Si vous osez dire que Kukka n’est pas mimi tout plein, alors c’est que vous n’avez aucune définition correcte de « mimi tout plein ». La blondinette est éblouissante de cuteness, cela va sans dire. Vous la voyez, la jolie petite adolescente, douce et tendre, marcher innocemment dans la rue, les yeux émerveillés par la moindre parcelle de monde qu’ils croisent chaque jour. Ses mouvements maladroits, un pas un peu raté, une taule magistrale l’éjectant directement dans la poubelle la plus proche. La petite sort sa pauvre tête de l’endroit puant, elle se cogne doucement le haut du crâne de son petit poing frêle, avec un grand sourire, et un petit « zut, quelle idiote ! ». Elle paraît si fragile, si naïve et crédule.

Son visage est d’une douceur à en faire pâlir un Perle de lait de Yoplait. Vous me direz, c’est un yaourt blanc, difficile à faire pâlir. Ce qui prouve d’autant plus la douceur du visage de Kukka. Son teint est si clair, sa peau à peine affectée par les tourments de l’adolescence. Ses joues rosées la font paraître légèrement timide, et ses grands yeux bleus sont d’une époustouflante beauté, empli de cette pureté enfantine ; reflet d’un esprit si généreux, d’une petite femme restée enfant, protégée de notre monde si corrompu. Si elle vous ouvrait ses bras, vous auriez l’impression qu’ils viendraient vous protéger de leur chaleur, qu’elle vous envelopperait d’une lueur rassurante, d’une affection dont vous seriez le seul propriétaire.

Kukka est petite, fragile, protectrice et protégée. Un tout petit mètre cinquante-quatre, pour quarante-deux kilogrammes. Elle possède très peu de formes, une petite poitrine. Son corps s’affine encore. Cela ne l’empêche pas d’afficher sa féminité. Une féminité conservatrice : ses vêtements dénotent assez de sa pudeur, par des jupes généralement longues, ou n’allant pas plus loin que le haut de ses genoux. Ses habits sont toujours sobres : les couleurs sont variés, mais tournent toujours vers des teintes très ternes, très pâles. Elle préfèrera le blanc, coloris reconnu comme symbole de pureté et d’innocence. Adorable enfant.

Adorable enfant…
Sinon, elle mange du caca.

Kukka est scatophile. Yep, ça casse le mythe. Et encore, si elle était que ça…
Oui, Kukka est la cuteness réincarnée. Bien malheureusement, on ne peut pas tout avoir. La blondinette aime le caca. Elle aime le manger, ça lui fait des chatouillis au minou. Elle voue un culte au caca. Le caca est sa vie, son passé, son présent, son avenir. Elle tuerait pour du caca. Elle est masochiste, aussi. Alors inutile d’essayer de la persécuter en l’obligeant à manger du caca, elle risquerait de le prendre autrement.

La blondinette est un personnage extrêmement simple, dans son petit univers, et qui à la sale tendance à faire abstraction du reste de la planète. Vous pensez qu’elle vous écoute ? Détrompez-vous, elle se demande juste ce que cela pourrait donner comme résultat, si elle venait à « accidentellement » mettre un poring dans son mixeur. Bien évidemment, en imaginant les scènes les plus improbables. Par exemple, qu’arrive-t-il à un poring « accidentellement » mis dans un mixeur ? Et bien, d’après Kukka, il y a environ 30% de chances qu’il se transforme en Super Poring. Et là, conseil : protégez vos chers porings, parce qu’ils pourraient bien se retrouver en bouilli, mélangé à d’autres ingrédients plus subtils les uns que les autres. Le problème de la demoiselle, est qu’elle s’avère être plutôt dérangée. Pas dangereusement, mais adorablement dérangée. Si par « adorablement », on parle bien de la dimension morbide du terme « dérangé ». Vous voyez, ça sort par pulsions, comme ça, simplement. Le plus souvent sous forme de questionnements, ou de remarques sorties de nulle part.

Aaaah. Si Kukka n’avait pas l’esprit complètement corrompu par des pensées particulièrement malsaines (quoique pensées de manière tout à fait innocente), elle serait chou. Toujours souriante, gentille, prête à vous faire un câlin pour vous rendre le sourire, à vous rappeler que la vie est belle. Sautant de joie devant tout et n’importe quoi. Mignonne à en devenir exaspérante. Avec un côté rêveur et distrait presque pathologique. Une stupidité à faire blêmir tous les spécimens du genre. Le genre de petite fille à se promener dans la rue, en sifflotant un air joyeux, un sourire idiot figé, entourée d’une aura de joie et de bonne humeur inébranlable. Jusqu’à l’instant fatidique où vous la voyez s’accroupir, et s’émerveiller devant un caca frais et malodorant. Kukka casse tous les mythes.

Vous savez combien de spermatozoïdes nagent dans le liquide blanc visqueux que tout le monde connaît ? Entre 50 et 200 millions de spermatozoïdes par mL. (Oui, je suis en S, et je vous emmer /PAF/) Et vous saviez que parmi ces quelques millions-là, nombreux sont les spermatozoïdes déformés ? Comme un spermatozoïde à deux têtes, ou à deux flagelles. Ben, l’ovule nommé Kukka avait du être fécondé par un de ces spermatozoïdes malformés, parce que pour être aussi frappée dès la naissance, ça avait dû péricliter à un moment ou à un autre du processus.

Quoique cela devait venir de l’ovule, à la base. Oui, le petit paragraphe sur les spermatozoïdes, c’était juste pour étaler ma science, on vient de finir le chapitre sur la reproduction en SVT. Parce que à la base, le père de Kukka était inconnu au bataillon. C’était sa mère, qui était complètement frappée. Tombée enceinte par l’œuvre du Saint Esprit, le fait que son prénom soit Mary devait y être pour beaucoup. Car oui, mes amis, Kukka est votre nouveau messie, venue sauver vos petits culs corrompus des flammes ardentes de l’enfer. En tout cas, c’était ce qu’avait raconté la jeune maman à ses voisins de palier durant neuf longs mois. Et à l’accouchement, elle avait crié « Seigneur Dieu », et « Jésus ». Puis, elle a vu que c’était une fille. Ca vous plombe un moral.

La petite Kukka, qui aura, grâce au ciel, évité de s’appeler Jésus II, aimait les petites fleurs et les lapins. Elle aura grandi dans un environnement normal, mis à part le fait que sa mère était mentalement dérangée. Vous savez, il y a tellement de gens comme ça qui échappent aux services sociaux. D’autant que la femme se comportait tout à fait normalement. Qui aurait pensé qu’elle avait des pulsions de bizarreries intenses ? Personne. Et encore moins sa fille, qui la voyait comme LA référence. Comme toutes les petites filles. Ainsi élevée au rythme d’histoires morbides, enfermée dans une maison, où sa mère lui faisait l’école, Kukka à évolué dans un monde à part, où les petits lapins sont aussi mignons vivants que dans un mixeur. Les petites fleurs, elle les mangeait. Et un beau jour, elle découvrit… le caca. Elle était assise sur le trône, le gros colis allait venir. Elle poussait. Aussi fort que possible. Le gros colis était si bien, au chaud, il ne voulait pas sortir. Et elle eu l’idée merveilleuse de se pencher, pour regarder, et ce fut le coup de foudre : ça ressemblait au chocolat. Peut-être était-ce du chocolat ? Alors elle le mangea. Et c’était divin. Tellement de goûts mélangés, subtils, qui venaient titiller ses papilles. Ainsi naquit Kukka, obnubilée par le caca.

Puis un beau jour, la facteur est passé. Encore une facture d’électricité ? Ah que non, mes amis. Et Kukka ne se serait jamais doutée qu’appeler un numéro aurait de si grande conséquence. Et avant même d’avoir eu le temps de dire « ouf », elle se réveillait sur une plage, et découvrait quelque chose de merveilleux. Comme Lara Croft découvre des tombeaux. Et c’était parti.

Âge : 18 ans.

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