Plaisants bavardages autour d'une pâtisserie

Avenue of the Roses

Alix s'ennuyait. Comme d'habitude. Elle n'avait personne de son âge avec qui jouer, à part peut-être Kanou, qui persistait de toute façon à garder ses distances avec elle. L'approcher revenait à se heurter à un mur, et elle se contentait en le regardant discrètement de loin, sans qu'il ne s'en aperçoive. Et puis, elle n'osait pas aller le voir non plus. Sans doute par peur de se voir rejeter. Elle n'avait pas envie de se faire des ennemis, pas là, sur cette île perdue, sans personne de vraiment proche. Bien sûr, il y avait Faith, sa grande sœur adorée, ou Aria. Mais elles n'avaient pas son âge.

Pour se changer les idées, la fillette décida de parcourir les rues de l'île, bien qu'elle l'ai fait un nombre incalculables de fois. Elle les connaissait presque toutes par cœur, à part celle du quartier de Bloody Lane où elle n'osait pas s'approcher. Ce n'était pas très accueillant là-bas, trop sombre, trop triste. Vraiment pas terrible comme aire de jeux. Elle attrapa donc une veste légère, blanche, qu'elle passa sur sa robe du jour : une toilette bleu clair qui lui arrivait aux genoux. Elle prit son petit sac en bandoulière qui ne la quittait jamais, et sortit du dortoir où elle restait la plupart du temps, allongée sur son lit à rêvasser.

Ce jour là, elle décida d'aller se promener dans le quartier de Feathers Road. Elle aimait bien cet endroit, calme et paisible. Certes, il y avait toujours beaucoup de monde là-bas, mais cela lui permettait de voir des visages, de ne pas se sentir trop seule. Elle déambula sans voir le temps passer, regardant les quelques vitrines allumées.

Cela lui rappelait les balades qu'elle faisait avec son chaperon, quand elle était encore en Angleterre. Elles marchaient toutes les deux dans la rue, saluant poliment les passants, et elle s'extasiait devant les boutiques de vêtements luxueux, ou de bijoux dorés. Parfois, mais cela restait tout de même très rare, quand elle sortait avec sa mère, cette dernière lui achetait un bracelet d'or, ou un collier d'argent.

Et puis, revenant sur terre, elle remarqua la cafèt du coin, comme ils appelaient ça. Il n'y avait personne à l'intérieur, à part un garçon qui semblait occupé. Mais gentil, de loin. Sans vraiment réfléchir à ce qu'elle faisait, peut-être pour fuir cette solitude écrasante, elle poussa la porte et entra. Elle regarda un peu autour d'elle, et s'approcha du comptoir que le garçon qu'elle avait vu avant était en train de laver. Sans doute ne l'avait-il pas vu car il reste concentré sur son ouvrage.

"Euuh ... Bonjour ?"

Elle n'étais pas certaine que ce soit la meilleure chose à dire, mais elle n'avait pas trouvé mieux. Et puis ... Il fallait aussi qu'elle trouve une raison valable pour expliquer sa présence ici. Ce n'est pas tous les jours qu'on croise une fillette de dix ans dans une cafèt ...

Feathers Road

La journée commençait. Tôt. Comme à l'ordinaire en fait. Le garçon apparu dans l'embrasure de la porte, plus fatigué que jamais. Il avait fait de drôle de rêve la nuit. Son imaginaire ne s'était pas stoppé, bien au contraire. Et là, il avait la tête pleine de nouvelle création qu'il se ferait une joie de cuisiner et bien sur, de goûter. Il s'engouffra dans son lieu de prédilection et commença activement, après s'être à peu près réveillé grâce à un café au goût ignoble. Snif snif... L'odeur de pâtisseries lui vint aux narines et descendit aussi sec à son estomac, lequel répliqua par un doux ronronnement sachant qu'il aurait sa part un peu plus tard.

***
"Hum... Mr. Evans. Pourriez-vous m'expliquer ce que vous faîtes derrière ce comptoir ?"

Le jeune garçon, pris sur le fait, déglutit. Leva la tête. Vit l'une de ses grandes craintes. Ze Big Boss. Il tenta tant bien que mal d'afficher un sourire qui, aux yeux de tous aurait pu paraître "potable", ressemblait pour la dirigeant de la Cafet' à une grimace. Laquelle devait être une sorte d'excuse. Sentant la colère monter chez cette redoutable personne, Matthew, alias le Mr. Evans, préféra opter de se relever. Avec le plus de naturel possible évidemment. Une cuillère dans la main droite, une soucoupe pleine d'une nouvelle pâtisserie crémeuse dans l'autre, il se releva d'un bond. Reversant au passage la cafetière et répandant du liquide noir sur tout le dessous du comptoir. Là, ce fut une grimace vraiment tordue qui apparu sur son visage. Et un mauvais pressentiment qui monta en lui. Il défia du regard celui/celle qui dirigeait l'endroit. Mauvaise idée. "Mr. Evans, vous me ferez la corvée de cet après-midi. Les autres seront libres. Vous nettoierez tout. Est-ce bien compris ?"
Le jeune homme acquiesça. Et dire qu'il avait simplement eu un petit creux. Ce n'était pourtant pas mortel, un petit creux ! Il avait juste voulu goûter sa nouvelle trouvaille. Et voilà qu'il se tapait la corvée du restaurant et devrait être le seul serveur de l'après-midi. Charmant. Il songea rapidement à Arès avec qui il aurait pu aller faire un tour. Tant pis, ce sera pour une autre fois.

Le temps passait si lentement. Les minutes s'écoulaient à une vitesse extraordinaire. Une par une, les secondes s'écoulaient. Une. Puis deux. Un long bâillement sortit de la bouche de Mat'. Il s'ennuyait fermement. Pourquoi avait-il eut l'idée de manger ? Pourquoi... Des remords l'envahirent tandis que le ménage, lui, n'avançait pas spécialement. L'après-midi s'étendait. L'heure s'avançait. Et Matthew avait décidé de ne pas bouger. En fait, il n'avait asticoter que les tables avec la musique à fond, repoussant ainsi les quelques clients qui voulaient passer. Il retourna derrière le fameux comptoir. Et s'assit dessus se laissant bercer par le rythme endiablé de la musique. S'imagina avec une guitare dans la main et se mit à en joue dans l'air. Il fallait bien passer le temps. Ding ! L'heure du goûter avait sonné.
Matthew jeta un oeil dans la cuisine. Son délice qu'il avait entamé le matin trônait au milieu du frigo. Si tentant... Il se ressaisit et retourna derrière le comptoir, bien décidé à éliminer toute trace du café renversé précédemment. Un chiffon, du produit. Et on frotte.

" Euuh ... Bonjour ?"

Il leva la tête. Une fillette se trouvait devant lui. Mouahahaha, voilà qu'on lui envoyait des clients de plus en plus jeunes. Il lui sourit agréablement. Agnaaaaa, c'est qu'en plus, elle avait tout choupinette !!!! Les yeux du garçon se mirent à briller. Il abandonna son chiffon et la tache de café pour observer plus minutieusement la nouvelle venue.

"Bonjour Miss !!! Bienvenue à la Cafet' ! C'que tu peux être choupi tu sais. Allez, rien que pour toi, une pâtisserie d'offerte ! Tu veux quelque chose de particuliers ?"

Il n'avait pas employer le vouvoiement pour s'adresser à elle. Avec un sourire joyeux il se pencha sur le comptoir, et l'invita à s'asseoir devant lui. Alors, que désirait-elle ?

[Désolée d'avoir mis ces 2 semaines pour ceci... Avec une fin pourrie mais je suis plutôt pressée alors prends ton temps pour répondre ^^"]

Avenue of the Roses

[Owwww ! Désolée pour l'attente ! Je n'ai aucune excuse et je suis impardonnable.]

[Note : Le Rp ayant commencé avant l'event, la guerre n'a pas encore commencé]

Elle aurait dû emmener Black Star avec elle. Le sortir un peu aurait été sympathique, et ils auraient pu s'amuser ensemble. Surtout qu'il avait besoin de se dégourdir un peu les pattes. Mais maintenant qu'elle était partie sans lui, elle n'allait pas rebrousser chemin. Certes, elle pouvait parfaitement, mais le trajet était long entre Avenue of The Roses et Feathers Road et elle commençait à avoir mal à ses petites jambes.

Et puis, pour le moment, elle préférait admirer les quelques vitrines allumées, décorées de toutes sortes d'objets, de bijoux ou de vêtements. Ces derniers étaient d'ailleurs jolis, plaisants à regarder, mais beaucoup trop chers pour sa petite bourse. Si son chaperon ou sa mère avait été là, elle lui aurait acheté sans problème. Mais elle était seule, et ce détail lui rappela douloureusement sa vie en Angleterre. Ce passé qu'elle regrettait amèrement, malgré les magnifiques rencontres qu'elle avait faîtes ici. Elle aurait tant voulu retourner une dernière fois dans son manoir, dire au revoir à ses parents et les remercier pour tout ce qu'ils avaient fait pour elle. Caresser ses animaux de compagnie, participer à une dernière soirée mondaine. Mais si elle avait eu le choix, elle serait restée là-bas. Quitte à n'avoir jamais rencontré Aria ou Faith, quitte à ne jamais avoir découvert sa plume.

Mais elle n'avait pas eu le choix.

Puis il y eut la cafèt. Et l'envie soudaine d'y entrer, pour voir quelqu'un et parler. Et il y avait ce garçon, debout près de comptoir, qui semblait très occupé. Comme un pressentiment, elle savait qu'il serait gentil avec elle. De toute façon, rares étaient les personnes qui faisaient du mal aux petites filles de son âge. Enfin, on lui avait déjà dit que certaines personnes, peu honnêtes, le faisaient. Mais là, sur cette île, peuplée d'adolescents et d'enfants, c'était tout bonnement impossible.

Elle entra donc dans la cafétéria et salua le jeune homme qui nettoyait le comptoir. Les yeux de ce dernier se mirent à briller d'une façon singulière, comme s'il était vraiment intéressé par son arrivée.

"Bonjour Miss !!! Bienvenue à la Cafet' ! C'que tu peux être choupi tu sais. Allez, rien que pour toi, une pâtisserie d'offerte ! Tu veux quelque chose de particuliers ?"

Alix écarquilla les yeux de surprise, peu habituée à ce qu'on lui propose cela. Un petit gâteau ? Ici ? Maintenant ? Tout de suite ? Mais ... Ils n'étaient pourtant pas dans une pâtisserie ni dans un salon de thé. Et puis, elle ne pouvait pas réclamer cela comme ça. Il y avait certaines règles de "l'étiquette" à respecter. Et même si elle n'était plus aux soirées mondaines de ses parents, son éducation refaisait surface. Que devait-elle répondre ? Elle se lança :

"C'est très gentil mais je ne peux pas accepter ! Je n'ai pas le droit de réclamer. Tu es gentil."

La fillette n'avait pas non plus utilisé le vouvoiement. Certes, elle le faisait aux personnes qui l'impressionnaient, ou qui étaient plus âges qu'elle. Mais ce garçon semblait tellement sympathique que le tutoiement était venu naturellement. Elle s'approcha un peu du comptoir, et leva la tête vers le jeune homme.

"Puis-je te demander ton prénom, ou est-ce trop indiscret ?"

Quelle audace, admirez.

Feathers Road

Sous ses yeux brillants, il vit la fillette écarquiller les yeux, de surprise. Elle semblait timide et tergiversait. Fallait-il accepter l'offre alléchante du garçon ? A sa place, sans la moindre hésitation, ce dernier aurait de suite accepter. N'est-on pas fous de refuser une délicieuse, et par lui-même encore plus, pâtisserie ? Il la regarda avec amusement se demander quelle serait la meilleure réponse à donner à cette question qui était pourtant simpliste.

"C'est très gentil mais je ne peux pas accepter ! Je n'ai pas le droit de réclamer. Tu es gentil."

Pas le droit de réclamer. Elle venait d'où la gamine pour sortir une chose pareille ? Surement d'un famille riche, aisée, en déduisit Mat'. Car une éducation où l'on ne réclame pas et où l'on refuse à manger c'est ... C'est... De l'injustice envers l'enfant ! Il revint sur terre, ayant quitté les pensées légèrement tordues qui lui venaient à l'esprit concernant le genre de famille d'où peut être issue la demoiselle qui se tenait devant lui sans savoir que dire de plus. Un détail lui vint néanmoins à l'esprit. Elle le tutoyait. Donc, même si elle avait dis "Tu es gentil", il se pouvait qu'elle le pense sincèrement. Il reçut le compliment sans moquerie habituelle. Le laissa naturellement entrer en lui.
L'enfant qui était aussi haute que le comptoir et semblait lutter pour continuer à voir son interlocuteur. Elle devait tout juste atteindre les dix ans, si ce n'est moins. Mais il ne fallait pas se fier aux premières impressions. N'empêche que celle ci était vraiment réaliste. Il la vit lever la tête vers lui et une question franchit ses lèvres.

"Puis-je te demander ton prénom, ou est-ce trop indiscret ?"

Agnaaaa... Elle était adorable. Vraiment ! Combien de personne était passé à la Cafet' lui demandant aussi poliment son prénom. Il eut envie de lui répondre de suite mais se ravisa. Est si cette enfant était en fait un démon, une vrai p'tite fille collante, chiante, et tout le blabla, envoyée par son patron pour voir s'il préférait bavarder joyeusement autour d'un truc à manger ou s'il continuait sans ronchonner son travail. La gamine en question s'assit sur le tabouret et lui offrit un faible sourire. Adorable. Il craqua.

"Je suis Matthew. Mais plus souvent, on m'appelle Matt' ! Et toi ? Tu ne m'as pas répondu au sujet de la pâtisserie. Je t'offre ce que tu veux, donc on ne refuse pas. D'accord ?"

Il lui fit un sourire, beaucoup plus large, à son tour. Puis, observa la fillette qui se tenait devant lui. Comme il l'avait remarqué, elle était petite. Mais étonnement, ses traits fins et matures donnaient l'impression qu'elle était plus âgée qu'elle ne le paraissait. Il ne pouvait pas lui donner un âge précis. Sa peau blanche montrait qu'elle ne devait pas souvent montrer son visage au soleil et laissait deux grands yeux bleus aux lueurs intelligentes et enfantines se mettre en avant. Il se plongea dans ce bleu, en ressortit quelques secondes après. Quelques mèches retombaient sur ses yeux, venant des côtés. Des cheveux châtains clair, ondulés. Il ne voyait pas où ils s'arrêtaient.
Il secoua sa tête et passa une main pâle dans ses cheveux paille, du genre "garçon cool". Ses yeux se fichèrent sur la rue l'espace d'un instant. Il avait cru voir le patron. Mais ce n'était qu'une illusion. Une grimace tordit son visage. Le ménage n'était pas fini, et si jamais Ze Boss rentrait...
Il regarda à nouveau la nouvelle venue qui n'avait pas bougé d'un pouce. Lui adressa un clin d'oeil. Partit en cuisine. Il savait ce qu'il allait pouvoir lui proposer. Cette pâtisserie était spéciale. Elle avait été conçu pour que tous les gouts soient satisfait dans un seul gâteau. Étonnant, hein ? Il ouvrit le frigo de l'arrière cuisine et sortit ce qu'il voulait. Il lui apporta. Et remarqua qu'il avait oublié la cuillère. Sa fainéantise l'achèverait. Le pot à cuillère n'était pas loin. L'une d'entre elle se leva et traversa les airs pour rejoindre la paume du garçon. Lequel la tendit à la petite.

"Tiens, dit-il, goûte moi ça. J'espère, et je suis presque sur que tu vas adorer !

Avenue of the Roses

Le garçon semblait admiratif devant le petit bout de choux que représentait Alix. D'un air complètement enjoué, un sourire enjôleur sur le visage, il lui proposa une pâtisserie, un quelconque gâteau. Mais l'éducation que la fillette avait reçue resurgit subitement, et elle s'entendit refuser poliment l'offre, ajoutant par la même occasion qu'elle trouvait l'adolescent gentil. Elle l'avait tutoyé, sans s'en rendre compte. Il n'était pas tellement plus vieux qu'elle, et il semblait si sympathique qu'elle ne s'était pas posée trente fois la question. C'était venu naturellement. Il sembla apprécier le compliment, même s'il ne rajouta aucun commentaire. Elle n'arrivait qu'à peine à le voir, caché qu'il était derrière le comptoir, alors qu'elle ne dépassait même pas ce dernier. Il semblait vraiment gentil et elle osa lui demander son nom, précisant qu'il n'était pas obligé de lui répondre s'il considérait la question comme indiscrète. Elle remarqua son indécision, comme si lui répondre allait poser un quelconque problème. Ce qui était peut-être le cas, au fond. Les yeux du garçon étaient fixés sur elle, et elle se trémoussa, gênée. Elle regretta encore plus l'absence de Black Star, qui aurait pu dévier l'attention du barman sur lui. La fillette s'assit tant bien que mal sur un tabouret qui lui arrivait à la taille et sa petite tête dépassa enfin du comptoir, auquel elle s'accouda. Elle adressa un magnifique sourire à l'adolescent qui craqua :

"Je suis Matthew. Mais plus souvent, on m'appelle Matt' ! Et toi ? Tu ne m'as pas répondu au sujet de la pâtisserie. Je t'offre ce que tu veux, donc on ne refuse pas. D'accord ?"

Alix fit la moue, terriblement hésitante. Elle savait parfaitement qu'elle n'avait pas le droit de demander, et elle ne savait pas non plus ce que Matthew pouvait lui offrir. Ce dernier lui sourit et l'observa, attentif et attendant sa réponse. Ne sachant pas vraiment quoi dire ou faire, elle se contenta de lui retourner son regard en le détaillant à son tour. Il était grand, et blond. Selon ses goûts, qui changeraient sans aucun doute très bientôt, elle le trouva plutôt mignon. Il lui rappelait une de ses nombreuses connaissances qu'elle avait rencontrées dans les soirées mondaines où la traînaient ses parents. Ses yeux bleus ressortaient étrangement sur son visage à la peau bronzée, mais c'était beau. Il passa sa main dans ses cheveux, nonchalant, cool, comme on dit. Elle remarqua son trouble quand il regarda dans la rue, mais elle ne dit rien non plus. C'était rare qu'elle se sente aussi embarrassée, et elle pensait avoir déjà vu au moins une fois tous les habitants de l'île. Apparemment non.

Immobile, Alix attendait une réaction de son interlocuteur. Après tout, elle était arrivée ici par hasard, il pouvait bien lui faire la conversation. Elle l'avait également sortit de son pénible travail, il lui devait bien ça. Ou pas. Il lui adressa un clin d'œil qu'elle eut à peine le temps de voir, et partit dans l'arrière boutique. Elle en profita pour regarder la salle vide. Les chaises étaient rangées, les tables propres et espacées. Les vitres laissaient passer la lumière éclatante, et elle ne vit aucune trace de saleté. La Cafèt' était donc vraiment soignée et entretenue. Par Matthew ? D'ailleurs, était-il le propriétaire ? Ou un simple employé ?

Il revint alors, et déposa une part de gâteau devant elle, joliment colorée. La fillette sourit devant cette pâtisserie, et regarda le garçon. Elle avait bien choisi son jour.

"Oh ! Merci beaucoup ! C'est très aimable de ta part."

Alors qu'elle se rendait compte qu'il n'y avait pas de cuillère, un objet volant non identité, un OVNI donc, atterrit dans la main du garçon, qui lui tendit ledit objet. Une cuillère. Alix écarquilla les yeux, et sourit. Télékinésie quand tu nous tiens. Elle en avait déjà entendu parler, et elle savait que c'était proche de sa propre plume, la lévitation. Elle se saisit de l'ustensile.

"Tiens, dit-il, goûte moi ça. J'espère, et je suis presque sur que tu vas adorer !

Elle s'exécuta donc. Sa cuillère en main, elle prit un morceau de sa pâtisserie et le mit dans sa bouche avant de l'avaler. C'était bon. Très bon. Excellent. Délicieux. Merveilleux. Exquis.

"C'est super bon ! C'est toi qui l'a fait ?"

Elle reprit un morceau tout en gardant son attention sur le garçon. Il était donc barman et pâtisser ? Incroyable.

Feathers Road

La fillette devant lui sourit de leva la tête pour regarder le garçon. "Non, vraiment trop jeune pour la séduire. Mais elle est adorable". Elle semblait hésitante, voire embarrassée. Ne savait pas trop comment réagir. Le garçon lui laissait prendre son temps. Quand on est jeune, qu'on rencontre parfois des personnes qui nous intimident, il est certes évident que s'adapter à la situation est parfois bien plus compliqué qu'il n'y parait.

"Oh ! Merci beaucoup ! C'est très aimable de ta part."

Elle avait l'air ravi. En fait, elle avait le tête d'un enfant auquel on offre un paquet de bonbons. Ici, c'était une pâtisserie. Comme le monde est petit ! Elle se saisit de l'ustensile avec un sourire aux lèvres. La plume de Matt' ne l'étonnait donc pas tant que ça alors. Il fut un chouïa déçu mais ne le laissa paraître. Il lui conseilla de goûter ce qu'il lui proposait. Et si elle refusait, il se jetterait alors volontiers dessus. Enfin, dans les limites du raisonnable bien sur.
Tranquillement, accoudé sur le comptoir interne, sourire flottant comme à son habitude, il la regarda suivre son conseil. Prendre une cuillère. La réaction l'intéressait. C'est en mangeant ces pâtisseries que le garçon pouvait savoir si la personne pourrait s'entendre avec lui. Si elle aimait, il apprécierait cette personne. Dans le cas contraire, il ne l'aimerait pas. Il y avait une exception qui confirme la règle. Donc elle était véridique. Les yeux bleus de la fillette se mirent à briller. Fantastique. Elle avait l'air d'aimer ce qu'elle mangeait ! Il se remémora les heures passées en cuisine à tenter de créer un aliment convenable à tous pour finalement trouver la recette miracle.

"C'est super bon ! C'est toi qui l'a fait ?"

Il reçu le commentaire avec fierté et orgueil mais se retint étrangement de bomber le torse. Il n'y avait personne à épater à part cette enfant et il n'avait pas spécialement envie de se montrer sous son identité mauvaise devant elle. Il la vit reprendre une bouchée. Comme c'était agréable de voir autrui apprécier son oeuvre ! Il fallait lui répondre avec sympathie. Elle dégageait une impression de candeur qui touchait profondément Matthew.

"Mais c'est tout naturel tu sais ! J'offre quelque chose à presque tous les gens qui entrent pour la première fois dans ce restaurant ! Ce que tu manges c'est moi en effet qui l'a fait. Je l'ai même inventé. C'était un accident. Je savais pas quoi faire et puis pouf, j'ai mélangé un truc avec un autre, puis encore un et un truc spécial aussi ! Mais je réussissais pas. Alors j'ai tenté autre chose. Et à nouveau, sans résultat très brillant. Je peux te dire que j'en ai bavé pour trouver la recette, enfin pour faire la fabrication, de cette pâtisserie. Et résultat, tout le monde aime ça ! C'est magique, hein ?"

Il fallait combler le vide qui risquait de s'installer entre les deux nouvelles connaissances. Il prit une chaise haute et s'installa confortablement dessus. Juste en face de la fillette. Dont le nom demeurait toujours inconnu. Il lui parla d'une voix chaude, agréable.

"Au fait, dis moi, comment t'appelles-tu ? Et, si ce n'est pas trop indiscret, quel âge as-tu ? En fait, je crois qu'on va faire un jeu afin que j'évite l'interrogatoire, ça serait trop long et épuisant. Qu'en dis-tu tu ? Je pose une question, puis toi ensuite. Et vice-versa. Comme ça, on parlera tout le deux et je pourrai enfin savoir tout de la petite et adorable demoiselle qui se tient en face de moi en ce moment ! Je commence et les deux questions sur toi d'avant ne comptent pas dans le jeu. Tu y réponds quand même, hein ? Alors... Quand es-tu arrivée sur Esplumoir ?

[C'est pourri, je sais, mais j'ai pas d'inspi sur ce rp... Et pourtant, c'est avec Alix-Chou ♥... Désolée, j'suis nulle ><. Mais bref ! ]

Avenue of the Roses

Alix avait littéralement les papilles en extase. Le gâteau était tellement bon, sucré et onctueux, fondant sous la langue. Un vrai délice, une réelle réussite. Un souvenir, qui lui paraissait être très lointain, remonta doucement. Elle se vit en train de manger semblable pâtisserie, accompagnée de sa mère. C'était une de ces sorties tellement rare en compagnie de sa génitrice, qu'elle adorait à un point inimaginable - la génitrice et les sorties. Elle se rappela de la belle journée ensoleillée, de sa mère qui avait si gentiment proposé de sortir sous ce beau ciel bleu sans nuages, de son parfum rosé, si léger et délicat, du bruit de ses escarpins claquant régulièrement sur le sol, doux tempo. Elle se remémora également la foule qu'il y avait, la petite cafétéria où elles étaient allées, l'ombrelle blanche en dentelles, son chapeau ivoire à larges bords, et ses gants de satin qui remontaient jusqu'au coude. Elle se souvint de sa petite robe bleu pastel, de ses sandalettes blanches par dessus ses bas presque transparents. Elle repensa à sa petite main dans celle de sa mère, à leurs rires mélangés, à leurs sourires et à leurs yeux pétillants. Cette sortie avait été une des plus belles journées de sa courte existence.

Elle secoua la tête à contrecœur, chassant ses beaux souvenirs de ses pensées le temps de suivre la conversation avec Matthew. Ce dernier reprit alors, répondant à sa précédente question :

"Mais c'est tout naturel tu sais ! J'offre quelque chose à presque tous les gens qui entrent pour la première fois dans ce restaurant ! Ce que tu manges c'est moi en effet qui l'a fait. Je l'ai même inventé. C'était un accident. Je savais pas quoi faire et puis pouf, j'ai mélangé un truc avec un autre, puis encore un et un truc spécial aussi ! Mais je réussissais pas. Alors j'ai tenté autre chose. Et à nouveau, sans résultat très brillant. Je peux te dire que j'en ai bavé pour trouver la recette, enfin pour faire la fabrication, de cette pâtisserie. Et résultat, tout le monde aime ça ! C'est magique, hein ?"

Les yeux d'Alix pétillèrent. De la magie. Oui, c'était sans doute cela. Après tout, n'étaient-ils pas sur une île magique, peuplée d'enfants possédant des dons tous aussi différents les uns que les autres. Mis à part peut-être la lévitation et la télékinésie, qui se ressemblaient beaucoup. La lévitation consistait juste à suspendre un objet au dessus du sol, en le faisant éventuellement bouger, sans contact physique, et donc, sous l'effet d'une force supérieur à la gravitation. La télékinésie, quant à elle, consistait à mettre un objet en mouvement. Il y avait donc là de véritable similitude, entre la plume d'Alix et celle de Matt. Plume que la fillette préféra garder secrète pour le moment, même si elle savait qu'elle l'avait affiché en grand sur le panneau d'affichage, lors du recensement par le monsieur de la mairie. M'enfin, c'était surtout qu'elle n'en avait pas besoin à l'instant.

"Franchement, félicitations. C'est exquis."

A-t-on déjà vu le mot "exquis" dans la bouche d'une fillette de 10 ans ? Si ce n'était pas le cas, maintenant c'est bon. La chaperonne d'Alix lui avait toujours dit - et pas que la chaperonne d'ailleurs, si on met aussi sa gouvernante ainsi que tous ses précepteurs - qu'il fallait toujours soigner sa tenue et son langage. Et une fillette fait toujours ce qu'on lui dit. Ou presque tout, du moins. Elle reprit une cuillère du gâteau, et regarda Matthew qui s'installait face à elle, abandonnant le comptoir à son sort. Sale, donc. Enfin, c'est ce qu'elle pensait vu qu'il était en train de le laver en arrivant. Mais ce n'était que des suppositions, de toutes façons.

"Au fait, dis moi, comment t'appelles-tu ? Et, si ce n'est pas trop indiscret, quel âge as-tu ? En fait, je crois qu'on va faire un jeu afin que j'évite l'interrogatoire, ça serait trop long et épuisant. Qu'en dis-tu tu ? Je pose une question, puis toi ensuite. Et vice-versa. Comme ça, on parlera tout le deux et je pourrai enfin savoir tout de la petite et adorable demoiselle qui se tient en face de moi en ce moment ! Je commence et les deux questions sur toi d'avant ne comptent pas dans le jeu. Tu y réponds quand même, hein ? Alors... Quand es-tu arrivée sur Esplumoir ?

Alix hocha la tête et sourit. Le jeu avait l'air amusant. Et simple à comprendre. Seulement, on lui avait dit de ne jamais donner son prénom aux inconnus. Pourtant, quand elle avait appelé le numéro qui l'avait téléporté sur Esplumoir, elle avait enfreint les règles. Et maintenant qu'elle était délaissée, et seule face à son triste futur, elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Y compris mal se tenir et mal parler. Mais ça, elle n'en avait pas l'intention. Pas encore.

"Je m'appelle Alix. J'ai pas de surnoms particuliers. J'ai eu mes 11 ans il n'y a pas longtemps ! Même si je ne l'ai pas fêté avec mes parents. Avant, ils m'offraient tout le temps un nouvel animal. Ou une nouvelle partition de piano. Mais là ... Enfin, j'étais avec Black Star, alors ...! Et toi, quel âge as-tu ? "

Elle laissa quelques secondes passer. Elle venait de raconter une infime partie de sa vie, mais cela lui faisait bizarre. D'habitude, elle ne se confiait pas. Elle n'avait pas besoin de se confier. Elle reprit ensuite :

"Euuh ... Je crois que cela va faire presque quatre mois. Dans quelques jours. Je ne sais pas exactement quand est-ce que je suis arrivée. Et toi ? Depuis combien de temps es-tu ici ? Et tu travailles ici depuis longtemps ? Tu aimes les animaux ?"

Bon, cela faisait légèrement plus d'une seule question mais ... Alix reprit une bouchée de gâteau et sourit. Elle prenait son temps, mais c'était tellement bon. Il fallait bien qu'elle savoure, non ? Elle reporta son attention sur l'adolescent et attendit.

Feathers Road

L'enfant face à lui hocha la tête avec amusement. Un rien pouvait remuer l'âme de l'enfant qui est en chacun de nous, en particuliers lorsque la personne est un enfant. Matthew se remémora le début et eut une pensée soudaine. Elle était surement une fille de bonne famille. Alors, peut-être ne répondrait-elle pas à ses questions. Car, l'une des règles importantes est de justement de ne pas parler aux inconnus. Mais... Après tout, il s'était présenté, alors il n'était pas un inconnu. Enfin, pas tout à fait.

"Je m'appelle Alix. J'ai pas de surnoms particuliers. J'ai eu mes 11 ans il n'y a pas longtemps ! Même si je ne l'ai pas fêté avec mes parents. Avant, ils m'offraient tout le temps un nouvel animal. Ou une nouvelle partition de piano. Mais là ... Enfin, j'étais avec Black Star, alors ...! Et toi, quel âge as-tu ? "

Alix. Un joli nom avec une belle résonance. Adorable, tout comme sa propriétaire d'ailleurs. Et ce qu'elle était jeune. Il ne s'était pas trop trompé dans ses approximations. 11 ans, ce n'est pas loin de 10 ! Les enfants arrivaient de plus en plus tôt sur Esplumoir. Un court silence s'installa entre eux, le temps qu'elle trouve la suite d'une conversation plausible. Lui, analysait l'infime information d'elle qu'elle venait de lui dévoiler. Partitions = instrument. Elle faisait donc de la musique. Il lui demanderait une démonstration un peu plus tard. Et vu son expression lorsqu'elle eut parlé d'animal, elle devait les aimer. Il se demandait aussi qui était Black Star. Une nouvelle question en vue ?
Elle reprit :

"Euuh ... Je crois que cela va faire presque quatre mois. Dans quelques jours. Je ne sais pas exactement quand est-ce que je suis arrivée. Et toi ? Depuis combien de temps es-tu ici ? Et tu travailles ici depuis longtemps ? Tu aimes les animaux ?"

Il sourit. Ce n'était pas qu'une question mais bon, au moins, elle acceptait de lui parler. Et elle était gentille. Pas comme ces fillettes de cet âge, pourries gâtées et égocentriques. Il ne savait presque rien d'elle mais l'appréciait déjà. Étonnant. Si il se fiait à ce qu'elle disait, elle était quasi nouvelle sur l'île. Vu son jeune âge, son intégration au sein de tous ne devait pas être si simple. En particuliers avec les plus âgés souvent les plus arrogants. Il la vit reprendre un part de gâteau avec le même sourire amusé aux lèvres. Peut-être attendait-elle une réaction. Ah mais oui, il devait répondre aux questions.

" 11 ans ! Mais tu es jeune ! Et pis, même si c'est en retard, bon anniversaire. Moi, j'ai 16 ans. Depuis un moment. Ce qu'on vieillit vite... C'est incroyable. Hier encore, on est enfant et pouf, sans savoir comment, le temps nous prend de vitesse et l'âge en bonus. Moui, bon bref, je m'égare. Alors, pour te répondre ensuite, ça fait un peu plus d'un an que je suis ici -Il compta sur ses doigts pour vérifier-, d'après mes calculs. Et comme je voulais être pâtissier, je me suis retrouvé là. C'est super comme boulot ! On croise des gens différents chaque jour et on voit, on discute avec ses connaissances lorsqu'elles viennent faire un tour dans le coin."

C'était la vérité. Il adorait son métier depuis qu'il était arrivé sur l'île. Avant, on l'empêchait de faire ce qu'il voulait, ici, il pouvait librement s'exprimer. Pas la moindre contrainte. Il réfléchit un moment à la dernière question.

"Si j'aime les animaux... Je dirais que oui, plutôt. Toi, par contre, j'ai l'impression que tu les adore car tu emploies ce mot régulièrement. Je penserai à toi si jamais j'en trouve un tout mignon qui est perdu, je te le promet. Bon, à mon tour de poser une question. Ou plusieurs. Voyons, voyons... Tu aimes être ici ? Explique moi pourquoi si oui ou non. Je suis tout ouïe !"

Avenue of the Roses

Une cuillère plus tard, Alix termina enfin la part du gâteau que Matthew lui avait si gentiment donné. C'était tellement bon, comme une explosion de goût sur le palais et les papilles. Exquis, oui, vraiment. Elle répondit sagement à toutes les questions qu'il lui posait, une par une, sans vraiment se soucier de savoir s'il y allait avoir des conséquences ou non. Après tout, ce n'était pas quelques petites réponses de plus ou de moins qui allait changer sa vie, si ?

Elle eut comme un petit sourire fier quand elle annonça qu'elle avait onze ans, ce qui pour elle, était déjà pas mal ! Certes, elle était toujours aussi délaissée par les grands, comme elle les appelait, mais elle s'en fichait presque pas mal, à vrai dire. Elle avait Black Star avec elle, et tous ses autres amis. Elle les aimait tous autant qu'ils étaient, sans exception. Mais il fallait avouer que onze ans, c'était pas tant que ça pour être sur une île telle qu'Esplumoir. Un peu comme si on lui avait volé son enfance et son futur, presque son passé. Onze ans, c'était peu pour se rappeler de tout ce qu'on a vécu avant. Onze ans, c'était l'âge de l'innocence et de la pureté, de la naïveté aussi. Un âge où l'on ne pouvait pas comprendre les incidents de la vie. Un âge où on ne pouvait rien faire pour empêcher le destin d'arriver.

Matthew lui sourit gentiment après qu'elle l'eut inondé de questions. Il avait dit une, mais bon ... Pendant qu'ils y étaient ! Puis, ça mettrait un temps fou de les faire une par une ! Alors autant les enchaîner !

" 11 ans ! Mais tu es jeune ! Et pis, même si c'est en retard, bon anniversaire. Moi, j'ai 16 ans. Depuis un moment. Ce qu'on vieillit vite... C'est incroyable. Hier encore, on est enfant et pouf, sans savoir comment, le temps nous prend de vitesse et l'âge en bonus. Moui, bon bref, je m'égare. Alors, pour te répondre ensuite, ça fait un peu plus d'un an que je suis ici -Il compta sur ses doigts pour vérifier-, d'après mes calculs. Et comme je voulais être pâtissier, je me suis retrouvé là. C'est super comme boulot ! On croise des gens différents chaque jour et on voit, on discute avec ses connaissances lorsqu'elles viennent faire un tour dans le coin."

Alix sourit. Elle l'aimait bien, vraiment.

"Ben tu sais ... 16 ans, ce n'est pas si terrible ! Moi j'ai pas envie de vieillir. Je suis bien comme ça ! " Elle fit la moue, puis ajouta : "Un an ! Wahou ! Ça fait super longtemps ! Mais moi, j'ai pas besoin d'être pâtissière pour croiser des gens, tu sais. Tu peux en voir plein dans la rue, aussi ! "

Après tout, ses amis, elle se les était fait en dehors d'une cafétéria hein ...!

"Si j'aime les animaux... Je dirais que oui, plutôt. Toi, par contre, j'ai l'impression que tu les adore car tu emploies ce mot régulièrement. Je penserai à toi si jamais j'en trouve un tout mignon qui est perdu, je te le promet. Bon, à mon tour de poser une question. Ou plusieurs. Voyons, voyons... Tu aimes être ici ? Explique moi pourquoi si oui ou non. Je suis tout ouïe !"

La fillette hocha la tête vigoureusement.

"Oh oui ! Oh oui ! J'adore les animaux ! C'est ma passion ! Tout ce qui est boule de poils ... C'est incroyable ! " Elle fit une petite pause et réfléchit quelques secondes, puis elle continua : "Si j'aime être ici ... Disons que comme je n'ai pas eu le choix, je me contente de ce que j'ai. Mais bon. J'aimerai beaucoup revoir mon papa et ma maman. Ils me manquent tellement ... Puis tous mes animaux que j'ai laissé chez moi aussi. Et les bisous de ma maman et les câlins de mon papa. Mais bon. J'ai plein d'amis ici, alors ... Je pense que j'aime bien être sur l'île. Ce n'est pas si terrible, même si Adieu me fait peur. "

Et encore ... Ce n'était qu'un doux euphémisme. Elle avait reçu une mission, quelques temps auparavant, et elle n'avait vraiment pas envie de la faire. Mais c'était comme pour sa présence sur Esplumoir, elle n'avait pas le choix. Bref. Elle se demanda ensuite ce qu'elle allait pouvoir demander à Matthew.

"Huum ... Et toi ? Tu aimes l'île ? C'est joli quand même ... Ta famille te manque ? Tes amis aussi ?"

Bon ... Apparemment, Alix n'avait pas saisi le principe d'une seule question. Mais au point où elle en était, de toute façon ...