sans aucune délibération antérieure cependant, lorsqu'il s'était aperçu que celui-ci commençait à délirer. La fièvre était montée, ne lui laissant plus le choix. Tant pis si son vis-à-vis protestait ou se débattait.

– Surtout, reste dans ce lit, sinon tu risques bien plus grave qu'une simple grippe, lui intima-t-il, le ton dur et pourtant la voix douce.

Renonçant à veiller à son chevet, Arès s'éloigna et se rendit dans l'entrée qui servait également de salon, de cuisine et de salle à manger. Après une brève réflexion, il établit que son invité, alité et de constitution normale – au contraire de lui –, devait manger. Pour la première, et probablement la dernière, fois depuis son échouement sur cette île étrange, il se vêtit d'un tablier un peu miteux et se mit à faire cuire des pâtes.
Tandis qu'il considérait le cadran de sa cuisinière d'un air méticuleux, Arès repensa un instant aux paroles inintelligibles du jeune blond qu'il hébergeait. Il avait entendu la voix claire s'élever, avait senti ce corps d'enfant se rapprocher du sien, les poils de son échine de dresser lorsque la mention « Papa » était parvenue à ses oreilles, avant de comprendre que le délire prenait place.
Il n'eut pas le temps de s'y attarder plus longuement car l'eau de la casserole débordait en une espèce de bouillie blanchâtre. Il se demanda vaguement ce qu'il était advenu des pattes.

Ça allait être une soirée interminable...
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Kanou Caoga
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MessageSujet: Re: [Appartement d'Arès J. Williams] [Appartement d'Arès J. Williams] Icon_minitimeDim 26 Déc - 2:47

Trente minutes, c'est à peu près le temps que met un dolipranne (ou un paracétamol) pour agir, c'est à peu près le temps qui s'était écoulé depuis que l'inconnu lui avait fait avaler le médicament. Sa fièvre qui était monté jusqu'au délire descendait à présent. Sa conscience s'éveilla, il lui sembla se réveiller d'un douloureux sommeil, et il ouvrit doucement les yeux.

La première chose qu'il vit fut un plafond, en plus de quoi, il sentit qu'il était allongé sur quelque chose de relativement mou, comme un matelas, un coussin de canapé ou autre. Hors, il ne se souvenait pas s'être endormi ou même posé sur un lit ou quoi que ce soit de cette sorte. Au contraire, il était plutôt dans la forêt... D'un coup tout lui revint en mémoire. Enfin, tout...jusqu'au moment ou il avait essayé de se relever. Après rien, du brouillard... Même les mots qu'il avait prononcé avait disparu.

Il était encore très fatigué et affaibli, et son esprit n'était pas encore bien en état d'avoir une profonde réflexion, mais au moins il y voyait plus clair qu'avant, et pouvait bouger. Avec son cerveau ainsi, il put réfléchir, et conclut qu'on l'avait transporté jusqu'ici, par le jeune homme sûrement. L'idée ne lui plut guère. Mais en même temps il sentait cette chose froide sur son front, qui était signe de bon traitement par rapport à sa maladie en tous cas.

Loin de se contenter de ces conclusions, il voulu savoir ce qu'il s'était exactement passé. Il commença à se lever bon grès mal grès, et une fois assis sur le lit, observa un peu la pièce. Première chose, il était bien dans un lit, un peu miteux certes, et deux places...il n'aimait pas ça. La chambre était petite, et le désordre ambiant n'aider pas dans l'impression de grandeur. Mais il n'y avait pas de bibelots et décorations, et une peinture trop blanche et nue couvrait les murs de la pièce. Tout cela était bien impersonnel, mais sa chambre à lui encore pire à ce niveau là. Il ne se rendit pas compte que le verre et le jus de fruit était pour lui, il avait déjà entendu un ancien et insignifiant camarade de classe se vanter de boire en cachette des boissons sucrées dans sa chambre.

Quand il enleva la couette qui le recouvrait, il se rendit compte qu'il ne portait pas ses vêtements. Les conséquences que ce fait entraînait lui filèrent la chair de poule : il l'avait déshabillé. Bon je sais, ce n'est pas une fille, donc normalement il ne devrait pas y avoir de problème avec ça. Mais pour lui c'était différent. D'abord à cause d'un événement traumatisant de son passé que je n'oserais citer, et aussi un peu le fait qu'on ait découvert ses cicatrices, car ce ne pouvait être que le cas, le gênait. Il savait bien que sa mère n'était pas là, que cette adolescent ne pouvait pas l'accuser de quoi que se soit ne connaissant ni l'enfant ni sa situation, mais le fait même qu'il pouvait y avoir des soupçons, certes fondés et justes, lui déplaisait. Il aimait sa mère et ne voulait pas lui attirer quoi que se soit de mauvais, que ça l'atteigne ou pas.

Après donc une légère envie de vomir, il essaya de passer outre cette idée de déshabillement et se leva brusquement. Trop vite, il eut un léger vertige le faisant partir en arrière, il atterit sur le bord du lit. Il attendit un moment que cela passât, et plus prudemment se releva vraiment cette fois ci. Il se dirigea vers la porte et l'ouvrit, une odeur de pâte lui arriva aux narines.

L'autre était donc dans la cuisine, c'était l'occasion ou jamais de s'échapper...Comme s'il était prisonnié... Il marcha le plus silencieusement qu'il put, et croyez moi, il était fort à ce jeu là, pour s'être tant de temps entraîné, que se soit pour ne pas réveiller sa mère, ou pour éviter les gens. Mais il ne pouvait s'empêcher de regarder l'ouverture d'où s'échapper la senteur, méfiant, ne la quittant pas des yeux, craignant la sortie de son hôte... Ce fut son erreur, et il trébucha bruyamment sur un objet qui traînait par terre.
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MessageSujet: Re: [Appartement d'Arès J. Williams] [Appartement d'Arès J. Williams] Icon_minitimeMar 28 Déc - 0:21

La bouillie blanchâtre, à son grand désarroi, avait envahi la gazinière et entreprenait – trop rapidement au goût d'Arès – de tracer jusqu'à son bord pour terminer en beauté sa course sur le parquet. De justesse, Arès brandit le torchon et stoppa sa marche effrénée. Il poussa un soupir soulagé, puis mouilla la casserole dans l'évier. Qu'à cela ne tienne, il allait réitérer l'expérience jusqu'à ce que celle-ci soit concluante.
Tandis qu'il tentait pour la seconde fois de cuisiner de simples pâtes, Arès repensa à sa vie d'avant. Une vie bien tranquille, constituée de livres en effusion, de parents aimants et d'un frère en proie à un complexe de supériorité assez impressionnant. Et d'une jeune fille à la beauté toute particulière de l'autre côté de sa fenêtre.
Secouant la tête, il décida de se concentrer sur la préparation du repas.

Arès, dont l'appartement miteux témoignait, ne roulait pas sur l'or. Le métier de médecin était pourtant bien rémunéré, et lui-même ne se considérait pas comme spécialement pauvre, mais le fait demeurait : jamais on ne pourrait le qualifier de « riche ». Cela s'expliquait par diverses raisons : tout d'abord, Arès dépensait pratiquement l'intégralité de ses revenus dans l'achat de livres, la bibliothèque ne disposant pas de tel ou tel ouvrage. Les montagnes de bouquins accumulés se multipliaient à chaque fin de mois dans sa chambre qui tenait désormais de la librairie.
Le jeune homme prit d'une inspiration subite, sala et poivra successivement ses pâtes, puis s'apercevant qu'il lui faudrait les retirer du feu la minute suivante, essaya d'empêcher le vagabondage de son esprit.
En vain néanmoins, car sans qu'il s'en rende compte, celui-ci reprit son envolée au pays des souvenirs. Arès voyait s'effacer un par un les visages de ses camarades de classe d'autrefois. Il n'était pourtant arrivé sur l'île que l'été précédent, mais déjà sa mémoire lui faisait défaut et les figures souriantes de ceux qui peuplaient son passé se floutaient au fur et à mesure qu'il en rencontrait de nouvelles sur Esplumoir.

Seules les images de quatre personnes restaient fidèlement ancrées autant dans son coeur que dans sa tête, quatre personnes qu'il ne pourrait certainement jamais oublier malgré le temps : ses parents, son frère, bien qu'égocentrique, et la jeune fille à la fenêtre... Arès soupira à nouveau. Son coeur reprenait vie à la pensée des longs cheveux bruns, au sourire mutin et à l'indifférence constante... Tandis qu'il éteignait la gazinière, les pâtes enfin prêtes, il se morigéna mentalement. Il ne la reverrait jamais ! Et d'ailleurs, elle ne l'avait jamais vu ! Flûte ! Soudain énervé, Arès posa brutalement la passoire dans l'évier et y versa le contenu de la casserole l'air moribond.
« À quoi diable je pense ? »

Un grand fracas dans le couloir lui fit brusquement tourner la tête. Plongé dans ses songes ô combien mélancoliques, il en avait totalement oublié la présence de l'enfant qui séjournait dans sa chambre. « Flûte de zut de sacrément flûte » se dit-il en se précipitant à la source du bruit.
Effectivement, le petit avait émergé de son demi-sommeil et semblait parfaitement éveillé, ainsi tête la première sur le sol. Arès, en un coup d'oeil, devina la cause de sa chute – un bête livre, quoi d'autre ? – puis soupirant pour la troisième fois en cette soirée psychédélique, il releva le jeune garçon d'une main et lui sourit franchement.

– Tu es réveillé ? Bien. Tu as faim ? J'ai fait des pâtes. J'aimerais aussi ton nom, mais apparemment je peux toujours attendre le prochain Noël.

Le tenant par le bras, il le fit avancer dans la cuisine, où il l'assit. Moins d'une minute plus tard, une assiette chaude était placée sous le nez de son invité. Arès, le regardant droit dans les yeux, le prévint par ce contact : « Tu te lèves, je te bouffe. »
Il s'alluma ensuite une cigarette, surveillant néanmoins du regard les faits et gestes du blond, appuyé contre la table en face de celui-ci.
Tout à coup, et sans qu'il ne comprenne quoique ce soit, l'image de la jeune fille – pour laquelle il éprouvait malheureusement des sentiments – enveloppée d'une serviette, ruisselante, à peine sortie d'une douche hivernale, s'imposa à lui. Incompréhensible, mais cependant efficace si tel était le but : Arès rougit ainsi jusqu'à la racine de ses cheveux noirs. L'écarlate apparut tout d'abord sur les pommettes blanches, puis s'élargit sur le nez fin et atteint finalement les oreilles devenues brûlantes.

Il tenta de prendre du recul, se servit un verre d'eau afin de calmer l'ardeur de son coeur, mais un autre souvenir lui sauta aux yeux et il versa l'eau trente centimètres à côté.
« Bon Dieu, qu'est-ce qu'il ne va pas avec moi ce soir ? » se demanda-t-il en se pinçant l'arrête du nez et secouant la tête. La situation devait être magnifiquement comique d'un point de vue extérieur.
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Kanou Caoga
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MessageSujet: Re: [Appartement d'Arès J. Williams] [Appartement d'Arès J. Williams] Icon_minitimeMar 28 Déc - 21:21

Quelle était cette stupide chose qui avait gâcher tous ses plans d'évasions? C'était à peu près la question que se posait Kanou face contre terre après sa chute. En effet ça l'avait mis assez en colère contre cette chose, et aussi contre lui même, il aurait dut faire plus attention. Mais c'était aussi la faute de ses foutus vêtements trop grands pour lui, même s'il y avait des ourlets, c'était tous sauf pratique. Et il restait là en train de s'énerver contre tous et rien sans bouger, alors qu'il entendait déjà les pas se précipiter vers lui. Il faut dire la porte n'était vraiment pas loin, et lui était fatigué.

Mais il se ressaisit quand la main l'attrapa. Même si se n'était pas un contact direct grâce à la chemise trop grande qu'on lui avait enfilé – et qui lui donnait un côté tellement craquant!- il n'aimait pas ça... Bon, on a compris je crois. Mais au moment où il allait crier “lâche moi!” l'autre lui coupe la tentative de parole et lui dit avec un sourire :


-Tu es réveillé ? Bien. Tu as faim ? J'ai fait des pâtes. J'aimerais aussi ton nom, mais apparemment je peux toujours attendre le prochain Noël.

Malgrès ces paroles qui surprirent d'abord le jeune garçon, il se reprit bien vite, et tenta de se dégager de l'emprise que l'autre avait sur lui, tout en grognant et en criant -les premiers mots depuis leur rencontre d'ailleurs- :


-Lâche moi!

Et au moment où il allait le mordre une fois de plus, il le lâcha après l'avoir assit sur une chaise. Décontenancer, il regarda l'individu allait chercher une assiette de pâtes, et se rappela de ce qu'il lui avait dit même pas une minute plus tôt. Quand l'assiette lui arrive dessous le nez, il la regarde avec méfiance, puis tourne se même regard sur celui qui les a préparé :

-Tu te lèves, je te bouffe.

A cette phrase, le petit se crispe d'un coup et devient droit comme un piquet, les mains accroché au bord de la table de toutes ses forces. Puis il se baisse tout aussi rapidement, se cachant à demi derrière la table, mais ne quittant pas des yeux celui qu'il considérait maintenant plus sûrement qu'avant comme un agresseur. Des yeux emplies de cette méfiance coléreuse, et de peur.

Décidément, il fallait se méfier de lui, c'était peut être même un monstre mangeur d'enfant! Oui mais alors pourquoi l'aurait il ramener chez lui? Ca lui rappeler un peu le compte de Hansel et Gretel, avec les enfants qui se perde dans la forêt qui sont emmener dans la maison de la sorcière, qui les fait manger pour les gaver et les manger après... Rien de très rassurant... D'ailleurs le fait qu'il veuille lui offrir des pâtes et qu'il ne le lâche pas du regard renforcer les hypothèse de l'enfant. Dans ces conditions pas question de toucher à ces pattes, il n'en avait d'ailleurs jamais eut l'intention.

Une cigarette à la main, l'ogre se mit à se comporter bizarrement., et son visage qui avait à présent une drôle d'expression se mit à devenir rouge comme une tomate mûre. Kanou regardait le rouge s'étendre en se demandant ce qu'il se passait. L'étrange personnage se détourna alors de lui pour aller prendre un verre. Une autre chance? Mais cette fois, il ne se ferait pas avoir!

Il glissa vite sous la table avant que l'autre ne puisse le voir disparaître et se dirigea à quatre pattes vers la sortie...Avant de changer d'avis. Par la porte, il le verrais la prendre et aurait largement le temps de le rattraper jusqu'à l'entrée, de plus la porte n'était peut être même pas ouverte. Alors que toute les fenêtres peuvent être ouverte de l'intérieur. Il fit donc volte face pendant que le jeune homme renverser son eau par terre, éclaboussant au passage la main du blondinet qui n'y fait pas attention et continue sa route. Alors qu'il entend des jérémiades derrière lui, il sort discrètement de sous la table, toujours à genoux pour ne pas se faire remarquer.


-Bon Dieu, qu'est-ce qu'il ne va pas avec moi ce soir ?

Kanou aussi se demandait vaguement ce que l'autre avait. Alors qu'il était sur le point d'atteindre la poignet de la fenêtre, il hésita en se demandant si il lui avait passé sa maladie. Il avait déjà vu sa mère malade devenir toute rouge, alors pourquoi pas cette personne aussi... Mais il se ravisa, peu importe il avait l'air assez grand pour s'occuper de lui tout seul,surtout qu'il avait voulu s'occuper de lui.

Un autre doute. Kanou avait bien remarquer depuis le début que cet individu ne lui voulait aucun mal, et malgrès ses paroles, il n'avait rien sentit de négatif envers lui de sa part... Il l'avait mal jugé à cause de simple mots...qui lui avait fait bêtement peur... Il se sentait stupide de ne pas avoir fait plus attention à ça, mais bon, de toute façon, gentil ou pas, le gamin refusait d'avoir des contacts avec qui que se soit, et une intention d'un jour ne montrait pas tout... en même temps son intuition ne l'avait que rarement trompé... Oui mais ce gars n'hésitait pas à le toucher, et avait trop de force pour qu'il puisse lui résistait, même en pleine forme, il ne pourrait sûrement rien faire contre lui.

Finissant de réfléchir à ces choses qu'il considérait comme inutiles et stupides, il commença à tourner doucement la poignée, lorsque l'autre s'aperçut où il était. Il avait l'air de s'être baisser pour essuyer sa maladresse. Leur regard se croisèrent, et une demi seconde plus tard, l'enfant se précipita à travers l'ouverture qu'il venait de se faire.

Il se rendit alors compte de son erreur : l'appartement n'était pas au Rez-de-chaussé, et il n'eut pas le temps de se rattraper qu'il sentit déjà le vide sous ses pieds. Son esprit devint terreur devant la chute qui l'attendait. Mais de justesse il se sentit rattraper.
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MessageSujet: Re: [Appartement d'Arès J. Williams] [Appartement d'Arès J. Williams] Icon_minitimeVen 4 Mar - 0:51

Arès ne réalisa pas. Il ne réalisa pas, la position du garçon, si peu éloigné de la fenêtre. Il ne réalisa pas, leurs regards, croisés un unique instant, le sien perplexe, l'autre craintif. Mais il fut cependant contraint de réaliser bien vite, lorsque d'un geste précipité l'enfant enclencha l'ouverture et plongea dans le vide, au sens malheureux et littéral. Probablement n'était-il pas alors conscient de son erreur. Probablement ne s'agissait-il pas d'une quelconque tentative de suicide, remarquablement bien jouée ceci dit. Probablement. Arès n'eut aucune pensée raisonnable à ces propos, ni même de simple pensée, si ce n'était « Il tombe ». Ses sourcils se froncèrent, sa figure s'affola, l'angoisse transparut si sincèrement en ses traits ! La vélocité de ses mouvements, soudainement, décupla alors qu'il avisait, comme au ralenti, le corps chutant du jeune fuyard. Et comme un miracle, les bras de l'homme interrompirent alors ladite chute et soutinrent le petit. Il faillit même de le relâcher tant la sensation de soulagement était grande. « Plus de peur que de mal. » songea-t-il, affichant bientôt un sourire heureux, remettant Kanou sur ses pieds comme il se le devait.

"Tu m'as fait une peur bleue ! Plus jamais, m'entends-tu, tu n'essayeras de sortir par une fenêtre ! Promet-le moi."

Sa voix, teintée d'une évidente inquiétude, s'érailla sur le dernier mot, mais se peignit d'agacement par la suite, la tirade promettant une certaine longueur :

– Vois-tu, petit, et j'ai bel et bien l'impression de me répéter...

Tandis que les mots se formaient sur ses lèvres, trop longtemps réprimés peut-être, Arès empoigna doucement Kanou et l'assit sur la chaise qu'il avait précédemment occupé. Sa large paume s'attarda et ébouriffa gentiment l'épaisse chevelure blonde de son interlocuteur pas bien loquace. Le garçon lui rappelait sa propre enfance, son propre souvenir, et il ne pouvait s'empêcher de s'y attacher, même s'il doutait que la réciproque soit vraie.

– Je ne te veux aucun mal. Je suis médecin, j'ai voulu te soigner car tu as le beau le nier semble-t-il, tu es malade. Je ne sais pas pourquoi tu as si peur de moi, mais ne t'inquiètes pas. Je parlerai aux surveillants de ton dortoir afin qu'ils t'administrent les médicaments que je vais te prescrire. Sache que la santé des autres est une chose qui m'importe véritablement, ta santé donc, par extension. Je veux que tu prennes soin de toi...

Sûrement le garçon ne comprenait-il pas la ferveur qui l'animait. Arès ne la comprenait pas lui-même, comment un enfant de cet âge aurait-il pu ? Oui, d'où lui venait donc un tel amour de son prochain, cette sensation du devoir accompli tandis que par ses mains, guérissait un souffrant ? Il n'aurait su dire la provenance exacte de l'émotion exaltée, pourquoi, pour qui, avait-il un jour décidé que son avenir se jouerait sur la médecine, l'aide aux autres ? Pourquoi ? L'interrogation hantait ses nuits, déjà courtes d'ordinaire... Pourtant, il ne regrettait en rien ce choix. Ce choix lui demeurait bénéfique, ainsi qu'il le constatait les mois passant. Non, en aucun cas il ne regrettait.

– Viens, je vais te ramener à ton dortoir...

Le chuchotement restait audible dans le mutisme ambiant. Arès enfila son manteau, et tâcha de couvrir Kanou de son pull-over le plus chaud, lui seya également une écharpe de laine, en supplément. Il lui prit la main, presque paternellement, et le mena au seuil de sa porte. Tandis qu'il fermait à clé celle-ci, il ne put s'empêcher de débiter, le rouge aux joues :

– J'espère te revoir. Je t'apprécie beaucoup, en réalité. Tu es attachant. Viens me rendre visite à mon cabinet, un jour où tu t'ennuieras. Je donnerais l'adresse aux surveillants. Je t'y attendrai.

Arès voulut lui sourire une dernière fois en cette soirée non sans péripéties, puis entraîna le garçon au-dehors.



[Edit Ea-chou : je rajoute des guillemets aux dialogues :3]
[Edit : Merci, m'en rendait pas compte :3]
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