De longs cheveux soyeux, d’une charmante – tout est relatif – couleur ébène. Bien évidemment, c’est parce qu’Itami les soignent, qu’ils ont une telle apparence. Aussi lisses que des charbons, aussi raides que des piquets. Ils sont plutôt longs, lui arrivant à sa taille.
De charmantes pupilles rubis, reflétant le vide de cette poupée de cire. Ils auraient pu être flamboyants d’émotions, mais sont pareils à des fantômes vermeils, complètement transparents. Le teint de son visage est aussi pâle qu’angoissant. C’est dans sa constitution, elle ne peut pas bronzer sous risque de faire un malaise. Elle a donc un teint d’ivoire, ainsi que des lèvres blêmes. Elle ne cherche pas à cacher ce manque de couleur grâce au maquillage, car pour elle, cet artifice n’est utilisé que par celles qui sont complexées par leur apparence. Ce n’est pas son cas, évidemment.
Du côté vestimentaire, elle aime les vêtements sombres et recouvrant son corps. Elle préfère donc les manches longues à celles courtes, et les jupes longues – car elle n’aime pas les pantalons – à celles courtes. Elle a aussi l’habitude de porter un foulard rouge, auquel elle tient, sans savoir pourquoi. Elle préfère les habits classiques et sobres à ceux branchés et trop colorés à son goût.
Elle n’a pas vraiment de tic, mais on lui fait souvent la remarque – pour ceux qui osent l’approcher – qu’elle ne cligne quasiment jamais des yeux. En fait, on a du mal à croire qu’elle respire. Une vraie poupée…

Aussi transparente qu’un miroir, reflétant une image pâle et lugubre. Aussi triste qu’un enterrement, aussi peu rayonnante qu’une veuve. Vous l’avez compris, Itami est une coquille vide, qui a pour seule personnalité celle d’une jeune majeure perturbée. Tellement creuse, dénuée d’intérêt. Elle le sait bien, mais cela ne l’attriste pas pour autant.

Antisociale, elle n’attire pas les personnes autour d’elle comme le ferait quelqu’un de « normal ». Elle est renfermée sur elle-même, et elle en a parfaitement conscience. En réalité, c’est de son propre juge qu’elle a décidée de fermer les portes que sont le bonheur, les sentiments et l’amour. Elle s’impose des restrictions pour se protéger, mais au final, elle se ronge peu à peu, s’emprisonnant avec ses mots. Être insensible devenait naturel.

Tout cela l’a menée à ne plus comprendre les sentiments. Elle en connaît la « définition », mais ne comprend pas quelle sensation cela peut procurer. De ce fait, elle est impossible à cerner, et n’aide pas en rembarrant les gens froidement. Le seul sentiment qu'elle ressent peut-être encore est celui de la colère. Elle s'énerve rarement ( comme précisé ) mais lorsqu'elle est énervée, elle devient une vraie hystérique cruelle et folle.

Elle n’est pas méchante, loin de là. Mais elle n’aime pas parler, elle ne désire pas appréhender son entourage, et préfère rester dans sa bulle. Si encore ce n’était que ça, certaines personnes auraient insistés pour essayer de cerner sa personne, mais le pire de ses défauts, c’est sa cruauté. Jamais elle n’aiderait quelqu’un, jamais elle ne dirait un mot gentil, et elle se montrerait sans-pitié, incluant de la « détruire intérieurement ».

Les défauts, c’est bien beau, mais elle a quelques qualités. Autonome et débrouillarde, elle ne compte que sur elle-même et peut gérer toutes sortes de problèmes sans l’aide de personne. Cela la rend encore plus antisociale, évidemment, mais c’est tout de même un de ses points forts. Elle est aussi calme, et de ce fait, s’énerve peu. En réalité, elle ne conçoit pas l’utilité de s’énerver sur quelqu’un, ceci étant une perte de temps considérable. Lucide ou bien sage, comme vous préférez, elle peut donner de très bons conseils… Si elle se décidait à adresser la parole aux gens, bien évidemment.
Si elle n’était pas aussi solitaire, elle ferait une très bonne confidente.

Intelligente aussi, elle l'est. Toujours eue des bonnes notes, ayant une maturité surprenante parmi les enfants de son âge. Mais jamais elle n'a été félicitée sur ses efforts, elle ne l'a donc jamais montré.

Question goût, elle n'est pas compliquée. Elle ne se fait d'opinion sur rien, mange de tout - hormis de l'avarié, restons logique - , n'écoute pas de musique et est donc polyvalente sur ce sujet.

Née dans une famille modeste, au sud de la Varsovie, Piaseczno. Son père était un Japonais, qui s’était vu offrir une mutation à son travail et sa mère était une polonaise pure souche. Ils avaient emménagés dans un appartement de quarante mètres carrés, pour l’indifférence d’Itami. Délaissés par ses parents, elle passait tout son temps seule. Dans un appartement de cette taille, elle n’avait rien à y faire. Elle lisait des livres trop compliquée pour elle, et dont elle ne cessait de se plaindre du manque d’images. Un cambrioleur pouvait venir chez elle, que ses parents ne se rendraient pas compte de sa disparition. Elle ne pouvait raconter ses histoires à personne, et c’est ce qui a déclenché son manque de conversation d’aujourd’hui. Elle essayait de comprendre ce qui la différenciait des autres enfants, de ceux qui aller se vanter de leurs exploits à leurs adorables procréateurs. Ceux qui éclataient de joie lorsqu’ils recevaient un cadeau ou une récompense. Elle souhaitait les imiter, et l’a fait. Elle a commencée à être studieuse, à ramener uniquement d’excellentes notes, à souhaiter se démarquer. Mais rien n’y fit, et ses parents ne l’ont jamais félicitée. C’est à ce moment qu’elle comprit, que malgré tout ses efforts, jamais ils ne lui prêteraient attention.
« -Maman ? Pourquoi suis-je née ? »
La femme se contentait de la regarder, indignée. Elle ne prit pas la peine de répondre, et sortit de l’appartement laissant sa fille seule. Progressivement, elle se renferma sur elle-même, à cesser de parler à ses parents lorsqu’ils revenaient du travail. Elle restait dans son monde, ne réagissait plus, ne parlait plus. Ses parents tentèrent de converser avec elle, mais rien n’y fit. La distance les séparant ne prit que plus d’ampleur, et Itami apprit à devenir indépendante et à ne compter que sur elle-même. Sa confiance s’enchaîna progressivement, elle aussi.

Le stress la « corrompit » et, prise de folie, elle provoqua un accident. C’était la seule solution qu’elle avait trouvé pour refouler la tension qui l’écrasait, la réduisant à son état de marionnette muette. Optant pour l'accident de voiture, elle se rendit sur l'une des rues les plus fréquentées. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre: 12H. L'heure de pointe, tout le monde se précipitaient sur le futur lieu du forfait. Elle se cacha habilement dans la foule, et attendit que le feu passe au vert pour pousser une petite fille sur la route. La pauvre eut à peine le temps de comprendre, qu'une voiture venait de la percuter violemment. Elle s'écrasa quelques mètres plus loin, dans une mare de sang. Le conducteur avaient perdu connaissance, s'étant cogné au pare-brise. Itami se retira discrètement de l'attroupement pendant la panique qui y régnait. Elle l'avait fait, et elle ne pouvait revenir en arrière. Sur le coup, cela la soulagea, sans même qu’elle eut une seule pensée pour les victimes innocentes. Ce fut la dernière fois que ses parents la virent, eux qui avaient eu vent de l'accident, et qui avaient obtenus confirmation auprès de la coupable. Après cet épisode, la famille se scinda en deux. Les parents cherchaient par tous les moyens à se débarrasser d’elle, à l’éviter – et ils réussirent bien. Elle le savait, ne s’en préoccupait plus. Elle se contentait d’attendre, que son temps arrive. Les voisins et les gens de la ville l’agressèrent, la nommèrent « monstre », « porte-poisse », et tout les surnoms s’en rapprochant. Pour elle, ses mots glissaient doucement dans ses oreilles, comme une mélodie macabre l’enfonçant peu à peu. Les paroles finirent par avoir raison d’elle, et plus aucun mot ne sortit de ses frêles lèvres. Se détruisant de l’intérieur, elle ne porta que des couleurs sombres, et n’afficha plus aucune expression. Qu’elle se fasse frapper, insulter, « piétiner », personne ne réussit à lui arracher un son ou même une grimace.

Les mois passèrent, et un beau jour, son appartement prit feu. La malchance survint de nouveau, et elle fut la seule survivante. Quoi de mieux pour amplifier les rumeurs du malheur qu’elle pouvait apporter? Elle s’en tira avec quelques brûlures, qu’elle se décida à cacher en portant des vêtements longs. Arriva alors une lettre étrange. Somptueusement ornée, d’une blancheur surprenante, aucun timbre dessus, juste une note. Comme envoûtée, Itami ressentit le pressant besoin de l’ouvrir. Et elle le fit. Pour certains, cela aurait été une erreur, pour elle, c’était une chose comme une autre. Même en arrivant à Esplumoir, elle ne ressentit pas le besoin pressant de partir, à l’instar d’autres qui ne désiraient que cela. Elle devint même l’une des Guardians of Hope. Mais elle ne se familiarisa pas avec ses comparses, et accomplit son devoir sans broncher, et sans aucune pitié.

Âge : 15 ans

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Vous pensez être très présent/assez présent/pas trop présent ? : Assez présent, je pense. Mais plus avec Maria D8

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