— Esplumoir ;
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Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]

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Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]  Vide
MessageSujet: Le corbeau et le renard [ Pv Avery ] Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]  Icon_minitimeLun 30 Mai - 8:39

    Ça faisait maintenant quelques jours que j' avais débarqué sur cette île. Tout le monde devait surement déjà se demander comment je m' étais mystérieusement volatilisé, mais à vrai dire, eux ne me manqueraient pas le moins du monde. Après trois ans d' internement au Hollow's creek hospital, je ne me sentais des plus heureux. Surtout qu' une bien brave femme venait de me délivrer de la camisole de force, et que je pouvais tournoyer sur moi même les bras ballants dans la douce brise de la côte. Chose que d' ailleurs je m' étais empressé de faire, avant de tomber en arrière sur le sable, pris par un tourbillon de joie. Lorsque j' avait rouvert les yeux, après que mon sentiment de tournis ait disparu, j' avais longuement scruté le ciel, magnifique et infini, à portée de main. Ici, plus rien ne m' entravait et ne m' entraverait probablement jamais. Mon sourire rayonnant, s' était cependant rapidement estompé, alors que je constatais avec dégoût, que sans mes médocs, je devrais plus lutter encore contre mon démon intérieur. C' était, un affreuse grimace balafrant mon visage que je m' étais relevé, légèrement déçu. Au bout de quelques dix minutes à scruter les flots, je m' étais élancé à travers plages et forêts. Je n' avais aucune idée d' ou je pourrais bien déboucher, mais je m' en fichais bien. Seul comptait le fait de trouver un endroit peu peuplé, ou je pourrais habiter quelques temps. Je ne sais pas exactement combien de kilomètres je parcourrais ainsi. Je passai par plusieurs endroits, qui me paraissaient tous plus édulcorés les uns comme les autres, et très peuplé. Pas ce qu' il me fallait.. C' était bien trop bruyant. Puis au bout d' un temps, j' avais finis par poser les pieds sur un autre territoire. Plus sombre, plus soft. Il n' y avait personne dans la rue. Exactement le genre d' endroit qu' il me fallait. J' avais fini par m' affaler, haletant, contre un des murs en briques d' un des nombreux édifices. Je n' avais plus courru ainsi depuis près de trois ans, et puis avec les bras attachés dans le dos, essaye toujours.. Mon coeur s' emballait, et j' entendais déjà sa voix mentale me houspiller « Sans tes médocs, tu vas mourir, moi je vais vivre à ta placeee.. »

    Je le détestait. J' avais frappé en grognant dans un des murs, furieux. Ne manquant pas de m' ouvrir au passage. Je l' avais entendu rire, un rire sadique et amusé, alors que ma volonté s' amenuisait, étouffée par une colère plus que croissante. Et pour finir, ce démon, profitant de ma colère à fleur de peau, avait pris le contrôle de mon corps, alors que moi, mon coeur et mon cerveau étions enfermés dans une cage de métal forgé. Comme toujours, j' étais le témoin impuissant de cette furie exacerbée, de cette version démoniaque de moi même. Je ne pouvais rien faire. Rien, comme d' habitude, et je me détestais pour ça. Je l' avais alors vu s' éloigner à grandes enjambées, vers les quartiers « édulcorés » de tantôt. Je m' étais encore maudit, alors que Damon me disait encore de me taire, et surtout que j' allais aimer ça. Moi j' avais beau lui hurler que c' était faux, il n' en avait cure. Finalement, avec mon corps, il s' était arrêté en plein centre du village. Tout le monde parlait au tour de nous. De sujets divers comme le temps qu' il ferrait demain, ou si tel ou telle assisterait à la fête d' anniversaire d' un autre. Je priais silencieusement, pour qu' il ne se choisisse pas une gamine ou un gamin de dix ans, oui, oui, même si ça paraissait étrange, ces superbes villages n' étaient peuplés que d' enfants et d' adolescents. Finalement, son regard s' était arrêté sur un gamin assez petit, et pas roux, mais rouge de cheveux. Il était plutôt mignon, ses traits n' étaient que bonheur et sourire, niais peut-être? Le démon s' était approché à pas de loups du gamin, dans son dos, tel un prédateur à l' affût. Tout doucement, il avait passé son bras au dessus de son épaule et lui avait servi un sourire purement charmeur et un brin sadique. Même si c' était très, très léger, presqu' imperceptible. Puis il avait commencé à murmurer de ma voix cristalline et légèrement chantante un début de cantique.. « Viens..J' ai un truc pour toi .. Suis-moi .. » C' était bizarre, comme le gamin l' avait suivi, comme s' il l' avait hypnotisé. Il l' avait entraîné dans une tour, qui semblait désaffectée bien que très très haute. Superbe bâtiment d' ailleurs, il fallait bien l' avouer. Il n' en avait pas moins refermé la porte, en bloquant tout issue. Et à moins d' être suicidaire, je présumai que le gamin ne sauterait pas par une des fenêtres, enfin fenêtre est un bien grand mot pour décrire ces petite ouvertures à même la pierre. L' ambiance ici était des plus sombres et lugubres, la tour montait-elle si haut que le ciel était noir au dehors? Je n' aurais su le dire. Puis très lentement, il l' avait plaqué contre la porte et avait sourit tout en le fixant de mes yeux saphirs teintés de rouge sang.


[ Désolé c' est minable, je me ratraperai ..Je suis un peu rouillé ><]
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Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]  Vide
MessageSujet: Re: Le corbeau et le renard [ Pv Avery ] Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]  Icon_minitimeMar 31 Mai - 6:52

Selon Avery, la tour observatoire était une attraction incontournable de Feather Road. Au sommet, il avait la douce sensation de pouvoir tout faire et, étonnamment, toute sensation de fatigue quittait son corps. La tour, c’était le lieu idéal pour laisser vagabonder imagination et pensée. C’était le lieu idéal pour rêver. C’était, de tout Esplumoir, son lieu de prédilection. Mais cette soirée avait ce petit quelque chose d’unique. Avery le savait : Kurt le lui avait dit. Car, selon le jeune Summer Chocolate, les étoiles allaient briller de milles feux. D’autant plus, il avait ajouté qu’il serait possible de voir nettement « Andromède », une constellation qu’il n’avait pas eu l’occasion d’observer depuis longtemps. Et donc, il avait décidé qu’il ne manquerait pas cela pour rien au monde.

Du haut de la tour, l’autumn feather contemplait le spectacle subtil que lui offraient les astres. Kurt ne lui avait pas mentie, il voyait « Andromède ». Seulement, il fallait se repérer grâce à « Algol », une étoile à variable, et du grand carré qui formait « Pégase ». Ainsi, grâce à ce repère, on pouvait observer la forme d’un chariot au moins trois fois plus grand que celui de la « Grande ours ». Allongé sur le sol, les bras derrière la tête, Avery s’amusait à retracer, avec l’aide de son doit, la constellation. Andromède, cette princesse qui fut enchaînée à un rocher, prise en proie par Cetus, et qui fut délivrer par Percé. Encore aujourd’hui, le rouquin ne voyait pas le lien étroit qui existait entre l’astrologie et la mythologie. La seule chose qu’il savait était que tous ces personnages grecs avaient eu une vie toute aussi excitante les unes que les autres et que contrairement à eux, son nom ne serait jamais gravé dans l’histoire. Son existence se résumait à une courte vie en Amérique et une disparition dans une île fantastique où seul des mômes y vivaient. Il y repensa ; finalement, sa vie n’était peut-être pas aussi fascinante que celle d’Ulyss ou bien d’Hercule, mais il avait eu la chance de vivre un truc hors de l’ordinaire. Décidément, il se dit que sa vie n’était pas si mal. Même qu’il rit intérieurement. Il avait échappé à l’ennuyeuse vie d’adolescent boutonneux, aux filles plastiques de son bahut et surtout des standards immoraux de la Californie. Lentement, il se leva, puis s’étira : l’heure de rentrer chez lui et de possiblement ramasser deux ou trois trucs qui traîneraient dans son appartement.

À regret, il quitta la tour. Main dans les poches de son sweatshirt bleu marine, il regrettait de ne pas avoir apporté son lecteur de musique. Le ciel vu de la tour était carrément différent de celui en bas : en haut, il lui avait semblé qu’il tard, alors qu’en bas, le ciel était plus claire, mais relativement sombre. Et en fait, il était moins tard qu’il l’imaginait : les rues de Feather Road étaient remplies de gens. En y réfléchissant bien, au diable le pseudo ménage. Avery était d’humeur à errer dans les rues. Se perdre dans la foule était toujours un sentiment amusant : les gens s’occupaient de leurs oignions sans se soucier de quiconque. Et puis, il n’y avait rien de tel qu’une foule bondée pour se sentir comme monsieur et madame tout le monde. Dans sa bulle, Swallowtail repensait au tête-à-tête qu’il avait eu avec Andromède. Certaines personnes sourient comme des attardées lorsqu’elles repensent à leur cible amoureuse ou lorsqu’un événement heureux s’émisse dans leur vie. Pour Avery Swallowtail, une seule soirée sous les étoiles suffisait pour lui donner cet air de mec heureux qui semblait avoir fumé un joint de trop.

Sa bulle explosa lorsqu’un passa son bras au dessus de son épaule. Pansant voir Noélia, seule personne capable de faire éclater ainsi sa bulle, il tourna légèrement la tête vers la propriétaire du bras. Il n’eut le temps que d’apercevoir l’esquisse d’un sourire avant que ses oreilles ne furent assaillit par un chant étrange. Une voix irrésistiblement attirante, une voix qui réduisait à néant le flot de ses pensées, qui anesthésiait son bon sens et qui implantait en lui une requête, un ordre plutôt, qu’il se devait d’accomplir à tout prix. Cette voix voulait qu’il la suive.

Et ce fût se qu’il fit. Il suivit l’inconnu sans se poser de questions. Comment aurait-il pu en poser, ou s’en poser d’ailleurs ? Son cerveau était carrément en compote. Seuls les mots « suis-moi » se répétaient en boucle, tel un vieux disque rayé. Et seul « suivre » comptait. Finalement, le gamin reprit ses esprits lorsqu’il sentit son dos heurter une paroi, une porte sans doute. Légèrement choqué, le Swallowtail remarqua l’individu qui se tenait devant lui. Celui-ci le fixait et le sourit qui ornait ses lèvres ne lui disait rien qui vaille… Tentant vivement de se remémorer les événements des dernières minutes, le gamin se demandait qu’est-ce qu’il fabriquait dans la tour observatrice –étant son lieu favoris, il en reconnaissait l’architecture. Reportant son attention sur l’individu devant lui, Avery ne se souvenait plus s’il l’avait déjà vue. Il avait un mal de chien à se souvenir des visages. Mais non, inconnu de chez inconnu.

Mentalement, le rouquin fit un bref résumé de sa situation. Il se trouvait donc dans la tour observatoire, avec un inconnu et a en jugé par la porte qui semblait verrouillée. Toute la mise en scène avait l’apparence d’un mauvais film d’horreur. Haussant un sourcil, il sortie la première phrase qui lui vint à l’esprit.

« … Euh. Si tu me fixes comme ça, c’est parce que j’ai un truc coincé dans les dents ? »

La phrase entière sonnait faux : il n’avait rien bouffé dans la matinée, mais il avait eu la sensation que si le silence persistait, il allait finir chèvre. Puis étant Avery Sid Swallowtail, il rajouta :

« Il y a une raison particulière qui fait en sorte que je suis ici et pas dans la rue ? Que j’ai fichtrement mal au dos ? Que j’ai l’impression que quelques minutes de ma vie se sont volatilisées ? »

[T'inquiètes, le mien non plus n'est pas super éè]
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Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]  Vide
MessageSujet: Re: Le corbeau et le renard [ Pv Avery ] Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]  Icon_minitimeSam 4 Juin - 21:10

    Je m' étais tout d' abord demandé si son « attaque » allait marcher. Oui, il s' agissait bien d' une attaque. Enfin, même si ce n' était guère décelable. Les passants n' entendraient que la voix pure et claire d' un gamin, quant à la disparition du rouquin..peut-être qu' avec un peu de chance, personne ne le remarquerait. Mais c' était bel et bien une attaque, il venait d' activer notre plume, qui consistait à introduire un ordre clair en un chant hypnotique. Son plan était certes sans faille, mais complètement débile et insipide, je ne voyais pas ce qui le poussait à se choisir ainsi des proies. Peut-être étais-ce le simple fait de voir quelqu' un de joyeux ou de naïf qui l' horripilait ? Hum .. C' était difficile à dire avec lui. Mais comme toujours, il avait lu dans mes pensées ou non ! Il l' avait vu, vu que nous partageons les mêmes pensées. Il m' avait murmuré mentalement « Je veux du sang, je veux voir son visage se crisper, je veux le voir souffrir ou du moins regretter de nous avoir suivis .. Je veux que tu regardes et que tu profites.. C' est pour toi que je fait aussi .. » Raaaaaaaaaaah .. Qu'est-ce qu' il pouvait m' énerver celui là.. Je l' aurais tué, mais j' étais encore emprisonné à l' intérieur de cette cage que je connaissait si bien. Juste le song de sa voix avait suffi a annihiler de peu ma volonté à le combattre. Sa voix était si douce, rassurante. Mais je savais qu' encore une fois il répandait le mal. Mais j' étais prisonnier. Il lui avait ensuite plaqué le dos à la porte, l' avait acculé. Mon familier lui avait bloqué le passage de mon corps. Que comptait-il faire au juste, le torturer en le saignant ou le violer ? Je l' avais vu sourire alors qu' il lisait cette pensée, et un rire démoniaque, bien que mental s' était alors élevé. A croire qu' il aimait mon idée. Sa voix, une nouvelle fois, me l' avait confirmé. « J' aime ton esprit dépravé frérot, c' est que t' es un vrai sadique, je suis fier de toi .. »

    Et le pire, c' était qu' il était parfaitement sérieux. Moi, j' avais profondément soupiré en fermant les yeux. Je détestais, je le détestais, lui qui parasitait sans cesse mon corps. Surtout que le démon en personne avait à présent pris sa décision. Il avait, hélas opté pour le viol. J' avais alors à nouveau fermé les yeux, bouleversé, je ne tenais absolument pas à assister à ça. Mais, et à ma grande surprise, la gamin avait adressé la parole à mon démon. Mh .. Ça retarderait sans doute un peu sa souffrance.. Comme quoi être une pipelette ça aide parfois. Haa .. Intéressant, apparemment, il ne se souvenait de rien. Ça avait suffi à piquer mon attention de détective en herbe. Apparemment, ça retarderait l' échéance. J' étais toujours recroquevillé contre le métal qui me maintenait prisonnier, soudain intéressé je m' étais redressé sur les genoux et avait saisi les barreaux de ma cage pour observer moi aussi la scène à travers les yeux de mon familier. Le rouquin avait l' air malgré tout assez détendu, d' ailleurs ses feintes m' auraient fait sourire, mais ce n' était pas moi qui commandait. Il avait ricané, assez sadiquement, un peu comme une prédateur, se moquant de sa proie. Puis toujours gardant ce sourire de carnassier, s' était penché pour souffler à son oreille. « Hum .. Je t' ai hypnotisé.. Je te conseille de te laisser faire, si non je recommences, tu voudrais pas manquer ça hein ?! » Non, non, non ! Avec rage j' avais secoué les barreaux de ma cage et tendu les bras vers le gamin. Je ne voulais pas qu' il lui fasse de mal, je ne le voulais pas, ne désirais même pas ! «  Arrête .. Arrête ça tout de suite .. Tu veux vraiment pourrir en enfer ? » lui avais-je sauvagement lâché. Mais je savais d' ores et déjà qu' il n' en avait rien à faire.

    Il avait fermé un oeil et fait cette grimace d' infinie sureté accompagné d' un sourire cruel, quand il ne doute pas de lui et que rien ni personne n' arriverait à le raisonner. Et il m' avait alors répliqué. «  La vie c' est déjà l' enfer frérot ! » Pas même moi, l' être inférieur qui lui cédait mon corps, bien malgré moi. Mais comment j' en étais arrivé là, merde ? Il avait retourné le gamin, le plaquant face à la porte, un main à la base de son dos, sous son t-shirt. Rien dans ses mouvements ne laissait la place à une quelconque douceur ou emphase. Il semblait détester cet inconnu dont il ne connaissait rien. Ou n' étais-ce seulement que pure jeux ? Hum ça restait à voir. Même si je savais qu' il faisait ça pour me nuire aussi. Irait-il jusqu' au bout ? Je présageais réellement le pire ! Il avait ensuite murmuré d' une voix mielleuse « Je vais te faire plaisir gamin, profite bien.. » Il avait déboutonné son pantalon, et j' avais grogné, me recroquevillant sur moi même, je ne voulais pas voir tout cela, ni l' entendre, ni le vivre. Pourquoi, pourquoi faisait-il tout ça ? Sincèrement, le gamin m' émouvait, je savais déjà ce qu' il allait subir et je le plaignait de tout mon coeur. Moi qui avais toujours été si indifférent au sort des autres, mais là c' était différent, c' était ma faute. Si je n' avais pas été affaibli par ma course, mon démon intérieur ne m' aurait jamais volé mon corps. Une larme avait roulé le long de ma joue, alors que mon familier venait de passer sa main dans son slip. C' était horrible, comme il me l' avait annoncé, il allait le violer. Révolté, et faisant les cents pas dans ma cage, tel un animal traqué et enfermé, j' avais grondé. Pourquoi ? Pourquoi étais-je donc toujours si faible. Le rouquin ne méritait pas ce qui lui arrivait. J' avais senti une vague d' excitation parcourir mon corps, et j' avais failli vomir. Il fallait que je sois fort, que je ne me laisse pas distraire ! Merde ! Pour lui, qui semblait si innocent et heureux!

    Moi, l' albinos aux yeux bleus, je m' étais concentré, fort, à m' en faire brûler les tempes. Je ne pouvais décemment plus le laisser maltraiter des gens, pas avec mon corps. Il avait fait ça tout notre vie, et maintenant c' en était trop. Me concentrant sur les battements de mon coeur et ma respiration posée, j' avais rouvert les yeux. Mon visage arborait son sourire sadique, que j' avais laissé s' évanouir. C' était comme si je venais d' immerger d' un long sommeil. Je l' avais battu, j' avais réussi ! «  Tu as gagné.. mais essaye de profiter, regarde le gamin, lui il en profite.. » Quel traitre. Je n' avais pas remarqué que ma main était toujours en action. Un sursaut m' avait alors agité, et je m' étais écarté, plus vif que jamais, le rouge aux joues. Je n' osais pas le regarder.. Je ..J' avais.. En plus j' étais tout excité encore. Ce démon m' avait bien eu. Il me le payerait.. Évitant toujours son regard, j' avais eu du mal à me redresser. Je .. S' excuser..Il fallait absolument que je m' excuse. Gigotant sur moi même, mal à l' aise j' avais murmuré d' une voix plus grave que ce que j' avais voulu .. « Je .. tu .. Raah ..Nerve .. Ecoute, je m' excuse »
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MessageSujet: Re: Le corbeau et le renard [ Pv Avery ] Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]  Icon_minitimeMar 7 Juin - 8:02

Au Etats-Unis, il s’en passait, des saloperies. À tous les jours, des cas insolites, écœurants et sordides avaient leur chemins jusqu’aux manchettes. Souvent, tous ces drames débutaient avec une disparition, et généralement le dénouement apparaissait quelques jours plus tard : la victime était retrouvée inerte. Malgré toutes ces histoires abominables, Avery était de ceux qui croyaient naïvement que ces trucs-là n’arrivaient qu’aux autres. Bien sûr, comme la moyenne des américains, il croyait que ce genre de tragédies dégoûtantes ne méritait pas d’exister et que tout cela n’était que la conséquence de la bêtise humaine. Et le gamin avait suffisamment d’égo pour penser qu’il n’était qu’un banal citoyen : pas assez flamboyant pour attirer le regard de quelconque pervers, pas assez intéressant pour captiver l’intérêt d’êtres louches. Non, en fait, il pensait que sa banalité et sa flemmardise suffisait à le protéger de pièges potentiellement mortels. Et sincèrement, il estimait, avec certitude, que le seul truc qui pouvait mettre sa vie en péril était les feux de circulations. Oui, il avait la fâcheuse habitude de ne jamais regarder de gauche à droite et de droite à gauche avant de traverser une rue. Il franchissait rêveusement les trottoirs, accessoirement glorifié par des coups de klaxon abusifs venant de chauffards ivre de rage, qui eux, étaient tenté de lui apprendre une leçon.

Mais là, c’était différent : la réalité, comme pour le punir d’avoir été si naïf, l’avait rattrapé et l’avait placé dans une disposition délicate et risquée. C’était bête. C’était ironique. Bête parce qu’il y avait quelques minutes, il marchait, relaxe, vers son domicile et cela n’avait été qu’une question de secondes avant qu’il ne se retrouve dans l’endroit qu’il avait si fraîchement quitté. Ironique, parce que le dernier truc sur terre qu’il pensait vivre allait se produire là. En live. Swallowtail n’était pas ce qu’on pouvait appeler une « lumière », mais il était assez intelligent pour se rendre compte qu’il était trappé, comme un oiseau tombé du nid face à un renard assoiffé de sang. La façon dont l’autre s’était positionnée afin de réduire à néant le moindre mouvement. Idiot. C’était idiot. Ça l’était vraiment. Le mec, prétendu prédateur, était plus petit que lui. Intérieurement, Av’, ça l’enrageait de se sentir oppressé par un nain. Qu’il paraisse plus jeune, c’était limite acceptable, mais le fait qu’il était plus minuscule était… frustrant.

Puis, Swallowtail avait brisé la glace : il lui avait lancé des piques emprunt de sarcasme. Évidemment, il ne s’attendait pas nécessairement à recevoir une quelconque réponse intelligente. Non, s’il avait parlé, c’était pour essayer de se rassurer ou de se remonter le moral… Ses questions furent ponctuées d’un rire à tonalité sadique.

« Oh… cliché, ne pu-t-il s’empêcher de penser alors qu’il s’efforçait de conserver une expression stoïque, tout en observant à la dérobé le type qui s’approchait dangereusement de son visage. »

Les mots portés par un souffle chaud provoquèrent une sensation désagréable d’humidité. Une sensation de dégout. S’il y avait un truc dans ce bas monde qu’Avery Swallowtail détestait plus que tout, c’était bien l’humidité. Faisant fit de ce sentiment de dégout, le rouquin se concentra tout de même sur les mots prononcés. Hypnose. C’était donc ça, cette perception de blackout. Ce vide. Ces minutes volées. L’autre ajouta qu’il était dans son intérêt d’être passif et de ne rien faire. Ha, preuve qu’il n’avait pas fait de recherche sur sa proie. Autrement dit, cet enfoiré aurait su que Swallowtail n’était pas du genre à se rebiffer. Et même si l’Autumn Feather en avait eu l’intention, avec la plume qualifiée « lâche » qu’il avait, les possibilités de reprendre le dessus étaient… minces. Et encore, ironiquement, son lieu culte se retournait contre lui : rien de dangereux ne traînait dans les lieux. La seule chose qu’il pouvait faire était d’attendre et de voir. Et qui su ce que cet énergumène à la chevelure de neige lui réservait.

Soudainement, le renard affichait une expression qui semblait n’être que pure folie. Sans prévenir, Av’ se retrouvait désormais face à la porte blindé. Pour être franc, il ne su s’il préférait avoir l’expression impassible de la porte et ne pas savoir ce que l’autre lui faisait ou être face contre l’autre, mais en aillant la possibilité de voir. Mais ceci fut qu’une pensée inutile, car pour réflexe, il tourna naturellement la tête vers la gauche, préférant sacrifier son profil quant à son nez. Et après l’impact, il était persuadé d’avoir une jolie ecchymose. À vrai dire, Swallowtail n’eut pas trop le temps de s’attarder sur la légère douleur que lui procurait sa tempe : il avait d’autres chats à fouetter. La main glacée de l’hypnotiseur s’était rudement plaquée sous son sweatshirt provoquant un inévitable frémissement de répugnance. Et la voix du psycho’, pourtant qu’un murmure, s’éleva de nouveau.

« … Ouais, du plaisir. J’imagine que j’en aurais autant qu’une piñata entourée de mômes hystériques, se dit-il sarcastiquement, essayant de repérer l’autre du coin de l’œil. »

Si certains pensaient qu’Avery Swallowtail avait un humour déplacé et futile quand il était normal, ceux-ci auraient été découragés d’apprendre qu’un Avery en situation de panique avait un humour encore plus tordu. Soudain, une présence se fit sentir au niveau de son pantalon, qui lui, pour une raison, ô si mystérieuse, ne fut plus aussi serré. Il eu un déclique. Rendu à ce stade, pas besoin d’être cap’tain Obvious pour deviner les viles intentions du démon blanc. Ce fut le début de la fin. La main glacée se glissant dans son calbute, oui calbute, parce que Av’ détestait les slips, fut la goute d’eau qui fit déborder le vase. Son cœur fit un saut. Si le rythme cardiaque de Swallowtail était naturellement lent et régulier, à ce moment-ci, il était carrément différent : rapide, agité. Et. Servait de trame sonore à cette pièce devenue vide de son. Un ton rouge pivoine commençait tranquillement à colorer le visage diaphane du rouquin qui, soudainement, trouvait que le sol devenait très intéressant à fixer. Puis, carrément sans défense, il tenta de lever lentement sa main afin d’atteindre la poignée de la porte qui était positionnée non loin de lui. À l’aveuglette, c’était… pas très évident. Lorsqu’il l’eu en main, il la serra de toute ses forces. Un plaisir coupable lui montait à la tête. Un plaisir honteux qui, comme l’hypnose, affaiblissait ses sens et rendait ses pensées flasques. Il préférait crever avec des piranhas que s’avouer qu’en fait, son corps appréciait. Une réaction normalement humaine qui entrait directement en conflit avec son mental. Et il préférait crever que de laisser échapper un quelconque gémissement. Alors, pensant que la douleur couverait le plaisir et étoufferait les plaintes qui se bousculaient pour sortir, l’Autumn Feather se mordit la langue. Hélas, le gout du sang ne fut pas aussi intense qu’il l’aurait souhaité.

Plaquant sa main libre contre la paroi de la porte, il tenta de penser à autre chose. Il se dit que s’il arrivait à se sortir de cette situation, il jurait d’être moins naïf. Alors que ses limites allaient bientôt être franchies, la main se retira vivement.

Par miracle, il était « libre ». Quelque part soulagé, mais tremblotant, il reboutonna son pantalon et se retourna vivement vers l’autre. L’air grave, il faisait de son mieux pour ne pas fondre en larmes. Fierté masculine oblige. Bien qu’il ne s’était pas lâché, il se sentait vide et troublé. Swallowtail, s’il paraissait calme de l’extérieur, à l’intérieur, la frustration le gagnait. Puis il toisa l’autre qui avait l’air… différent ? Trio différent.

« Tu… tu… t’excuses ? Explosa-t-il, t’as essayé de me donner un orgasme et tu t’excuses ? Mais, t’espères quoi ? Que je te dise qu’il ne faut pas que tu t’en fasses parce que c’est des choses normales qui se font ? Tu... veux que je te pardonne ? »

Swallowtail était généralement un type détendue qui explosait rarement. Mais quand il éclatait, il ne faisait pas dans la dentelle. Se retournant, ne voulant pas voir, ni entendre l’autre, il empoigna la poignée de la porte et tenta de l’ouvrir. Ses mains tremblotaient encore et il avait du mal à garder une emprise ferme. Puis, il pensa qu’utiliser son pied l’aiderait à donner de l’impacte sur la porte blindée, mais non, il n’avait pas la force de le faire.

« Toi, déverrouille la porte, l’apostropha-t-il en se retournant vivement sur l’autre. Tente un truc chelou et je n’hésiterais pas à user de ma plume. »

Le dernier bout était du bluff, mais l’autre, qu’en savait-il ?
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Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]  Vide
MessageSujet: Re: Le corbeau et le renard [ Pv Avery ] Le corbeau et le renard [ Pv Avery ]  Icon_minitimeLun 25 Juil - 11:49

    TOUT, tout ce qui venait de se passer était inéluctablement de la faute de Nate. Cet espèce de monstre. Qu' avait-il d' ailleurs toujours à vouloir violer des innocents ? Je.. Je le détestais plus que tout au monde. Il pouvait bien aller hanter quelqu'un d' autre, jumeau lilliputien ou pas. Je me trouvais là, éloigné de lui, juste de quelques mètres, et pourtant je sentais encore le contact de sa peau contre la mienne. La sienne chaude, et la mienne glacée. Agenouillé à même les lattes du plancher, je ne pipais mot, j' avais sans doute trop honte, et c' est vrai je me sentais misérable jusqu' à la moelle. Même si techniquement, moi, je ne lui avais rien fait. J' en tremblais encore, tant de haine que de colère, et puis d' un soupçon d' excitation. En plus le pire c' était sans doute que le rouquin allait le prendre pour une tentouse maintenant, ce qu' il n' était en aucune façon. Tête baissée, yeux rivés au sol, j' attendais.. Encore, et encore.. Alors que les minutes s' égrenaient lentement. Puis j' avais senti un regard hargneux me transpercer de toute sa frustration, sa colère.. Et c' était normal. J' avais senti une atroce douleur me vriller la poitrine et les tempes alors que sa voix tranchante venait de me faire frémir. Mon coeur venait d' en prendre un certain coup, mais c' était compréhensible, plus que compréhensible, normal, même. Puis finalement, son regard d' ambre avait glissé loin de moi, je l' avais tout de suite senti, c' avait été comme un grand poids qui se dégageait d' un coup de mes frêles épaules. Toujours recroquevillé sur moi même, cependant, j' avais osé relevé les yeux pour le voir me tourner le dos, le visage rouge de colère. Comment ? Comment ? Comment avait-il osé ce démon, ce être abject ? Je devrai l' exorciser au plus vite, une fois sorti de cette horrible situation. Une certaine douleur me donna soudain le vertige. Moi aussi j' étais encore rouge écrevisse, et je mourrais de chaud. Apparemment le renard cherchait désespérément une issue. Me relevant, j' avais été ouvrir la toute petite fenêtre, dans le but d' avoir de l' air frais, peut-être que cela me remettrait les idées en place, du moins l' espérais-je.

    Il avait explosé, il y a juste quelques minutes avant, mais je ne sais pas pourquoi j' avais décidé de l' ignorer jusque là. Qu' aurais-je pu lui riposter d' ailleurs ? D' énièmes excuses n' auraient fait qu' en rajouter à son malaise croissant. Il avait honte, je venais de l' humilier.. et heureusement ils n' étaient que deux à être au courant. Il ne devrait déjà pas supporter le regard des gens. Le seul problème était sans doute que lui allait rester blessé, il s' en souviendrait sans doute une bonne partie de sa vie. J'étais désolé, mais je ne pouvais quasiment rien faire. Les larmes m' étaient montées soudain aux yeux, légèrement vacillant, j' avais du me retenir à un des murs pour ne pas tomber, je lui tournais toujours le dos, bien incapable de lui faire face, encore. De toute façon la seule fois ou je l' avais osé, c' était pour voir son dos. Doucement j' avais commencé par murmurer..

    « Non .. Je ne m' attends pas à ce que tu me pardonne.. et c' et normal.. MaiS CE N' EST PAS UNE RAISON POUR M' INSULTER, TU VOIS BIEN QUE CE N' ETAIT PAS MOI .. C' était Nate en fait .. »

    Bon j' avais commencé par un murmure, mais allez savoir pourquoi j' avais fini en colère. A présent je lui faisais face, le dévisageant, cependant sans grande agressivité. J' étais un tout petit peu plus petit que lui, mais je savais ce qu' exprimaient mes yeux. J' étais purement sérieux pour ce coup là. Je savais aussi très bien qu' il me prendrait pour un fou si je tentais de lui expliquer quoi que ce soit sur ma condition. Avait-il la moindre idée de ce que je pouvais vivre au quotidien. En colère, j' avais envie de gronder mon mécontentement de hurler ma colère. Mais je savais très bien, qu' à la moindre occasion Nate prendrait à nouveau le dessus.. Alors inspirant et expirant avec lenteur, j' avais essayé de me calmer avec toute l' énergie qu' il me restait. Puis sa voix avait à nouveau tonné avec puissance. Clairement plus que moi, hein.. Là n' était cependant pas la question. Sa voix venait à présent de se briser, et on pouvait bien sentir qu' il avait été blessé dans sa fierté, malgré tous les efforts qu' il devait faire pour le camoufler, ce n' était pas suffisant. Une brève vague d' émotion m' avait parcourue, moi qui étais toujours si froid d' ordinaire. Peut-être l' avais-je pris en pitié, ou peut-être m' étais-je mis à sa place ? Juste quelques instants ? Un nouveau bout de phrase avait retentit, alors qu' il essayait toujours d' ouvrir cette foutue porte fermée à clef. Utiliser sa plume ? Haha ? C' était du bluff.. Je pouvais le voir d' ou j' étais, imprimé dans ses grands yeux ambrés, embués d' un voile opaque. Il avait toujours mal. Légèrement perturbé, j' avais voulu le serrer dans mes bras, pour le réconforter. Mais quoi que je veuille tenter de toute façon, il m' éviterait, il fuirait loin, donc je ne tentai rien de cela. Je sortis la clef de ma poche l' agitai légèrement pour qu' il la voie, et la placai entre mes lèvres dans un sourire chaleureux et un peu moqueur. Je lui lançai un regard amusé et à la fois soucieux comme pour dire, tu viens la chercher ?


[ C' est minable .. Désolé .. J ai eu bcp de mal .. Juste le temps de m y remettre uxu]
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