They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini]
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Sujet: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Jeu 19 Mai - 22:13
Le 18 mai 2011 – à 12h47. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, table 9. Réflexion du jour ; Am I alive ?
Peut-être était-ce par habitude, par un réflexe bêtement acquis, ou simplement parce qu’elle s’obligeait à le faire à chaque fois qu’elle en avait l’occasion. Orphée n’avait jamais apprécié l’ennui, peut-être à cause de la mélodie de Pauline Ester qu’elle écoutait et qui lui donnait la terrible impression de se languir de quelque chose. Pour s’occuper lorsqu’elle n’avait rien à faire, elle commençait le bilan de sa journée, et ce par un état des lieux constitué d’une date, de lieux, d’une heure et d’une pensée. Pourtant, il était assez rare qu’elle s’attèle à cette lassante distraction à l’heure du déjeuner, elle avait généralement de quoi s’occuper à ce créneau. Un hasard probablement…
Mademoiselle Sparrow avait débutée sa matinée comme les précédentes, et probablement comme celles qui allaient suivre. La demi-heure à savourer la douche, le café brûlant, le difficile choix des fringues et la petite clope avant de descendre à la parfumerie pour commencer à traquer les odeurs. Elle s’était habillée d’une jupe plissée à carreaux écossais rouges, d’un sweat en laine au col évasé noir et aux longues manches et elle les avait combinés avec des Docs Martens roses bonbon. Elle avait continué très ordinairement, en commençant par travailler au labo avant d’ouvrir la boutique aux alentours de dix heures, jonglant ensuite entre les éprouvettes et les « ladies » qui entraient et cherchaient conseil. Son frère avait traîné comme à son habitude et ne s’était bougé que vers onze heures, profitant d’une journée où il ne travaillait pas. Jusque lors, rien d’anormal, son frangin avait bullé pendant quelques temps en zieutant les nouveaux parfums et en commentant tout ce qu’il pouvait commenter. Orphée faisait souvent semblant de faire la gueule lorsqu’il lui reprochait ou conseillait ça ou ça mais au final, elle écoutait attentivement ce qu’il pouvait avoir à lui dire, elle aimait avoir des avis sur son travail. Le quotidien avait commencé à déraper à l’entrée d’un type aux allures un peu étranges, un peu plus âgé qu’elle, qui n’avait visiblement rien à faire des odeurs qui l’entouraient. La jeune fille ne l’avait jamais vu. Par contre, il connaissait manifestement son frère à en juger par les hurlements avec lesquels il s’était adressé à lui et par la droite qu’il avait tenté de lui imprimer dans la figure. Fichu Nathanael, elle détestait que les embrouilles se déroulent dans sa parfumerie, aussi avait-elle tenté de protester furieusement mais sans trop élever la voix. Visiblement, qu’elle se soit mise à crier ou non n’avait pas changé grand-chose puisque le type s’était retourné vers elle avec un regard qui n’était pas des plus aimables…
Orphée Sparrow détestait fuir. Et elle détestait tout autant se battre. Ce n’était pas pour rien qu’elle possédait une vieille carabine Beretta qu’elle gardait habituellement dans sa boutique. Pourtant, cette fois-ci, elle n’avait pas vraiment eut le choix, lorsque son frère s’était rendu compte que sa grande sœur était menacée par ses conneries. L’inconnu devait être potentiellement dangereux, à en juger par l’excessive réaction de Nath, qui avait soudain bondit aux cotés de la jeune fille et l’avait agrippée avec force par le poignet. Il n’avait pas attendu qu’elle ne comprenne vraiment et l’avait trainée sans ménagement à l’extérieur de la parfumerie, sur environ 300 mètres. Il s’était stoppé brusquement et s’était retourné vers la demoiselle, lui demandant de s’en aller, de trouver de quoi s’occuper pendant une heure ou deux. Il lui avait promis qu’il allait aller s’occuper de la boutique et était partit sans lui donner guère plus d’explication.
Depuis lors, à savoir environ un quart d’heure, Orphée pianotait avec impatience sur la table à laquelle elle était installée. Elle avait rangé le carnet dans lequel elle notait ses « bilans de journées » et songeait maintenant à passer commande. Elle allait déjeuner à la terrasse et irait ensuite jeter un coup d’œil chez elle, pour voir s’il restait encore quelque chose des nombreuses heures de travail qu’elle avait investies dans sa parfumerie. Alors qu’elle observait d’un air désintéressé les plats que l’on lui proposait, un mouvement attira son attention à l’intérieur de la Cafèt’. Elle écouta quelques secondes les éclats de voix qui lui provenaient de la pièce, avant que sa curiosité naturelle ne la pousse à se lever et à aller voir ce qui s’y passait…
Dernière édition par Orphée Sparrow le Sam 4 Juin - 9:48, édité 2 fois
Aneko Kasegawa
Feathers Road Dreamy Librarian
Messages : 558 Age : 30 Date de naissance : 13/07/1993 Nom de Code : Blue dreams Quartier : Feathers Road Plume : Shinigami / Transformation de la matière
Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Jeu 19 Mai - 22:49
Aneko était dans la cafétéria de son quartier. Tranquillement assise sur une chaise, près du comptoir, elle commanda un café saveur crème brûlée, son préféré et passa une main dans ses cheveux.
Comme tous les matins, elle s'était réveillée plus tôt que son réveil, ce qui l'avait agacée. Prenant un bon bain rafraîchissant, elle s'habilla après d'un pantalon en jean noir, assez lâche, avec des chaussures à talons (comme elle les aime) noir vernis, et pour haut un débardeur simple qui moulait le haut de son corps. Avec quelques colliers et bracelets divers, elle se dirigea, ce jour-ci, vers un endroit où profiter avant d'aller à la bibliothèque. Non pas que cela la dérangeais d'y aller, au contraire, elle adorait les livres. Seulement, elle avait besoin de voir autre chose des fois. Même si c'était un endroit qui était bondé de monde. Même si elle s'était un peu habituer à son don, voir autant de fumée le matin lui procurait tout de même des frissons.
Bref, elle se délectait de son café bien chaud, et sortit son carnet de son sac. Un carnet où elle écrivait des tas de choses, des notes pour ses histoires, des mémos pour ne pas oublier des choses, ou simplement des gribouillis. Cependant, elle prenait aussi des notes sur son don des fois, juste pour savoir mieux le contrôler. Passant une main dans ses cheveux, elle soupira. Elle n'avait pas encore trouvée de moyen de dissiper la fumée, mais elle s'habituait à sa présence. Par exemple, la jeune serveuse en face d'elle, elle pouvait parfaitement voir sa date, mais contrairement aux autres fois, elle n'avait pas de frissons. Elle sourît à cette découverte, quand elle entendit des voix. Qui étaient trop haute pour être amical. Elle regarda ce qui se passait, puis soupira une nouvelle fois. Mais qu'est ce que c'était que ce boucan? Pas le droit de boire un café tranquille ou quoi?!
Elle se leva, après avoir bu son café, puis se dirigea vers la source de tout ce bazar. Bien déterminée à arrêter ce foutoir avant qu'elle même ne pète un plomb pour ne pas avoir bu son café tranquillement. Elle alla voir les deux personnes qui se bagarrait. Manifestement, deux garçons qui n'avait rien d'autres à faire que de se battre. Aneko fit la moue. Mais qu'est ce qu'ils avaient tous?
" - Dis donc... Vous n'avez rien d'autre à faire que de vous battre dès le matin?"
Les deux garçon se tournèrent vers elle comme un seul homme. Mais cela ne l'effrayait pas. En fait, il n'y avait pas grand chose qui pouvait lui faire peur. Etant donnée que quand elle était instable, elle se battait souvent pour un rien, ce n'était pas deux mioches qui allaient lui faire peur....
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Dim 22 Mai - 10:04
Le 18 mai 2011 – à 13h00. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, pièce principale. Réflexion du jour ; Les jeunes filles aux airs calmes sont celles qui n’ont pas froid aux yeux.
Orphée Sparrow n’aimait pas s’attirer d’ennui, et elle n’était pas non plus de ceux qui se mêlaient des affaires des autres. Peut-être était-ce l’énervement dû aux événements de la boutique mais elle ne se sentait pas d’humeur à écouter les cris qui provenaient de l’intérieur de la Cafèt’. Elle attendit quelques secondes supplémentaires et se leva, abandonnant le menu sur la surface plastifiée de la table. Elle s’aventura presque machinalement aux devants des éclats de voix pour constater qu’il s’agissait de deux jeunes types, un peu du style de celui qui était entré chez elle. Elle se stoppa un instant appuyée contre l’un des battants de l’arche, observant la scène, tentant de comprendre la raison de leur dispute. La chemise de l’un d’eux semblait arborer une tache sombre qui n’aurait pas dû y être, et l’on pouvait voir un verre renversé sur le comptoir. Ils devaient avoir environ quinze ans, l’âge où il est particulièrement humiliant de se faire charrier en public. Elle allait s’avancer pour leur demander de se calmer et de sortir quant une jeune demoiselle aux longs cheveux noirs s’imposa face aux perturbateurs. Surprise, Orphée s’immobilisa et attendit, un sourcil en l’air, de voir ce qui se passait.
Elle n’avait pas froid aux yeux celle-là, de s’interposer seule face à deux semi-bouledogues visiblement ravis d’avoir quelqu’un sous la main pour passer leurs nerfs. La brune avait certes elle aussi eut l’intention de leur demander d’arrêter mais pas sur ce ton à moitié échauffé. Le plus grand d’entre eux s’avança d’un pas vers l’inconnue, faisant craquer les jointures de ses doigts, tentant de prendre un air menaçant et de l’effrayer. Malgré sa carrure plutôt fine, elle n’avait pas l’air de quelqu’un prenant facilement la fuite, et l’expression oscillant entre froide et lassée qu’elle affichait indiquait qu’elle ne comptait pas s’incliner devant leurs caprices. Sait-on jamais, son pouvoir lui conférait peut-être une force gigantesque, ou la rendait intouchable, ce qui lui permettait de se confronter aux deux molosses… Dans le doute, Orphée s’avança vivement vers le groupe et se glissa entre la fille et celui qui la menaçait.
« Salut ! Désolée de vous déranger mais vous croyez pas que c’est pas trop l’endroit pour vous jeter les uns sur les autres ? On est pas sur un terrain de rugby, tu devrai plutôt aller passer un coup d’eau sur ta chemise, sinon la tache risque de rester. »
Elle se retourna de suite vers l’inconnue aux longs cheveux noirs, arborant toujours le même sourire entre gêne et détermination, la saisissant par le bras avec douceur, en serrant juste assez pour l’entraîner avec elle vers la terrasse. Tout en marchant, elle fixa ses yeux sombres et lui parla sur un ton à mi-chemin entre l’amical et les reproches :
« Et toi mademoiselle la téméraire, j’espère que tu as de la force dans tes petits poings pour chercher comme ça, c’aurait fait scandale sinon. »
Elle la tracta jusque la table où elle avait laissé le menu, s’y arrêta, la lâcha, et se retourna pour lui faire face. Elle pu ainsi la détailler de plus près et constata qu’elle avait vraiment d’incroyables yeux qui oscillaient entre un caramel brûlé et un noir gai, ils seyaient parfaitement à ses magnifiques et longs cheveux. Elle lui adressa un sourire chaleureux et lui tendit la main :
« Moi c’est Orphée, enchantée. Tu as quelque chose de prévu ou je peux t’inviter à grignoter quelque chose ? »
Spoiler:
Hrp : Peut-être un peu rapide, désolée, mais il y a des jours comme ça... ^^
Aneko Kasegawa
Feathers Road Dreamy Librarian
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Dim 22 Mai - 12:17
Aneko ne scillait même pas devant les garçons, dont un qui craquait ses doigts, le plus grand. Mais qu'est-ce qu'il croyait celui là? Qu'il allait l'intimider de cette manière? Ne bougeant pas d'un cil, elle attendit qu'il frappe. Sauf qu'à la place du coup, une jeune fille s'interposa. Mais que voulait-elle?
« Salut ! Désolée de vous déranger mais vous croyez pas que c’est pas trop l’endroit pour vous jeter les uns sur les autres ? On est pas sur un terrain de rugby, tu devrai plutôt aller passer un coup d’eau sur ta chemise, sinon la tache risque de rester. »
Ah... Donc elle voulait calmer le jeu. Quelque part, elle avait raison, Aneko aurait regrettée de foutre au tapis les deux imbéciles en cassant quelque chose. Ainsi, elle laissa la jeune fille aux longs cheveux brun, qui lui faisait ensuite face. Elle comptait la réprimander aussi? Non. Continuant de sourire, de gêne sûrement, elle lui prit le bras, et l'entraîna dans une table, plus loin. Mais que voulait-elle faire? La jeune fille en profita pour la détailler de dos. Elle était de taille moyenne, et était assez jolie. Elle nota que ses cheveux était roux à l'éclairage, ce qu'elle trouva assez original. Tout en marchant, elle lui parla sur un ton entre amical, et accusateur.
« Et toi mademoiselle la téméraire, j’espère que tu as de la force dans tes petits poings pour chercher comme ça, c’aurait fait scandale sinon. »
" - Il ne suffit pas d'avoir la force dans les combats. Mais la technique."
En effet, la plupart du temps quand les gens se battaient, ils fonçaient tête baissée. Alors qu'Aneko gagnait ses bagarres différemment, elle utilisais plutôt la stratégie pour gagner. Et ces deux là, ça aurait été facile de les battre. Elle s'assirent sur une table, avec déjà un menu. Ce devait être la table de la jeune fille avant qu'il y ai la bagarre. Elle tendit la main et fit un sourire chaleureux.
« Moi c’est Orphée, enchantée. Tu as quelque chose de prévu ou je peux t’inviter à grignoter quelque chose ? »
" - Non, rien de prévue. Moi c'est Aneko, ravie de te connaître."
Elle lui sourît à son tour, et serra sa main. Puis, elle regarda le menu, sachant déjà qu'elle allait commander un autre café crème brûlée. Elle était en adoration complète de cette boisson. Elle détailla de nouveau Orphée, mais de face. Elle arborait de grand yeux noirs, dans un visage assez fin. Ce qui allait bien avec ses cheveux marrons-roux.
" - En plus, il ne suffit pas d'avoir un plume de force ou un truc du genre pour venir à bout de deux imbécile de ce genre."
Certes, elle les sous estimait. Mais elle était sûre que quelque part, elle n'avait pas tort.
Spoiler:
Pas grave, c'est mieux que rien =D Bon, je sais pas ce que j'ai en ce moment, mais j'écris plus que d'habitude uu
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Jeu 26 Mai - 17:52
Le 18 mai 2011 – à 13h07. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, table 9. Réflexion du jour ; Le capuccino vanillé est plus sucré mais plus goûteux que le normal.
Orphée avait haussées les épaules lorsque l’inconnue avait affirmé que la force ne suffisait pas en combat, que la technique était nécessaire. Elle n’y connaissait pas grand-chose en combat, ce n’était pas son truc, mais il lui était arrivé une ou deux fois de regarder vite fait des combats de catch à la télé et elle en avait conclu qu’être bourrin pouvait être compté comme un point fort. Elle-même n’avait pas une force extraordinaire et lorsqu’il était question de technique, sa préférée était de loin celle qui consistait à partir précipitamment. Elle n’était pas peureuse et ne se défilait pas mais elle considérait qu’il était inutile de chercher les noises si elle était sûre de ne pas pouvoir s’en sortir. En l’occurrence, elle estimait que même avec de la technique, cette jeune inconnue avait peu de chances de s’en tirer indemne, elle se doutait que les poings de deux mecs pouvaient être efficaces même s’ils manquaient de discipline. Et puis autant éviter le grabuge quand on en avait l’occasion. Ce qui faisait qu’elle préférait détourner l’attention de tout le monde et trouver quelque chose de plus constructif pour occuper même temporairement la demoiselle aux longs cheveux noirs.
Ainsi donc, en face à face, la brune apprit le nom de sa compagne, aux accents asiatiques, peut-être japonais, bien qu’elle ne connaisse pas grand-chose à l’origine des sonorités. Elle lui serra la main avec chaleur, un sourire amical étirant ses lèvres fines. Orphée haussa de nouveau les épaules, un air amusé s’affichant sur son visage fin, elle était d’accord sur le point des deux parfaits imbéciles mais ne savait trop que penser du reste.
« Bah, je m’en doute un peu mais je sais aussi qu’une droite toute bête et bien placée ça peut faire très mal. Et qu’à deux contre une c’est pas très drôle, surtout en plein milieu d’un lieu public. »
La jeune femme ne prit pas la peine de consulter le menu, qu’elle connaissait par cœur depuis longtemps, et elle savait que même si quelque chose changeait elle continuerait à être addict au capuccino. Elle leva une main qui attira l’attention de la demoiselle qui s’occupait du service en terrasse et qui l’amena à leur table. Orphée passa commande de son café doux aux arômes de vanille et Aneko demanda un café crème brûlée, que la serveuse prit en note et qu’elle alla chercher au comptoir. Une fois de retour, elle déposa les boissons chaudes faces aux deux jeunes filles, leur précisant de passer à l’intérieur pour l’addition. La brune hocha la tête de haut en bas pour indiquer qu’elle avait comprit avant de reporter son regard sombre dans celui non plus clair de celle qui lui tenait compagnie. Elle aimait rencontrer de nouvelles personnes et apprendre à les connaître, qu’elles lui plaisent ou non, il était toujours intéressant de savoir sur qui est-ce qu’elle pouvait tomber en déambulant sur l’île. Elle savait que son temps sur Esplumoir était compté à présent, comparé à celui dont elle disposait quant elle venait d’arriver, elle comptait bien en profiter au maximum. Aussi, remuant son capuccino d’un faux air négligent, elle commença à questionner avec douceur et curiosité :
« Ça fait déjà quelques temps que je déambule par ici et je ne t’avais encore jamais aperçue – ou alors j’avais la tête dans les choux, c’est possible aussi-. Ça fait longtemps que tu es ici ? Moi ça doit faire environ… euh… quatre ans, je suis arrivée quand j’en avais treize »
Etant naturellement attirée par ceux qu’elle ne connaissait pas, cela lui paraissait aussi normal que facile d’engager la conversation sur tout et n’importe quoi. Elle gardait à l’esprit le fait qu’elle doive bientôt quitter la Cafèt’ pour aller constater de l’état de délabrement de sa parfumerie mais rien ne l’empêchait de passer agréablement son temps en attendant. Et puis après tout, elle n’était pas pressée de voir si son frère avait ou non réussit à préserver sa boutique, elle préférait de loin voir si elle venait d’inviter une cliente potentielle… ou mieux encore une charmante fréquentation.
Aneko Kasegawa
Feathers Road Dreamy Librarian
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Jeu 26 Mai - 18:25
Les boissons arrivèrent, et elle regarda sa tasse avec envie. L'odeur même de cette boisson lui faisaient envie, mais elle attendit qu'il se refroidisse avant de le boire. Elle fixa donc la jeune Orphée en face d'elle, puis rouît quant à sa question.
« Ça fait déjà quelques temps que je déambule par ici et je ne t’avais encore jamais aperçue – ou alors j’avais la tête dans les choux, c’est possible aussi-. Ça fait longtemps que tu es ici ? Moi ça doit faire environ… euh… quatre ans, je suis arrivée quand j’en avais treize »
Aneko regarda un moment le plafond. Elle était arrivée ici en début d'année, il y a environ... 1 ans.
" - Hm.. en fait je passe ici quand j'ai du temps libre. Etant donnée que je suis dans les plus vieux, j'ai un temps de travail plus long que les autres. Mais aujourd'hui je commence un peu plus tard, donc je me suis dit que je pourrais prendre un petit café ici... ça va faire un ans que je suis ici., bientôt deux. Mais bon, je me suis habituée un peu à être dans le coin, même si c'est un peu dur au début..."
Elle se souvenait à quel point elle avait eu du mal à s'intégrer au départ. N'étant qu'âgée que de 16 ans au départ, elle ne savait pas trop comment s'y prendre au travail, no les habitudes de cette île. Mais elle appris vite à s'y faire, et quelque part, se plaisait presque ici. Il n'y avait pas d'adultes, juste une vie qui y ressemblait, mais rien de plus. Elle aimait son travail en plus, elle n'avait pas trouvée mieux que bibliothécaire, dans un domaine qui lui plaisait. Bref, même si au départ elle avait eu des difficultés avec son don, ce qui était toujours un peu le cas, elle s'y faisait de cette vie. Même si elle approchait à grand pas de l'âge adulte, elle voulait apprécier ce qui restait de temps pour elle. Si elle ne s'en sortait pas.
" - Mais tu t'y es habituée vite? Enfin, tu n'as pas eu de difficultés au départ?"
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Jeu 26 Mai - 20:06
Le 18 mai 2011 – à 13h13. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, table 9. Réflexion du jour ; Return on myself.
Mademoiselle Sparrow observait avec douceur la jeune fille qui lui faisait face, détaillant avec lenteur le moindre des traits de son visage. L’intéressée quant à elle, semblait chercher son inspiration en observant d’un regard pensif la surface lisse du plafond. Elle porta sa tasse brûlante à ses lèvres, elle aimait vraiment le café lorsqu’il était très chaud, et savoura une gorgée en laquelle on sentait percer un doux arôme vanillé mélangé à du sucre de canne et à une touche chocolatée. Elle apprécia le plaisir gustatif tout en scrutant les iris profonds d’Aneko, se demandant ce qu’ils pouvaient bien dissimuler. Elle sourit en l’écoutant parler de son arrivée, cela lui rappelait un peu la sienne, même si elle n’avait pas les détails. Ce fut son tour de se plonger dans une courte réflexion lorsque sa compagne l’interrogea à propos de ce même sujet, elle rassembla rapidement ses idées qu’elle conservait claires malgré le temps qui s’était écoulé. Les yeux dans le vague, elle s’éclaircit la gorge et reprit la parole de sa voix chaude :
« J’aime le changement et vivre des péripéties intéressantes, j’ai été ravie à peine arrivée. M’adapter à cette nouvelle vie m’a été facile, j’ai été bien aidée par une amie qui est partie depuis deux ans. Le plus dur a été de tirer un trait sur « avant », sur mon ancienne vie, ma famille, mes fréquentations... »
Elle se souvenait bien, elle avait été très heureuse pendant la première semaine et s’était limite crue en vacances dans un parc du style de Disneyland. Elle s’était peu calmée au cours de la seconde, où lui était venue l’idée de la parfumerie « Parfum Amarillys », ce qui l’avait grandement motivée. En revanche, un mois passé, une grande nostalgie s’était emparée d’elle et elle s’était prise à regretter son petit quotidien bien tranquille dans les rues de Sidney. Pour un peu, elle serait partie tout droit en dépression et aurait tout fait pour pouvoir retourner d’où elle venait, même si elle savait que ce serait dur. Heureusement pour elle, elle avait eut un coup de chance inouï qui lui avait remis les yeux en face des trous et qui l’avait poussée à se démener pour profiter de cette extraordinaire occasion qui lui était offerte. Elle continua d’une même voix nuancée d’une pointe de nostalgie joyeuse :
« A la différence de beaucoup d’autres, j’ai eu un coup de pouce qui m’a aidé à tenir et à poursuivre ma « nouvelle vie ». J’ai un petit frère, il a un an de moins que moi et j’y suis très attachée, c’était lui qui me manquait plus que tout. Coup de veine, il m’a rejointe peu de temps après mon arrivée, ce qui fait qu’on a évolué à deux au lieu d’être solitaires. »
Elle avait plus que conscience de l’avantage que ça avait été pour elle, et aussi pour Nathanael de s’être retrouvés tous deux dans la même galère. Orphée sourit en se remémorant la joie qui avait suivies les retrouvailles avec son frère, ça avait été un immense soulagement. S’empêchant de repartir dans le bon vieux temps, elle recentra son attention sur Aneko et ses grands yeux noirs, s’intéressant de nouveau à elle. Elle avait parlé de son travail, qui lui prenait beaucoup de temps, la brune était curieuse d’en savoir plus à ce sujet. Beaucoup des jeunes de l’île bossaient dans les cafés et autres points centraux comme les pâtisseries, elle aimait bien entendre parler ceux qui avaient un poste un peu plus original. Ben oui, elle aimait la variété et l’originalité, c’était en partie la raison pour laquelle elle avait ouverte une parfumerie en tous genres.
« Tu fais quoi comme boulot ? Tu travailles à Feathers Road ? »
Du moins, c’était ce qu’elle supposait puisqu’elle l’avait croisée dans la Cafèt’. Les habitants des autres quartiers, excepté Bloody Lane peut-être, fréquentaient aussi l’endroit mais c’était ce qui était le plus probable d’après elle.
Aneko Kasegawa
Feathers Road Dreamy Librarian
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Jeu 26 Mai - 21:58
Ainsi, elle avait un petit frère... Aneko aurait aimée en avoir un. Elle ne savait pas trop ce que c'était, car elle avait été fille unique toute sa vie. Mais bon, peut-être que son père avait un autre enfant à l'heure qu'il était, elle n'en savait rien, elle n'avait pas de nouvelles. Les iris noirs de la jeune fille en face d'elle n'arrêtait pas de scruter les siens, ce qui avait pour effet d'animer la curiosité de cette dernière. Elle aimait regarder les gens, car cela lui permettait d'entraîner son sens de l'observation. Et comme le disait le proverbe "Les yeux sont les fenêtres de l'âme". Donc, elle ne détourna pas les yeux, au contraire. Elle se demanda à quoi pouvait bien penser Orphée. Est ce que ses parents lui manquaient?
« Tu fais quoi comme boulot ? Tu travailles à Feathers Road ? »
Elle émit un mince sourire.
" - Non, je travaille à Bloody Lane, en tant que bibliothécaire. Je fais juste attention à ne pas me faire remarquer, sinon je sais ce que je risque."
En effet, en tant que personne qui fait partie de Feathers Road, elle avait de quoi se tenir. Après tout, Bloody Lane n'était pas un quartier amical pour les personne qui, comme elle, venait d'ici...
" - Mais j'ai entendue parler de ta parfumerie. Ce n'est pas trop dur de gérer ça toute seule?"
En effet, elle avait eu l'occasion de passer devant la parfumerie d'Orphée durant ses balades dans le quartier, mais sans toutefois y entrer, ne faisant que regarder. Elle avait trouvée l'endroit charmant, mais n'avait jamais pensée à y acheter quoi que ce soit, ne se parfumant que rarement. Ce qui n'empêchait pas la jeune fille de sentir bon pour autant. En effet, elle sentait toujours la crème brûlée... Allez savoir pourquoi. Ce fut dans cette réflexion qu'elle bue son café, attendant une réponse.
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Sam 28 Mai - 19:03
Le 18 mai 2011 – à 13h20. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, table 9. Réflexion du jour ; L'art de rendre les choses délicieuses -ou pas.
Décidement, Aneko semblait avoir un goût prononcé pour les prises de risques et sensations fortes, à en juger par son intervention entre les deux bulldogs et son poste dans le quartier ennemi. Orphée quant à elle, aimait bien le paranormal et les ambiances aussi lacinantes que pleines de suspence mais elle n'était pas non plus à fond dans le glauque et le morbide comme certaines personnes qu'elle avait croisées en allant à Bloody Lane. Bon, d'accord, elle n'y était pas allée souvent, sans doute une dizaine de fois en plusieurs années à tout casser mais elle savait qu'il y avait là-bas une belle bande de bizarres. Soit, elle généralisait sans doute beaucoup mais cela ne l'empêchait pas d'avoir un oeil légèrement plus méfiant à l'égard de ces personnes. Elle savait que son caractère facile à vivre lui rendait la prise de contact rapide mais tout de même. Le dernier passage de mademoiselle Sparrow dans le quartier ennemi devait remonter environ à un an et elle se souvenait avoir été assez mal acceuillie. Elle s'imagina deux secondes y retourner pour aller jeter un coup d'oeil à la bibliothèque d'Aneko mais plissa les yeux, très peu pour elle, elle n'aimait pas l'ambiance sinistre qui y régnait. Elle acquiesta d'un signe de la tête, une lueur rieuse au fond des yeux :
« C'est clair, tu pourrai te faire capturer et passer une nuit d'atroce torture, on te forcerai à manger diététique, on t'obligerai à regarder Dora l'exploratrice... Horreur! »
Ben oui, pour Orphée ça revenait à de la torture sauvage et infiniment trop cruelle pour être vraiment réaliste, elle avait en horreur ce genre de dessin animé stupide. Elle se savait exigeante au niveau des longs-métrages mais elle partait du principe qu'elle avait ainsi moins de risque d'être déçue. Cela dit, elle appréciait également énormément les bons vieux films bien bêtes ou bien drôles, comme Le Cinquième Element ou encore Night and Day, qu'elle avait vu récemment.
Lorsqu'Aneko lui dit avoir entendu parler de sa parfumerie, la brune ressentit une petite pointe de fierté, ou peut-être d'orgueil, ou les deux, se manifester dans sa poitrine. Elle était très heureuse de ce qu'elle avait accompli avec cette boutique, elle n'avait pas imaginé en l'ouvrant qu'elle grapillerait un tel succès. Elle dénigra, secouant la tête de droite à gauche, joignant le geste à la parole. Pour ceux qui la connaissaient bien, c'était amusant de passer du temps à l'observer, Orphée avait toujours été très expressive. Cal Lightman aurait probablement été ravi d'avoir un sujet tel qu'elle pour ses études, elle devait être passionnante à analyser pour quelqu'un se basant sur les gestes, mimiques et expressions. Elle reprit d'une voix guillerête:
« Loin d'être difficile, c'est un vrai plaisir pour moi. J'exerce un métier qui me plaît, qui est passionnant, je me donne les horaires que je veux, j'ai plein de contacts avec les gens, je rencontre beaucoup de monde... Et puis je ne suis pas vraiment toute seule, mon frère m'aide occasionnellement, quand il n'a rien d'autre à faire. Même si aujourd'hui, j'aurais aimé qu'il se passe de venir me voir... »
Elle faisait allusion au type bizarre qui était venu foutre la zone chez elle et à cause duquel Nathanael lui avait demandé de se tenir à l'écart pour quelques temps. En y repensant, elle jeta un rapide coup d'oeil à sa montre qu'elle portait fixée au poignet droit sur un bandeau de cuir noir, le temps qui s'était écoulé depuis qu'elle avait quitté "Parfum Amarillys" était relativement court. Parler de sa passion pour les mixtures et les mélanges lui fit penser à de vieux souvenirs, qui remontaient à l'époque où elle vivait encore à Sidney, dans son petit quotidien tranquille. Elle sourit d'un air amusé et fit partager ses vieilles aventures à Aneko:
« Fabriquer des odeurs est un art complexe mais qui peut se résumer à un doux mélange, un peu comme les notes d'une symphonie. C'est une passion pour moi, j'ai commencé très jeune. Sauf que quand j'étais petite, je mélangeais pas des éprouvettes, je vidais toutes les bouteilles de shampoing de la maison dans une bassine et je brassais avec des cuillères en bois... »
Elle ne précisa pas comment est-ce que se terminaient ces drôles de mélanges, à savoir qu'elle les amenait généralement dans un petit bol à ses parents ou à son frère et leur faisait "goûter sa bonne cuisine"... Comme quoi, les enfants sont tous des tortionnaires, même s'ils ne s'en rendent pas compte. Quoiqu'à l'époque, l'on pouvait se demander si Orphée était inconsciamment infecte ou si elle était juste éprise de la stupidité -appelée aussi innocence- naturelle des jeunes mouflets humains.
Aneko Kasegawa
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Sam 28 Mai - 19:48
« Loin d'être difficile, c'est un vrai plaisir pour moi. J'exerce un métier qui me plaît, qui est passionnant, je me donne les horaires que je veux, j'ai plein de contacts avec les gens, je rencontre beaucoup de monde... Et puis je ne suis pas vraiment toute seule, mon frère m'aide occasionnellement, quand il n'a rien d'autre à faire. Même si aujourd'hui, j'aurais aimé qu'il se passe de venir me voir... Fabriquer des odeurs est un art complexe mais qui peut se résumer à un doux mélange, un peu comme les notes d'une symphonie. C'est une passion pour moi, j'ai commencé très jeune. Sauf que quand j'étais petite, je mélangeais pas des éprouvettes, je vidais toutes les bouteilles de shampoing de la maison dans une bassine et je brassais avec des cuillères en bois... »
Elle parlait avec animation, ce qui fit sourire la jeune japonaise. Il était vrai que les enfants faisaient vraiment n'importe quoi à cette âge. Mais elle avait l'air d'aimer ce qu'elle faisait, c'étai le principal. Tout en l'écoutant, elle buvait tranquillement son café, écoutant attentivement ce que racontait son interlocutrice. Quelque part, Aneko se disait que sa famille devait lui manquer...
" - C'est bien de travailler dans un domaine qui nous intéresse, on a l'impression que le temps passe plus vite que si on était obligée de faire notre travail."
Elle reposa sa tasse, et regarda Orphée. Si elle avait choisie le poste de bibliothécaire, c'était parce qu'elle travaillait dans son domaine. Celui des livres. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas d'autres loisirs. Au contraire, non seulement elle aimait lire, mais la guitare était aussi l'une de ses passions. D'ailleurs elle avait trouvée quelques mélodies qu'elle allait devoir travailler...
" - Mais à part ton travail, qu'est ce que tu aimes faire?"
Elle posa cette question naturellement, et attendit la réponse en buvant une gorgée de café.
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Mer 1 Juin - 22:57
Le 18 mai 2011 – à 13h17. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, table 9. Réflexion du jour ; “L’homme est un être de passion”.
Aneko avait raison, et ce sur toute la ligne. La parfumerie était plus pour Orphée qu’un simple moyen de passer le temps, même si elle devait avouer que ça lui occupait une bonne partie de ses journées. Elle se doutait qu’elle trouverait un autre moyen de ne pas s’ennuyer si elle n’avait pas ça mais c’étai une solution aussi simpliste que plaisante, elle n’était jamais allée chercher plus loin. Pourquoi se compliquer la vie lorsque l’on pouvait l’avoir simple ? Elle passait des heures et des heures à s’amuser et à prendre plaisir à mélanger des saveurs diverses et variées, c’était vraiment plaisant. C’est également en vivant sur l’île d’un métier qui lui plaisait qu’elle s’était rendu compte à quel point son quotidien cours-maison-copains-cours-maison-copains était banal et dépourvu d’intérêt. Elle savait que le jour de son départ d’Esplumoir se rapprochait à grands pas et se demandait parfois comment est-ce qu’elle pourrait accepter de retourner dans le monde ordinaire après avoir vécu aux cotés de personnes aussi extraordinaires que différentes les unes des autres. Mais bon, cette question n’était pas encore à l’ordre du jour, elle n’avait que dix-sept ans et puis après tout, Carpe Diem.
Elle acquiesça d’un signe de tête, elle était d’accord avec sa jeune compagne. Elle avala une gorgée encore presque brûlante de capuccino tout en jetant encore un coup d’œil discret à sa montre, elle aurait aimé que son frère l’appelle. Tant pis, elle retournerait chez elle une fois sa petite pause avec Aneko terminée. Cette dernière par ailleurs, l’interrogea sur ses centres d’intérêts, mis à part ceux qu’elle côtoyait dans le cadre de son travail. Orphée prit le temps de réflechir pendant quelques secondes, elle aimait tant de choses que c’était parfois difficile de savoir ce qui rentrait dans le cadre de la réponse à cette question. Elle lança d’une voix enjouée :
« Plein de trucs ! Mais c’est vrai que j’ai quelques préférences, j’aime bien cuisiner des trucs sucrés, des pâtisseries ou du chocolat. J’ai jamais le temps de le faire mais ça m’arrive de faire un petit effort pour faire plaisir à mon frère. Sinon… j’aime ma guitare, vraiment beaucoup, dessiner un peu, me balader… et regarder des films ! »
Elle avait dit cette dernière phrase avec enthousiasme. S’il était vrai qu’elle aimait gratouiller tendrement les cordes pour en tirer des notes, elle adorait le faire devant un film, même si elle ne mettait pas le son. Elle griffonnait devant son écran et pouvait passer sa journée entière devant son ordinateur si elle n’avait rien d’autre à faire. Sa culture filmique était phénoménale, que ce soit en westerns, en comédies romantiques ou en films d’horreur. Elle s’était dite une fois que si sa parfumerie ne pouvait pas continuer une fois qu’elle retournerait en Australie, elle virerait de bord pour aller vers la filmographie.
« J’aime tout particulièrement les sagas, et les trilogies, comme le Seigneur des Anneaux ou Pirates des Caraïbes –et plus il y a des mecs qui sont genre hyper-magnifiques dans ces films-… Mais bref, assez parlé de moi, et toi à part les bouquins, comment tu occupes tes jours ? »
Mademoiselle Sparrow s’y connaissait beaucoup en films. Par contre elle était nulle au niveau des livres, elle avait lu les Milleniums parce qu’elle adorait l’un des personnages et avait une petite collection de recueils de photos mais à part ça. Elle se disait qu’elle manquait de temps pour lire mais elle savait bien que c’était surtout parce qu’elle ne savait pas quel ouvrage ouvrir, en tant que maniaque des styles d’écritures recherchés aux belles tournures de phrases. On lui avait récemment conseillé l’autobiographie d’une politique qui avait été retenue des années durant en captivité dans les pays Afghans mais elle ne savait pas où le trouver. Ou peut-être était-ce qu’elle n’en avait pas envie.
Aneko Kasegawa
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Jeu 2 Juin - 0:54
Aneko arqua un sourcil quand la jeune fille parla de guitare. Ainsi, elle en jouait? Cela attira l'attention de la jeune asiatique. Orphée aimait aussi les films, les sagas particulièrement. Elle souriait quand elle fit la remarque des beau garçons dans les sagas. Elle devait avouer qu'en général, ils n'étaient pas moche... Puis, ce fut à son tour de répondre à la question.
" - Oh... Moi j'aime bien boire du café saveur crème brûlée.. C'est mon préféré. Mis à part ça je joue de la guitare aussi. Enfin, je ne sais pas entièrement en jouer, vu que j'ai été emmenée ici lors de mon apprentissage. Mis à part j'aime bien passer du temps avec les gens que j'aime bien, ça me permet d'oublier certaines choses... Sinon je me balade assez souvent dans le quartier, pour prendre l'air. C'est assez agréable..."
Quand on regarde le ciel et pas les personnes, pensa t-elle intérieurement. Elle but une autre gorgée, ayant presque finis son café, et regarda Orphée. Elle se demanda quelle plume celle ci possédait. Elle dodelina de la tête, puis sourit. Une plume d'odorat? Non, elle connaissait déjà la personne la possédant.
" - Dis moi..." commença t-elle.
Non, elle ne pouvait pas poser la question, c'était assez indiscret. Elle opta donc pour la question suivante.
" - Est ce que ta famille te manque?"
Un sujet qui pouvait devenir délicat, mais elle n'en avait pas d'autres en réserve.
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Jeu 2 Juin - 20:30
Le 18 mai 2011 – à 13h20. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, table 9. Réflexion du jour ; Y a-t-il une différence entre gêne et malaise ?
A en juger par le sourire que venait d’esquisser Aneko, elle devait être d’accord avec la brune au sujet des beaux mâles qui peuplaient les films. Bah, quitte à regarder un quelconque long-métrage, il fallait au moins que les acteurs en valent le coup, non ? Ce fut au tour d’Orphée de sourire lorsque sa compagne dit apprécier tout particulièrement de savourer du café à la crème brûlée. Elle-même aimait bien grignoter mais elle ne plaçait pas ça au même stade que ses autres centres d’intérêts, fallait-il donc y tenir !
Ainsi donc, Aneko jouait elle aussi de la guitare. Dommage qu’elle n’ait pas pu poursuivre son apprentissage à cause de son arrivée sur l’île, il devait bien y avoir ici quelqu’un qui pourrait l’aider à continuer… Orphée lui aurait bien proposée son aide mais elle se doutait de n’être pas un bon prof, elle jouait uniquement à l’oreille et était parfaitement incapable de lire une partition. C’était sa mère qui lui avait apprit sur le tas, les jours où elles n’avaient rien d’autre à faire, et elle n’avait jamais eut de cours de musique étant enfant. Son entrainement principal consistait à écouter des mélodies, à se les bourrer dans le crâne jusque les retenir dans les moindre détails et ensuite essayer de les retranscrire avec son instrument. Elle était très attachée à sa guitare, qui était l’un de ses plus précieux souvenirs de sa vie d’autrefois, lorsqu’elle pouvait encore déambuler dans les rues de Sidney. Elle revint brutalement à la réalité en entendant à nouveau la voix d’Aneko, qui lui demandait si sa famille ne lui manquait pas trop. Elle fut déconcertée l’espace d’un instant par l’hésitation qu’elle avait perçue mais répondit en haussa les épaules :
« Oui, c’est indéniable, on a tous tiré un sacré trait sur notre passé en venant ici et je pense que c’est normal que les parents manquent à tous les enfants mais… moi j’ai déjà la chance d’avoir mon petit frère avec moi, je dirais plutôt que je suis une chanceuse ! Et puis je suis ravie d’être ici, j’aime bien vivre des trucs un peu… pas trop ordinaires. »
Orphée avait conscience qu’avoir quelqu’un de sa famille avec soi n’était pas donné à tout le monde, elle savait en profiter. Elle avait été surprise qu’Aneko lui pose une telle question, c’était assez personnel comme sujet, la brune n’avait pas vraiment l’habitude d’abattre ainsi son jeu. Bah, après tout c’était sympa de discuter de temps en temps avec une personne avec laquelle le feeling passait bien, et ce sans prêter attention à la moindre de ses paroles. Elle était contente, elle appréciait sa jeune compagne du moment, sympathique, ouverte d’esprit, et intéressante avec ça. Elle se demanda vaguement si elle n’avait pas par hasard lui demander autre chose que ses pensées à l’égard de sa famille. Mais elle ne voyait pas vraiment ce qui aurait pu la gêner au point de dévier ainsi de sujet. Bah, tant pis, pas la peine de se creuser l’esprit sur une telle broutille, elle verrait plus tard. En attendant, une toute autre chose intéressait Orphée, elle se demandait quelle pouvait être la plume d’Aneko. Les pouvoirs allaient souvent assez bien avec les personnes les possédants, elle s’interrogeait quant à ceux de la jeune fille. Ne prenant pas la peine de tourner trop longtemps autour du pot, elle demanda d’une voix enjouée :
« Ne me réponds pas si c’est indiscret mais je suis de nature curieuse, … ta plume, elle te permet de faire quoi ? J’adore que les gens me disent leurs capacités ! ♥ »
La brune avait été tentée de la questionner à propos de sa famille également, de savoir si elle n’était pas trop nostalgique de sa vie d’avant. Cependant, Aneko n’avait pas évoqué son passé une seule fois, peut-être parce qu’elle n’était pas à l’aise sur ce sujet ou qu’elle ressentait une trop grande douleur à en parler… Ou peut-être était-ce juste qu’elle ne voulait pas en parler à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas depuis très longtemps.
Aneko Kasegawa
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Jeu 2 Juin - 21:03
« Ne me réponds pas si c’est indiscret mais je suis de nature curieuse, … ta plume, elle te permet de faire quoi ? J’adore que les gens me disent leurs capacités ! ♥ »
Aneko resta sans rien dire pendant un moment. Tellement longtemps qu'on aurait pu se demander si elle allait répondre à cette question. Elle s'y était habituée, en seulement quelques jours, à la présence de la fumée. Mais cela mettait toujours un blanc dans la conversation quand elle en parlait. Rien de plus flippant que de recevoir en pleine tronche une phrase du genre " Je connais ta date de mort. Mais je ne peux pas te la dire. C'est comme ça, c'est tout."Cependant, elle se disait que les gens qui la connaissait devaient savoir ce genre de chose à son sujet. Ainsi, tout en gardant son regard dans celui de son interlocutrice, elle déclara d'une voix calme:
" - Ma plume me permet de voir la date de mort des gens. Elles m'apparaissent dans de la fumée juste au dessus de leur têtes. Je ne peux pas encore la contrôler, mais je peux voir la date de toutes les personnes présentent dans mon entourage. Cependant, je ne peux en aucun cas la révéler. Ma plume m'en empêche, je peux juste regarder quand est ce que la personne va mourir à quel jour, quel mois, quelle année..."
Comme elle l'avait prédit, un blanc s'installa. Ce qu'elle ne précisais jamais dans sa plume, c'était qu'elle ne pouvait pas voir sa propre date de mort. Tout simplement parce que la fumée ne se reflétait pas dans un miroir, et qu'elle ne pouvait donc pas voir sa propre date. Elle resta face à Orphée sans bouger, jusqu'à ce qu'elle rompe le silence.
" - Tu sais, je suis habituée à ce que les gens partent quand je leur dit ça. Donc si tu veux partir, tu en a le droit."
Dommage, elle aurait aimée parler encore un peu avec elle, mais si elle voulait partir, libre à elle...
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Ven 3 Juin - 0:22
Le 18 mai 2011 – à 13h27. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, table 9. Réflexion du jour ; Maman au secours ! J’ai Kira juste devant moi ! °/SBAM\° → piano
Orphée Sparrow attendait. En silence. Elle n’était pas sûre de réaliser ce qu’elle venait de dire, et se demandait présentement si la théorie de l’effet papillon était à ce point réaliste. Elle avait vu le film mais n’avait pas imaginé que cela pourrait être à ce point saisissant. Elle scrutait le visage de sa compagne d’un regard doux où se mêlaient curiosité et délicatesse, elle ne comptait pas la contraindre à lui répondre, elle était libre de ne rien dire si elle en avait envie. Elle allait briser la lourdeur qui s’était déposée sur l’atmosphère quand Aneko prit la parole d’une voix très calme, presque sereine, mais où les nuances étaient presque douloureuses. La brune resta interdite, juste l’espace d’une seconde. Elle n’avait jamais entendu personne parler d’un tel pouvoir, elle n’avait même jamais songé qu’une telle capacité pouvait exister réellement. La plupart des plumes étaient un simple extra, certaines trouvaient une utilité et d’autres se contentaient parfaitement d’être amusantes, celle de la demoiselle devait au contraire être un poids à porter. A cause de ça, Orphée n’allait pas s’écrier un truc du genre « wouaw ! mais c’est trop la classe ! », mais ce n’était pas une raison pour la dénigrer non plus, elle n’avait pas choisie cette capacité.
Aneko rompit une seconde fois le silence qui s’était installé, où perçait presque une teinte tristounette, ou peut-être de déception. Le simple fait de l’entendre dire « tu peux me fuir, tout le monde le fait » donna l’impression à la brune que la jeune fille portait toute la misère du monde sur son dos. M’enfin, aurait dit G. Lagaffe (eh ! bravo mes références ! xD), elle n’était pas un monstre, elle était juste voyante ! Elle sourit d’un air mi-amusé, mi-ironique :
« … aaaaah ouiiiii, c’est vraiiii, je devrais sans doute partir… rends-toi compte… tu vois l’avenir… Eh banane, si je me casse, alors je devrais me fuir moi-même ! T’en fais pas que je vais pas m’en aller, ou alors trouves-moi au moins une raison valable parce que là, c’est nul, out, complètement naze ! »
Le sourire affiché sur les lèvres rosées de mademoiselle Sparrow se fit soudain plus doux, elle s’était moquée avec cynisme de sa jeune compagne mais abandonnait maintenant cette plaisanterie de mauvais goût. Elle connaissait ce manga, Death Note, qu’elle lisait avant de quitter l’Australie, elle se souvenait que certains des personnages pouvaient voir les dates de DELETE des gens en les croisant dans la rue, de manière sans doute assez similaire. De plus, Orphée ne comprenait pas vraiment que les réactions diffèrent entre elles deux, elle-même fréquentait de temps en temps les macchabées et se tapait parfois la conversation avec les esprits errants qui traînaient du coté de sa parfumerie. Elle haussa les épaules :
« Si les gens te fuient, c’est qu’ils sont cons, faut pas chercher plus loin, une bande de crétins bourrés d’aprioris qui ne savent pas ce qu’ils ratent. Tant pis pour eux, tu vaux mieux que des regrets. Moi aussi je fréquente le monde funèbre, ma plume est celle de la nécromancie. C’est pas compliqué, j’interroge les morts à propos de l’avenir des vivants, parfois du mien, et je prends les informations –plutôt aléatoires- qu’ils me donnent. »
Ben oui c’était morbide, et alors ? Elle était persuadée que si un jour quelqu’un faisait un sondage sans aucune triche dans un lycée et demandait aux élèves combien avaient déjà fait du spiritisme ou voulu le faire, les résultats seraient surprenants. Et puis après tout, même si le pouvoir d’Aneko pouvait à première vue paraître un peu effrayant, ce n’était pas lui qui définissait son caractère ou qui lui donnait un mauvais karma, les gens n’avaient aucune raison de vider les lieux devant elle ! Tout en cogitant à fond sur le sujet, la brune sentait ses nerfs s’échauffer peu à peu. Elle n’était pas du tout sujette à l’énervement précoce et rageait même plutôt rarement mais les pouffes et relous de la société lui tapaient sérieusement sur les nerfs ces derniers temps. Si ça continuait, elle allait vraiment finir par s’acheter une petite île quelque part et aller vivre en parfaite misanthrope croisée ermite au fond de sa caverne. Quoique. Être seule finirait sans doute par lui peser. Probablement. Peut-être.
Dernière édition par Orphée Sparrow le Ven 3 Juin - 10:51, édité 2 fois
Aneko Kasegawa
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Ven 3 Juin - 1:19
« Si les gens te fuient, c’est qu’ils sont cons, faut pas chercher plus loin, une bande de crétins bourrés d’aprioris qui ne savent pas ce qu’ils ratent. Tant pis pour eux, tu vaux mieux que des regrets. Moi aussi je fréquente le monde funèbre, ma plume est celle de la nécromancie. C’est pas compliqué, j’interroge les morts à propos de l’avenir des vivants, parfois du mien, et je prends les informations –plutôt aléatoires- qu’ils me donnent. »
Ainsi, elle aussi était en contact avec le monde des morts. Il y en avait-il beaucoup comme ça? M'enfin, elle devait admettre qu'Orphée avait raison. Si les gens la fuyaient, c'était simplement parce qu'ils avaient peur d'elle. Bizarre... pourtant, elle ne faisait pas de mal. Elle voyait aussi l'avenir des gens, juste leur date de fin. Pourtant, quelque part, les gens avaient peur de ce genre de choses, tout simplement parce que si on leur disait quand est-ce qu'ils allaient mourir, cela pourrait gâcher leur vie. Aneko souriait. Orphée pouvait peut-être comprendre, vu que leur don se rapprochait quelque part. Même si la fumée indiquait parfaitement la date de mort de la jeune fille, cette dernière ne fuyait pas. Ce qui avait le don de la soulager. Il y avait enfin quelqu'un pour la comprendre. Son air calme devint soulagé, et elle sourit.
" - Tu as raison. Les gens qui fuient sont vraiment des imbéciles. Ils ont tout simplement peur de leur mort. Quelque part... Qui ne l'est pas, mis à part ceux qui ont un don en rapport avec cette dernière?"
Elle termina son café, et fixa Orphée. Prédire l'avenir avec les morts? Le jeune asiatique devait admettre que c'était aussi original que sa propre plume.
" - Mais ta plume doit avoir quelques effets secondaire, comme la fatigue par exemple non?"
Le seul effet secondaire qu'Aneko avait avec son don, c'était la fuite des gens quand elle disait ce dont elle était capable. Enfin, pour ceux qui ne comprenaient pas.
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Ven 3 Juin - 10:52
Le 18 mai 2011 – à 13h31. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, table 9. Réflexion du jour ; Prédire l’avenir, ça peut être une tare, j’aurais dû me limiter au tarot !
Voir la date de la mort des personne n’était pas un crime, d’abord parce qu’Aneko ne l’avait sans doute pas voulu, ensuite parce que le fait que quelqu’un connaisse ce chiffre ne changeait strictement rien, puisqu’il n’y avait quelle qui le connaissait. Toujours était-il qu’Orphée ne voyait pas le problème, on meurt tous un jour, elle ignorait que c’était défini à l’avance mais cela ne changeait strictement rien à sa petite vie. Pour sa part, elle savait qu’elle allait mourir jeune, elle l’avait vu en rêve un peu par erreur. Et alors ? Elle savait qu’elle ne dépasserait probablement pas les cinquante ans, sauf si la chirurgie esthétique avait fait des progrès stupéfiants à l’époque de sa vision. Elle jugeait que puisqu’elle connaissait approximativement l’âge de sa mort (à une vingtaine d’années près), elle n’avait plus qu’à vivre son existence comme elle l’entendait, de se faire plaisir et de ne prêter aucune attention au temps qui passait.
Elle sourit en voyant l’air soulagé qui était apparu sur le visage d’Aneko. A en juger par cette expression, les gens qui ne la fuyaient pas devaient être rares. Bah, ceux qui partaient étaient des crétins sans importances, et totalement dénués d’intelligence avec ça, la réflexion ne devait pas être leur fort. Elle haussa les épaules :
« Bah, je pense que même si je côtois ce monde, j’ai quand même quelques doutes concernant mon propre décès mais bon, je ne serais pas sortie de l’auberge si je la gardais sans cesse à l’esprit. Et puis merde à la fin, okay on fréquente le morbide et le glauque plus ou moins régulièrement mais c’est pas pour autant qu’on est dépressives et suicidaires, très franchement je trouve qu’il y a pire que nous ! »
Tout en râlant, Orphée passait son doigt sur le rebord circulaire de sa tasse ; elle avait finit son capuccino depuis plusieurs minutes. Elle regarda furtivement sa montre, qu’elle avait laissée de coté pendant quelque temps, cela faisait à peu près trois quarts d’heure qu’elle avait quitté « Parfum Amaryllis », elle s’impatientait d’y retourner mais était contente que ça lui ait permis de rencontrer sa compagne du moment. Au moins, elle n’avait pas tout perdu dans sa journée. Elle fit « non » de la tête lorsqu’Aneko lui demanda si sa plume avait des effets secondaires ? Enfin, elle devait bien en avoir, comme toutes les autres, mais ils n’étaient contraignants pour la demoiselle, à tel point qu’elle ne le remarquait pas.
« En fait, j’entre en contact avec les morts en rêve –des fois je dois me forcer à dormir- donc niveau fatigue physique ça va. J’ai juste un peu de mal à me reconnecter à la réalité après mais je n’y trouve que très peu d’inconvénients. Et puis j’utilise assez rarement mon pouvoir, il ne se manifeste plus à tort et à travers maintenant que je le maîtrise bien, il n’influence pas trop ma vie. »
Dans les temps suivants son arrivée à Esplumoir, la jeune fille était confrontée presque toutes les nuits à des visions, sur son avenir à elle, sur des personnes qu’elle ne connaissait pas, c’avait été une période épouvantable. Heureusement pour elle, elle avait rapidement comprit comme se servir de cette capacité et avait tiré un trait sur ces heures où elle redoutait tomber dans les bras de Morphée. En revanche, elle avait toujours évité de trop en parler, elle ne tenait pas à se retrouver avec plein de demandes du genre « diiiiiis, est-ce que je serais riche et célèbre plus tard ? ».
Aneko Kasegawa
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Ven 3 Juin - 12:39
Donc son pouvoir était essentiellement par rêves. Voir l'avenir par rêves, un peu comme des prémonitions... Plutôt pas mal comme don. Aneko se contenta de sourire face à la remarque d'Orphée un peu plus tôt. Certes, elles étaient en contact avec le monde des morts, enfin, Orphée l'était plus qu'elle du moins, mais ce n'était pas une raison de les fuir. Même si Orphée était moins fui qu'elle.. Après tout, qui ne rêverait pas de connaître son avenir? Aneko, elle, se contentait de vivre dans le présent. Elle se disait que si on savait son avenir par avance, cela pourrait le changer. Et puis, elle vivait très bien sans le connaître. Puis, une chose qu'avait dit Orphée la tiqua. Elle savait donc peut-être sa date?
" - Tu sais, il y a pleins de gens qui veulent savoir leur avenir, en général pour savoir ce qu'il leurs attends ou autre. Enfin, tu dois savoir ça mieux que moi. Cependant, il y a toujours quelques personnes qui veulent savoir la façon dont ils vont mourir. Car comme tu l'as dit plus tôt, on va tous mourir un jour. Même si l'humain n'est pas éternel, certains ne peuvent s'empêcher de vouloir être immortel. Tout simplement parce que la mort leur fait peur."
Ce qui était vrai. L'homme rêvait d'être un jour immortel. Mais avec tout ce qu'il faisait, c'était normal qu'il meurt un jour selon Aneko. Après tout, que serait un monde remplie d'immortel, qui ne pensaient qu'au pouvoir, qui ne faisaient qu'engendrer des guerres et autres? S'il n'était pas immortel, c'était tout simplement parce qu'il ne méritait pas de vivre aussi longtemps. Et même si l'Homme était intelligent, il ne trouverait jamais le moyen d'être immortel. C'était comme ça, et ça ne changera jamais. Parce que l'Homme ne changera jamais.
" - Je trouve ça assez stupide d'avoir peur de sa mort. On sait tous qu'on va mourir un jour de toute manière, certains plus jeune que d'autres certes, mais ça va nous arrivez à tous. Mais je pense que si les gens ont peur de leur mort, c'est tout simplement parce qu'ils ne savent pas ce qu'il y a après. Donc, c'est leur ignorance que leur fait peur en gros. Ce qui est normal, l'Homme a peur de ce dont il ignore."
Elle se rendit compte alors qu'elle avait un grand discours, mais que cela n'avait pas forcément intéressée son interlocutrice. Elle releva la tête pour voir ce qu'en pensait Orphée, et cette dernière n'avait pas l'air d'une fille qui s'ennuyait. Elle avait l'air d'avoir suivie ce qu'elle avait dit, pis regarda sa montre, d'un air ennuyé.
" - Tu es pressée? Ou alors, tu as quelque chose à faire?" demanda alors la jeune asiatique.
Elle souria. Peut-être était-elle demandée dans sa boutique de parfums?
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Ven 3 Juin - 20:11
Le 18 mai 2011 – à 13h37. Esplumoir, quartier de Feathers Road, la Cafèt’, table 9. Réflexion du jour ; La philosophie est une science tellement infecte qu’elle poursuit jusque dans les forums… je vais peut-être me tourner vers la physique quantique !
Orphée ne craignait pas sa mort. Ou plutôt, elle n’en avait pas « peur », c’était surtout qu’elle s’interrogeait parfois sur ce qui l’attendait après. Petite, elle se souvenait avoir craint que l’au-delà soit comparable à un sommeil éternel dont il était impossible de se réveiller, elle disait à cette époque qu’être mort, c’était juste « être plus vivant ». Quand on est clamsé, ben on est clamsé et puis point barre, fini, nada, on pense plus parce qu’on est plus rien et qu’on est retourné à la poussière originelle. Avec le temps, et surtout depuis qu’elle pouvait communiquer avec les esprits, elle avait changé d’avis et s’était plutôt rangée du coté d’un éventuel monde recueillant les errants (petit clin d’œil à Falcon Sphere). Du coup, elle n’était plus aussi craintive à l’idée du jour du Jugement Dernier, elle était plus curieuse à son égard qu’autre chose, même si elle n’était néanmoins pas pressée d’y arriver. Son seul regret était de savoir qu’elle allait mourir jeune, elle aurait aimé l’ignorer, ou au moins avoir les détails lui permettant de rallonger son espérance de vie. Mais bon, elle faisait avec ce qu’elle avait.
La brune écouta avec passion Aneko philosopher sur l’éternité et la tristesse de la condition humaine, elle avait un peu l’impression d’être prise dans une analyse de « Fin de Partie » de Beckett, en une version plus intéressante. Orphée sourit, elle aimait la manière dont sa compagne s’emballait dans sa démonstration, c’était amusant. Elle était d’accord, elle n’avait jamais affectionné particulièrement sa propre espèce, même si au départ c’était plus pour des questions biologiques ou de développement durable. Elle prit la parole d’une voix douce :
« Oui, c’est vrai, l’Homme est un crétin, mais il faut apprendre à faire avec. Mais je pense qu’il existe quelques exceptions qui relèvent le niveau, c’est mieux que rien. »
Elle haussa vaguement les épaules en soupirant lorsque sa compagne lui demanda si elle avait quelque chose d’autre à faire. Elle n’était pas pressée de la quitter mais elle ne souhaitait pas non plus attendre trop longtemps avant d’aller vérifier l’état de son chez-elle. Elle prit un air ennuyé :
« Ben… en fait il faudrait pas trop que je tarde à retourner à la parfumerie… Un type un peu louche que je n’avais jamais vu avant a débarqué tout à l’heure et il a commencé à foutre la zone sans raison apparente. Mon petit frère le connaissait apparemment, il est intervenu et m’a proprement fichue dehors en me disant de revenir plus tard. Donc je m’inquiète un peu de ce qui a pu arriver à ma boutique. Et aussi un peu pour mon frangin. »
Elle ne s’en faisait pas trop pour Nathanael, il maniait suffisamment bien la parole pour s’en tirer et au pire des cas il courrait vite et savait grimper à peu près partout. Elle espérait juste qu’il aura été assez malin pour préserver « Parfum Amarillys » en même temps que sa propre santé. Bah, il devait se douter que le magasin avait subit des dommages, sa sœur se chargerait allègrement de lui rendre la pareille. Elle regarda de nouveau sa montre tout en hésitant, elle n’avait pas trop envie de prendre si tôt congé d’Aneko mais elle savait qu’elle pourrait la retrouver rapidement, contrairement à ses flacons d’odeurs si elle ne rentrait pas. Sa voix chaude se fit contrainte :
« Tssss… ça m’embête mais je crois que je vais vraiment devoir y aller, ça va faire une heure bientôt que je me suis absentée. Ça te dirait que l’on reste en contact ? J’aime bien revoir les personnes que j’apprécie. »
Aneko Kasegawa
Feathers Road Dreamy Librarian
Messages : 558 Age : 30 Date de naissance : 13/07/1993 Nom de Code : Blue dreams Quartier : Feathers Road Plume : Shinigami / Transformation de la matière
Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini] Sam 4 Juin - 1:35
« Tssss… ça m’embête mais je crois que je vais vraiment devoir y aller, ça va faire une heure bientôt que je me suis absentée. Ça te dirait que l’on reste en contact ? J’aime bien revoir les personnes que j’apprécie. »
Aneko scruta la jeune fille avant de répondre.
" - Oui, ça me ferait plaisir de reparler avec toi. Tiens attends..."
Elle prit son crayon, nota son numéro dans son carnet, arracha la page et la donna à la jeune fille.
" - Si tu veux qu'on se revoit un jour, appelle moi, au pire, j'irais peut-être acheter un parfums dans ta boutique"
Elle fit un sourire chaleureux, tandis qu'Orphée prenait le morceau de papier. Aneko regarda l'heure à son tour, et fit une grimace. Elle était en retard. D'une demi heure. C'était bien sa veine... Elle se leva, et soupira.
" - En plus, je suis en retard pour mon travail... donc je vais pas tarder non plus. J'espère que ton frère s'en est bien tiré et qu'il n'a rien de grave. Bonne continuation pour ta boutique, j'essaierais de passer quand je pourrais."
Elle sourît une dernière fois, avant d'aller poser sa tasse et celle d'Orphée sur le comptoir. Aneko était de bonne humeur ce matin, elle avait nouée un lien avec une fille qui était pour le moins sympathique, et elle était sûre qu'elles allaient très bien s'entendre à l'avenir...
Spoiler:
Alors? quel est leur lien? XD *sort*
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Sujet: Re: They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini]
They say that the crusades always end around a table ... (Pv Aneko)[fini]
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