Gallif faisait inlassablement les mêmes choses tous les jours. Sans jamais s’en fatiguer, il se levait le matin, trouvait un morceau de nourriture et allait sur la plage pour courir avec la nourriture bien en vue dans sa main levée. Il adorait entendre le battement des ailes des oiseaux qui le pourchassait. Parfois, d’un coup de bec bien placé, ils réussissaient à voler son butin au garçon. C’est ces moments-là que Gallif préférait, lorsque la poursuite s’inversait et qu’il courrait après les oiseaux, après Marcus la plupart du temps. Marcus était un goéland argenté que Gallif avait trouvé gisant sur la plage. Il lui manquait une patte et avait une aile de cassée. Le garçon avait soigné son aile, ne voyant rien à faire pour la patte, et depuis ce temps l’oiseau l’attendait tout les matins pour la rituelle course à la nourriture. Lorsque le petit, n’en pouvant plus, s’écroulait le souffle court dans le sable, il sortait d’autres restes de nourriture et les laçaient à ses compagnons de jeu. Il n’y avait que très peu d’enfants de son age dans ce monde, et presque aucun ne voulait jouer avec lui. Peut-être que sa mère n’y avait simplement pas pensé, mais peu importait à Gallif, ces oiseaux étaient bel et bien ses amis.

Lorsqu’il n’avait plus rien dans ses poches, il allait se promener, cherchant la moindre occasion pour mettre le sourire aux lèvres des gens. Dès qu’ils s’arrêtaient, Gallif se glissait derrière eux sans qu’on puisse le voir et attachait les lacets de leurs souliers ensemble ou leur mettait des roches dans les poches. Il pouvait aussi rentrer dans un magasin, grimper dans une étagère et lancer des petits articles sur les gens en dessous. Jamais il ne se faisait voir, puisque c’était impossible. Lorsque la faim le menait dans une pâtisserie, il «achetait» quelque chose à manger. C’est-à-dire qu’il prenait celle que son coeur (estomac) lui disait de prendre, la mangeait et ensuite, dépendamment à quel point il avait aimé, il laissait des trésors: quelques boutons scintillants, des plumes colorées, de jolies pierres ou ces petites pièces brillantes qu’il trouvait de temps à autre.

C’est à ce moment-là que parfois Luca venait jouer avec lui. Ils avaient un code super secret. Lorsqu’il trouvait un ruban attaché sur la branche d’un arbre près de la fontaine, il allait le trouver à différents endroits selon la couleur du ruban.

Les fois où il n’y avait pas de ruban, Gallif préparait sa farce de la journée. Il cherchait une cible potentielle, quelqu’un de pas trop vieux, qui marchait seul, de préférence une fille et lui faisait une blague du meilleur goût imaginable (de son point de vue).

Malheureusement, ces journées parfaites étaient de moins en moins remplies ces temps-ci. Peut importe dans quel cartier il allait, les gens étaient suspicieux, vigilant et marchaient vite. Les farces étaient donc de plus en plus compliquées à réaliser, les gens s’arrêtaient rarement dans les rues et étaient rarement seuls.

Aujourd’hui par contre, ce n’était pas une de ces journées du tout. Gallif avait fait l’acquisition le jour précédent de plusieurs ficelles très légères qu’il convoitait depuis un moment déjà. Voyez-vous, il voulait voler avec ses amis oiseaux et avait donc l’intention d’attacher chacune de ces ficelles à une libellule. Les libellules étant petites, il pourra contrôler son vol simplement en tirant sur une ou plusieurs ficelles pour guider les libellules. Il se leva donc très tôt ce matin, bien plus tôt qu’a l’ordinaire et initia une chasse à l’arthropode ailé. C’est donc des ficelles plein les mains et les poches qu’il se promenait dans les rues désertes d’un cartier dont il n’avait aucune idée du nom qu’il faillit foncer directement dans un garçon blond et un peu chétif. C’est tout juste s’il avait pu s’arrêter avant de faire plus que de frôler l’autre. La journée était par contre venteuse et il n’avait probablement rien remarqué. La tête dans ses rêveries, où il trouvait toute une horde d’insectes, restreignait son attention voyez-vous et c’est pour ça qu’il ne l’avait pas vu avant. Gallif, en le regardant de plus près, trouvait qu’il avait l’humeur plutôt sombre pour quelqu’un qui se lève si tôt. Les gens qui ne se lèvent pas le sourire aux lèvres restent couchés jusqu’à ce que cette boule dorée les en empêche habituellement.

Mais celui qui était invisible avait d’autres préoccupations pour l’instant et oublia très vite l’incident.

Après un très long moment de recherche infructueuse (ce qui fait en fait une demi-heure dans la tête d’un garçon impatient ne trouvant pas l’objet de ses recherches), il tomba sur l’idée de génie du siècle: chercher les insectes dans la forêt pardi!

Dès qu’il eu franchit la lisière, l’enfant se trouva vite un bâton de bois avec lequel il marcha, tapant de temps à autre sur des broussailles, des arbres ou des branches. C’est alors qu’il brisa son troisième bâton qu’il le vit. L’incroyable, l’impossible, l’impensable. Une belle grosse et juteuse libellule, posée sur une grande feuille juste devant lui. Il plaça ses mains en coupe, dirigée vers le sol, tout de suite, en oubliant son malheureux bois fracturé. Avec un mouvement vif et précis (et aussi parce qu’il était invisible), il attrapa sa proie avec assez de facilité et l’attacha avec son nouveau trésor. Il en trouva une deuxième, une troisième et même une quatrième d’une manière similaire, mais la cinquième fut différente. En fait, elle était aussi placée sur une feuille, c’est à croire que ces bestioles ne volent jamais, mais la différence réside dans le fait qu’il la manqua. Celle-ci, alertée par ce mouvement, s’envola et Gallif dut courir après son futur moyen de transport. Il courut et courut, mais elle était rapide cette chose! À bout de souffle, il dut ralentir et la proie gagna du terrain. Lorsqu’elle fut loin et se sentit en sécurité, elle se reposa sur une feuille, qui montait! Gallif cligna des yeux plusieurs fois, mais cette feuille continuait toujours à s’élever, comme si l’arbre grandissait à une vitesse extrême, ou comme si le temps s’était accéléré pour devenir incroyablement rapide. Puis, lorsqu’elle fut à la hauteur de ses yeux, elle s’arrêta. C’était presque incroyable de la voir si immobile après un tel mouvement. En fait, Gallif ne remarqua l’autre que lorsqu’il se demanda si cet arbre était en fait un être magique et dû faire le tour pour chercher un visage sur l’arbre.

Il regarda un instant l’inconnu étendu sur le sol et y reconnut celui qu’il avait failli renverser. Il resta un instant coi devant le spectacle qu’il venait d’admirer et dont cet enfant avait sûrement été le maitre d’orchestre. Prenant finalement mention du bouquet visible qu’il avait dans les mains, il redevint réflecteur de lumière et observa un moment son congénère.

‘Il se lève si tôt le matin, mais marche d’un air triste. Reste seul dans les bois pour ne rien faire alors qu’il pourrait jouer... Il doit préférer la solitude’

Gallif fit donc quelques pas pour s’en aller, après tout, il avait une journée chargée toute planifiée lui. Mais alors qu’il se tournait pour faire dos à celui qui était sous l’arbre, il remit en question son raisonnement:

‘Mais s’il était simplement perdu, sans amis et seul’

Les quelques minutes où Gallif avait cru sa mère morte et où tout avait sombré dans le néant lui revinrent à l’esprit et il se promit d’aider cette personne à sortir du néant, comme cette lettre l’avait fait se réveiller dans le monde de sa mère, où il retrouvait des traces d’elle partout, comme dans la couleur d’une fleur où il voyait ses yeux ou dans les nuages où c’était ses cheveux. Bref, s’il avait pu s’en sortir, lui aussi pouvait.

Il revint donc sur ses pas, tendit la main tenant l’insolite bouquet et dit:

«Veux-tu venir avec moi à la chasse aux libellules? On en trouvera plein et après on pourra voler dans le ciel. Je te laisse les tenir si tu veux.»

Gallif resta un moment sans bouger, la main tendue pour offrir les quelques libellules qu'il avait déjà attrapé, mais l'autre garçons ne semblait pas réagir, en fait, il se recoucha comme si c'était simplement le bruit d'un animal qui l'avait fait lever la tête. Il s'assura qu'il avait bien apparu, disparut de nouveau et réapparut enfin, pour s'assurer que tout était en ordre. lorsque le garçon le regarda de nouveau, Gallif sut qu'il avait été vu alors pourquoi ne réagissait-il pas? Il semblait dans les nuages, dans un autre monde,ses yeux auraient pu être tournés vers l'intérieur qu'il ferrait autant attention à Gallif.

Il sembla enfin le remarquer réellement, peut-être avait-il été simplement à demi assoupi. Sa question confirma cette idée, puisqu'il semblait un peu perdu, ne sachant pas s'il était réveillé ou non. L'idée de répondre par l'affirmative n'effleura même pas l'esprit du garçon farceur, il a de ces personnes à qui on ne peut faire des farces, comme les vieillards malades ou les femmes inquiètes pour leur mari, ou encore les enfants abandonnées par leur famille ou par la vie.

-Moi, un rêve?

l'idée amusa un peu le chasseur d'insectes, mais le sérieux de sont interlocuteur le ramena le dissuada de rire.

-Les rêves, c'est pour quand on dort voyons! Or tu ne dort pas puisque tu me parle et que moi je sait que je suis éveillé.

La logique du garçons était discutable, mais il avait quand même touché un point. Étant donné que lui savait qu'il était éveillé, il ne pouvait pas être dans le rêve de quelqu'un d'autre, sinon sa voudrait dire qu'il n'existerait pas et ce qui n'existe pas ne peut avoir conscience d'être éveillé.

-Allez viens, pendant qu'il est encore tôt, on attrapera des libellules et ensuite on les utilisera pour voler. J'en ait déjà quatre et selon mes calculs, il en faudrait deux mains et demi de plus, soit seize en tout. mais avant tout, tu dois me dire si c'est toi qui a fait pousser cet arbre ainsi, et comment tu t'y est pris.

Le garçon se levait, peut-être pour venir avec lui, quoi qu’un « Fou moi la paix» n’était généralement pas encourageant. Surtout qu’il ne le regardait pas en se levant, il n’avait pas vraiment l’air de vouloir le suivre en fait. Il avait plus l’air de vouloir partir.

J’ai peut-être pas fait le bon choix en lui disant que ce n’était pas un rêve… comment je pourrait savoir si ce n’est pas un rêve? Après tout, lorsque je dors c’est très réaliste, je m’en aperçois juste quand je me réveille. Étant donné que c’est réaliste quand on dort, peut-être que c’est réel, peut-être que les esprits des gens qui dorment marchent dans le monde réel. Alors dormir pouvait être dangereux. C’était alors pour ça qu’on se réveillait quant on tombait, juste avant d’atteindre le sol. C’était aussi pour ça que les vieilles personnes mourraient dans leur sommeil, ils étaient trop vieux et leurs réflexes plus assez aiguisés, ne les faisaient pas se réveiller et alors ils ne se réveillaient pas avant d’atteindre le sol. Ils mourraient dans leurs rêves et dans leurs lits.

Même dans ses pensées Gallif utilisait un langage correct, malgré son jeune age. Son père avait un langage ordurier et sa mère, ne voulant pas que le fils ressemble au père avait tout fait pour lui inculquer un bon parler.

-Sait-tu où on va lorsqu’on dort? Je rêve toujours que je tombe, j’aimerais savoir où, pour pouvoir mettre un matelas en bas, pour pas que je fasse mal si jamais je ne me réveille pas.

Passant quelque peu du coq à l’âne, il pensa à sa question, auquel l’autre n’avait pas voulu répondre. Il n’aimait pas les questions mal formulées sans doute. Il n’avait qu’a mieux redemander, l’autre lui répondrait alors plus cordialement.

-Ma question n’était pas bien posée, a tu besoin de quoi que se soit pour faire pousser les arbres, des limites peut-être? Parce que j’ai un arbre à guimauves chez moi, mais il a de la misère à pousser. Il devient tout sèche et brun, je comprend pas pourquoi. J’aimerais que tu m’aides, si tu peux. S’il te plait, s’il te plait, s’il te plaiiiit.

Gallif était tout excité à l'idée que son bien le plus précieux soit conservé, réparé, ressuscité.

Il baisse le regard, il doit être en train de réfléchir. Moi quand je réfléchit je joue avec une mèche de cheveux en la regardant fixement, lui devait sûrement regarde le sol ou un truc du genre. J’espère qu’il va vouloir m’aider, je veux pas que l’arbre à guimauve périsse moi.

-Tu me prends vraiment pour un idiot ! Arrête de me prendre pour la première prune venue ! Arrête de passer du coq à l'âne comme si de rien n'était rien que pour m’emmerder ! Tes histoires farfelues de libellules et d'arbre à guimauve j'en ai rien à faire ! Je suis sûr que tu les as inventé pour te moquer de moi ! Si t'as assez rigolé comme ça casse toi ! Et si t'es qu'un attardé mental alors désolé mais j'ai surtout pas envie de m'occuper de toi ! J'suis ni un pigeon, ni un clown, ni une infirmière !

mais… mais…

Il fallut un moment au garçon pour comprendre ce que l’autre venait de lui dire, il croyait depuis le début que ce qu’il disait intéressait l’autre.

Mais non, je me moque pas de toi, je veux vraiment… il faut ce décider, l’arbre ou les libellules. Les libellules n’ont pas vraiment eu l’air de l’intéresser… mais ça fait longtemps que j’attends pour le faire… je le ferai une autre fois au pire, mais l’arbre c’est ma seule chance. Euh… j’ai vraiment un arbre à guimauves, c’est pas une blague! J’avais des guimauves, que je mangeais et dans une, je me suis cogné les dents contre une graine. J’ai planté la graine de guimauve dans un vieux pot à bonbon en verre et une plante est sortie du bocal. Depuis, je l’arrose chaque jour avec du lait au chocolat et je mets du sucre dans la terre, pour que les guimauves soient le plus bonne possible. Mais depuis pas longtemps, les feuilles deviennent brunes et il en perd plein. J’voudrais que tu m’aides à le faire pousser, comme t’a fait avec l’autre arbre, et en échange, tu pourras avoir la moitié des guimauves qui pousseront

Le garçon accompagna ses explications de mimiques totallement exagérés des mains, dans le but que tout soit bien clair pour son interlocuteur.

Pour toute personne sensée, l'offre du garçon ne se refusait pas. Une réserve de guimauves à vie en échange d'une heure ou deux pour faire pousser un arbre. Des gens travaillaient toute leur vie pour pouvoir s'offrir ces délicieux petits oreillers sucrés alors que lui en aurait toujours autant qu'il pourrait en mettre dans ses poches. Gallif était donc plutôt confiant, l'autre se rendrait compte de son erreur, s'excuserait pour l'avoir traité d'idiot, et il partiraient main dans la main en gambadant pour aller sauver l'arbre fournisseur de délices.



[HRP : ouais… on est pas mal loin du RP originel prévu XD]

Kanou avait l'air d'avoir eu un effet sur l'autre garçon, qui laissa le silence s'installait quelques secondes. Il semblait ne rien comprendre à ce qu'il venait de se passer, et mit un moment à se reprendre. Il commença alors sa défense avec toutes l'innocence d'un gamin d'une dizaine d'année, reprenant son histoire d'arbre à guimauve... avait il abandonné les libellules? En tous cas il raconta l'histoire de son arbre, et ce qui choqua le plus Kanou ne fut pas les guimauves, ou la graine, mais comment le locuteur nourrissait sa plante! Cela semblait tellement horrible de faire subir à un arbre ça!

-Mais t'es con ou quoi comment veux tu qu'il aille bien si tu le bourre de lait au chocolat et de sucre!

Cette façon de s'occuper de la pousse lui était tellement insupportable qu'il en oublia tous le reste! toujours aussi en colère, il ne pouvait cependant pas refuser l'offre de sauver un pauvre petit arbre sans défense de quelqu'un qu'il ne pouvait supporter et qui était aussi bête.Il demanda alors à celui ci avec agressivité :

-Où il est?

Il n'avait pas l'intention de laisser agir cette énergumène plus longtemps comme ça! Il ne pouvait pas s'occuper de toutes les plantes de l'île, mais s'il pouvait sauver celle là il n'avait pas à hésiter. Par contre, il n'avait pas non plus l'intention de suivre ou d'être suivit par l'autre, d'où une question et pas un ordre genre "conduis moi à lui" ou je ne sais quoi. Il avait déjà passer bien trop de temps avec lui, et en plus de ça, il ne pouvait pas le supporter... Mais un mauvais pressentiment lui disait que ce ne serait pas si facile que ça de s'en débarrasser... Et que peut être, pour le bien du futur arbre, il devrait passer du temps à expliquer certaines choses à celui qui en prenait soin... Arbre à guimauve ou pas, on ne nourrit pas un arbre avec du sucre et du lait au chocolat!! Attend, était il en train de croire l'abruti à côté de lui? Un arbre à guimauve ça n'existe pas! Il n'en avait jamais vu sur l'île, et pourtant il connaissait très bien la forêt... Pour y avoir passer le plus clair de son temps.

Dès qu’il eu fini ses explications, la réponse fusa :

-Mais t'es con ou quoi comment veux-tu qu'il aille bien si tu le bourres de lait au chocolat et de sucre!

Ne lui laissant même pas le temps de répondre, l’autre continuait de lui crier dessus, alors que lui avait été aimable depuis le début, c'était insupportable.

-Où il est?

Il veut me le voler en plus ou quoi ?!?
C’était la goutte qui fit déborder le vase. La fissure qui fit s'écrouler le barrage. Il l’avait insulté à plusieurs reprises, ignoré et rebuffé. Gallif l’avait bien pris au début, prenant cela un peu comme un jeu. De la même manière que l’on dit ''je te déteste'' pour dire ''je t’aime'' ou alors ''va-t’en'' pour dire ''je t’en prie, reste ''. Mais là c’était trop. Gallif se planta devant l’autre et, les muscles de son cou tendus, il commença à lui crier dessus.

'' - Qu’est-ce que t’en sais de la façon de soigner un arbre à guimauves, hein ? T’as déjà fait pousser un arbre à guimauves ? NON ! Tu insultes les gens, mais tu ne connais rien ! J’ai lu des livres là-dessus moi ! Ça s’appelait Candyland et ça expliquait comment faire pousser plein d’arbres à bonbons ! Je me renseigne, MOI ! Je me contente pas de crier sur les gens sans savoir MOI, Monsieur je-me-cache-sous-les-arbres-et-je-crie-après-tous-ceux-qui-passent-mais-je-ne-connais-rien-d’eux. ''

Le garçon avait pris une teinte rougeâtre à force de hurler. Son ton se calma un peu, mais resta néanmoins agressif.

'' – Tu sais ce que je vais faire ? Je vais aller voir MA plante à guimauves et si jamais tu à envie de t’excuser d’avoir été aussi méchant, tu me suivras et on guérira cette plante super rare. Mais si tu es trop méchant pour le faire, et bien laisse-la mourir, prive tout le monde de délices sucrés et retourne donc faire rien de ta vie avec tes arbres normaux et ennuyants. ''

Sur ce, il fit comme il avait dit : il tourna les talons et s’en alla d’un pas décidé sur le chemin du dortoir, tendant l’oreille pour savoir s’il entendait les pas de l’autre sur le chemin derrière lui.

Kanou fut pris par surprise. Le gamin qui lui faisait face avait jusqu'alors été plutôt calme, mais maintenant il en avait ras le bol de cet énergumène qui n'arrêtait pas de le critiquer et de lui crier dessus, ce qui était tout à fait compréhensible. En fait, n'importe qui aurait craquer avant.

-Qu’est-ce que t’en sais de la façon de soigner un arbre à guimauves, hein ?
Peut importe si c'est un arbre à guimauve ou pas ! Un arbre c'est une plante, il n'y a pas trente-six milles façons de faire !

T’as déjà fait pousser un arbre à guimauves ? NON !
Bien sur que non ! Qui a déjà fait ça ? Ca n'existe pas crétin !

Tu insultes les gens, mais tu ne connais rien !
Je suis sur de connaître plus de chose que toi sur comment s'occuper d'une plante au moins !

J’ai lu des livres là-dessus moi ! Ça s’appelait Candyland et ça expliquait comment faire pousser plein d’arbres à bonbons ! Je me renseigne, MOI !
Moi aussi je me suis renseigné et bien avant toi ! Mais pas sur des trucs aussi débile ! Et puis je suis sur que ton livre est bidon ! (ne connaissant pas ce livre ni l'anglais, il aurait du mal à en dire beaucoup plus sur ce livre...)

Je me contente pas de crier sur les gens sans savoir MOI, Monsieur je-me-cache-sous-les-arbres-et-je-crie-après-tous-ceux-qui-passent-mais-je-ne-connais-rien-d’eux.
Et alors ! Je fais ce que je veux de ma vie !

Kanou aurait voulu répliquer, et aurait put répliquer comme ça. Sauf, qu'il dut d'abord se remettre de sa surprise ; et qu'en plus, il ne trouvait pas le temps de répliquer ou que se soit. Galiff mettait tellement d'énergie dans ses paroles qu'il ne respirait plus entre ses phrases et devenait rouge de colère et d’asphyxie. Cela énervait à l'extrême Kanou qui n'avait qu'une envie, s'était de lui mettre son point dans la figure. Mais sachant très bien les conséquences d'un tel acte pour lui-même, il se retenait comme il pouvait. Kanou tremblait de rage, en baissant la tête de peur de résister à la tentation en voyant la tête d'idiot de son ennemie du moment.

Quand enfin, l'autre repris sa respiration, il se calma un peu, et continua moins fort mais tout aussi agressif :

Tu sais ce que je vais faire ? Je vais aller voir MA plante à guimauves et si jamais tu à envie de t’excuser d’avoir été aussi méchant, tu me suivras et on guérira cette plante super rare. Mais si tu es trop méchant pour le faire, et bien laisse-la mourir, prive tout le monde de délices sucrés et retourne donc faire rien de ta vie avec tes arbres normaux et ennuyants.

Il rêvait où Galiff venait de lui donner des ordres ! Cette fois s'en était trop ! Il cria pendant que l'autre tourné les talons :
- Et puis quoi encore ?!! Crétin !!

Et tourna les talons à son tour. Jamais il ne s'excuserait, jamais il ne ferait comme il le lui disait ! Et puis en plus il insultait des plantes qui n'avaient rien à voir dans cette histoire, une preuve de plus que c'était un crétin fini !

…
Mais quand même... La plante... Est ce qu'il allait l'abandonner comme ça ? Rahh !! Il avait envie de hurler ! Il allait devoir suivre ce stupide crétin des îles, imbécile fana de guimauves !!

Ravalant sa rage, il fit demi tour et commença à le suivre.

[Vraimet désolé pour le retard!!! >.<]