— Esplumoir ;
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew

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Aria Silvery
Aria Silvery

Avenue of the Roses
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeVen 19 Aoû - 17:27

    Spoiler:


    « BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP ! Bonjour tout le monde, il est huit heures du matin, j'espère que vous êtes en forme parce que c'est partie pour du 100% fun sur Esplu' radio ! »

    BADABOUM !

    « Aïe... »

    D'un air encore ensommeillé, Aria poussa le radio-réveil venant de lui tomber dessus et l'éteignit, avec une seule question en tête. Pourquoi diantre son réveil avait-il sonné un samedi matin, alors qu'elle aurait pu tranquillement dormir deux heures de plus en cette journée de week-end ? Dégoûtée, la jeune fille se roula en boule sous sa couverture et ferma les yeux, dans l'espoir de se rendormir. Jusqu'à ce que la mémoire lui revienne et qu'elle se relève brusquement, une expression horrifiée gravée sur son visage pâle. Oh non, oh non, OH NON ! Ça ne pouvait pas être aujourd'hui ? Si ? Elle jeta un coup d’œil à son calendrier. Si. Au secours. En soupirant, l'adolescente se leva et alla se préparer à contrecœur.

    Vous ne comprenez pas ? Quoi de plus normal. Allez, je vais vous expliquer le temps que notre demoiselle prenne son thé.

    Tout avait commencé la semaine d'avant, lors d'une pause qu'effectuaient ensemble quelques vendeurs et vendeuses du magasin d'Avenue of the Roses. Ils s'étaient tous installés dans la buanderie, assis sur diverses piles de vêtements abîmés et finalement pas destinés à la vente. La discussion allait bon train, jusqu'à ce qu'une des filles fasse une proposition qui mena Aria à sa perte.

    « Hey, dites ! Ça vous dirait d'aller à la piscine tous ensemble samedi qui vient ? On se retrouverait à neuf heures, pour avoir la journée, ce serait sympa, non ? »

    La dizaine de jeunes s'étaient alors mis à commenter la proposition, enchantés de cette future sortie. Tous, sauf la jeune fille bien sûr. Elle devint encore plus pâle qu'elle ne l'était déjà. Non, non, elle ne pouvait pas aller là-bas. Ils découvriraient tous son secret si elle y allait ! Il fallait qu'elle trouve un échappatoire, à tout prix. Doucement, elle s'était raclée la gorge avant de lâcher une pitoyable excuse.

    « Hm... Samedi là, moi je ne peux pas, désolée. J'ai... Rendez-vous chez le docteur en fait. »

    Nul, n'est-ce pas ? C'est ce qu'elle pensa aussi, au moment où elle vit la tête que ses compagnons lui faisaient. Un mélange entre du scepticisme et de l'étonnement, plutôt étrange. L'adolescente s'était sentie très seule brutalement, et elle s'était mis à envier les plumes permettant de se changer en souris. Si seulement elle avait pu s'enfuir de là... La fille ayant proposé la sortie avait alors déclaré qu'on pouvait bien décaler d'une semaine. Aria n'avait rien trouvé pour sa défense, coincée et se demandant si prétexter une maladie le jour même pourrait la sauver. Le regard de sa collègue lui avait clairement montré que non, et elle était retournée travailler en maudissant sa capacité à ne pas pouvoir mentir correctement.

    Bon, retournons au temps présent maintenant, si vous le voulez bien.

    La jeune fille était maintenant fin prête, son maillot de bain sous sa robe et son sac contenant sa serviette ainsi que son porte monnaie à la main. Plantée devant sa porte d'entrée, elle hésitait. Elle n'avait vraiment pas envie d'aller à la piscine. Tout le monde allait se moquer d'elle, lorsqu'ils sauraient qu'elle ne savait... Pas nager. Forcément, à l'hôpital, elle n'avait jamais eu l'occasion d'apprendre. Et ensuite, elle avait eu trop honte de le dire à qui que ce soit. Même ses meilleures amies l'ignoraient. Jusqu'à maintenant, elle s'était contentée d'éviter tout endroit contenant de l'eau, et il n'y avait pas eu de problème. Mais maintenant ? L'horloge au-dehors sonna neuf heures. Plus en retard qu'elle ne le pensait, Aria sortit donc et se mit à courir, avec cependant la ferme intention de ne pas toucher d'un orteil le bassin.

    * * *

    « Donc, tu es sûre que tu ne veux pas aller dans l'eau ? Tout le monde y est déjà, je t'accompagne si tu veux ! Pas de problème, vraiment ! »

    Assise à une table, sur la terrasse de la piscine, Aria sirotait un verre de diabolo menthe tout en écoutant d'un air distrait son interlocuteur. Ce garçon travaillait aux mêmes horaires qu'elle et la draguait depuis un bon mois maintenant, en croyant être subtil et discret. Alors qu'en réalité il était juste lourd. Ne voulant pas créer de tension au magasin, elle se contentait de le laisser parler d'un air poli, alors qu'elle n'avait qu'une envie : lui balancer une chaise dans la face pour qu'il la laisse tranquille. Elle était de très mauvaise humeur, ce n'était pas la peine d'en rajouter. En soupirant doucement, la jeune fille posa son verre et répondit à l'interrogation pour la cinquième fois depuis le début de la sortie.

    « Non, merci, je n'ai pas envie, je ne me sens pas très bien. Mais tu peux y aller si tu veux..

    - Ah, non, non ! C'est bon, je peux rester avec toi ! Je n'ai pas envie que tu te sentes seule, ce serait pas cool du tout ! »

    Elle n'avait même pas eu le temps de finir sa phrase. Cachant son exaspération sous un sourire, elle reprit d'une voix qu'elle voulait calme, réclamant un effort considérable de sa part.

    « Oh, mais ne t'inquiète pas. En fait, je pensais me reposer un peu, tu peux y aller ! »

    Le garçon secoua la tête, un sourire ravi aux lèvres. Au secours. Ne sachant plus que faire, l'adolescente reprit la paille de sa limonade au sirop bien trop sucrée, et aspira toute la boisson jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une minuscule goutte au fond du verre. Dommage, elle aurait bien aimé s'étouffer avec son diabolo menthe, ça aurait constitué une bonne distraction. Distraction. Un déclic se fit dans l'esprit d'Aria. Brusquement, coupant le monologue ennuyeux de son conquérant, elle cria.

    « Oh, regaaaarde ! Là ! UNE BALEINE GÉANTE ! »

    Le garçon se retourna dans la direction indiquée, tandis que la jeune fille s'enfuyait à l'autre bout de la terrasse en courant. Et en pensant intérieurement que la planète était peuplée de pas mal d'imbéciles tout de même. Essoufflée, elle s'arrêta au bord du grand bassin et regarda l'eau refléter sa silhouette fluette. A partir de là, tout aurait pu se dérouler parfaitement bien. L'adolescente aurait pu filer se chercher un coin tranquille, à l'ombre et loin de toute présence, avant de rejoindre les autres à la fin de la journée. Si la piscine avait été déserte, ça se serait probablement passé ainsi. Sauf qu'à cet instant précis, un petit bonhomme passa en courant. La bouscula. Son pied glissa sur le sol humide, et en hurlant Aria tomba dans l'eau. Plus précisément, elle tomba dans l'eau sur quelqu'un. D'où l'expression sans doute. Bref. Horrifiée, la demoiselle fila en moins d'une seconde se raccrocher au bord comme à une bouée, tremblant comme une feuille. Crachotant à demi toute l'eau qu'elle avait avalé en criant, elle s'excusa distraitement pour la personne ayant été perturbé durant sa nage, sans regarder à qui elle s'adressait.

    « Excusez-moi, je n'ai pas fait exprès. De vous tomber dessus je veux dire. »

    Puis, plus pour elle-même qu'autre chose, elle poursuivit d'un ton oscillant entre le terrifié par l'eau et l'énervé par la vie en général.

    « Ce jour est vraiment atroce...

    - Ariaaaaaaaaaaa ! Je t'ai enfin trouvé ! Je n'ai pas vu la baleine, elle a dû m'échapper ! Je vois que tu t'es décidée à aller à l'eau, c'est trop cooooool ! »

    Impossible de ne pas reconnaître cette voix horrible. La jeune fille serra ses doigts sur le rebord encore davantage, faisant blanchir les jointures de ses articulations. Son chignon s'était presque défait, il ne restait plus qu'une queue de cheval trempée de sa coiffure du matin. Le garçon qu'elle essayait d'éviter venait de la trouver. Elle était dans l'eau, effrayée et en colère comme jamais. Et pour couronner le tout, elle s'était écrasée sur quelqu'un qui était peut-être en train de couler ou quoi qu'est-ce sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. Prête à exploser, elle siffla entre ses dents une ultime phrase avant la fin de sa tranquillité tout juste acquise.

    « ... Tain', là, c'est vraiment, vraiment, un jour atroce. »

    Puis elle tourna la tête face à la personne à qui elle avait dû démolir le nez un peu plus tôt, un sourire crispé aux lèvres, espérant trouver une quelconque aide, ne serait-ce que pour la sortir de là. Ou l'empêcher de balancer un uppercut dans la tête de son abruti de collègue une bonne fois pour toute.
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Matthew Evans
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeDim 21 Aoû - 4:23

Sept heure cinquante trois et vingt trois secondes. Vingt quatre maintenant.

La couette bleue à motifs rouges sang en forme de vaguelettes, hideuse en soi, se soulevait lentement pendant deux coups d'affilés puis rapidement. Et recommençait. Deux coups lents, un rapide. Sans le moindre son du froissement de drap ni même de celui du contact entre le corps et la couette. Un havre de paix. Ni la respiration de l'être vivant, ni l'aube déjà levée, ni tout un monde n'osaient commettre le moindre petit bruit. Silence. Le Grand Matthew Evans dormait, et rien que cela imposait le respect à tout son environnement sans que lui même ne le sache. Néanmoins, ce respect silencieux est aussi valable, et il faut le mentionner, pour tous. Un murmure. Un faiblard petit "Pop". Une ambiance où règne le rêve.

Sept heure cinquante sept et deux secondes... Quatre désormais.

Un bras bougea très lentement de quelques millimètres. Le garçon dormait profondément. Ses muscles faciaux étaient détendus et laissaient voir une peau irrésistiblement attirante et délicate, à l'odeur alléchante d'une sucrerie encore chaude. Ses paupières closes aux longs cils ne battent pas. Confirmation, il dort. Sa bouche, légèrement entrouverte, laisse apparaître par moment un mince filet de bave lâché involontairement. Silence, écoutez. Rien. Ses lèvres douces ne laisseraient personne indifférent dans cette situation. On se pencherait vers lui et lui effleurerait les lèvres dans l'ambiance morte, juste effleurer de peur ne lui abîmer. Il est aussi fragile qu'un enfant mais son esprit est un théâtre de pensées, de sentiments, de bruit. Ses poings sont fermement serrés de telle sorte que les jointures des articulations étaient blanchâtres depuis déjà un moment. Recroquevillé sur lui même, légèrement courbé au niveau du torse avec les genoux dirigés vers la droite mais le torse appuyé sur le matelas, il semblerait qu'il n'ait jamais atteint la barre des seize ans et n'en ai que dix de moins. Chut. On voudrait que le temps se fige et rester ainsi à le contempler dans son état naturel au repos pur et simple.

« BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP ! Bonjour tout le monde, il est huit heures du matin, j'espère que vous êtes en forme parce que c'est partie pour du 100% fun sur Esplu' radio ! Tout de suite, le nouveau Simple Plan en version française ! »

Où était donc passé le fameux "BIP BIP BIP" ? Jeté à la poubelle suite à sa dernière performance. Traverser deux pièces en glissant au sol n'est pas une chose aisée et sans risques à une heure avancée. L'adolescent s'était vu obligé de remplacer le réveil qu'il aimait tant au réveil, une machine ancienne, avec deux sortes de champignons de chaque côté pour résonner plus fort et tirer du sommeil tous les endormis. Mais là, les voix de la radio respectaient assurément l’émergence dans le monde réel du rêveur, petit à petit. La musique s'élevait lentement, doucement, sur un morceau ni calme ni rapide, comme un enfant qui se met à courir car il sent qu'il va louper son bus. Le volume augmente faiblement mais surement pour permettre a garçon un réveil tout en délicatesse et lui éviter tout mouvement brutale du genre jeter son réveil à travers la pièce qui était chose coutume avant. Il fixa avec attention le plafond. Long temps de réaction. Excusez-le, il est blond. De quoi avait-il rêvé ? L'image flottante de son frère lui restait en mémoire, floue et pourtant très fixe comme un caméra incessante rivée sur soi. Lucas lui manquait, c'était indéniable. Mais fallait-il en pleurer pour autant ? Surement pas. Pourquoi être triste lorsque la joie pouvait nous envahir comme elle faisait un peu plus chaque jour grâce à la magie de cette île ?
D'un bond aussi gracieux que celui d'un félin sautant d'un meuble, il sauta au sol et un CD, comme par magie, alla s'insérer dans le lecteur audio. Le garçon éteint la radio et mit en marche le lecteur. Une nouvelle musique, beaucoup plus dynamique, envahit la pièce par sa basse retentissante et son énergie. Il enleva son tee-shirt et ne restant qu'en caleçon, commença sa gymnastique du matin. Et un ! Et deux !!!!!!!!

Environs quinze minutes après, nous retrouvons Matthew prenant son petit déjeuner, le torse musclé et luisant de petites gouttes de sueur scintillantes. De quoi faire baver un bon paquet de filles. Il ouvrit une nouvelle boite de céréales "Fitness boys" avant de s'en verser une belle part irriguée de lait dans un bol. Vive le samedi et ses jours de congés ! Mais avant même qu'il ait pu pousser le moindre soupir de contentement, il se précipita sous la douche qui, en comptant lavage + rinçage, dura à peu près cinq minutes. La douche est un lieu bien connu pour réfléchir, je suis sur que beaucoup font face à leurs pensées sous la douche. Et durant ces précieuses cinq minutes, le blondinet avait eu le temps de se dire "Tiens, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire aujourd'hui." Le shopping était la première idée qui lui était venue en tête mais son budget ne pouvait lui accorder se plaisir. Ni même une séance chez l’esthéticienne. Alors il avait pensé à rejoindre la Cafet' mais le souvenir de sa dernière dispute avec le patron le dissuada d'y aller. Un tour avec les amis ? Ils bossaient le samedi. Il avait grincé des dents et finalement, la solution ne s'était pas imposée alors qu'il se lavait. Non, elle lui était venue après. Mr. Evans passa près de dix minutes à se contempler devant son miroir chéri. Il coiffa avec attention ses cheveux d'or, se félicita, s'extasia un nombre de fois incroyable sur son physique parfait avant de remarquer la toute petite minuscule imperfection qui s'était glisser aux niveau de son ventre. Un mince petit endroit où de la graisse prenait le dessus. Il examina son abdomen et plus précisément cette partie. Il se vit en caleçon. Zooma sur la graisse. Caleçon. Maillot. Piscine ? Et voilà comment, à neuf heure moins le quart, l'adolescent se tenait aussi droit qu'un manche à balais devant le lieu qui l’hiver servait de patinoire et l'été de piscine. A la vue de la température, il avait choisis son jour. La chaleur devait s'accentuer pour être étouffante. La fraîcheur de l'eau devrait faire passer cette sensation.

Il enfila son maillot à l’abris des regards curieux et plus que voyeurs de la gente féminine, c'est-à-dire qu’il passa en cabine. Il entendait déjà les cris des enfants qui s’agitaient dans l’eau, les hurlements des plus vieux pour les calmer. Il voyait le toboggan, la rivière extérieur, les eaux vives et colorées comme des poissons tropicaux... Il sortit presque en courant de sa cabine et en criant comme un gamin. Sa serviette vola on ne sait où sur l’une des chaises de la terrasse et il se rua vers le premier bassin. Sa joie, sensible à celle d’un gosse à noël, émanait étrangement de lui et il ne fit rien pour la taire si ce n’est de plonger en maximisant les éclaboussures autour de lui. Direction le grand bassin pour nager un peu et tenter d’éliminer cette fichue graisse qui lui collait l’estomac.
Il avait réalisé quelques longueurs lorsqu’une voie on ne peut plus familière arriva doucement par son excentricité, voix qui désignait une baleine géante. Le jeune homme se dit qu’il fallait vraiment être idiot pour croire à ce genre de fantaisie et se retourner pour voir la fameuse baleine. Néanmoins, le silence qui suivit lui indiqua que premièrement la voix qu’il avait entendu n’était qu’un effet auditif et que deuxièmement, le crétin avait cru à la baleine. Il continua d’avancer en nageant près du bord. Un bras, puis un autre.

SBAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAF !!

Tout d’abord, le crétin blond se dit « Quelque chose m’est tombé dessus ». Du genre un jouet pour gamin. Un gros jouet pour gamin. Et grand aussi. Jusqu'à ce qu'il voit les fesses de l'objet gesticuler. Là, il émit enfin l'hypothèse que quelqu'un lui était tombé dessus. Vu la partie du corps que cette personne lui présentait, il en déduisit que c'était une fille qui avait, il dû le noter, un joli arrière-train. Elle se cramponnait à présent au bord en essayant de recracher l'eau qu'elle venait accidentellement d’ingurgiter. Comme ça, on aurait dit une fillette de 10 ans qui avait quelques soucis avec la natation. Jusqu'à la voix. Sa voix. Une voix douce et tendre enragée à ce moment. Une voix qui s'excusa sans même le regarder lui, Matthew, qui se massait tranquillement le nez attendant que l'attention retombe sur lui. Comment diable Aria Silvery s'était-elle retrouvée à s'écrouler sur lui ? Il n'ignorait pas que beaucoup de filles n'auraient pas hésité à lui bondir dessus ainsi simulant un accident mais Aria aurait plutôt tout fait pour ne pas croiser sa route, ce qu'elle faisait à merveille depuis déjà un bon moment. Un autre garçon s'approcha d'elle sans même accorder un regard à Matt' qui s'était légèrement éloigné de la scène. Il se surprit à éprouver un pincement au coeur lorsqu'il les vit ensemble même si son expression à elle semblait passablement agacée. Elle murmura quelque chose entre ses dents avant de finalement se tourner vers... Lui. Lui qui se rapprocha et sans un mot, lui envoya un sourire éclatant et sympathique en tâchant d'ignorer au mieux le gringalet hors de l'eau.

"Aria. Quelle... Surprise. Dis, ça te prends souvent de me tomber dessus comme ça ? Tu sais, si tu veux mon corps, tu n'as qu'à demander, il est tout à ton service Chérie."

Trop tard. Ses mots avaient dépassé sa pensée. Il n'aurait pas du. Zone de danger imminent. Une sorte d'alarme venait de s'enclencher et le seul réflexe qu'il eut fut de s'éloigner en se protégeant. Il la vit respirer un grand coup pour se calmer. Fonctionne, fonctionnera pas ? Il ferma les yeux optant pour la deuxième solutions et se rapprocha de nouveau. Le garçon les regardait comme si il ne comprenait pas qu'elle venait d'écraser un ami. Il fallait lui montrer qui était Matt'. Et qui était Aria pour lui. Quitte à risquer sa joue. Il tira le bras tremblotant de la demoiselle vers lui, jeta un regard entendu vers le garçon et sans qu'elle réagisse, embrasse la jeune fille qui, sous le choc d'un trop-plein d'évènements, ne le repoussa que trop tard. Avait-elle apprécié au moins ? Matt' appuya ses bras contre le rebord et s'extirpa de l'eau avant de tendre la main à l'inconnu.

" Salut. Moi c'est Matthew Evans. Et toi ? J'ai vu que tu lui tournais autour. Cherche pas coco, c'est chasse gardée. Désolé, tente ta chance avec une autre !!"

Peut-être avait-il encore été trop loin mais il n'aimait pas du tout la concurrence. Son regard se posa sur son amie qui tremblait encore dans l'eau avec une absence de réactions incroyable. Il en déduisit que plusieurs possibilité se proposaient à elle et que l'une d'entre elles, voire plusieurs peut-être, seraient de le frapper à mort. Il lui empoigna la main et la tira vers le haut pour qu'elle puisse sortir à son tour. Il lui sourit avec douceur et d'un ton plus posé et moins mesquin qu'il ne l'aurait souhaité, demanda :

"Alors Jolie Miss, ça va mieux ? Tu veux qu'on ailles s'asseoir discuter tranquillement à la terrasse ou que je t'apprenne à survivre dans l'eau ?"


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Aria Silvery
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeMar 23 Aoû - 16:30

    Avec des yeux écarquillés de stupeur, la jeune fille observa ce qu'elle considérait jusqu'à peu son dernier espoir. Grand, blond, les yeux bleus, terriblement près d'elle. Un sourire débile peint sur ses lèvres. Pas de doute, c'était bien Matthew. Le cœur d'Aria rata un battement. Bon sang, mais que fichait-il ici ?! Elle qui avait pris soin de l'éviter depuis la Saint Valentin, voilà qu'ils se croisaient à l'endroit le plus improbable qui soit. L'adolescente grimaça un peu. Elle savait bien qu'elle n'aurait pas dû venir à la piscine ! Une main se posa sur son épaule, preuve que son collègue ne comptait pas la lâcher. Conclusion : elle était coincée entre la personne qu'elle fuyait depuis des mois et celle qui la collait en permanence. Un instant, elle songea à lâcher le rebord et à se laisser couler, pour voir. Elle était d'ailleurs sur le point de le faire lorsque la voix du blondinet la retint.

    "Aria. Quelle... Surprise. Dis, ça te prends souvent de me tomber dessus comme ça ? Tu sais, si tu veux mon corps, tu n'as qu'à demander, il est tout à ton service Chérie."

    Un grand silence s'ensuivit. La main se crispa sur son épaule, et Aria imagina sans peine la tête que devait faire le garçon hors de l'eau. Elle même était devenue plus pâle que d'habitude et s'était figée dans son coin. Comment. Comment avait-il osé dire une chose pareil ? Elle sentit la colère monter en elle, glaciale, s'accumulant comme une bombe à retardement. Pour le moment, elle était trop horrifiée pour dire quoi que ce soit. Mais quand elle retrouverait la parole... Oui, à ce moment là, tout le monde aurait intérêt à se cacher bien à l'abri. Parce qu'elle ne les raterait pas. Trop préoccupée par son énervement, elle ne remarqua pas que Matthew s'était approché encore plus près. Soupçonneuse, elle le vit tandis qu'il jetait un drôle de regard à son collègue. Qu'est-ce que... ! Soudain, un éclair de compréhension traversa son esprit. Il ne ferait pas ça, quand même ?! Trop tard. Leurs lèvres étaient déjà plaquées l'une contre l'autre, et ils s'embrassaient pour la troisième fois de leurs vies. Oh mon dieu, oh mon dieu. La jeune fille se sentit rougir. Au bout d'une dizaine de secondes, elle eut enfin l'idée miraculeuse de le repousser, mais bon, ça ne servait à rien. Le vendeur de Pétales et Épines les regardait déjà comme s'ils étaient des fantômes revenus sur Terre pour le hanter : la bouche grande ouverte, les yeux statufiés. Figée sur son rebord, Aria laissa le garçon aux cheveux blonds sortir de l'eau et tendre sa main au jeune homme toujours aussi étonné sur le bord du bassins. Et la colère s'accumulait, encore et encore.

    "Salut. Moi c'est Matthew Evans. Et toi ? J'ai vu que tu lui tournais autour. Cherche pas coco, c'est chasse gardée. Désolé, tente ta chance avec une autre !!"

    A cet instant, le regard de la jeune fille se perdit dans le vague, et elle commença à examiner les différentes façons d'exterminer Matthew de la surface de la Terre. Sans finir en prison, bien sûr, pas question de se retrouver enfermée quelque part à cause de cet abruti... Et en même temps, elle sentait ses jambes dans l'eau, prêtes à plonger jusqu'au fond si l'adolescente avait la mauvaise idée de lâcher le rebord. Elle se sentit trembler. Une main chaude lui attrapa le bras et la fit remonter, à son grand soulagement, sur la terre ferme. D'un geste distrait, elle enleva l'élastique de ses cheveux. Puis son esprit sembla se reconnecter à la réalité, et elle leva ses yeux bruns-dorés vers ceux bleus de son soit-disant sauveur. Il lui souriait gentiment et lui adressa la parole sur un ton calme. Pour une fois qu'il n'avait pas l'air de se moquer d'elle...

    "Alors Jolie Miss, ça va mieux ? Tu veux qu'on ailles s'asseoir discuter tranquillement à la terrasse ou que je t'apprenne à survivre dans l'eau ?"

    Le « jolie » résonna dans ses oreilles, ne l'empêchant pas néanmoins de toiser son interlocuteur d'un regard noir. Un toussotement à sa gauche lui rappela que son collègue était toujours présent. Flûte. Fermant les yeux, elle se composa un adorable sourire, avant de se tourner vers l'envahissant vendeur. Voyons, il fallait qu'elle se conduise comme une demoiselle à qui on aurait envie d'exaucer le moindre souhait... Elle serra donc ses mains devant elle, faisant ressortir presque innocemment sa poitrine, et pencha légèrement la tête pour que ses cheveux dégringolent le long de son épaule. Ensuite, elle entama la conversation d'une voix candide.

    "Pardon, n'écoute pas ce qu'il raconte, il est toujours comme ça. Tu ne voudrais pas aller rejoindre les autres ? J'ai quelque chose à dire à ce garçon, je préférerais que tu sois absent... Enfin, ne t'inquiète pas, je vous rejoindrai après. Promis !"

    Elle accompagna le tout d'un clin d’œil. Son interlocuteur devint rouge comme une pivoine, souriant bêtement. Il avait mordu à l'hameçon terriblement facilement. Tout en continuant de prendre son air aguicheur, la demoiselle se demanda pourquoi les garçons avaient souvent un sourire stupide... Ou alors, elle était la seule à le trouver idiot ? Son collègue recula de quelques pas, sans la quitter des yeux, avant de répondre en bégayant.

    "Ah, je... Oui, enfin... Oui, je... J'y vais, d'accord... Je-je t'attendrais... Tu sais où on est de toute façon... Pas de problème !"

    Avec un soupir, Aria l'observa s'éloigner en courant. Puis son regard se fit terriblement froid, et elle tourna sur ses talons pour se retrouver face à Matthew. Un sourire crispé se forma sur ses lèvres. Elle sentait son cœur battre à toute vitesse dans sa poitrine, et elle se concentrait comme elle le pouvait pour ne rien laisser paraître. Elle ouvrit la bouche, cherchant ses mots. Elle n'avait pas encore trouvé ce qu'elle allait pouvoir dire ou faire. Elle ne savait pas encore si elle devait lui en vouloir ou pas. Au final, la réponse lui vint comme une évidence. Elle reprit la parole, calmement.

    "Alors, tout d'abord..."

    Et de toutes ses forces, elle lui envoya un coup de poing du droit dans la mâchoire. Elle savait qu'elle ne risquait pas de lui faire bien mal, mais le cœur y était. Elle avait l'impression que tous ses soucis étaient enfermés dans ce poing et qu'elle venait de les anéantir. Une petite fille passant par là la regarda avec des yeux ronds, avant de s'enfuir. L'adolescente l'observa vaguement alors qu'elle courait, en pensant qu'elle ferait sans doute la même chose lorsqu'elle serait plus grande et si elle tombait amoureuse d'un crétin. Elle poursuivit ensuite joyeusement sa tirade.

    "Pas trop mal ? Bref, ça, c'était pour le baiser volé, et tes remarques... Déplacées. Sache que je ne couche pas avec n'importe qui. Ensuite..."

    Elle l'embrassa sur le nez avant de se reculer d'un air moqueur et de refaire sa coiffure. Elle avait peut-être l'air ridicule à toujours s'occuper de ses cheveux, mais elle n'y pouvait rien... Elle n'aimait pas les savoir en désordre. Et puis, elle n'osait pas affronter le regard du garçon. Occupée à se refaire un chignon potable, donc, elle continua à parler, terminant sa phrase.

    "Ça, c'est pour m'avoir aidé à me débarrasser de l'autre idiot. Et pour m'avoir sortie du bassin."

    D'un geste, elle laissa s’échapper une mèche de sa coiffure puis, ne trouvant plus d'échappatoire, finit par regarder Matthew. Il devait être surpris... Ce n'était pas dans ses habitudes de tout régler sans hausser le ton. Mais aujourd'hui, rien qu'aujourd'hui, elle était lasse. Lasse de hurler. Même si elle n'hésiterait pas, si jamais elle sentait que le garçon commençait à prendre trop d'assurance, à l'envoyer voir ailleurs si elle y était. La question qui lui avait été posé un peu plus tôt lui revint alors en mémoire. Un détail la chiffonna. Ses fins sourcils se froncèrent et d'une voix réellement curieuse, elle interrogea le jeune homme sur ce qui la dérangeait.

    "Minute... Comment sais-tu que j'ai un problème avec l'eau ? Heu, enfin, je veux dire, qui te dis que j'ai un quelconque problème ?"

    Et une fois encore, elle s'emmêlait les pinceaux. Il ne faudrait pas s'étonner que ce garçon en sache de plus en plus sur elle, après ça... Idiote.

    Spoiler:
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Matthew Evans
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeDim 4 Sep - 23:43

Son interlocutrice semblait prendre conscience avec une lenteur infinie de la situation dans laquelle trouvait. Elle avait l'air plus surprise qu'autre chose. Ce qu'elle n'aurait jamais dû être étant donné les propos audacieux de Matthew qui s'était surpassé pour être aussi mesquin, froid et pervers que possible. Quoiqu'il aurait peut-être pu faire encore mieux pour améliorer son égo sur-dimensionné mais il savait qu'il aurait dépassé les limites de la tolérance de cette chère Aria. Il considéra qu'il les avait frôlé à la vue du regard noir et des éclairs qu'il reçu en compensation de ses belles paroles. Il était fier de lui. L'attention de la demoiselle était rivée sur lui. Sur lui, et sur lui seul. Pas sur le minable qui se trouvait à côté et qui eut le malheur d'émettre un toussotement. Le blondinet se retint d'imiter un fauve et de lui bondir à la gorge, l'étrangler une bonne fois pour toute afin que personne ne vienne les déranger. Mais quitte à l'ignorer, il préféra laisser à la demoiselle le soin de l'envoyer promener dans l'art et la manière féminine, avec délicatesse. Il observa la "femme" à l'oeuvre pour constater et noter comment elle allait se débrouiller pour le faire disparaître. Elle arbora un visage angélique avec un adorable sourire aux lèvres. L'autre, rien qu'à la vue de ce sourire qui lui était offert, rougissait déjà. Matt' vit le sourire niais qu'il avait et ne put s'empêcher de constater que se tenait là un bel exemplaire de la crétinerie. Ah moins que lui même n'ait le même air trop attentif et ces rougeurs lorsque Miss Silvery daignait lui accorder un moment agréable. D'une manière simpliste, celle ci s'efforça de mettre sa poitrine en valeur. A moins que le garçon soit aveugle, il n'y avait, selon le point de vue de Sieur Evans, rien à voir. Ou presque, mais si infime qu'il était inutile de mentionner cette poitrine naissante. Dans son envie de paraître désirable, Aria pencha légèrement la tête de façon à ce que ses longs cheveux pâles et ondulés tombent en cascade le long de ses omoplates. Séduisante ? Bien sur, mais jamais il n'oserait avouer que le spectacle lui plaisait autant qu'au niai et réprima l'envie furieuse d'une nouvelle remarque déplacée qui lui aurait valu quelques mois supplémentaire de bouderie de la part de la demoiselle. Il plaça ses commentaires dans une partie de sa mémoire qu'il ressortirait peut-être à l'occasion. Une voix candide, faussée, s'éleva. Tout était bon pour minauder chez les filles... Il la laissa parler et écouta avec une attention feinte et détachée. Elle s'excusait pour son comportement à lui, enfin le prit-il ainsi, et promis de rejoindre ses amis après. Mais, ce qui retint son attention fut le fait qu'elle ait quelque chose à lui dire. Au moins, elle oserait lui dire quelques mots sans s'enfuir en courant comme elle le faisait depuis un moment.

Le clin d'oeil final finit d'achever le petit coeur du garçon niais et déclencha un fou-rire interne chez Matt'. Mais jamais il ne se serait permis de rire devant cet abruti. Une promesse d'Aria. Rien que ça. Et un clin d'oeil. Il se mordait la lèvre pour ne pas exploser de rire avec un rire bruyant qui allait résonner dans la piscine. Le crétin, car c'était un imbécile heureux désormais, obéit aussi gentiment qu'un mouton et quitta le duo dans un bégaiement où il assura à Aria de l'attendre sans problème. Le coup de la demoiselle séduisante et aguicheuse avait marché, Matthy devait le reconnaître. Lorsque le regard glacial de la demoiselle se reposa sur lui, un frisson lui parcouru le dos et il sursauta face à la force de ce froid soudain. Maintenant, c'était à son tour de s'en prendre plein la figure. Il hésita à demander si lui aussi il pouvait avoir le petit numéro de charme avec la poitrine et les cheveux, et la voix sensuelle, mais le sourire crispé et la nette impression qu'il allait vivre un dur moment arrêtèrent cette idée. Mais il n'aurait pas dit non. Il crut comprendre qu'elle cherchait ses mots et savoir cela ne le rassura pas pour autant. Si elle ne savait pas comment s'exprimer, c'est qu'elle devait avoir du mal à savoir ce qu'elle ressentait exactement. Ou alors sa colère était si puissante qu'elle tentait d'abord de se calmer et ensuite d'hurler et qu'elle profitait de sa période "tenter de se calmer" pour trouve quoi dire. Lui, finalement tout aussi stupide que le garçon niais, attendait patiemment la suite des évènements. Pour lui, autant recevoir toutes les insultes maintenant comme ça, tout irait bien après. Il commençait à comprendre comment fonctionnait la demoiselle et l'un des trucs qu'il avait rapidement compris, c'est qu'en chassant le côté noir par des propos vicieux ou mesquins, il était presque sur d'obtenir une Aria plus enjouée par la suite. Technique, stratégie, les opinions divergent mais reviennent toutes sur le même point que pour le réconfort, il fallait d'abord la dispute. Il entendit que la voix était calme. Trop. C'était mauvais. Vraiment très mauvais.

"Alors, tout d'abord..."

L'action fut trop vive pour son cerveau de blond. Le coup de poing le percuta dans la mâchoire. Pas trop violent mais tout de même assez pour avoir mal. Il se crispa à son tour et ferma les yeux. Soupira. Pourquoi donc il devait passer par cette étape où lui, pauvre Matthy, allait soit se prendre un coup soit recevoir les mots les plus blessants. Il savait qu'il devait les accepter sans broncher mais tout de même, viendrait-il un jour où ils pourraient discuter normalement sans avoir à faire ces salutations si distinguées !? Il se doutait qu'elle n'avait pas beaucoup de force dans le bras mais qu'au fond, le coup était bien plus présent mentalement que physiquement. Il ouvrit un oeil et vit une adorable fillette qui les regardait l'air effaré. La pauvre serait-elle aussi violente lorsqu'elle atteindrait l'adolescence ? Une voix l'extirpa de cette question. Ah tiens, elle acceptait donc de lui reparler.

"Pas trop mal ? Bref, ça, c'était pour le baiser volé, et tes remarques... Déplacées. Sache que je ne couche pas avec n'importe qui. Ensuite..."


Déplacées ? Ses remarques étaient donc aussi perçues ainsi par Aria ? Tant mieux. Au moins, ils étaient sur la même longueur d'onde. Mais il fronça les sourcils à l'évocation de la deuxième partie de la tirade. Lui, vouloir coucher avec n'importe qui ? C'était n'importe... Le minuscule baiser sur son nez l'étonna en pleine réflexion. Finalement, aurait-il droit au coup de "Aria aguicheuse" ? Il eut un sourire moqueur lorsqu'il la revit, tentant de se mettre en valeur devant le niais. Trop... Comique !!!!!! Mais elle ne semblait pas encline à lui livrer le même genre de scène et se préoccupait plus de ses cheveux que de lui. "Mais oui, ils sont magnifiques tes cheveux, cesse donc de les tripoter sans arrêt !!!" Pensa-t-il sans s'exprimer à haute voix car ce fut elle qui reprit la parole.

"Ça, c'est pour m'avoir aidé à me débarrasser de l'autre idiot. Et pour m'avoir sortie du bassin."


Mouahahaha, elle reconnaissait donc aussi que le niais était un idiot. En même temps, il avait cru à l'existence d'une baleine géante donc... Cela rassura Matthew bien qu'il ne voyait pas en ce garçon un potentiel rival. Juste un rapace de plus tournant autour d'une proie déjà convoitée. Cependant, ce qui surprit le plus le jeune homme fut le ton relativement posé qu'elle employait. Des efforts étaient en cours. Avec un peu de chance, dans quelques années ils n'auraient peut-être plus à faire ce genre de scénario pour pouvoir se parler correctement. Il plongea dans le regard apaisé de la demoiselle, admirant la coloration brune/doré de ces pupilles qu'il adorait. Que se passait-il ? Elle n'était pas dans son état normal. Ou alors elle ne l'avait jamais été avec lui et là, elle était naturelle. Un gros dilemme. Vérité et mensonge en opposition depuis leur rencontre. Il mit la philosophie de côté et remarqua avec amusement le léger froncement de sourcil d'Aria, une manie aussi enfantine qu'adorable. Quelque chose la titillait. Et la question n'allait pas tarder. Enfin.

"Minute... Comment sais-tu que j'ai un problème avec l'eau ? Heu, enfin, je veux dire, qui te dis que j'ai un quelconque problème ?"

Elle ne bégayait pas mais ce n'était pas loin. Maintenant, ce qui n'était qu'une supposition lancée au hasard devenait une certitude. Elle avait en effet des soucis avec l'eau. Comme dans un film en accéléré, Matt' se remémora tous les moments qu'il avait passé avec Aria. Rencontre, pluie, dispute, rires, douceurs, parc, neige, danse, musique, baiser, peur, illusion... Souvenir... Maladie. Il avait mis le doigt dessus. L'histoire de la petite Miss. Il venait de comprendre. Pourquoi aurait-elle appris à nager à l'hôpital ? Il la défia du regard et attrapa fermement le poignet de la jeune fille. Puis sans prévenir, il s'élança dans le bassin dans un "YATAAAAAAAAAA" sonore. Ce Yata se mélangeant au cri d'Aria qui se vit forcée de retourner dans l'eau. Leur coordination vocale était vraiment nulle. Mais marrante. Les nageurs leur laissèrent la place. Matthew avait pris sa décision. Pas de terrasse.
Elle gesticulait dans tous les sens voulant s'échapper de l'emprise du garçon. Lequel refusait de la laisser partir même si elle continuait son concert de hurlements.

"Lâche moi !!! LAAAAAAAAAAAAAAAAAAACHE MOIIIIIIIIIIIIII MAINTENANT !!!!!!!!"

Elle appelait aussi à l'aide. Puis, se rendant compte qu'on ne viendrait pas l'aider, elle se résigna et se calma. Il l'enlaça fermement et doucement. Voulu lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre. Voulu lui prouver qu'elle pouvait avoir confiance. Jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus. On aurait dit un parent calmant son enfant. Aussi tendre que le serait un père, il posa sa main sur la joue d'Aria pour la rassurer. Il ne voulait pas qu'elle parte.

"Tu vois, ça ne sert à rien de se débattre. Comment je sais que tu as peur ? Tout d'abord ça se voit. Mais c'est parce que je te connais. Ensuite, je connais une partie de ton passé. Et sincèrement, je vois mal comment ils t'apprennent à nager à l'hôpital. Alors, tu me fais confiance ? Je veux juste calmer ta peur. Tu acceptes ?"

Il passa ses bras autour de la taille gracile de la demoiselle et lui montra par ce geste qu'il la tenait. Car si elle n'avait pas pieds, lui, il lui restait encore un peu de marge. Il attendait une réponse. Une simple réponse. Un oui.

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Aria Silvery
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeMar 6 Sep - 19:08

    « A girl can do what she wants to do
    And that's what I'm gonna do. »

    Une seconde, infime, éphémère. Une seconde au cours de laquelle leurs regards se croisèrent. Une seconde où Aria comprit qu'elle avait fait une erreur en prenant la parole. Une main attrapa fermement son poignet droit. Non... Les yeux de la jeune fille s'écarquillèrent de surprise. Elle vit Matthew s'élancer vers le bassin, l'entraînant à sa suite. Non. Elle sentit un semblant d’inquiétude monter en elle, grandissant de plus en plus. Alors, d'un seul coup, ses pieds quittèrent le sol. Non ?!

    « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

    Si. Pour la deuxième fois en moins de dix minutes, la jeune fille venait de percuter l'eau froide de la piscine. Morte de peur, elle remonta brutalement en criant et en se débattant comme une dingue. Elle sentait le garçon qui l'empêchait tant bien que mal de ne pas rejoindre en moins de deux le bord, elle voyait les nageurs s'écarter d'eux. Ce qui ne l'empêchait pas de hurler à l'aide et de s'égosiller qu'elle voulait qu'on la lâche immédiatement. Enfin, elle se fatigua bien vite. Au fur et à mesure, elle se rendit compte que personne, absolument personne, ne viendrait lui porter secours et la ramener sur la terre ferme. Sa voix s'atténua jusqu'à s'éteindre. Et en se rendant compte que même si elle avait toujours aussi peur elle ne coulait pas, elle cessa toute résistance, se transformant en poupée immobile. Elle avait la vague impression d'être une gosse dans les bras de son père, c'était étonnant. Enfin, elle n'en était pas bien sûre. Son père ne l'avait jamais serré contre lui de toute façon. La main de Matthew vint se poser sur sa joue, douce, tendre, rassurante. Tiens, il savait agir comme ça, celui-là ? Bizarre. Ça ne lui ressemblait pas le moins du monde. Même si c'était mieux que lorsqu'il reprenait son masque vaniteux et narcissique... Un peu troublée, la demoiselle baissa les yeux. Avant de se rendre compte qu'en agissant de la sorte elle avait une vue imprenable sur le fond de la piscine. Rapidement, elle redressa le menton et se concentra sur le ciel. Le ciel, le ciel, encore le ciel. Bleu, paisible, sans souci. Allez. On. Se. Calme. Ou tout au moins on essaye.

    « Tu vois, ça ne sert à rien de se débattre. Comment je sais que tu as peur ? Tout d'abord ça se voit. Mais c'est parce que je te connais. Ensuite, je connais une partie de ton passé. Et sincèrement, je vois mal comment ils t'apprennent à nager à l'hôpital. Alors, tu me fais confiance ? Je veux juste calmer ta peur. Tu acceptes ? »

    Puis les bras du jeune homme vinrent enlacer sa taille. Aria se demanda s'il arrivait à sentir son cœur battre à deux cent à l'heure dans sa poitrine, de là où il était. Pitié, faites que non. Puis elle commença à réfléchir sérieusement. Il se souvenait de ce qu'elle lui avait raconté le soir de la Saint Valentin... Et il voulait qu'elle lui fasse confiance. Pour qu'elle ait moins peur. Alors qu'elle ne touchait pas le fond contrairement à lui. Pour la première fois de sa vie, la jeune fille maudit sa taille à la limite de la moyenne. Bref, sincèrement, on ne pouvait pas dire qu'elle était emballée par l'idée. Et encore, cette façon de parler était un euphémisme pur et simple.
    D'un autre côté... Avait-elle vraiment le choix ? Elle avait l'impression d'être prisonnière, sans aucun échappatoire. Parce que, en imaginant une minute qu'elle refuse. Alors quoi ? On l'abandonnerait là et elle mourrait noyée ? Ou alors on la laisserait se débrouiller pour remonter ? Très très mauvaise idée, ça ne lui disait rien du tout. Raaah. Au secours. En soupirant, la demoiselle baissa finalement les yeux sur Matthew. Bon sang. Il était près, si près. Ne pas rougir. Surtout pas. Ce serait les moqueries assurées. Ses joues prirent une teinte rosée, à peine voyant, à peine remarquable. On respire à fond, tout va bien. D'une voix un peu agacée, après quelques minutes d'un étrange silence, elle prit alors la parole.

    « … Hm. Tu m'énerves tu sais ? Enfin, j'imagine que quelque part, c'est le but... Elle soupira une nouvelle fois, plus doucement. Et puis tu as tort. Il y a des tonnes de choses que tu ignores sur moi, sinon tu ne serais probablement pas là. »

    Là, elle se stoppa. Elle n'en dirait pas plus. Son regard se brouilla légèrement alors qu'elle repensait à toutes ces choses qu'elle avait pu faire. Ou plutôt, cette chose en particulier. Ce souvenir, qu'elle gardait dans un coin de sa tête, et qui ne manquait pas de resurgir quand elle voyait la vie en noir. Ce moment de sa vie lui donnait l'impression d'être atroce. A en hurler. Soudain, elle cligna ses paupières et laissa de côté ce qui pourrait gâcher davantage sa journée. Elle n'avait pas encore répondu à la question principale, il fallait qu'elle se ressaisisse. Ses yeux mordorés accrochèrent ceux de Matthew. Une mèche de ses cheveux blonds les cachait à moitié. Tentative de lire dans les pensées numéro deux, au cas où. Toujours un lamentable échec. La seule chose notable était qu'elle se sentait encore plus mal à l'aise à présent. Et qu'en plus elle n'arrivait plus à regarder ailleurs. Bordel. A mi-voix, elle recommença enfin à parler.

    « Bref. Quant à te faire confiance, je sais pas. Je te vois bien me lâcher au milieu de nulle part. Ou quelque chose du genre. Une impression comme ça, un peu comme l'intuition féminine, tu saisis ? Sauf que. Je suppose qu'il faudra bien que je me confronte à cette chose atroce qu'est la piscine un jour ou l'autre. Et je refuse de retourner voir l'autre imbécile heureux immédiatement. Donc, c'est d'accord. Mais si je me noie, je te massacre, que ce soit clair. »

    Sa dernière phrase était stupide, certes. Aria s'en fichait. Elle venait d'avoir une idée parfaitement passionnante. Jusqu'à maintenant, ça avait toujours été elle, la victime des moqueries et autres comportements de Monsieur le narcissique de service. Et si elle changeait la donne, hein ? Si elle commençait à agir de façon à voir s'il était capable de s'énerver aussi, ou même de rougir et d'être gêné ? Dis comme ceci, c'était étrange, mais... Ça pouvait être très très drôle. La seule chose était de savoir si elle était capable de tenir, et d'être assez persuasive. Pas simple, non, non. Mais probable. Possible. Alors, sans prévenir, elle alla se blottir contre le torse du jeune homme, adorable, avant de prendre la parole sur son ton le plus malicieux.

    « Au fait, c'est drôlement gentil comme proposition ! Je ne savais pas que tu étais capable de dire des choses aussi agréables mon grand ! »

    Un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Intérieurement, elle explosait de rire. Ce comportement était juste... Trop amusant. HAHAHAHAHAHAHA ! A en oublier qu'elle était dans l'eau, tiens.
    Allez Matthew. Plie. Cette fois, tu vas avoir de la concurrence ♥

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Matthew Evans
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MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeDim 18 Sep - 1:54

~ Il a le charme du Diable
Elle a la force des anges ~
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Ses pieds touchaient le fond de quelques centimètres et il se rassurait de savoir qu'il n'avait qu'à reculer pour rester à l'aise. Il ne voulait qu'une seule réponse mais en parallèle, ne savait pas si il avait choisis la bonne solution. Emmener dans l'eau la demoiselle, sachant pertinemment qu'elle ne lui ferait jamais confiance n'était au final peut-être pas la meilleure des idées qu'il avait eu surtout qu'à priori, elle détestait Vraiment l'eau. Devait-il la lâcher et la regarder se noyer gentiment et puis il expliquerait que c'était un accident, qu'il n'avait pas eu le temps de réagir ? Ou alors continuer de lui tenir la taille comme un moniteur tient celle de ses élèves pour les aider à nager ? Il hésitait sincèrement et se demandait quelles genre de réflexions elle pouvait avoir en ce moment à son propos. Positives ? Négatives ? Déjà, elle devait le maudire. Et détester sa taille à elle comme à lui.
Il n'osait pas trop se rapprocher car il savait qu'il pouvait rougir brutalement à tout moment quand son petit esprit prendrait conscience de la situation dans laquelle il se trouvait. Arrivait-elle à sentir les battements de son coeur qui avait un rythme de plus en plus rapide ? Des idées qui à la normales ne s'étaient jamais insinuées dans son cerveau. Mais il ne devait pas y penser. Non, surtout pas. Il était un gentil garçon pur et innocent ! Oui, c'est ça ! Il secoua la tête de droite à gauche rapidement pour chasser ces pensées impures et ne se concentrer qu'uniquement sur l'instant présent. Piscine. Maintenant.
Une voix un tantinet agacée, ce que le garçon comprenait parfaitement en considérant les épreuves qu'il lui imposait un peu plus à chaque rencontre, vint le sortir de sa rêverie temporaire qui n'aurait jamais du arriver. En effet, et si il avait lâché la demoiselle ? Certes, la perte n'aurait été que d'une personne mais cela dévierait les plans qu'il échafaudait lentement !

« … Hm. Tu m'énerves tu sais ? Enfin, j'imagine que quelque part, c'est le but... Et puis tu as tort. Il y a des tonnes de choses que tu ignores sur moi, sinon tu ne serais probablement pas là. »

Que d'indices en une seule phrase. Commençons par le "Tu m'énerves, tu sais ?". Oui, Matthew savait pertinemment qu'il énervait beaucoup de gens mais qu'au final, on l'aimait bien quand même. Curieux phénomène que l'attraction qu'il exerçait sur ces personnes que son caractère, pour de multiples raisons, agaçait régulièrement. Il s'y habituait, y prenait goût et désormais, lorsqu'on lui disais "Tu m'énerves", il prenais presque cette réflexion pour un compliment car il savait qu'on ne pourrait dire de lui "Tu es adorable". Néanmoins, il en vint à se demander en quoi était-ce le but qu'il énerve Aria ? Croyait-elle qu'il n'avait qu'un objectif dans la vie et que celui ci était de la charrier constamment ? Hé bien peut-être après tout mais en quoi cela dérangerait-il ? En revanche, un Evans n'a jamais tord. Mais il fallait avouer qu'il devrait faire une entorse à la tradition car effectivement, il ne savait presque rien sur la demoiselle. Mais de là à le dire haut et fort en plein milieu d'un lieu public... Quelqu'un pourrait le reconnaître ! Et il se couvrirait de honte jusqu'à la fin de sa vie ! C'était impensable. Il devait pouvoir contrôler les propos de la jeune fille sinon il devrait se cacher le restant de ses jours. Quelle fin atroce, n'est ce pas ?
Il ne répondit pas plus à cette déclaration. Ce n'était pas une réponse appropriée à la question qu'il avait posé. De ce fait, il en déduisit qu'une autre proposition arriverait après. Il relâcha doucement la pression de ses bras pour qu'elle se sente plus libre sans pour autant perdre l'assurance qu'elle obtenait peu à peu dans l'eau. Tout bien réfléchis, il ne la lâcherait pas. Du moins pas pour le moment. Il posa son menton sur l'épaule droite de son amie et comprit à son air qu'elle était partie trèèèèès loin dans sa tête. Et qu'elle mettait un moment à répondre. Donc qu'elle ne cherchait pas quoi lui répondre. Il inclina sa tête vers le côté au moment où elle tourna la sienne vers lui. Leurs regards se confrontèrent et il plongea le ciel de ses pupilles dans le miel brunit de celles de la Miss. Aucune mèche blonde ne dépassait du chignon qu'elle s'acharnait à faire et refaire depuis qu'ils s'étaient croisés. Peut-être depuis avant même. Un sourire moqueur apparut brusquement sur les lèvres fines du garçon à la pensée que les filles se recoiffaient systématiquement pour cacher leur malaise. Une sorte d'auto-protection ? Et là, elle semblait... Déçue, désespérée, désemparée ? Il n'arrivait pas clairement à déchiffrer les multiples émotions qui traversaient les yeux de la demoiselle Silvery.

« Bref. Quant à te faire confiance, je sais pas. Je te vois bien me lâcher au milieu de nulle part. Ou quelque chose du genre. Une impression comme ça, un peu comme l'intuition féminine, tu saisis ? Sauf que. Je suppose qu'il faudra bien que je me confronte à cette chose atroce qu'est la piscine un jour ou l'autre. Et je refuse de retourner voir l'autre imbécile heureux immédiatement. Donc, c'est d'accord. Mais si je me noie, je te massacre, que ce soit clair. »

Il explosa d'un rire qui résonna fortement dans toute la piscine. La discrétion n'était pas son fort et l’exubérant blondinet s'en fichait totalement. L'intuition féminine d'Aria devait être drôlement forte car il était vrai qu'il avait songé à l'abandonner au beau milieu du bassin pour la voir s'empêtrer dans des débattements inutiles et explosifs. De plus, elle avouait elle aussi que le crétin niais étais bel et bien un crétin niais. Aucune concurrence de ce côté. Parfait. Il n'y avait plus le moindre soucis en vue si l'on exceptait celui dans lequel ils barbotaient depuis quelques minutes déjà. Mais, ce qui avait déclenché le rire n'était ni l'évocation du niais ni celle de de l'intuition. C'était simplement la dernière phrase. "Si je me noie, je te massacre". Comme il aurait aimé voir le spectacle d'une lunatique en colère après lui voulant à tout prix le tuer. Il s'imagina une scène du genre course-poursuite avec en acteurs principaux lui et Aria dans une course poursuite. Genre, lui qui voulait échapper à la demoiselle qui lui courrait après dans les deux sens du terme, avec une hache à la main et un sourire sadique aux lèvres et les yeux pétillants comme si on lui disait que Noël était avancé. Et lui, prenant une poêle, sa seule arme de défense avec la parole pour se défendre. Pathétique ou juste normal ?
Et il ne vit pas le coup arriver. Enfin, le coup, façon de parler hein ? La violence et la force de la frêle demoiselle auraient à peine réussis à tuer une mouche ! Il réceptionna juste la demoiselle lorsqu'elle vint se blottir dans ses bras avec un air adorable et angélique au visage. La petite bouille de l'enfant, ou comment tenter à tout prix de faire craquer quelqu'un. Voulait-elle lui lancer un défi ?

« Au fait, c'est drôlement gentil comme proposition ! Je ne savais pas que tu étais capable de dire des choses aussi agréables mon grand ! »

Si elle avait anticipé la question de Matthew, la réponse était clairement définie. Oui, c'était un défi. Et il était la cible principale. Touché. Il sentit les pensées pas très très nettes revenir à la charge et il tenta tant bien que mal de les bloquer. Comme les Allemands pendant la guerre, il menait au combat deux fronts. Le mental et le physique. Ne pas rougir. Ne pas subir. Ne pas craquer. Car elle avait mit le doigt sur une question qui le taraudait depuis déjà un moment. Comment lui, un fier et narcissique beau gosse avait-il pu changer au point de devenir gentil et agréable ? Une seule solution, qu'il avait déjà imaginé le jour de leur première rencontre mais qu'il avait vite fait oublié. La magie. Ben oui, sur Esplumoir tout était possible. Et comme à la guerre comme en amour tout est possible, il se mit brutalement à redouter la plume de son amie. Et si elle contrôlait les sentiments ? Vlan, ce fut les renforts des pensées douteuses qui arrivèrent dans l'esprit du pauvre Evans. Il grimaça et se retint de rougir. Stop. Retour en arrière. Mode normal.

"Pour les princesses dans ton genre, je suis capable de dire tant de choses tu sais... Certaines ne sont pas très gentilles mais si tu connaissais les milles et une choses que je brûle de prononcer à chaque instant dès que mon regard croise le tien. A commencer par... "


Il se tut pour maintenir le suspens. Elle voulait jouer le jeu de la petite fille aguicheuse et le défier ? Soit. Il commençait à préparer ses phrases en évitant soigneusement de placer le moindre petit détail qui pourrait le trahir. A moins que ce ne soit déjà fait. Fidèle à lui même, il se rapprocha trop près d'Aria et le bout de son nez alla se placer sur le bout du nez en face. Il pouvait sentir le souffle tiède et saccadé de la demoiselle et elle pouvait remarquer le sien, posé et tranquille. Elle sentait le sucre. Étonnant. Ni l'un ni l'autre ne faisait le moindre geste.
Des cris survenaient de toute part autour d'eux mais c'était comme si une brèche s'était ouverte dans un monde parallèle où l'accès leur était réservé. Un ballon passa au dessus de leur tête tel une étoile filante au dessus de la Terre. Pour faire genre elle avait pieds, Miss Silvery prenait appuie sur les pieds de Matthew qu'elle peinait à atteindre sur la pointe des orteils. Il sourit calmement sans faire attention aux nageurs à sa droite.

"A commencer par... Une baleine Géante, ça existe pas ! C'est vraiment un crétin de t'avoir cru ! Enfin, t'aurais pu choisir ch'sais pas moi... Une colonie de Pandas !"


Matthew Evans, ou comment briser un moment magique par une simple phrase. Il était fier de lui. Il n'avait émit aucun mot déplacé. Devant la bouche entrouverte de son amie qui restait figée de surprise sur le moment, il reprit d'un ton plus sérieux.

"Tu veux jouer ? Jouons alors, dit il avec des yeux d'enfants, mais qui contrôle l'autre... Je pourrais très bien te lâcher dans l'eau sans prévenir... Je pourrais te sauver et prétendre que je n'avais pas fait attention... Je pourrais dire n'importe quoi. Mais je pourrais aussi toujours te garder près de moi comme ça. Et toi. Tu pourrais hurler, me gifler, comme tu le ferais avec n'importe qui te ferais subir ça. Mais aucun de nous deux n'est capable de faire ce qu'il fait d'habitude à quelques exceptions près. Maintenant suis moi !"

Il l'embrassa sur le nez et plongea sous l'eau l’entraînant une nouvelle fois avec lui. Il aimait bien ce nouveau système pour la forcer à le suivre. Dommage qu'il ne fonctionnait qu'ici...


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MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeLun 26 Sep - 12:06

    "I don't believe that anybody feels
    The way I do about you now..."


    L'oreille posée contre le torse du garçon, Aria sentit le cœur de celui-ci s’accélérer légèrement. Un coup d’œil furtif vers le haut lui indiqua qu'elle ne l'avait cependant pas fait rougir. Touché mais pas encore coulé. A vrai dire, il avait l'air extrêmement concentré, plongé dans des réflexions obscures. Un instant, la jeune fille se demanda à quoi pouvait bien penser ce pervers narcissique, avant d'abandonner. Elle n'avait jamais réussi à percer le mystère des pensées de Matthew elle ne voyait pas pourquoi aujourd'hui serait différent... Attendant sagement de voir quand est-ce qu'on répondrait à sa question, la demoiselle se laissa donc entraîner vers ses propres pensées. Elle écouta attentivement le cœur du jeune homme battre régulièrement dans sa poitrine, se demandant s'il y avait un peu de place pour elle là-dedans. Et puis elle pensa à l'autre crétin, l'attendant avec tout un tas d'amis à l'autre bout de la piscine. Qui devait se demander ce qu'elle faisait. Et qui allait probablement l'inonder de questions, à commencer par un « Alors comme ça tu traînes avec Matthew Evans ?! ». Bon sang, au secours, sauvez-là. L'adolescente retint avec difficulté un soupir désespéré, et la voix du jeune homme parvint à peine à la réveiller de ses réflexions cauchemardesques.

    "Pour les princesses dans ton genre, je suis capable de dire tant de choses tu sais... Certaines ne sont pas très gentilles mais si tu connaissais les milles et une choses que je brûle de prononcer à chaque instant dès que mon regard croise le tien. A commencer par... "

    Sur le coup, Aria ouvrit la bouche en grand, interloquée. Oula, il avait pété un boulon lui, non ? A moins qu'il n'ait repris ses habitudes de dragueur invétéré ? Le fait qu'il aille coller son nez contre celui de la demoiselle confirma l'hypothèse précédente sans laisser de doute. Et malgré toutes ses bonnes résolutions, elle ne put s'empêcher de se troubler un peu. Ses joues restèrent pâles, mais son souffle devint moins régulier et elle eut l'impression que ses mains tremblaient légèrement. Elle pouvait sentir la respiration calme, sereine, comme si tout était naturel de Matthew. Évidement. C'était lui qui menait la danse actuellement. Et avec son petit mètre soixante ne touchant pas le fond de la piscine, on ne pouvait pas dire qu'elle était en position de force. Elle était même obligée de se mettre sur la pointe des pieds et de s'appuyer contre les orteils du garçon pour être à peu près stable et rassurée. Vraiment galère. D'ailleurs, elle était encore un peu sceptique quant au fais de donner sa confiance à Monsieur Evans le moqueur en chef. Il pouvait encore la noyer. Quoique là, elle ne pensait plus à grand chose, son esprit étant comme embrumé. Le temps aurait pu s'arrêter, la guerre éclater, qu'elle ne s'en serait pas rendue compte. Un ballon passa au-dessus de leurs têtes. Aria vit à peine le sourire tranquille du garçon avant de l'entendre annoncer les quelques mots qui vinrent briser l'instant.

    "A commencer par... Une baleine Géante, ça existe pas ! C'est vraiment un crétin de t'avoir cru ! Enfin, t'aurais pu choisir ch'sais pas moi... Une colonie de Pandas !"

    … Crétin. Surprise par cette suite plutôt inattendue, ce fut le premier mot que la jeune fille arriva à formuler dans sa tête. Original n'est-ce pas ? Mais tellement vrai ♥ Enfin, le plus important restait qu'il l'avait entendu. Alors qu'elle prononçait la distraction la plus stupide de sa vie. Honte suprêêêêême ! D'ailleurs, comment avait-il pu surprendre cet échange, hein ? La voix on ne peut plus sérieuse de Matthew l'empêcha de répondre à sa propre question. Ce ton inhabituel... Suspicion puissance dix. Il se tramait un truc pas normal.

    "Tu veux jouer ? Jouons alors, dit il avec des yeux d'enfants, mais qui contrôle l'autre... Je pourrais très bien te lâcher dans l'eau sans prévenir... Je pourrais te sauver et prétendre que je n'avais pas fait attention... Je pourrais dire n'importe quoi. Mais je pourrais aussi toujours te garder près de moi comme ça. Et toi. Tu pourrais hurler, me gifler, comme tu le ferais avec n'importe qui te ferais subir ça. Mais aucun de nous deux n'est capable de faire ce qu'il fait d'habitude à quelques exceptions près. Maintenant suis moi !"


    Les lèvres du jeune homme vinrent embrasser son nez. L'adolescente vira au rouge pivoine. Shit, elle qui voulait rester stoïque. Seulement, elle ne put s'attarder sur ses belles résolutions réduites à néant en une fraction de seconde. Elle fut bien trop vite absorbée par un détail qui la tracassait dans cette jolie tirade, si vraie. Les deux derniers mots. « Suis moi ». Plaît-il ? C'est lorsqu'elle sentit un poids la tirer vers le fond qu'elle comprit. Non, non, non, pitié ! Trop tard, les amis. Voilà qu'ils étaient tous les deux immergées sous la surface de l'eau. Aria avait tout juste eu le temps de prendre une fine goulée d'air, avant de disparaître le plus silencieusement possible. Paniquée, ses yeux s'ouvrirent en grand sur le liquide clair du bassin. Celui-ci lui piqua les yeux, mais elle n'arriva pas à clore ses paupières, aussi fascinée qu'effrayée par les bulles sortants de sa bouche. Elle était sous l'eau. Grand Dieu. Ce garçon arrivait vraiment à lui faire faire n'importe quoi. D'ailleurs, en parlant de lui, elle arrivait presque à le distinguer, à quelques centimètres d'elle. La maintenant au fond. Au fond. Au fond.

    Plus d'air. C'est lorsqu'elle sentit ses poumons la brûler, réclamant de l'oxygène avidement, qu'elle se rendit compte d'où elle était, et qu'elle se rappela pourquoi l'eau lui faisait aussi peur. Elle avait grandi loin de toutes sources de potentiels dangers. Dans sa cage aux barreaux blancs, elle n'avait pas eu l'occasion de se confronter à ces choses qui font la vie. Et désormais, elle en avait peur. Horriblement peur. Il fallait qu'elle remonte. Toute suite. Immédiatement. Et il y avait ce garçon, qui la retenait, et qu'elle ne voulait pas écarter. Elle ne voulait pas. Quelques dernières bulles s'échappèrent d'entre ses lèvres. Stop. Vivement, elle ôta les mains du jeune homme de ses hanches et frappa fort les carreaux du bassin pour remonter. Ses doigts pâles allèrent agripper le rebord en tremblant, tandis que Matthew remontait. C'était facile pour lui, il avait pied et il savait nager... Se tournant vers le mur, la jeune fille serra les dents, cherchant par où commencer sa phrase. Est-ce qu'elle devait l'incendier pour avoir été aussi stupide, ou bien se mettre à pleurer comme une pauvre demoiselle morte de frousse ? A moins qu'elle ne l'ignore, tout simplement, et qu'elle essaye de sortir de cette piscine affreuse pour rejoindre ses amis. Perspective pour le moins peu réjouissante, étant donné qu'un autre idiot l'attendait là-bas, mais bon. Dépitée, l'adolescente observa ses cheveux résolument fichus pour la journée. A ce rythme-là, elle ne pourrait bientôt plus les sauver. Et elle finirait chauve. Une fleur lui pousserait sur la tête à la place. Nooooooooooooooooooooooon !

    … Une imagination débordante, ou de la crétinerie intense à votre avis ?

    « Tu sais quoi ? Je te ferai plus JAMAIS confiance. Spèce' de vieux poulpe avarié. Et encore, c'est une insulte aux poulpes si tu veux mon avis. »

    Les expressions à la con d'Aria bonjour ! Il faut pas lui en vouloir, elle n'est pas habituée à réfléchir la pauvre petite. Enfin, elle se rendit tout de même compte que c'était franchement pas très sérieux ce qu'elle venait de raconter. Rapidement, elle tourna donc la tête dans la direction du garçon et le foudroya du regard, du style « tu rigoles je fais un massacre ». Elle sentait que son interlocuteur avait une bonne dizaine de répliques pour se foutre de sa gueule sur le bout de la langue, et elle voulait lui signaler qu'il n'avait vraiment pas intérêt à les sortir. Ou alors c'était à ses risques et périls. Un vent frais balaya le centre aquatique. Il manquait plus que ça... Comme une gamine boudeuse, l'adolescente reprit alors la parole, coupant peut-être Matthew en pleine élaboration d'une tirade mémorable. Tant pis, on s'en fiche haha !

    « … J'ai froid. »

    Oui, juste pour trois mots. Mais c'était vrai. Elle était en train de passer en mode surgelée. A la fin de cette journée, elle serait Aria le panda en barquette avec une fleur sur la tête. Mamma mia.

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Matthew Evans
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeMar 27 Sep - 16:10

"... Suis-moi !"

Et il n'avait pas du tout attendu qu'elle dise oui étant donné qu'il savait qu'elle allait dire non. Il prenait les décisions à sa place sans penser à elle. Oui, Matthy-chou est un égoïste qui pense d'abord à ses intérêts et qui a remarqué que dans la situation présente, plus il entrainerait la demoiselle dans les profondeurs aquatiques, plus il aurait de chance d'avoir un câlin au bout du compte. Enfin, d'abord des insultes, après le câlin réconfortant. Mais il se sentait si fier d'avoir déjà pu l'amener dans le bassin sans qu'elle reparte sur le champs ! Mieux même, il avait accomplis l'exploit de lui mettre la tête sous l'eau sans qu'elle ne tombe dans la piscine ! Bon, d'accord, peut-être n'était-elle pas consentante. Mais au moins, elle n'était pas partie en furie avec un lot d'injures comme il avait droit à coup sur ! N'est-ce pas fabuleux d'avoir la beauté d'un dieu et de ce fait, pouvoir faire ce que l'on voulait avec les filles ? C'est à la fois rassurant, divertissant, et tellement agréable...
Il avait insuffler assez d'air pour tenir un moment sous l'eau mais, dans sa folie passagère et fidèle à lui-même, ne s'était pas posé la question "Et elle ?". Elle était juste au dessus de lui, ses cheveux presque blancs reflétant des rayons lumineux et colorés du soleil dans un dégradé digne d'un arc-en-ciel. Les yeux mordorés de la miss s'ouvrirent et constatèrent avec horreur qu'elle était bel et bien sous l'eau avec un garçon qui lui tenait les hanches pour qu'elle ne remonte pas illico. Ce contact, le seul qu'ils aient, il ne voulait pas le lâcher.

Prenez une montre. Enlevez la pile. Le temps s'arrête. Un mince bulle d'oxygène s'échappa des lèvres de Matthew. D'autres suivirent de celles d'Aria. Le liquide limpide de l'eau les entourait comme dans un tout autre monde, comme si un photographe avait proclamé "Stop ! Cette scène est parfaite. Je prends.". Et le cliché restait sans bouger. A l'infini.

Mais l'être humain n'est pas fait pour rester sans respirer à l'infini. En fait, il aura fallu 20 secondes à Aria pour que ses petits poumons fragiles ne réclament fortement une goulée d'air pour la maintenir en vie. On appelle ça l'instinct de survie. Un truc capable de briser une ambiance particulière en un temps record. Balèze, non ? Lui n'avait pas encore ce phénomène d'enclenché dans son organisme. Il se contentait d'observer celle qui faisait, pour son plus grand malheur, vibrer son pauvre petit coeur de blondinet. Il aurait voulu rester comme ça pour toujours. Forever, comme disent les filles... Il sentit le contact se rompre au niveau de ses mains et eut un sourire déçu. Au moins, elle n'aurait pas trop bronché. Il la regarda taper violemment le fond carrelé du bassin pour remonter en flèche à l'air libre. Lui, il se contenta de se redresser et de toucher de la pointe des pieds pour inspirer de nouveau le gaz si précieux qui le ralliait à la vie. Ce n'est qu'à ce moment là, oui pour lui aussi la réaction fut trèèès lente, qu'il se dit qu'il avait peut-être encore commis une erreur. Quelle originalité ! Il fit une ou deux brasses et rejoignit le rebord où s'agrippait fermement la petite princesse lunatique, tremblotant de tous ses membres et les lèvres pincées. La théorie de l'erreur se confirma et la crainte qu'elle fasse une crise d'angoisse s'insinua vivement dans l'esprit du garçon. Elle avait l'air perdu et paniqué et reprenait avec difficulté un rythme de respiration normal. Il se rapprocha mais elle s'écarta de lui avec une expression de dégoût sur le visage. Son coeur fit un sursaut...

" Tu sais quoi ? Je te ferai plus JAMAIS confiance. Spèce' de vieux poulpe avarié. Et encore, c'est une insulte aux poulpes si tu veux mon avis."

Ah tiens. Un poulpe avarié ?! Ooooooh, mais c'était la classe ça !!! Il sourit de toute ses dents ! Pour une fois qu'il était identifié à un être vivant qui, de plus, était nocif aux autres !! Qu'importe l'insulte à ces pieuvres qui n'avait aucunement demandé à être rapproché de Matthew, il était enfin comparé à quelque chose d'à peu près normal si l'on excepte le mot « avarié ». Il sentit un frisson lui remonter le dos car ce n'était pas tous les jours qu'elle lui épargnait la critique "Crétin", "Idiot" ou autre chose dans cette catégorie. Oulà, leur relation était décidément en nette progression !! Quoique à la vue du regard foudroyant qu'il reçu en preuve d'amélioration de relation, il se demanda si il n'exagérait pas un peu... A moins qu'il ne s'agissait d'un message très passionnel signifiant "Moi aussi je t'aime mais si tu ajoutes un commentaire, je te tue". Pour une fois qu'il n'avait aucune pensée salace, ou même simplement moqueuse en tête !!! Il se sentit offusqué par cet échange muet. Donc, elle ne voulait rien ajouter de plus. Pas de mots méchants, pas de remerciements (on a tous de l'espoir), rien ? Niette ? Nada ? Tant pis pour elle. Le froid était jeté. Il allait au final combler le blanc qui s'installait par une quelconque parole aussi stupide que ses actes mais elle l'interrompit.

"... J'ai froid."


Elle deviendrait un petit glaçon. Et maintenant, limite elle allait lui sortir que c'était de sa faute si elle était dans cet état, qu'il la rendrait malade, qu'elle mourrait peut-être même à cause de lui. Il la regarda sérieusement et l'air boudeur qu'elle affichait prouvait qu'elle se moquait totalement de lui. En fait, elle n'en avait rien à faire d'être là. Elle était juste prise de pitié envers lui. Elle ne l'aimait pas. Elle acceptait juste ses baisers. Elle se moquait de lui. Elle n'était pas gentille en fait. Elle faisait semblant de rougir. Elle était très douée pour le théâtre.Elle préférait le crétin. Qu'elle retourne avec lui.

"Ben sors et retourne avec tes amis ! Après tout, c'est bien pour ça que tu es là, non ?"

Il s'appuya sur ses bras et réussit à s'extraire de l'eau avant de passer une main dans les cheveux pour les mettre en bataille. Il la vit, encore appuyé contre le bord le regardant interloquée et eut un pincement au fond de la poitrine. Ayé, maintenant elle tentait son air de chien battu pour l'appâter. Quelle mauvaise fille !!! Et quel gamin... Matthew, ou comment prendre tout de travers et se vexer tout à coup. Dans un acte de gentillesse extrême, il lui tendit la main à laquelle elle s'accrocha et il l'aida à sortir à son tour de la piscine. Il lui jeta un regard glacial avant d'utiliser sa plume pour qu'automatiquement, la serviette de plage de la jeune fille arrive dans ses mains. Un bout de tissus orange avec un lion énorme dessus vola au dessus de tous et se retrouva subitement suspendue au bras droit du garçon qui souriait fier de ce qu'il venait de faire. Il lui balança sur les épaules en marmonnant "Réchauffe-toi !" avant de tourner les talons et sans même attendre un remerciement partit en direction de ses propres affaires. Il l'avait vexé, énervé, avait accumulé les gaffes avant de se rendre compte qu'à l'évidence, il n'y avait absolument rien entre eux. Tragique situation. En apparence, il essayait de ne rien montrer mais il se sentait d'une stupidité absolue face au monde extérieur. En fait, il était niais, nul, crétin, idiot. Elle avait raison, et il le ressentait réellement. C'était la première fois qu'on le lui faisait aussi clairement comprendre. Ouch... Matt' ne savait pas réellement ce qu'il ressentait face à la masse de sentiments qui l'envahissaient tout à coup. Le garçon fit tout pour disparaître de la vue d'Aria. Peut-être l'avait-elle appelé. Peut-être l'avait-elle suivi même. Dans tous les cas, l'ignorance avait été maître absolue de son corps et pour lui, il était tout seul. Aloooooooone...

Vous imaginez, Matthew Evans alone ?

Il s'empara de son porte-monnaie et prit la direction de la terrasse puisque rien à présent ne le retenait dans la piscine. Plus de graisse à éliminer, plus de fille à qui parler... Des filles, il y en avait pleins, mais la seule avec qui il aurait voulu passer un moment venait avec une douce délicatesse de le repousser. Il prit commande d'un jus d'ananas frais avant de s'avachir sur la table et ne se releva que lorsque le serveur, un garçon brun plutôt bien foutu, lui apporta son rafraichissement. Avec une paille, ajouta-t-il avec un petit air supérieur que Matt' adora de suite. "Un jour, se dit-il, toi et moi on s'ra amis !". Ouais, parce que ce genre de choses, ça se décide sur un coup de tête chez le garçon aux idées farfelues ! Il ferma les yeux en laissant ses idées vagabonder un peu partout.
Sa dernière pâtisseries... L'odeur d'Aria... Non pas ça !... Le goût de l'ananas sur la langue... La couleur doré des yeux... Stop !!!!! La vendeuse brune super mignonne chez Pétales & Epines...
Il se rendit compte qu'une ombre était positionnée juste devant lui et le cachait du soleil. Odeur, ok. Sentiment de la présence, ok. Il entrouvrit juste légèrement son œil gauche et savait qu'il avait eut raison.

"T'sais... Tu me caches le soleil là ! Je peux pas bronzer ! Pourrais-tu te décaler s'il te plait ?"


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Aria Silvery
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeMar 27 Sep - 21:58

    Un regard. Monnaie d'échange de celui qu'elle avait lancé. Peut-être même plus froid encore si c'était possible. Aria sentit son air boudeur quitter définitivement son visage, et son sang se glacer dans ses veines. Matthew n'avait encore rien dit, mais elle pressentait que ce qui allait suivre ne lui plairait pas. Jamais il ne l'avait observé aussi sérieusement, c'était mauvais signe. Ses frissons se firent de plus en plus nombreux, irrépressibles. Elle se sentait mal à l'aise. Elle avait voulu montrer au garçon qu'il n'aurait pas dû l'entraîner vers le fond, pas se retrouver dans cette situation délicate... Lentement, ses mains se crispèrent sur le rebord humide. Elle vit la jeune homme entrouvrirent les lèvres. Il allait parler, c'était certain. Mais il ne fallait pas, non, il ne fallait surtout pas qu'il parle. Il allait dire quelque chose d'affreux, d'horrible, de catastrophique, elle ne voulait pas entendre. Si elle avait pu, si elle avait été bien en sécurité sur la terre ferme, elle se serait plaquées les mains contre les oreilles. Et si elle n'avait pas été dans un lieu public, elle aurait hurlé. Hurlé pour ne pas l'écouter, hurlé pour l'empêcher de prononcer ces quelques mots. Mais c'était trop tard.

    "Ben sors et retourne avec tes amis ! Après tout, c'est bien pour ça que tu es là, non ?"

    Si sa fierté n'avait pas été un minimum de sortie, la demoiselle aurait laissé sa mâchoire se décrocher. Ce drôle de ton agressif... C'était bien Matthew Evans ? Lorsqu'elle le vit sortir de l'eau aussi aisément que s'il disait bonjour, et qu'elle l'observa ébouriffer ses cheveux, elle comprit que oui, c'était bien la bonne personne. Toujours aussi incroyable. Juste beaucoup moins moqueur et joueur que d'habitude. Il était simplement comme il l'était probablement avec les personnes ne l’intéressant pas. Le regard dédaigneux qu'il lui lança fasse à son air probablement plus que surpris termina de l'achever. Elle empoigna la main qu'il lui tendait – au moins il ne l'abandonnait pas dans le bassin comme une paumée, même si c'était visiblement de mauvaise grâce - et remonta en ayant l'impression de n'être plus qu'une coquille vide. Le monde lui semblait comme gelé. Tout était froid, glacé. A peine étonnée, elle regarda sa serviette s'approcher, attirée par la plume du garçon. Puis le tissu orange vint recouvrir ses épaules, avec un « réchauffe-toi » à peine audible, bougon. Enfin, muette, Aria laissa le jeune homme partir au loin. La Terre aurait tout aussi bien pu s'écrouler sous ses pieds. Ses jambes n'étaient plus que du coton, sa tête une immense barbe à papa sans saveur. Un nuage passa, la vie se fit noire. Terriblement noire. Elle venait de se faire larguer par un garçon avec qui elle ne sortait même pas, n'était-ce pas ironique ? La vie était cruelle. D'un autre côté, elle l'avait cherché. Non ? Elle ne savait plus. Elle était idiote, plus que stupide, une gamine pourrie gâtée et boudeuse. Et elle voulait se laisser mourir, là, au milieu de l'endroit qu'elle détestait vraiment le plus au monde. C'est d'ailleurs ce qu'elle s'apprêtait à faire, lorsqu'une voix la tira de ses réflexions suicidaires.

    « Eeeeeh ! Aria ! T'es à nouveau toute seule ? Viens, on s'éclate là-bas ! J'suis venu vérifier que ça allait ! »

    Lentement, la jeune fille tourna la tête vers l'idiot du début d'après-midi. Il avait un visage rieur. La vie n'avait rien de drôle pourtant. Pendant les quelques secondes que mis l'autre à arriver, Aria envisagea très sérieusement de le gifler. Avant de se rappeler qu'elle n'avait aucune raison valable de passer sa colère et son dépit sur autrui. Elle était, certes, au fond du gouffre. Mais il n'empêchait qu'elle n'allait pas passer sa vie à regretter. Surtout que c'était Matthew qui s'était vexé et s'était refermé sur lui-même. D'ailleurs, ne lui avait-il pas dit qu'elle devait retourner avec ses amis ? Et bien, c'était exactement ce qu'elle allait faire ! Avec un demi-sourire, l'adolescente fila d'un pas vif vers son admirateur. Au moins, lui, il ne lui donnait pas envie de pleurer.

    * * *

    Deux heures. Deux heures qu'elle était entourée de visages, tous curieux de savoir ce qu'elle fichait avec Matthew Evans, le beau blond du café de Feathers Road. Quoique, ça s'était un peu calmé à présent, face au silence buté de la demoiselle. L'horloge indiquait midi. Elle avait passé son temps les pieds dans l'eau, assise sur le rebord. Et là, ils s'apprêtaient à partir en quête d'un truc à manger. Aria n'avait pas faim pourtant. Vraiment pas. Elle n'arrêtait pas de penser à la scène du début de matinée, essayant tant bien que mal de l'oublier. Mais plus elle tentait de l'effacer de sa mémoire, plus elle s'y gravait. Et plus elle y pensait, plus elle se disait que cette dispute n'était vraiment pas de sa faute. Mince alors, de quel droit il s'était permis de lui jeter ces regards glacials, d'un seul coup, hein ? Elle avait été comme d'habitude. Agaçante, boudeuse, un peu stupide même. Mais jusqu'à maintenant ça n'avait pas semblé déranger. Donc quoi ? Elle était censée se soumettre aux caprices de Monsieur Evans, se démolir pour quelques mots et un abandon pur et simple ? Raaah ! S'énervant toute seule, la jeune fille accéléra le pas, rejoignant son groupe à l'entrée de la terrasse. L'imbécile heureux, toujours aussi persuadé de plaire, posa sa main sur la hanche de la demoiselle. Son cerveau bugua un dixième de seconde. Est-ce qu'elle devait le repousser ? Bah, après tout, elle n'en avait rien à faire. Comme déconnectée, elle avança vers la table où étaient rassemblés tout son petit monde. Une table pour dix. Où trônait une seule et unique personne. Cheveux blonds. Yeux bleus. Jus pas identifiable. Bordel. Pourquoiii tant de haine ?! Le duo imbécile niais-Aria se plaça devant le squatteur en chef. Qui n'entrouvrit que légèrement son œil gauche pour balancer sa tirade.

    "T'sais... Tu me caches le soleil là ! Je peux pas bronzer ! Pourrais-tu te décaler s'il te plait ?"

    Un grand silence se forma au sein du groupe. Tous regardaient la demoiselle, conscient de l'explosion imminente. Même sans connaître l'histoire à part entière, il suffisait de voir sa tête pour le comprendre. Les joues rougies par la colère, les cheveux en bataille, les sourcils froncés. D'une traite, elle siffla tout d'abord un unique mot entre ses dents, à l'attention de son compagnon actuel.

    « Bouge. »

    Il ne se le fit pas redire deux fois. La main hésita à peine un instant sur la hanche blanche de la demoiselle avant de lâcher prise, et le jeune homme retourna un ou deux mètres plus loin, noyé par la dizaine de spectateurs. Tremblante de rage, Aria pointa un index accusateur contre le nez du blondinet. Pas du tout comme elle avait pu le faire auparavant. Ce geste n'avait plus rien de joueur, ou de mignon. Non. C'était juste un pur énervement, comme une bombe explosant d'un seul coup, après avoir été contenue plusieurs heures. Boum.

    « Matthew Evans, sale petit crétin décérébré, je te conseille de bouger de là immédiatement sans résistance, à moins que tu ne préfères que je t'écartèle, te réduise en bouillie, te massacre à la moulinette, te découpe en morceaux, te mette en charpie sur-le-champ, PAUVRE NARCISSIQUE A DEUX BALLES !!!!! »

    Un idiot eu le courage de siffler dans l'assemblée, alors que la terrasse entière n'était plus que mutisme. Les cris des plus petits, en train de jouer dans la piscine, paraissaient venir de très loin. La jeune demoiselle, un peu essoufflée, ne lâchait pas des yeux le garçon. Elle aurait voulu poursuivre, lui hurler qu'il lui avait brisé le cœur, qu'elle s'en voulait d'être aussi bête, mais qu'elle le trouvait stupide aussi. Elle aurait aimé savoir dire les bonnes choses au bon moment, et faire autre chose que crier, même si elle était vraiment énervée et que le monde lui semblait sombre. Elle aurait préféré lui dire « je t'aime ». Mais bon, il ne fallait pas trop lui en demander.
    De plus, là, ce qu'on attendait, ce n'était sûrement pas qu'elle lâche une déclaration foireuse. C'était plutôt de voir comment allait réagir le principal intéressé de l'histoire. Monsieur Evans, nous vous attendons sur le banc des accusés, qu'avez vous à répondre pour votre défense ?

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Matthew Evans
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeJeu 6 Oct - 20:39

La tristesse est comme un voleur dans la nuit, silencieux, incontrôlable, injuste.


Parce que quand il ouvrit les yeux, la première chose qu'il découvrit avec horreur, fut ce détail tellement flagrant qu'il ne s'agissait plus d'un détail. Cette main. Cette main posée délicatement sur des hanches délicieuses. Juste ce petit contact moindre qui pouvait du tout au tout changer les sentiments d'une personne en passant par un arc-en-ciel émotionnel contrasté de douceur et de colère. Comme si quelqu'un tirait les ficelles aussi facilement que l'on manipule une marionnette, les êtres humains changent à chaque instant d'état d'esprit et ne savent, à certains moment, plus vraiment qui ils sont. Hésitation, doutes, questions. Tout submerge leur conscience, qui elle-même supporte difficilement ces changements d'âme. C'est inexplicable. C'est humain. Matthew ne fait pas exception à la règle. Ce détail, bien qu'insignifiant pour le groupe d'adolescent de son âge qui l'entourait, le faisait lui sortir de ses gonds bien qu'extérieurement, rien ne le prouvait. Il restait de marbre face à eux, se demandant ce qu'il avait bien pu faire au Roi des Démons pour que ce dernier lui en veuille tellement ce jour précis. Refusé de lui vendre un gâteau ? Ce Roi avait-il pris la peine de se déplacer jusqu'à sa boutique au moins ? Non. Alors, l'hypothèse n'étant pas validé, il supposa qu'il s'agissait d'autre chose. Avait-il osé draguer la Reine ? Mais oui, c'était certainement ça !!! La p'tite brune d'Avenue of the Rose, c'était-elle la Reine ! C'était l'évidence même ! Il se maudit. Draguer la Reine. Mais elle aurait du le prévenir avant qu'il ne tente quoi que ce soit. Au moins, il ne serait pas en ce moment même attablé à lorgner une main mal placée sur la hanche de Mademoiselle Silvery !
Sa fierté, qui ne se trouve pas exclusivement dans son maillot de bain mais aussi dans son visage d'ange, venait de prendre un sérieux coup plutôt fatidique... Il ravala ce qui lui restait d’orgueil, c'est à dire le peu de salive qu'il avait dans la bouche pour constater avec la plus grande joie les dents d'Aria grincer. Puis envoyer promener l'espèce de niais-imbécile-crétin qui semblait prendre un peu trop ses aises avec la proie du redoutable chasseur de femmes, Matthy-Chou ♥. Ils n'allaient pas du tout ensemble mais il devait avoir quelque chose de très puissant devant les yeux pour ne pas le remarquer. Mais elle non plus ne semblait pas à l'aise avec lui. Alors. Il fallait réfléchir. Travail très dur. Elle ne l'aimait pas lui Matthew, ni l'autre abruti. Alors, qui ? Si jamais Sherlock Holmes daignait venir à son secours, il lui en serait très reconnaissant... Mais reprenons. Elle venait de repousser le squatteur de hanche avec cruauté que Matthew jugea tout à fait normal pour la demoiselle. Et, avec une froideur mémorable, elle se planta devant le blondinet en le fixant probablement. Il avait refermé les yeux. Mais il sentit un doigt se poser furieusement sur son nez et en déduisit que son adversaire n'allait pas l'abandonner ainsi. Qu'avait-elle à lui dire ? Des explications ? Ok, il les attendrait de pied ferme ! A moins que la bombe à retardement n'ai décidé d'exploser car il avait allumé la mèche...

"Matthew Evans, sale petit crétin décérébré, je te conseille de bouger de là immédiatement sans résistance, à moins que tu ne préfères que je t'écartèle, te réduise en bouillie, te massacre à la moulinette, te découpe en morceaux, te mette en charpie sur-le-champ, PAUVRE NARCISSIQUE A DEUX BALLES !!!!! "

Analysons un petit peu la phrase. Non pardon, laissons Matt' analyser cette merveilleuse tirade. Tout d'abord, les compliments. Oh qu'il était gâté aujourd'hui. Après le coup du poulpe avarié, il passait au statut de crétin décérébré. Le poulpe était-il un animal décérébré ? Quel rebondissement ! Mesdames et Messieurs, quel sera le prochain surnom du jeune garçon ? Prenez les paris ! Ensuite, pouvez-vous remarquer la violence qui se dégage des propos de la demoiselle ? Nous pouvons relever "écarteler", "réduire en bouillie", "Massacrer à la moulinette" ce qui est très original selon le garçon, "Découper en morceaux" et "Mettre en charpie". Sans compter, peu avant dans l'eau les "Je te massacre" et "Je te tue". Il y avait donc un petit problème de ce côté. Elle fréquentait des voyous pour voir son vocabulaire s'atténuer ainsi en une série de menace ?
Quelqu'un dans l'assemblée de la piscine, qui avait bien sur tout entendu suite au silence mortel qui s'était produit dans ce lieu public, avait émit un sifflement osé. Seuls des gamins hurlaient mais leurs voix arrivaient aux oreilles du garçon comme un lointain souvenir. Il daigna ouvrir les yeux et fit une grimace. Lui qui espérait tant un "Oh mon Matthy, si tu savais comme je suis désolée, je t'aime tu sais", il avait eu un peu le contraire. Oh qu'il en voulait à Aria de se moquer de lui ainsi mais ne faisait-il pas de même avec toutes les donzelles qui lui tournaient autour ? Bon, avec un peu plus de tact certes mais c'était globalement le même rendu. Son regard turquoise se ficha dans celui du niais. Un éclair passa entre eux et une poêle alla s'abattre subitement sur la tête de ce crétin. Adversaire numéro un, K.O. Un point pour Evans. Sans bouger la tête, ses yeux revirent se poser sur l'ennemi numéro deux et il constata avec bonheur qu'Aria n'avait pas bougé d'un pouce et qu'elle avait à présent son doigt à la limite de rentrer dans la narine du pâtissier blond. Il releva la tête et le doigt glissa sur lèvres... Comme si elle lui imposait le silence. Comme si, par un simple signe, elle lui intimait de ne rien répondre qui pourrait empirer la situation. Mais lui ne voulait pas obéir. Depuis quand les hommes se soumettent-ils aux femmes ? Un peu de dignité tout de même messieurs ! Il ouvrit la bouche et l'index de la demoiselle alla se poser sur le bout de sa langue. Ooooh, attention, la scène devient torride ! Mademoiselle Silvery, qu'en pensez-vous ? Désirez-vous plus ? Il posa sa main aux doigts fins et longs sur le poignet d'Aria et l'attira vers lui de telle sorte qu'ils soient réellement face à face. Il la vit rougir. Un point pour lui. Toute la terrasse était aussi silencieuse qu'un mort pas encore enterré (ben ouais, après il y a le bruit des bestioles de la terre). Ainsi donc, les scènes de ménage alimentaient aussi ici les potins qu'on se raconte par la fenêtre en hurlant pour que tout le monde nous entende ?

"BOUM"

Il avait prononcé cette onomatopée avec un sourire des plus narquois tellement fidèle à lui-même... Comment peut-on changer vraiment quelqu'un... On ne peut pas. Ou à l'usure. Et il avait dit ça car la bombe à retardement "made in Aria" venait d'exploser. Il se leva et la regarda sans ciller, remarquant ses propres battements de coeur accélérer car il savait que l'instant arrivait. Il continua.

"Une dispute de couple. C'est ce que tous les gens ici présent peuvent penser. Ils ont raison et à la fois tort. A toi de me dire quelle genre de dispute c'est. Mais c'est marrant, c'est comme si on avait échangé les rôles. Ou peut-être pas. Bref. Oui je râle. Oui je suis con. Oui je suis méchant. Oui à tout. Mais toi, tu es pareil, non ? Regarde. Tu ne fais pas d'efforts. Tu refuses tout ce que je propose. P'tite nature ! Mais assumes-toi un peu mince ! Et le pire, c'est ton hypocrisie. Tu fais genre d'être gentille, et tout, mais l'es-tu vraiment ? Hein ? Dis le. Et je te croirais. Dis le que tu m'aimes..."





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Aria Silvery
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeDim 9 Oct - 13:03

    Il ouvrit les yeux. Ces grands yeux bleus, dans lesquelles Aria s'était perdue tant de fois. Un instant la demoiselle eut l'impression qu'ils étaient posés sur quelqu'un derrière elle, mais bien vite ils retournèrent se ficher dans les siens. Aïe. Elle allait rougir. Il ne fallait pas pourtant, surtout pas dans des conditions pareilles. Son index appuya plus fort sur le nez du garçon, réaction à sa fébrilité. Si ça se trouve, elle lui faisait mal. Tant pis. Lentement, son doigt glissa sur les lèvres de l'adolescent lorsque celui-ci releva légèrement la tête. Ces lèvres fines, qu'elle avait eu l'occasion de goûter à plusieurs reprises. La jeune fille se remémora cette soirée de St Valentin. La plus catastrophique et la plus merveilleuse de sa vie sûrement. Après cela, elle s'était faite plus discrète qu'un fantôme, priant pour ne jamais le recroiser. Et voilà qu'aujourd'hui, elle lui était littéralement tombée dessus. Décidément, elle ne pouvait pas lui échapper. Au contact de son index sur la langue de Matthew, elle se sentit sursauter légèrement. Presque écœurée, quoiqu'un peu surprise qu'il ait osé ouvrir la bouche, elle s'apprêtait à retirer sa main quand des doigts fins empoignèrent son poignet et la tirèrent en avant. Si près de lui. Là, elle ne put s'empêcher de rougir jusqu'aux oreilles. Rah, bordel de merde, il fallait vraiment qu'elle apprenne à contrôler cet aspect embarrassant de sa personne. Le visage à quelques centimètres du jeune homme, elle se demanda ce que pouvait penser ses amis, debout et spectateurs de la scène. Son esprit vogua également un instant vers l'imbécile la draguant depuis un moment et devant observer le tout avec une attention particulière. Elle pouvait pratiquement sentir son regard dans son dos. Comme les autres, il attendait ce que le blondinet allait bien pouvoir répondre au flot d'insultes qu'il venait de se prendre dans la face. Comme tout le monde, il se taisait, en retenant sa respiration. Jusqu'à ce que.

    "BOUM"

    Juste une exclamation. La bombe qui explose, avec un sourire immensément narquois. Les yeux de l'adolescente s'ouvrirent un peu plus grands. Sincèrement, elle avait pensé à beaucoup de réponses possibles, mais pas à ça. Les mots se perdirent dans sa gorge. En silence, elle le laissa se relever, reculant un peu son visage. Il la regardait sans jamais battre des cils, comme imperturbable. Il semblait tellement sûr de lui. Son cœur menaçant l'implosion, Aria recommença doucement à respirer. Elle avait l'impression de nager en plein rêve, de ne plus rien contrôler. Elle aurait pu sombrer dans le sommeil que l'effet aurait été le même. Puis le jeune homme reprit là où il s'était arrêté, et le monde s'arrêta de tourner.

    "Une dispute de couple. C'est ce que tous les gens ici présent peuvent penser. Ils ont raison et à la fois tort. A toi de me dire quelle genre de dispute c'est. Mais c'est marrant, c'est comme si on avait échangé les rôles. Ou peut-être pas. Bref. Oui je râle. Oui je suis con. Oui je suis méchant. Oui à tout. Mais toi, tu es pareil, non ? Regarde. Tu ne fais pas d'efforts. Tu refuses tout ce que je propose. P'tite nature ! Mais assumes-toi un peu mince ! Et le pire, c'est ton hypocrisie. Tu fais genre d'être gentille, et tout, mais l'es-tu vraiment ? Hein ? Dis le. Et je te croirais. Dis le que tu m'aimes..."

    Et il l'observait toujours, de cette façon si particulière dont lui seul avait le secret. Sérieux et moqueur à la fois. Ce regard qui ne manquait pas de la faire vibrer, lui donnant l'impression d'être la chose la plus fragile au monde. Et là... Qu'est-ce qu'elle était censée dire, hein ? Déboussolée, elle essaya de comprendre ce qu'il voulait vraiment savoir. Sa respiration se fit plus saccadée. Staccato de ton esprit. Il allait falloir qu'elle parle. Qu'elle dise quelque chose. Qu'elle rassemble ses pensées. Et cela au plus vite. Bon, résumons la tirade précédente... Il avait avoué être un râleur méchant et con, ce qui était un gros effort réaliste de sa part. Mais il avait aussi dit qu'elle était pareille et qu'elle ne faisait pas d'efforts. Ce qui n'était pas totalement faux. Ouch, son ego en prenait un sacré coup. En même temps, jusqu'ici, elle l'avait toujours laissé faire, en le frappant de temps en temps lorsqu'elle jugeait qu'il allait trop loin. Elle ne l'aidait pas. Elle n'était peut-être pas aussi gentille que ce qu'elle aurait voulu. Peut-être même qu'elle n'était qu'une affreuse bonne fille. Mais il y avait une chose... Une chose qu'elle savait. Une chose dont elle était convaincu, une chose qui n'avait pas changé et qui ne changerait pas. Jamais. Alors, doucement, l'adolescente respira profondément et prit la parole sur ce ton bas qu'elle n'employait avec personne d'autre.

    « La première fois que je t'ai vu, je m'éveillais d'un cauchemar. Tu te rappelles ? Tu me souriais d'un air idiot et j'ai eu envie de te frapper. J'étais de très mauvaise humeur, pourtant à la fin de la journée je me sentais aussi légère qu'une plume. Ensuite il y a eu ce magasin avec Arès. Et la Saint Valentin. Là, il s'est passé tellement de choses. Je t'ai mordu. Et embrassé aussi. On est entrés dans la Candy House en pleine nuit. Un peu n'importe quoi, non ? Mais tu sais pourquoi on a fait ça ? C'est parce que je crois que je pourrais te suivre au bout du monde.»

    Reprenant son souffle, elle fit une pause. Cette impression d'être déconnectée de tout... Comme si elle ne réalisait pas ce qu'elle était en train de dire. Et en même temps, si. Elle avait en quelque sorte conscience qu'elle pataugeait en plein délire romantique. Mais il le fallait. Elle en avait assez d'avoir tout ça sur les épaules. Dans le pire des cas, elle plongerait dans le désespoir mais elle aurait au moins lâché prise. Enfin, juste assez fort pour être entendu par l’intéressé, elle asséna les derniers mots. Ceux qui causerait peut-être sa perte. Aller simple pour l'Enfer.

    « Évidemment que je t'aime, imbécile. »

    Se rendant enfin compte de ses paroles, elle plaqua sa main sur ses lèvres et recula un peu. Bon sang. Son cœur se mit à battre au ralenti. Si elle avait pu, elle se serait bouchée les oreilles pour ne pas entendre la réponse de Matthew. Ou même son rire triomphal. Elle ne voulait plus rien savoir. Lentement, elle se tourna vers le garçon lui transperçant toujours le dos du regard. Elle le vit, plein d'espoir, inconscient de ce qu'elle venait de dire et pensant toujours qu'ils allaient pouvoir retourner tranquillement s'amuser dans l'eau. Les yeux de l'adolescente se teintèrent d'une nuance d'excuse, et se fut d'un air sincèrement désolée qu'elle s'adressa au doux naïf.

    « Quant à toi, je suis navrée, mais je ne peux pas aimer un garçon qui pense qu'il y a des baleines dans les piscines. »

    Et finalement, sur ces mots, elle partit en courant. Elle n'osa même pas observer la réaction de son interlocuteur. Tu es lâche, Aria. Oui, elle le savait bien. Cette mascarade était ridicule. Mais elle ne pouvait pas rester là-bas et affronter le regard de ses amis. Ni affronter son regard, à lui, qui devait jubiler à l'heure actuelle. Une jeune fille lui cria qu'il ne fallait pas courir au bord du bassin. Elle avait déjà entendu ça à la télévision, mais elle ne voyait pas en quoi c'était un problème. En plus elle n'avait pas envie de s'arrêter. Grossière erreur. En criant, la demoiselle alla se rétamer sur le carrelage humide. Elle n'arrêtait pas de tomber aujourd'hui. Stupide flaque d'eau. Lentement elle se redressa, jusqu'à être assise. Son regard se posa sur ses mains éraflées. Son coude droit saignait méchamment et elle devait avoir une bosse quelque part au dessus du front en vue de son mal de tête. Alors elle laissa les larmes couler. Elle pleura vraiment, comme un bébé, tout un trop plein qu'elle avait gardé en elle et qui lui échappait brutalement. Elle ne se soucia même pas de qui pouvait la voir, sa vie lui semblait horrible de toute façon. Une ombre tomba sur son dos. Matthew ? Sûrement. Elle n'était pas sûre, pourtant elle le sentait. Elle ne pouvait pas lui échapper. En hoquetant, elle essaya d'aligner les mots lui venant à l'esprit, se moquant comme d'une guigne d'avoir l'air stupide. Laissons tomber les apparences, voulez-vous ?

    « Vas-y, rigole... Moque toi. Tu as gagné. Je suis comme ces bécasses tombant en pâmoison devant toi. Je ne suis pas différente. Je ne suis pas unique. Je suis juste la fille qui pleure sans arrêt et qui t'en as fais voir de toutes les couleurs pendant un moment. Maintenant tu peux laisser tomber. »

    Et tu pleures, ma grande. Tu pleures.
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Matthew Evans
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I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Vide
MessageSujet: Re: I wanna be love by you ♥ | PV Matthew I wanna be love by you ♥ | PV Matthew Icon_minitimeMar 1 Nov - 12:30

[HRPG : Je réponds juste à ce RP qui se déroulait avant la MAJ. Sinon, Aria va me tuer ><"]

Silence. Peut-on entendre ? Certainement. Il suffit juste de tendre l'oreille. C'est pourtant si simple, comme on dit "bonjour" tous les matins. Et écouter. En chacun de nous, on s'imagine parfois une petite musique qui guide notre histoire à tout instant. Elle varie, accélère, ralentie, est sombre ou joyeuse. Elle dépend du moment présent, c'est une certitude. Mais là, il ne s'agit pas de se laisser bercer par cette musique intérieure. Il faut se focaliser sur un son régulier. En fait, deux sons. Qui vibrent en phase comme s'ils communiquaient sans savoir. Deux organes vitaux. Devinez lesquels. Comme une sorte d'harmonie mutuelle et inaudible.
Silence.

Il avait dans le regard cette pointe d'amusement si fidèle à lui même, mélangée avec une once de détermination et de sérieux. Une recette familiale qu'on enseignait à tous les enfants Evans dès leur plus jeune âge en leur expliquant qu'avec cette infaillible technique, ils iraient loin dans la vie. Aujourd'hui, à 17 ans, Matthew ne pouvait qu'approuver cette idée qui lui avait permis de séduire un bon nombre de filles en leur racontant de magnifiques mensonges. Mais d'ordinaire, il n'était pas vraiment sérieux lorsqu'il employait ce regard puissant et attractif alors que dans le cas présent, il n'arrivait pas à déterminer si il l'était vraiment où pas. Les filles sont vraiment fortes pour que les garçons se prennent la tête facilement. Tout ce qu'il savait sur sa misérable existence s'atténuait de plus en plus, devenait floue et passait au second plan, éclipsé par quelque chose d'encore inconnu, mais pas pour longtemps.
La fameuse tirade, voilà, il avait osé la prononcer. Sans bafouiller, sans le moindre petit bug, sans se tromper dans ses formulations. Il remercia silencieusement les conseils d'un amis suivis à la lettre qui lui avait dit de s'entraîner chaque jour devant un miroir pour paraître plus naturel le jour J. Les conditions étaient bonnes. L'ambiance dans la piscine côté spectateur était intenable. Le suspens se voyait à chaque oeil brillant et désireux de voir la suite. Les protagonistes étaient comme toujours, en train de se disputer. Matthy envisageait presque maintenant la théorie de "qui aime bien, châtie bien", ce qui voulait dire que sous toutes les insultes d'Aria était caché un message du genre "Mon coeur". Oui, c'était certainement ça en y repensant. Lui, ne s'était pas voilà la face. Sa dernière réplique était prête depuis des mois, rangée soigneusement dans un coin de sa tête pour sortir a moment opportun. Il avait imaginé toutes les sortes de réponses que la demoiselle allait pouvoir répondre. Oui, non, je sais pas, laisse moi réfléchir,... Mais malheureusement, dans chaque situation, au final, Matthew se prenait un râteau mémorable. Pessimiste ? Naaaaaaaaon, juste trop réaliste. Qu'allait-elle répondre, qu'allait-elle répondre ? "Viiiiiiiiiiiiiiiite, Aria Chou d'Amour, met fin à mon supplice maintenant, s'il te plait !!!!!!!!!" Pensait-il en souriant bêtement comme souvent. Car elle prenait tout son temps, ça c'est sur. Avait-elle conscience de tous ces regards brûlants de suspens braqués sur elle en attente d'une réponse ? Certainement pas.
Silence.
La respiration d'avant-propos eu lieu. L'esprit de Matt' se raviva et redevint opérationnel. Il s'attendait à une réplique haute et forte de telle sorte qu'on puisse l'entendre à des lieux d'ici. Mais non. Ce fut une voix basse, presque un chuchotement, qui survint, comme si elle lui confiait l'un de ses secrets. Hum... Intéressant !

« La première fois que je t'ai vu, je m'éveillais d'un cauchemar. Tu te rappelles ? Tu me souriais d'un air idiot et j'ai eu envie de te frapper. J'étais de très mauvaise humeur, pourtant à la fin de la journée je me sentais aussi légère qu'une plume. Ensuite il y a eu ce magasin avec Arès. Et la Saint Valentin. Là, il s'est passé tellement de choses. Je t'ai mordu. Et embrassé aussi. On est entrés dans la Candy House en pleine nuit. Un peu n'importe quoi, non ? Mais tu sais pourquoi on a fait ça ? C'est parce que je crois que je pourrais te suivre au bout du monde.»

Elle fit une pause afin de reprendre son souffle. L'esprit de Matthew Evans était en ébullition. Ouuuh, quel secret palpitant !!! Il remarqua que le rythme de son coeur s'était apaisé, ayant trouvé une certaine sécurité dans les propos de miss Silvery. Étonnant. Mais peut-être n'avait-il pas tord. Il fallait avouer que c'était la vérité. Des images défilèrent dans l'esprit du blondinet. Un banc, une princesse, des pics. Balançoire, danse, adieu. Rire, bataille, peluche. Coeur, dîner, robe. Parc, surplus de romantisme, balade. Dispute, blessure, Candy House. Fantôme, peur, baiser. Toutes les scènes repassaient en accélérées comme si il les avait vécu la veille, avec tous les détails insignifiants mais témoins. Oui, il les chérissait ces souvenirs, et d'après ce qu'il venait de comprendre, elle aussi. Coooool ! Il n'ajouta pas un commentaire et la laissa reprendre ses aveux comme si elle ne s'était jamais arrêtée. Les yeux turquoise du garçons brillaient plus forts qu'une ampoule.

« Évidemment que je t'aime, imbécile. »

Pardon ? Avait-il bien entendu ? Il devait y avoir erreur, cette réponse ne faisait pas partie des hypothèses qu'il avait imaginé. Il ne réagit pas lorsqu'elle plaqua avec un air affolé sa main sur ses lèvres en se rendant compte qu'elle avait enfin osé avoué ce qu'elle ressentait. Et lui, restait immobile, les yeux dans le vague, un sourire se formant lentement sur son visage soudain vraiment semblable à celui d'un imbécile heureux. Il déglutit conscient que toute la piscine avait les yeux braqués sur lui car sa réaction aux propos qu'il venait d'entendre, sans que personne d'autre ne les comprenne, était crucial. Mesdames et Messieurs, le Matthew a enfin eu ce qu'il voulait, victoire pour l'équipe Evans !!!!!!!! Imaginez la fête de Noël. Plus celle du nouvel an. Plus mardi gras. Plus le 14 juillet. Faîtes un mixte, vous aurez accès aux pensées de Matthy qui bien que sans bouger, exprimait facialement toute sa joie. Mais pas de rire nerveux moqueur, ni triomphal. Nada. Il était parti dans un autre monde, à des lieux de l'île, tout seul dans son délire. Il entendit son amie s'excuser après du naïf qui désormais n'était qu'un misérable adversaire. Il la vit partir en courant mais son temps de réaction fut trèèèès lent. Ben, pourquoi s'enfuyait-elle ainsi ? Et le bisous alors ?
Une fillette, qu'il ne connaissait absolument pas, s'approcha du garçon blond et le gifla violemment. Elle aussi, voulait la suite ! Mais lui laissait divaguer son esprit et se fichait éperdument des réactions d'autrui. Il avait eu une réponse. Positive. Et le fameux "Je t'aime" en bonus ! N'était-ce pas magnifique ? Se rendant compte qu'il n'était pas revenu malgré la gifle, la gamine embrassa Matthew. Celui-ci crut d'abord qu'il s'agissait d'Aria qui voulait réparer son oubli mais il nota finalement que si c'était elle, elle venait subitement de perdre 8 ans, qu'elle avait des cheveux courts et un maillots de bain à canard. Oups. Et bien la petite pourrait se vanter d'avoir embrasse l'icone emblématique qu'il pensait être ! De ses petites mains frêles, elle lui tourna le visage et lui désigna une masse molle semblable à un chiffon, qui était étalée au sol. "Je crois que c'est ta copine" Ajouta-t-elle avec un sourire narquois. Si un jour, le destin prévoyait de les réunir à nouveau, la fillette et lui, il la prendrait comme élève. Elle était douée.

Le chiffon se redressa lentement tandis que Matt' s'avançait vers lui. Ou plutôt vers elle si on considère qu'il s'agissait bel et bien d'une fille. Mais qu'avait-elle fait pour se retrouver assise dans une flaque d'eau ? Car en marchant, on ne glisse pas comme ça. Alors elle avait couru ? Pour le fuir ? Il eut un soupire désespéré et se demanda avant d'arriver à sa hauteur, pourquoi elle... Il entendit son hoquet, puis les pleurs. Il fronça les sourcils étonné qu'elle se laisse aller à ce genre de puérilité en dérapant simplement dans de l'eau. A moins que ce ne soit lui qui ait fait quelque chose de mal ? Il se planta derrière la demoiselle qui sursautait toutes les 5 secondes. Parle Matthew, console là ! Allez, trouve un peu de courage dans ton maillot merde !

« Vas-y, rigole... Moque toi. Tu as gagné. Je suis comme ces bécasses tombant en pâmoison devant toi. Je ne suis pas différente. Je ne suis pas unique. Je suis juste la fille qui pleure sans arrêt et qui t'en as fais voir de toutes les couleurs pendant un moment. Maintenant tu peux laisser tomber. »


Ah bah finalement, elle aura trouvé le courage avant lui. Néanmoins, heureusement qu'il s'agissait bien de lui derrière elle car supposons que le niais soit arrivé avant Matt', il aurait lui aussi eut le droit à une sorte de déclaration, ce qui aurait été une grande catastrophe. Il passa devant Aria et s'accroupit devant elle. Il posa sa main droite peu assurée sur la joue de la jeune fille et émit un "Tsssss" tout en recueillant une larme. Puis, cette même main alla se poser sur la tête de la demoiselle et lui ébouriffa les cheveux. Tant pis si elle râlait car elle était mal coiffée. Il voulait juste la rassurer comme on rassure un enfant. Ou comme on caresse la tête d'un chat, c'est comme on veut. Elle le dévisagea fixement avec des yeux rougis par les pleurs et, désirant fuir ce regard triste, il se focalisa sur le coude blessé. Ah oui, peut-être serait-il utile de soigner la plaie. Il passa sa main gauche dans ses cheveux. n prince se doit d'être toujours beau. Puis, il se releva avec son expression déterminée et joyeuse. D'un geste fluide qui dura moins de deux secondes, il prit Aria dans ses bras. Ou plutôt, se mit à la porter. Comme...

" Une princesse... Ne va pas croire que j'ai dit ça au hasard la première fois, quand tu dormais sur ton banc. Je te l'ai déjà dis, les contes de fées existent. Alors maintenant, cesse de te remettre en question et dis toi que si je suis là, avec toi dans mes bras, c'est peut-être simplement, et juste simplement, car tu n'es pas comme les autres à tomber entre mes griffes immédiatement et à les quitter peu de temps après car ces autres, elles sont les mêmes. Peut-être justement es-tu différente, mais c'est mieux, tu ne crois pas ? Bon, t'as en commun avec elle le fait de pleurer sans cesse, de râler, et de me mettre parfois la tête à l'envers car il faut avouer que vous êtes compliquées. Donc, maintenant, tu arrête tes larmes car ton visage est 60% plus moche quand tu pleures. Allez, c'est fini, ne pleures plus. Viens, on va soigner cette blessure. Et... Moi aussi je t'aime va...


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