Invité Invité
| Sujet: Léthal Naveen Nemesis || レタル ・ナヴィーン・ネメシス Dim 1 Mai - 22:16 | |
|
Nom : Nemesis.
Prénom : Léthal Naveen.
Nom de code : Leitmotiv lancinant.
Âge : 19 ans.
Nationalité : Anglo-saxonnes.
Orientation sexuelle : Bisexuel.
Métier : Professeur d'art.
Plume souhaitée : Matérialisation de ses dessins.
Plume attribuée : Le sort l'a choisi ! Don de traverser les murs.
Quartier : Bloody Lane.
| |
• CARACTERISTIQUES PHYSIQUES • On a beau dire ce que l’on veut, se vouloir grand d’esprit, moralement correct ou moralisateur, le physique reste bel et bien un point clé dans nos vies, acteur lancé sur les planches de nos théâtres intérieurs. Inutile de se mentir, de vouloir changer des mentalités si profondément ancrées dans l’esprit de tout à chacun, dans nos sociétés, le premier regard reste excessivement important lors de rencontres et prédit ainsi la suite de la relation à venir, assurant la fin ou la pérennité de celle-ci. Moi-même je ne pourrais contredire la règle ! Mais laissons Léthal se présenter, voulez-vous bien. Tiens ! Le voilà au loin !
Le jeune homme s’approche doucement, tout doucement. Il semble mesurer la portée de chacun de ses gestes, de ses pas, comme calculant son impact sur le monde. Gracieusement, sa magnifique silhouette se dessine élégamment sur l’horizon de mon regard invisible. Ses jambes fines l’amènent délicieusement à moi, dans un déhanché discret de ses hanches étroites et attirantes, je frémis imperceptiblement. Quelques secondes s’écoulent, j’ai l’impression d’attendre depuis des heures. Arrivé à ma hauteur, je ne pourrais décrire sa beauté tant elle est présente dans l’intégralité de cet être mystérieux. Certains diront que non, d’autres me suivront, tout est subjectif, mais qu’importe ! Je suis éblouis, et la seule chose qui me reste en mon pouvoir et le rouge sur mes joues, incontrôlable. Il s’arrête et je ne peux articuler un mot tant ma respiration s’est coupée, un large sourire illuminant son visage aux traits fins parfaitement dessinés voire angéliques. Il fait jeune, plus jeune qu’il ne l’est je crois bien. Je tends la main vers lui mais il ne me remarque même pas, ses flamboyants yeux bleus violacés cherchant le vide dans l’inconnu. Ces deux prunelles dans lesquelles on pourrait se perdre tant elles reflètent à la perfection l’âme de Léthal, qu’il dissimule jalousement. Chaque sentiment, chaque émotion, chaque pensée. Tout y est répertorié, comme le livre renfermant la transcription de la vie du jeune homme. Il le sait, il aimerait le cacher, mais c’est peine perdue quand on a deux saphir tels que ceux là. Un légère brise vint faire s’agiter ses cheveux rouges vifs. Disposés en piques sur son crâne, ils vinrent effleurer avec délicatesse les joues et la nuque de Léthal. Il frémit imperceptiblement. Ses mains, dont les tendons étaient proprement visibles, vinrent effleurer du bout des doigts ses minces lèvres rosées, surplombées d’un nez finement dessiné. Un léger soupire s’échappa de sa gorge attrayante, tandis qu’un large sourire se peint sur son visage pâle, l’illuminant de leur blancheur naturelle. Aujourd’hui, ses vêtements contrastent avec sa peau. Un jean blanc vient envelopper ses jambes de très près tandis qu’une chemise rouge sang entrouverte recouvre son torse musclé. Il porte une espèce de veste noire aux bords dorés. La classe. Je voudrais lui crier que je le veux, mais telle la fumée soumis aux aléas du temps, je m’efface d’un coup. Au revoir, Léthal …
• CARACTERISTIQUES PSYCHOLOGIQUES • Vous revoilà. La première rencontre s’est bien passé, c’est ça ? Parfaitement, paraît-il. Vous l’avez vu, vous l’appréciez déjà pour on ne sait quelle raison. C’est étrange, n’est-ce-pas ? Ce besoin viscéral qu’on a d’en vouloir plus sur lui, ça nous retourne les tripes agréablement, on le cherche du regard, on cherche à croiser ces saphirs. Ils sont beaux n’est-ce-pas ? Avec un peu de chance, et un très léger entraînement, vous arriverez aisément à décrypter les sentiments de Léthal, du moins ceux visibles à travers ce procédé. Il y en a, bien caché dans son coeur, qui restent invisibles aux yeux de tous. Il les dissimule soigneusement derrière ses barrières, ce fourbe. Mais vous vous en foutez, d’un côté, vous ne le connaissez pas encore. Mais vous l’aimez. Peut-être est-ce ce sourire, ou cette aura bienveillante qui émane de Léthal ? Vous ignorez ce qui constitue ce charme envoutant. Lui aussi. C’est super … On est bien parti ! Pour ? Pour une description barbante et incomplète, mais ai-je le choix ? Non. Et je m’en plains. Comment expliquer un être, une âme, aussi complexe soit-elle, simplement avec des mots, simplement en quelques lignes ? Impossible, futile, pathétique. Mais tentons l’aventure, il n’y a plus rien à perdre, plus maintenant. De Léthal, on ne peut évidemment que retenir ce sourire constant illuminant son visage quoiqu’il arrive, qu’il vente ou qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il tonne. (J’vais pas continuer la liste, ça serait long.) Mais ce sourire, aussi attirant soit-il, se transforme parfois en rictus, il se fait parfois souffrant, parfois accueillant, complètement à l’opposé. De cette expression heureuse on ne peut que rêver pour lui, pour cette bienveillance, même si on ignore parfaitement ses tourments et autres pensées mélancoliques qui se font inlassablement écho dans son crâne. Le jeune homme se sent à la fois seul et entouré, à la fois heureux et vide. Etrange, vous dites-vous, énormément étrange, même. Oui, en effet, ce qui caractérise Léthal c’est cette perpétuelle contradiction qui oppose les deux parties de son âme, celle en paix avec elle-même, et celle parfaitement tourmentée. Présenter Léthal se traduit donc dans l’explication de ces deux facettes qui se mêlent à sa vie, non sans problèmes, parfois trop épineux pour être résolu. I saw that day, Lost my mind. Lord, I'll find, Maybe in time. You'll want to be mine. Premier aspect de Léthal, le « bon », appelons le comme ça. C’est ce que vous verrez sûrement le plus de lui, c’est à la fois un quotidien et une fatalité, une façade parfaitement décorée. C’est avec une immense joie de vivre et un optimisme sans bornes que ce jeune homme vous illuminera. C’en est impressionnant comment, quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, qu’importe l’état physique ou mental où il se trouve, Léthal soulignera sa vie avec une totale gaieté. Il croque la vie à pleine dent et refuse de se laisser abattre par des tristes aléas malheureusement incontournables. Il a traversé des périodes sombres et chaotiques, eh bien qu’il en soit ainsi ! mais il n’en est sorti que plus fort et heureux d’être sur terre. Rieur, blagueur, charmant, dragueur, il possède toutes les qualités qu’on attend de lui et de son jeune âge. S’adaptant parfaitement à l’univers dont il est plongé, il arrive parfois à modifier sa personnalité pour s’accorder aux gens ce qui ne porte en aucun cas atteinte au fait qu’il possède un caractère bien à lui qui lui permet de s’imposer et non de suivre. Il cherche son bonheur et celui des autres avant tout, même si ce n’est pas toujours réciproque à son égard. Tout en sachant que la nature humaine baigne dans la bêtise, il essaie de se forcer à croire qu’il arrivera à la changer un jour ou l’autre, qu’il arrivera à en tirer quelque chose de bon (mais on sait tous que c’est impossible). Il s’attache très vite à ceux dont ils croisent la vie mais finit la plupart du temps par être déçu par ces mêmes personnes et finit par les délaisser. Très protecteur envers ceux qui font battre son cœur, il donnerait sa vie pour eux. Pour de vrai !
A melancholy town where we never smile. And all I wanna hear is the message beep. My dreams, they've got to kiss, because I don’t get sleep, no. Et il n’y a pas de bon côté sans un autre aspect venant tout contredire. Et vu que je vous prépare à cette facette depuis tout à l’heure je n’ai d’autre choix que de plancher là-dessus … C’est cette partie profondément sombre de Léthal qui souligne tout son intérêt et sa complexité. Comme tout à chacun, Léthal doute de lui, de sa place, de son rôle, de son intérêt pour les autres. Il se rabaisse intérieurement, se cachant derrière un certain côté narcissique pour dissimuler son manque total de confiance en lui. S’énervant rapidement, il est susceptible de sombrer dans de violentes colères, parfois simplement pour prouver aux autres qu’il existe. Le jeune homme doit faire face à de nombreux tourments intérieurs sans cesse alimentés par sa vie de tous les jours, du manque qu’il éprouve et qu’il tente de cacher au reste du monde. (Et on ne dit pas tout au risque de spoiler l’histoire !) Il ne vit que dans son passé, évoluant à reculons, le regard tourné vers l’arrière. Léthal a peur de courir dans un mur et de se vouer à son propre échec, on remarquera une importante difficulté à entretenir une relation durable avec quelqu’un, il se débrouille constamment pour tout foutre en l’air. Mais qu’importe, s’il doit refaire le monde, il le peignera du mieux qu’il peut, de son sang s’il le faut ! (Et n’en disons pas plus, découvrez le, c’est tout.)
« Wherever you are, I always make you smile, Wherever you are, I'm always by your side, Whatever you say, Kimi wo omou kimochi, I promise you "forever" right now.
I don't need a reason, I just want you baby. All right, all right, Day after day. »
« Tu avais envie de détruire quelque chose de beau. » Commençons par le commencement pour rentrer dans la logique, voulez-vous bien, le début de tout être, le début d’un tout. Ma naissance fut à la fois un moment heureux et désastreux comme il s’en passe malheureusement trop encore de nos jours. Je suis le fruit amer d’une passion sans bornes qui dépassait les limites de notre imagination commune, mais mon arrivée fut la destruction de cet amour et mit un trait épais sur ce « je t’aime » qui nous unissait tous. J’étais voulu, là n’est pas la question. Ils me voulaient plus que tout, ils me désiraient du fin fond de leurs cœurs battants à l’unisson, me parlaient alors que j’étais encore replié sur moi-même dans le ventre de ma très chère mère. J’étais l’espoir qu’ils attendaient, l’aboutissement et la concrétisation de leur passion qu’ils pensaient éternelle. Mais j’ai tout foutu en l’air, pour la première fois dans ma vie, et vous verrez en me suivant que ce ne sera pas la dernière fois. J’ai ce don si pitoyable et incurable, ce don maudit qui me permet avec brio de détruire mes propres espérances, mes envies, mes relations. C’est donc avec ce génie destructeur qu’à l’accouchement j’arrachai pitoyablement la vie à ma mère. Je ne l’ai jamais voulu, je n’étais même pas conscient, mais son corps ne parvint pas à supporter cette douleur. Elle perdit tout d’abord connaissance, personne ne s’en inquiéta, c’était courant après tout. On poursuivit l’opération en se doutant de rien, j’arrivais bientôt, on anticipait déjà mes pleurs et mes cris avec délice ! Puis, vint les craquements osseux et la perte importante de sang, là on commença bizarrement à se poser des questions, mais là encore, ça arrivait à certaines femmes malchanceuses et on laissa passer sans s’agiter, quelques compresses seraient largement suffisantes ! Mais il existe une infime minorité de ces femmes, celles que la chance et la vie ont délaissées, et ma mère en faisait malheureusement parti. Une heure s’écoula depuis le début du calvaire de Maman, et puis, plus rien. Elle s’envola sans que personne n’ait la force de la retenir. Elle s’envola loin de Papa alors que lui continuait à errer dans ce monde insolant. Il refusa d’admettre l’évidence, que Maman était morte, qu’elle ne reviendrait plus et qu’il ne devait plus l’attendre. Il mit du temps à digérer la nouvelle, il pleura énormément et fut pendant un court moment hospitalisé. Mais dans son esprit maintenant torturé, dans sa tête sur le point d’exploser, il fallait trouver un coupable. Quelqu’un sur qui rejeter l’erreur pour s’en défaire soi-même, quelqu’un portant tous les maux de la terre pour les oublier soi-même. Et ce terrible fardeau, c’est sur mes épaules étroites qu’on les lâcha d’un coup brusque. C’est ainsi qu’il me trouva le prénom Léthal, celui qui donne la mort, celui qui ne sème que les tourments. Il me rejeta fatalement mais ne pu s’empêcher de me garder à ses côtés, comme le dernier cadeau, aussi empoisonné soit-il, de sa femme maintenant éteinte pour l’éternel. Je comprenais, et je ne lui en voulais pas, à vrai dire. Que faire d’autres ? Il fallait accepter, de force parfois. Chaque jour, il me lançait ce même regard dégouté, mais j’encaissais, baissant piteusement la tête. Je l’avais tuée, c’était vrai, c’était entièrement de ma faute et il me le faisait comprendre à chaque jour que je vivais alors qu’elle non. Par conséquent, je n’en voulais pas à Papa, pire, plus je grandissais plus mon amour pour lui en faisait autant. C’était dur à expliquer mais je l’admirais, pour ce qu’il avait été capable de faire, c’est-à-dire surmonter cette épreuve sans lâcher prise sur la réalité. Oui, à mes yeux, il était l’être le plus important dans mon cœur, et je le suivais n’importe où, même si je devais en souffrir.
« Ca doit être réel. Allez ! J’ai besoin de quelqu’un pour ça. Dis-le ! Et je te donnerai ce que tu veux. A vrai dire, je n’attends plus que toi. » Ma vie se focalisait sur mon père et ce depuis toujours. Je ne voyais que lui, ne vivais que pour lui et je désirais plus que tout expier ma faute dans son cœur. Mais je crois que cela le dégoutait plus qu’autre chose, que je le veuille plus que tout au monde. Après tout, je n’étais que le gamin qui avait tué sa bien-aimée. Mais cette dernière, aussi ancrée dans nos cœurs, fut finalement remplacée. Il m’annonça la nouvelle sans me préparer : « Je vais me remarier. ». Oh. Ce fut d’abord un choc, comment pouvait-il oublier Maman ? Mais ne voulait-elle pas notre bonheur à lui avant tout ? Lorsque j’eus réalisé ceci, je fus si heureux pour Papa. Il avait retrouvé l’amour, il allait être heureux et mon existence ne serait plus un fardeau ! Et j’ignorais à ce moment là que de cette union naîtrait une nouvelle passion. Ma passion. Et pour cela … Merci, merci, pour tout. De m’avoir laissé l’opportunité de rencontrer tel ange. L’élue de Papa amena cette âme liée à la mienne, comme les deux doigts de la main. Une jeune fille, de deux ans plus jeune que moi, Path Eden Lane. Et mon cœur chavira pour elle, mes tripes se tordirent pour elle. Il fallait que je la protège, avec ce sourire qu’elle faisait si parfaitement naitre sur mes traits. Ses yeux d’un vert si profond que je m’y perdais. Elle était celle pour qui je vivais dorénavant, oublié de Papa et de cette femme. Elle mettait en avant l’importance de mon existence, je n’étais plus le fardeau de mon père. Je vivais heureux, avec elle à mes côtés, main dans la main, yeux dans les yeux. Et pourtant … Cette fois-ci, ce n’est pas moi qui détruisis ma propre vie, mais mon père prit sa revanche. Il me tendit la main. « On s’en va. ». Il m’emporta avec lui, sans que je ne puisse déposer un ultime et dernier baiser sur les joues de Path. Plus tard, j’appris qu’il avait divorcé de la mère de ma sœur. Et que plus jamais je ne la reverrai, qu’il fallait faire avec. Tristesse.
« Et si je meurs ce soir, au moins je peux dire que j’ai fais ce que je voulais faire. Dis moi, et toi alors ? » Les arts. Il faut croire que je suis né pour devenir artiste. C’est peut-être prétentieux à dire ainsi, mais j’ai un don, c’est impossible à nier. Musique, littérature, dessin, tout y passe. J’étais fais pour ça, j’aimais ça plus que tout. Des journées entières, je me plongeai dans ce passe-temps … C’était une échappatoire de ce quotidien ennuyant. Et je regrette tellement de ne pas t’avoir porté plus d’attention avant que tu partes. Mais c’est plus fort que moi … Plus petit, j’avais trouvé un moyen de m’échapper tout d’abord dans la littérature. Depuis toujours, je portais au plus profond de mon cœur une passion dévorante pour l’écriture. Il y avait tant de beauté à tirer de ces lettres, tant de sentiments à éprouver, tant de choses à vivre. C’était bien plus qu’un simple intérêt, et personne n’arrivait à comprendre cet amour qui m’animait. J’arrivais à survivre grâce à ça, j’arrivais enfin à dissimuler ma peine. De ces mots se dessinant sur le papier vierge, de cette encre noire peinte soigneusement sur ces lignes, je croyais pouvoir me perdre et oublier ce qui m’entourait. L’espèce humaine, le quotidien, parfois les coups de Papa que je chéris tellement. Les pages blanches se remplissaient bien vite, jusqu’à devenir d’épais paquets qui volaient en éclats au moindre coup de vent. Papa fermait les yeux sur ça, il était le seul à percevoir ce que je pouvais vivre, ce que je pouvais chercher. Mais il s’en foutait complètement je crois, il s’en branlait totalement même, et trouvait ça plutôt ennuyant de devoir entretenir cette flamme dans mon cœur. Il fut un temps où tout cela me suffisait, où à mes heures perdues je me plongeais corps et âmes dans cet état second dans lequel cela me noyait. J’oubliais le reste du monde, j’en devenais sourd, incapable de réfléchir pour tout autre activité. J’avais fais de ce plaisir mon quotidien, j’attendais impatiemment que le Soleil se meurt et que ma plume trempée dans l’encre prenne vie. Sous ma main, de mes idées, un monde prenait forme, des protagonistes évoluaient, aimaient, souffraient, mouraient. Mais à aucun moment ils ne s’ennuyaient. Il y avait ces phrases si poétiques qu’elles comblaient pour peu de temps ces questions qui se faisaient écho dans mon crâne. Les jours passaient lentement et je me perdais de plus en plus dans ce que je m’inventais au fil du temps. Le temps passait, et la réalité dans laquelle j’évoluais ne me convenait plus. J’avais constamment besoin de plus, face à ce vide méprisable qui creusait son trou dans ma poitrine. Je m’ennuyais constamment comparés à ces êtres que j’inventais de toute pièce. Ils étaient à mon image, chacun représentait une partie de mon âme. Je m’identifiais à eux, à leurs questions, à leurs souffrances. Je les enviais tellement. Même face à la douleur, ils ne trouvaient jamais de répit pour s’ennuyer. Et puis d’autres aspirations vinrent faire leur entrée dans ma vie, la musique par exemple et on me découvrit un génie pour le violon, le violoncelle et le piano. Sous mes doigts, les mélodies se faisaient hypnotisantes, magiques, délicieuses. J’aimais tellement ça, je me perdais complètement dans ces symphonies plus savoureuses les unes que les autres. Les yeux fermés, je me laissais transporter par ces mélodies que mes mains adroites faisaient s’extirper de mes instruments de prédilection. Il me prit aussi l’envie de dessiner, j’étais doué encore une fois et bien vite je désirais mettre de la vie dans mes dessins. Ils reflétaient souvent l’aspect sombre de mon âme, mais j’arrivais toujours à y glisser de l’espoir, de l’amour parfois. Je désirais tant qu’ils prennent vie, que ces traits fins et appliqués s’animent puis sortent de ce papier. Oui, j’étais fais pour les arts, et ils étaient fait pour moi. C’était un fait établi, et personne ne pourrait jamais rien y faire.
« Ce n’est pas un maux, ni une illusion. Pourtant, il n’y a que des sanglots longs. » Et puis un jour où Papa dormait encore alors que le Soleil régnait fièrement, une lettre. Je l’ouvre, c’est plus fort que moi. Mes yeux bleus violacés la parcourent rapidement. Appeler un numéro ? Je le sens, il faut que je le fasse, c’est bizarre, étrange même ! Mais je n’ai pas le choix ni l’envie de refuser. Lentement mes doigts fins le composent avec hâte, tapotant sur le téléphone à toute vitesse. Une voix douce et suave me demande mon nom. Je ne pas résister, déjà j’ouvre lentement la bouche et articule ces quelques mots : « Léthal Naveen Nemesis ». Ce n’est rien, n’est-ce-pas ? Alors pourquoi tout devient noir ? Il n’y a plus rien, même plus le bruit de ma propre respiration, les battements de mon propre cœur. Je ne vois rien, ne sens plus rien mais honnêtement je m’en fous. Il y a encore cette envie qui court dans mes veines bleutées comme un poison acide et électrique. J’ignore combien de temps je suis resté dans cette inconscience agréable, mais lorsque mes paupières sombres brisèrent le masque noir, je n’étais plus du tout au même endroit. Une île ? J’ignore où je me trouve, mais je n’ai plus rien à perdre ! Mon âme semble bouillonner ici …
« Tu m’as donné ce que je n’avais envisagé, la force d’espérer qu’un jour au moins on s’unirait. » Path … Tout n’a pas toujours été facile, tu sais. Mais je faisais avec … Je t’ai toujours cherché du coin de l’œil dans la foule, je voulais refaire le monde en ton honneur, je voulais renaître pour toi. Mais malgré mes prières incessantes, malgré mes plaintes et mes cris, je ne pu jamais atteindre le fabuleux rêve fou qu’entretenait jalousement mon cœur déchiré. Cette ambition insensée, cet espoir brûlant, de te retrouver et de te serrer dans mes bras à t’en étouffer, à t’en briser la colonne. Toi aussi, me cherches-tu désespérément dans ce monde immense qu’est le notre ? C’est bizarre, mais j’aimerais que oui, mais aussi que non. Je voudrais que tu tiennes tellement à moi, du plus profond de tes tripes, que tu ne puisses parvenir à vivre sans ma présence réconfortante, sans ma main dans la tienne, mais je refuse que le manque de celle-ci foute ton existence en l’air. Je ne veux que ton bien, ton bonheur, et je fouterai bien ceux des autres en l’air pour te voir sourire une dernière fois, même si ce n’est qu’éphémère et que je dois en pâtir. Tu es la plus belle chose qui m’ait été enlevée, la plus belle chose que je n’arriverai jamais à retrouver. Path … Tu me manques. J’entretiens cette flamme à ton égard depuis tant de temps maintenant, et malgré les assauts de ces rapaces, l’éclat de ce feu ne s’éteins pas, pire, il se renforce. Est-ce le manque qui me fait t’imaginer mieux que tu ne l’es, est-ce le manque qui me fait rêver, penser, vivre pour toi ? J’ignore, et honnêtement, j’ai peur de la réponse. Que faire si je ne suis qu’un cadavre rampant à tes pieds ? Je refuse d’être un pion à genoux devant une Reine invisible. Je veux te voir là, comme je peux observer ce monde partir en morceau, celui que j’essaie vainement de recoller avec mes sourires. Mais j’ai fais ma vie de mon côté, tu sais. Et je suis capable de la finir sans toi s’il le faut, quand bien même ce vide se fait un peu plus pesant chaque jour. J’arrive à me perdre, à oublier parfois. En me plongeant dans l’art, dans ce domaine qui semble avoir été créé pour moi, l’état dans lequel je sombre me déconnecte de cette réalité impitoyable. Mais n’oublie pas …
NE LES LAISSE PAS SEPARER NOS CHEMINS.
Âge : 16 ans.
Comment avez vous découvert ce forum ? Partenaires !
Première impression ? Une folle hâte de s'inscrire, vraiment !
Vous pensez être très présent/assez présent/pas trop présent ? : Très présent.
Autre chose ? [Becky just wants to have fun ~ ♥]
|
|