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« Marmelade sky

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Svéa S. Samuelson
Svéa S. Samuelson

Bloody Lane

Bloody Lane

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« Marmelade sky Vide
MessageSujet: « Marmelade sky « Marmelade sky Icon_minitimeMar 16 Aoû - 17:54

« Marmelade sky 416140zqgt « Marmelade sky 5-1
PV Cassidy E. VanCrisp

« picture yourself in a boat on a river,
with tangerine trees and marmalade skies.
    Tu regardes en bas. Une vaste étendue de nuages. Des nuages épais est moelleux comme des couffins qui dansent dans un ciel bleu. Tu hésites un instant avant de reculer de quelques pas. Tu inspires un bon coup et tu cours. Tu bondis dans les airs. Tu tombes dans le vide. Tes cheveux presque blonds se détachent et viennent gêner ta vue, se tortillant et ondulant comme la queue lumineuse des étoiles filantes. Et toi tu tombes toujours. Tu te demandes un instant qui tu es mais tu n'arrives pas à te souvenir. Qu'est-ce que tu faisais ici, allongée sur cette corniche ? Qui étais-tu avant ? Tu tombes dans le vide. Tu tombes dans ce ciel bleu qui défile. Et tu ne sais pas où tu vas. Les secondes passent.
    Pouf. Dans un bruit étouffé tu viens de t'écraser dans quelque chose de moelleux qui a amorti ta chute vertigineuse. Tu ouvres les yeux, surprise. Tu viens de tomber sur un nuage, tu ne pensais pas qu'il te retiendrait. C'est confortable. Tu t'installes sur le dos. Tu regardes le ciel immaculé. Où est la fin ? Quel est le bon sens ? C'est un monde étrange. Tu attrapes un bout du nuage. Il a un délicieux goût sucré, il font dans la bouche comme de la barbe à papa mais en bien meilleur, en plus délicieux. Tu en reprends une bouchée, léchant même tes doigts avec une avide gourmandise pour ne pas en laisser en traîner le moindre morceau. Au dessus de toi les nuages passent lentement. Ou peut-être est-ce toi qui est à l'envers ? Tu vois un énormes ours qui essaye d'attraper son poisson. Une licornes aux ailes de dragons. Un renard a trois queues avec des cornes. Une énorme baleine à qui il manque une queue. Tu te lèves, maladroitement. Le nuage semble instable et plier sous ton poids mais tu arrives à te stabiliser. Tu bondis dans les airs vers un autre nuage plus grand. Tu devrais avoir le vertige mais tu te sens bien. Tu n'as peur de la chute. Tu bondis de nuages en nuages, suivant un chemin sans trop savoir où tu vas. Il n'y a que toi ici, le ciel et les nuages. Pas d'étoiles, pas d'oiseaux. Simplement toi et les nuages.


    Tu ouvres les yeux. Plafond blanc. Tu fermes les yeux, très forts. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Une minute. Deux minutes. Toujours le plafond blanc. Tu t'assoies, serrant les dents. Tu jettes un regard par la petite fenêtre contre ton lit. La nuit commence à se retirer au dessus de l'île, l'aube va bientôt pointer son nez et peindre le ciel de couleurs pastels. Pourquoi le rêve s'est-il achevé si vite ? Tu es déçue, blasée presque. Tu te lèves péniblement, rejetant les draps sur le lit. Tu dois...travailler. Quel horrible mot. Tu n'aimes pas cette obligation, cette responsabilité. Mais il faut que tu manges, boives sinon tu risques de t'effondrer dans la rue. Tu traverses la minuscule pièce jonchée de vêtements, de livres et d'objets de toutes sortes, de bols vides, de verres à moitié remplis. Tu pousses la porte grinçante de ta chambre pour entrer dans la pièce principale de l'appartement. Tu ouvres la porte du frigo, tu ne sais pas cuisiner tu te blessais avec presque n'importe quoi, vide. Ton ventre pousse un grognement mécontent. Tu soupires. Tu as oublié d'aller à l'épicerie. Encore. Tu n'aimes pas y aller, être entouré de tout ce monde et le regard lassé du caissier d'essayer de te soutirer quelques mots. Tu ne peux pas. Il ne semble pas comprendre. Il a déjà abandonné.
    Tu cherches deux élastiques dans la pièce, enjambant les divers bricoles avec maladresse, manquant de tomber à presque chaque pas. Il y en a deux sur la table basse ou plutôt un vieux carton que tu avais installé ici. Tu essayas de faire tes deux couettes habituelles, de toutes façons même devant le miroir tu n'arrivais pas à bien les faire. Tu attrapas la jupe et la chemise qui traînait sur le vieux sofa déchiré. Tu ne savais pas quand est-ce que tu les avais mis pour la dernière fois. Hier ? Peut-être, peut-être pas. Tu les enfilas, te lavas les dents, pris des chaussettes et mis tes chaussures avant de finalement sortir. Tu ne rangeais jamais. Tu ne savais pas repasser ou recoudre, laver, nettoyer. Et puis peu importe, tu vivais seule ici. Tu descends les escaliers. Tu avais encore oublié de fermer la porte. Il n'y avait rien à voler de toutes façons.
    Tu sors du petit immeuble, du moins de la vieille maison aménagé en immeuble. Tu prends ton petit vélo, posé contre le mur et le chevauches. Ainsi sur ton fidèle destrier, tu traverses les rues. Sous les volets enfermés, devant les maisons encore endormies, tu files jusqu'à la poste dans Feather Road. Il faut que tu fasses plus attention. Tu fais à peine attention. Mais tu veux garder ce métier. L'aube qui pointe dans le ciel est magnifique. Et la solitude et le silence que tu brises par ta respiration et le bruit de tes pneus. C'est magique. Tu n'as pas à parler. Tu prends ton sac remplis de lettres et repars. Tu aimes sentir l'air sur tes joues quand tu vas un peu plus vite. La douce lumière qui semble se répandre derrière toi. Tout semble si facile vu comme ça. Cela te rappelle ton monde. Tu t'y sens bien, bien que particulièrement contrainte par ton poste. Tu commences par Feather Road, toujours puis tu passes par par Avenues of the Roses entre les jolies allées fleuries, tu fais ensuite un détour à Chocolate Town et termines les routes pavées de Bloody Lane. Tu files et pédales, posant dans les boites aux lettres les messages que les habitants découvriront au matin. Tu t'arrêtes devant la boite aux lettre d'une mademoiselle Miwoko, un peu plus loin une Rose, un monsieur Goldbell, une demoiselle Fluff, un monsieur Brunner. Tu vois presque tous les jours les mêmes noms. Une lettre d'amour, une facture, la lettre d'un ami malade, l'invitation d'une amie à qui on manque. Et tu repars. Vers Avenues of the Roses, suivant ton habituel tour.
    La tournée est un peu moins longue que d'habitude et tu arrives assez vite dans ton quartier. Tu as hâte de rentrer à la maison et te remettre sous tes couettes. Tu as encore le goût sucré et délicat des nuages dans la bouche, le sentiment de bien être et de liberté totale. Tu pédales un peu plus vite, fermant les yeux. Tu sembles presque chancelante sur ton petit véhicule en acier. Tu as hâte. Tu pourras t'enfermer chez toi pour le reste de la journée et goûter à ce délicieux rêve. Ou peut-être ce serait-encore un nouvel endroit ? Tu pourrais y crier de toutes tes forces ou te rouler dans une mer de gâteries. Tu ouvres les yeux, tu ne devrais plus être loin. Une silhouette se trouve juste devant toi. Tu n'as pas le temps de réagir. Tu as beau freiner, il est trop tard. Dans un crissement, le pneu avant s'écrase sur le sol, percutant l'inconnue, et sa roue arrière se soulève avant qu'il ne s'écrase sur le côté comme mort. Tu passes par-dessus et vas t'affaler quelques mètres plus loin, tes lettres s'éparpillant sur le sol.
    Aille, ça fait mal.

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Cassidy E. VanCrisp
Cassidy E. VanCrisp

Avenue of the Roses
Cassis intrépide

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« Marmelade sky Vide
MessageSujet: Re: « Marmelade sky « Marmelade sky Icon_minitimeMer 17 Aoû - 23:12



Doucement ; vraiment doucement, elle se réveille. Se redressant avec souplesse dans son lit, le corps luisant et fébrile. La nuit venait de l’inonder de sa lumière lunaire. Maintenant le soleil commençait a redessiner l’horizon. La pauvre poupée, une main tremblante dans ses cheveux blonds, reflétant l’aurore. Elle est encore haletante, une goutte de sueur froide dessine son dos cambré par l’inquiétude. La lumière solaire venait chauffer cette peau clair et délicate a travers la fenêtre, comme la caresse d’une plume. Puis elle se lève, laissant la clarté d’un lit au draps froissés. Ses mains tremblent encore, elle serre les poings et avance vers le miroir. Elle touche la cambrure de ses reins, elle a froid. Le chatouillement de son duvet sur sa peau lui manque déjà.

Le cauchemar est terminé … Cassidy.


Vous désirez vraiment vous plongez dans mon esprit ? Je suis légèrement complexe je vous préviens … mon monde est un puzzle aux pièces identiques dont seule la taille diffère. Je ne peux que vous souhaitez bon voyage a travers cette multitude de paradoxes.

Du caramel. Elle soupire, cette l’odeur l’enivre, comme un brin de malice et d’espièglerie. Elle cherche quelque chose pour s’habiller, pour cacher sa folle indécence. Celle qu’on ne peut voir, celle qu’un seul n’a oser regarder. Souvenir. Elle respire la fragrance de ses habits. La sienne, ou celle d’un autre. Elle aperçoit son reflet dans le miroir, elle a l’impression qu’il se fissure, secondes après secondes. Elle ferme les yeux et les rouvre, il n’y a rien d’autre qu’elles deux. Je dors encore ? Le caramel se transforme en vanille, douce mélodie des saveurs, elle enfile une robe bleu ciel et sent se brouillard sucré se dissiper autour de ses hanches. La douce enfant sent que ses yeux se referment péniblement. Comme si ce nouveau parfum l’endormait … C’est si doux, comme le début d’un rêve. Elle tombe au sol comme une pauvre étoile ayant perdue sa lumière. Le temps passe, et s’effilent lentement les minutes.

    Le manque. La fatigue. La peur. Le doute. Tout se mélangent dans ma tête. Comme si rien n’était encore plus compliqué. Je ne suis pas folle, juste perturbée ; Je ne suis pas inconsciente, juste inconsciente ; Je ne suis pas cassée, juste brisée, ils disent. Je mens. Je suis une traitresse.


Cassis se relève, alléché par une odeur familière qui se propage dans la rue, comme une maladie. Elle se penche avec délicatesse sur son manteau qui trainait au sol, attiré vers celui-ci lors de la chute de la demoiselle. Poupée aux yeux couvert d’illusion, elle se traine jusqu'à la sortie pour laisser la lumière du matin embellir sa maison. Elle a toujours peur, il est tôt. Elle ne sait pas ou elle va, a la recherche du prince charmant, beauté éphémère et amorphe qui s’éveille sous une éclaircie d’un ciel voilé d’inconnu … pourtant si souvent visité. Innocence brisée par le mensonge putride de ce rêve interdit. La demoiselle aux cheveux blonds, en émois ce matin là, avait la tête pleine de songes.

    Comment résistez a l’envie de réaliser ses rêves quand ils sont défendus ? Je ne voudrais pas gouter a cette pomme .. même si je sais qu’elle est délicieuse. J’ai peur. Peur de la découverte de mon désir secret. Alors je le cache au fond de mon âme. Qui oserais si aventurer ? Je suis innocente, innocente ! Shaaaa …


Le vent est au rendez vous ce matin. Cassy’ aime le sentir l’effleurer. Elle se sent moins seule, quelqu’un entre dans sa bulle de solitude. Elle traine encore, marchant lentement, hésitant a poser ses pieds sur le sol. Chaque pas est un combat. Elle se rends compte en fait qu’elle a soif. Elle regarde a droite et a gauche et accélère le pas, ayant repéré un petit café ou elle pourrait s’assoir prendre un thé. Elle soupira en voyant que les habitudes qu’elle voudrait fuir la poursuivent encore. Sans fin. Le combat sera long et difficile mais le Cassis ne lâchera, têtue et bornée, elle s’obstinera a conquérir le défendu. Elle s’assit comme une brute sur la chaise, déjà fatiguée de cette marche. Puis elle commanda un thé aux fruit rouges. Il était encore tot et pas un chat sur la route n’osait sortir son museau tremblant de fatigue. Les yeux de la douce enfant venaient enfin de s’habituer au soleil rieur qui avait ne serait-ce grimpé encore, dominant les collines de fleurs au loin.

    Fatiguée … je suis fatiguée de cette vision parfaite et utopique du monde idéal. Je veux voir autre chose. Bloody Lane ? Encore et toujours.


Elle soupire et se lève. Dans un mouvement sur et sans bavure. Elle flânait le long du chemin menant a cette étroite obscurité. Puis elle arrive et alors que le soleil farceur n’avait toujours pas pris d’avance, elle repensa a ses draps humides de la nuit dernière et bailla légèrement. Le regard trouble par Morphée qui l’attirait vers lui, elle ferma les yeux quelques secondes.

Je ne me rappelle plus … de rien ?
Les yeux ouverts, je la voyais se rapprocher.
Comme une poupée immobile, je ne pus l’éviter.
Et Ce contact si douloureux nous a projeté.
Et Uni dans la douleur, on s’est regardé.

Elle plongea son regard dans celui a la demoiselle, encore a terre. Cassy’ remarqua ses yeux d’une lassitude profonde. Dans un gémissement plaintif, la demoiselle aux yeux voilés se redressa, elle avança avec hésitation, les palpitations de son cœur anxieux vers la main de la blessée. D'un geste saccadé, entrecoupé d'inquiétude, elle déposa sa main tremblante sur son épaule. elle chuchota, butant même sur les syllabes:

« Hum … désolée de ne pas m’être écartée. Je suis très fatiguée. Mais … vous allez bien ? »


Dernière édition par Cassidy E. VanCrisp le Lun 29 Aoû - 3:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Marmelade sky « Marmelade sky Icon_minitimeVen 19 Aoû - 18:30

« Marmelade sky 8 « Marmelade sky Th_6277289

    Tu ouvres péniblement les yeux. Le léger contenu de ton sac déversé sur le sol. Une, deux, trois...cinq, six lettres blanches. Le corps inerte de ton compagnon comme mort sur le sol. Tu as presque peur pour lui. Et si ses mécanismes étaient endommagés ? Et si ses roues refusaient de tourner, qui t'accompagnerait pour tes longues tournées matinales ? Il te faudrait des heures pour faire le tour de l'île à pied. Lointaine, tu ressens une douleur qu' s'intensifie. Tu as mal au dos. L'accident te revient. Ta course que tu n'as pu arrêter. Le choc. Le sol. Et la fille ? Tu te demandes non sans inquiétude où est la fille ? Et si elle est blessée, que ferais-tu petite poupée ? Tu ne sais pas vraiment si tu l'as percutée, tu as juste fermé les yeux. Tu as juste senti ton vélo se renverser et toi partir dans les airs. Tout a été si rapide, tu as juste attendu sans pouvoir réaliser. Et tu étais à terre, étalée sur le sol comme une étoile de mer, les yeux sur le côté.
    Mais elle est là. Est-ce bien la fille que tu as percutée ou une passante ? Cette fille existait-elle réellement ou n'était-elle que le fruit de ton imagination ? N'étais-tu pas tomber toute seule, ce n'était pas comme si c'était la première fois. Elle s'approche. Tu sens sa main tremblée sur ton épaule. La chaleur de sa paume sur ton épaule. Et ses mots chuchotés. Tout semble si réel. Et tu as envie de pleurer. Parce que tu as mal. Parce que tu n'as pas envie de trouver cette fille. Tu as envie de trouver Aaron devant toi. Aaron qui pansera tes égratignures avec des pansements colorés. Aaron qui te prendra dans ses bras pour te réconforter. Aaron qui essuiera les viles larmes dégoulinant sur ton pâle visage. Aaron qui aurait tout fait pour remettre ton vélo à neuf, aurait ramassé tes lettres. Aaron qui aurait promis de laver cette chemise sale. Aaron qui te manque désespérément.
    Mais tu serres les dents aussi forts que tu peux pour retenir les larmes qui semblent pointer. Tu inspires tout l'air que tu peux et tu serres tes lèvres bien qu'aucuns sons n'en seraient sortis. Tu t'es promise que tu serais forte et qu'il n'aurait plus besoin de s'occuper de toi comme il le faisait, comme il l'a toujours fait. Alors tu hoches doucement la tête pour dire que tout va bien. C'est sûrement le choc, un bleu, rien de grave. Tu as promis que tu te débrouillerais seule. Tu essayes un sourire, ce qui semble rassurer les gens en général. Mais tes sourcils s'affaissent et tu sembles juste sur le point d'exploser. Fondre en larmes comme une enfant, pleurer jusqu'à n'avoir plus de larmes et avoir avalé quelque chose, pleurer jusqu'à ce que la douleur s'estompe. Et le lendemain tu auras oublié, tout sera redevenu normal dans ton petit monde. Il aura recommencer à marcher, tu traverseras à nouveau le ciel bleu, tu t'avanceras dans une marée de fleurs illuminées par des lucioles colorées, tu courras à nouveau sur un fil suspendu au dessus du vide, à travers ton monde imperméable au temps qui passe. C'est rassurant, tellement plus rassurant de se raccrocher à ce que tu connais.
    Tu t'appuies sur tes bras tremblants pour t'asseoir, encore étourdie. Le quartier est doucement tiré de sa pénombre par une douce lumière ambrée qui semble réchauffer les cœurs, apaiser les esprits, annonçant l'arrivée du roi Soleil. Souverain qui baignera l'île de lumière, entamant lentement sa valse dans le ciel bleu. Tu clignes des yeux. Les immenses bâtisses à l'ombre effrayante la nuit prennent tout leur prestance dans la lumière naissante de l'aube. Le quartier va bientôt pendre vie, les gens vont sortir de chez eux et commençaient à déambuler dans les rues pour diverses raisons. La rue va se remplir de monde, une foule que tu essayes d'éviter du mieux possible. Tu essuie d'un geste rapide tes yeux, arrêtant les larmes qui veulent briser ta barrière. Ton estomac émet un grognement de mécontentement qui te surprend. Tu n'es pas sûre d'aller chercher quoi que ce soit à manger avant la soirée, quand tu auras accumulé assez de courage pour sortir à nouveau. Tu essayes de te lever par toi-même, les jambes tremblantes et l'air d'être sur le point de t'effondrer pour un rien. Cette chute t'a plus secoué que ce que tu avais imaginé. Tu avances d'une démarche hésitante vers le corps en fer de ton véhicule. Ton plus précieux allié sur cette île, qui ne te demande pas de paroles en échange, pas de sacrifices si ce n'est quelques réparations.

    ( C'est un peu plus court et pas terrible, désolée ♥ )

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Cassidy E. VanCrisp
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« Marmelade sky Vide
MessageSujet: Re: « Marmelade sky « Marmelade sky Icon_minitimeDim 4 Sep - 17:00

Si j’étais un fruit je serais … un cassis ? Si j’étais un bruit je serais le silence. Si j’étais une sensation, je serais certainement celle de ton corps contre son corps, ondulant comme une anguille. Si j’étais elle … je serais surement incomprise. Pourquoi une telle poupée ose détruire sa porcelaine avec des pleurs. Des larmes qui viennent envahir votre peau de nacre, et venir rouiller vos orbites déjà abimés par l’irritation. Que faire ? Ô oui que faire pour faire stopper cette cascade arc en ciel ? Comment faire irradier un sourire sur cette mélancolie sombre et pertinente ? Je ne sais plus. L’ai-je su un jour ? Certainement.

    Oublié.


Si j’étais une couleur, je serais celle que tu ne vois pas. Si j’étais un animal, je serais celui qui se frotte contre tes chevilles pour te réconforter. Si une forme, je serais celle dont la réalité serait assez perceptible. Mais si j’étais une épée, je serais celle qui te transpercerait le cœur. Tu pleurerais pour quelque chose. Mais que faire vraiment ? Cette rivière se propage. Elle se rapproche de moi … elle m’encercle. Que de l’eau. Je sais … je savais quoi faire. Trop longtemps seule. Mes draps trop souvent froissé par cette solitude étouffante. Je pourrais deviner ses pensées par le simple regard. Je ne sais plus. L’ai-je su un jour ? Certainement.

    Oublié.


Si j’étais … un objet, je serais une chose inutile qu’on utilise juste pour faire joli. Si j’étais un livre, j’aurais un nombre incalculable de pages … voulant être lu que par les gens qui ont la motivation pour me comprendre. Si j’étais le temps, je serais farceur. Mais il l’est déjà. Si j’étais une image, je refléterais tes désirs enfouis. Si j’étais toi … poupée. J’arrêterais de pleurer. Viens dans mes bras, je ne suis fait que pour ça. Bercer les gens dans mon étreinte. Car un jour j’étais surement comme toi. Les larmes, toujours les larmes. Mais je ne sais plus. L’ai-je su un jour ? Certainement … que non.

    Oublié depuis toujours.


Arrête chérie, arrête de rêver … Réveille toi, extirpe toi de ce cauchemar qui reste … a t’en ronger entièrement.


Doucement, elle rouvre les yeux. Mais rien n’a changé. Alors pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle doit faire ? Tout se mélange. Elle est seule face a ce torrent multicolore qui vient ruisseler sur la peau de la jeune fille. Alors que faire ? Se risquer de la briser ou la laisser rouiller et pourrir ? J’ai oublié, j’ai oublié … Elle finit par se baisser et la prit dans ses bras pour la câliner, murmurant des désolés a son oreille, gênée. Puis lui tenant la main, elle la conduit vers leur échappatoire. Un café. Parfait pour se noyer dans l’oubli … encore. Parfait pour fuir la tristesse et parler. Parler de quoi ? J’ai oublié j’ai oublié. Elle fuit, elle fuit et l’entraine avec elle. Elles vont couler .. tout au fond de ce gouffre de caféine.

« Deux chocolats chauds s’il vous plait. »

    Sauvées.


Elle avait en même temps pris le vélo, ami décédé de la demoiselle. Et si c’était elle ? Qui l’avait tué ? Prise de remords, elle panique. Assassin Assassin … Elle se promet de l’emmener a réparer … Pour la soulager ? Certainement. Puis elle regarde le ciel … De la marmelade ?
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