— Esplumoir ;
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♪ Danger | PV Hazel Stephenson

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Anonymous
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♪ Danger | PV Hazel Stephenson Vide
MessageSujet: ♪ Danger | PV Hazel Stephenson ♪ Danger | PV Hazel Stephenson Icon_minitimeLun 30 Mai - 8:04


♪ DANGER

Son regard doré était figé sur la vapeur qui s'échappait de la tasse. Le liquide fumant, un bon chocolat chaud avec mini guimauves, réchauffait ses petites mains glacées. Assise dans un fauteuil de cuir noir, Scarlett regardait la pluie tomber de sa fenêtre. Un orage risquait de frapper, encore. Il était bien rare de voir le soleil pointé le bout de son nez ces derniers jours et l'adolescente s'attristait du temps gris et froid. Finissant sa dernière gorgée, la jeune fille se leva pour aller porter sa tasse dans l'évier avec aucun obstacle sur sa route. Aucune pyramide de bouteilles vides, de boîtes de nourritures, de montagnes de vêtements. Elle pouvait enfin voir le parquet en bois qu'elle avait oubliée. Parce qu'aujourd'hui, prisonnière de sa demeure à cause de la pluie, la blondinette n'avait pu quitter son appartement en laissant un bordel derrière elle, comme à son habitude. De découragement, elle l'avait pourtant fixé de longues minutes avant de se décider, dégoûtée, à faire son ménage. La petite Goldson s'était armée d'une paire de gants pour vaisselle jaune, de nombreux sacs de poubelles et elle avait commencé. La chose avait été longue, très, très longue. Elle avait commencé par jeter les nombreux emballages de nourritures pour ensuite ramasser ses vêtements. Elle regrettait presque cette action, car les morceaux de tissus lui permettait de ne pas avoir un contact direct avec le sol froid. Après tout, plusieurs couches de vêtements, ça réchauffait ses pieds !

La Summer Chocolate était allée jusqu'à passer un bon coup de balai partout, laver et épousseter ses meubles et même, à laver le plancher avec une bonne vadrouille. La chose terminée, la blondinette était tout de même frigorifiée par son appartement bien frais et s'était fait un breuvage hivernal, en s'abandonnant en pyjama dans son canapé chéri. Or, maintenant qu'il était fini, le froid reprenait d'assaut et parcourait sa peau d'un blanc laiteux dans l'espoir d'y faire naître de nombreux frissons. Phantom décida de se lever, les poils blonds au garde à vous à cause de la température, et se dépêcha à marcher vers sa salle de bain. Elle mit en marche sa douche, se déshabilla et pénétra dans un nuage de vapeur pour se glisser sous un jet brûlant, mais réconfortant. La jeune fille en ressortie mouillée de la tête au pied, ses cheveux d'or bouclant en cascade dans son dos. Elle s'entoura d'une serviette et fila vers sa chambre, sur la pointe des pieds, parcouru d'un frisson en s’engouffrant dans les autres pièces. Scarlett se lança sur son lit pour attraper sa robe de chambre en coton, se réchauffant par la même occasion. Fixant sa garde-robe d'un œil incertain, l'adolescente regrettait d'avoir rangé ses tenues d'hiver pour laisser place à celles de type estival. Enfilant des sous-vêtements, Miss Goldson trouva rapidement chaussure à son pied dans le fond de son tiroir pour le reste de sa tenue. Débutant par une simple camisole blanche, la jeune fille continuait de se vêtir avec coton-ouaté plutôt large d'une belle teinte orangée et une jupe d'un gris plutôt foncé aux motifs écossais, semblable aux jupes des écolières au Japon. Ajouter à cet habit un collant noir qui couvrait entièrement ses jambes et des converses de la même couleur que sa veste, vous obtenez le reflet d'une Scarlett dans un long miroir.

Pourquoi donc s'habillait-elle si elle était condamnée à passer la journée dans sa maison et qu'il était déjà 14h ? Il est vrai que Blondine n'avait nul besoin de sortir : elle n'avait aucun rendez-vous pour tatouer quelqu'un dans son agenda. Les réglements d'Esplumoir disait clairement qu'à son âge, elle devait travailler entre quatre et six heures par jour, mais Scarlett avait décidé qu'aujourd'hui était son jour de congé ! L'idée de passer quelques heures sous un stand, accompagnée d'une averse, ne l'attirait absolument pas. De plus, qui voudrait se faire tatouer à cette température ? N'ayant aucun local fixe, l'adolescente allait normalement chez les autres, mais lorsqu'aucun rendez-vous n'était prévue, elle faisait de la publicité dans les divers quartiers, proposant ses services directement dans un stand monté à la va-vite. Elle pouvait donc autant effectuer des tatouages en aérosol, avec une aiguille ou faire simplement de la peinture sur corps. Cependant, qui serait assez débile pour se dénuder ne serait-ce qu'un centimètre de peau lorsqu'un vent froid s'amusait à venir gâcher cette journée ? Pourtant, Scarlett aurait eu l'habitude de rester chez elle, un bon bouquin à la main ou son carnet de dessin pour tracer ce qu'elle voyait à partir de sa fenêtre. Or, l'envie de gribouiller des formes n'était pas présent en ce jour. Par contre, l'idée de lire un bon roman lui plaisait fortement et elle regrettait de ne pas être aller acheter quelques livres dans une librairie la veille.

Grand sourire aux lèvres, l'adolescente alla fermer le verrou de son appartement et se glissa dans la salle de bain pour attraper deux chouchous blancs afin d'attacher en deux belles couettes symétriques les bouclettes blondes et mouillées qui laissaient échapper des gouttelettes sur ses vêtements. Ce n'était pas l'idée de se coiffer qui la réjouissait tant, mais la bonne pensée qu'elle venait d'avoir. Blondine, ayant souvent fait de petits joggings dans les quartiers voisins, connaissait un lieu fort agréable qui répondait à ses besoins présents. Cette bâtisse construite de pierres irrégulières dans Bloody Lane : la bibliothèque maudite. Scarlett plaça son capuchon sur sa tête et ferma les yeux, se concentrant à imaginer le lieu où elle voulait aller. Sachant que la fameuse place se trouvait à un rayon de plus de 18 mètres, Scarlett sélectionna plutôt la borne la plus éloigné de son quartier sans aucun risque si elle utilisait son pouvoir. Disparaissant en petites plumes, la jeune fille se retrouva, quelques secondes plus tard, sous une averse bien froide. Prenant une grande respiration, elle se mit à courir, traversant rapidement dans la rue pour se rendre au lieu désiré. Et non, la summer chocolate n'avait pas assez de génie pour prendre un parapluie avant de partir de chez elle.. De toute façon, il n'aurait pas pu la suivre dans la téléportation !

Ainsi poussa-t-elle la porte des lieux, faisant sonner la petite clochette. Le bibliothécaire releva la tête en attendant la jeune fille respirée fortement pour reprendre son souffle. Le Winter Blood la fixa, elle et l'eau qu'elle déversait sur son carrelage tout proche. Un soupir de colère, il ferma son bouquin en allant chercher une vadrouille pour essuyer les dégats de cette dernière. Scarlett n'avait point fait attention au jeune homme et s'était élancée vers les rangés, humant l'odeur du vieux papiers. Elle aimait cette bibliothèque, surtout pour ses lumières qui brillaient comme de vrais bougies, laissant une certaine pénombre dans les lieux. Sachant déjà quel livre elle voulait, Scarlett se dirigea dans une rangée, puis une autre avant de trouver le fameux bouquin tant convoité. Or, un peu trop haut pour elle, l'adolescente prit un petit escabeau. Sur la pointe des pieds, elle toucha la couverture en cuir du roman et finit par le prendre entre ses doigts pour le tirer vers elle. Cependant, jamais la jeune fille aurait crue qu'elle avait si peu d'équilibre. Le pied glissant vers l'arrière, elle s’agrippa sur la première chose que ses doigts touchèrent, c'est-à-dire, l'étagère. La planche de bois grinça sous le poids de la jeune fille qui se stabilisa avant de descendre, son manuscrit dans les mains. Malheureusement pour elle, alors qu'elle s'éloignait un peu, sourire aux lèvres, l'étagère fit un étrange grincement et là où elle s'était appuyé lâcha complètement, déversant les livres qu'il tenait sur le sol. Au moins, ce n'était qu'une tablette qui venait de rendre l'âme. Il faut dire que ce n'était pas que les livres qui semblaient vieux dans ces lieux.. Or, Scarlett aperçut un mouvement devant elle et figea net. Oui, les livres tombaient de haut. Oui, ça allait faire mal si quelqu'un se trouvait en dessous. Non, elle ne pensait pas qu'il y avait quelqu'un d'autres dans ses lieux..

- ATTENTION ! ,cria-t-elle, légèrement paniquée.



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MessageSujet: Re: ♪ Danger | PV Hazel Stephenson ♪ Danger | PV Hazel Stephenson Icon_minitimeMer 1 Juin - 8:40

    Ce matin là, j' avais ouvert les yeux dans une aube sombre et spectrale. Je m' étais redressé, vaguement conscient, et la curiosité piquée à vif. Depuis mon arrivée ici, il n' avait pas une seule fois plu ou fait gris. J' avais d' ailleurs trouvé la chose bien étrange, et avait finalement remis cela sur le fait qu' ici nous étions à la côté et que le vent chassait les nuages. Mais aujourd'hui .. D' énormes nuages semblaient engloutir, tout entier, le ciel encore bleu de la veille. Me redressant un peu rapidement dans mon lit au dortoir de Bloody Lane, j' avais failli perdre conscience. Décidément, sans mes médocs, ça allait de mal en pis. Mais je n' allais clairement pas me plaindre, j' étais libre ici, dans un monde sans ces adultes et leurs règles débiles, leurs hontes, et leur mépris. Mes parents m' avaient haïs dès ma naissance, et à présent, je ne vivais que pour un jour, les voir souffrir. Mais cela devrait au moins attendre, jusqu' à ce que je trouve une solution pour partir d' ici. Il faudrait aussi que j' éclaircisse le mystère de mon arrivée. Mais apparemment ça devrait attendre, le ciel grondait dehors, et une pluie torrentielle houspillait les vitres et le bâtiment, qui n' était semblait-il, plus tout jeunes. Assis dans mon lit métallique, je scrutais le ciel strié d' éclairs, fasciné. Je n' avais pas assisté à un tel orage depuis bien longtemps. Faut dire qu' en Californie ça n' arrive pas souvent. Je ne me rendis compte que plus tard que je souriais, en passant devant le miroir de la « salle de bains » en fait. Ce que j' entendais par salle de bains se rapprochait plus d' un espèce d' espace clos. Couvert de miroir et d' éviers d' un côté et de douches communes de l' autre. Filles et garçons possédant chacun leur aile séparée, ça va sans dire. Le reflet que le miroir me renvoyait n' était hélas pas le mien. Mais celui de mon démon familier. Ses yeux violacés me scrutaient de toute ma hauteur, se fixaient dans les miens avec une telle intensité..Ça me fit étrangement sourire. J' avais beau le détester, il m' était si familier à présent, qu' il me rassurait, alors que je venais de plonger dans des eaux troubles et inconnues. Son sourire sadique m' avait en outre fait frissonner. J' avais alors entrepris de prendre une douche bien chaude, en imaginant que l' image de mon familier disparaîtrait par la même occasion. Enfin, c' est ce que naïvement, j' avais cru. Je passerai donc le passage de la douche, pour ne pas choquer des esprits trop fragiles. Néanmoins, la puissance qu' il gagnait chaque jour et la facilité qu' il avait à prendre le contrôle m' inquiétaient sévèrement. J' avais peur qu' un jour il n' ait assez de puissance pour me tuer et prendre ma place. Secouant la tête pour effacer ces pensées néfastes, je m' étais dirigé vers ma garde robe, qui était vide. Vide. Mis à part ma camisole bleu foncé bordée de fluo, et deux de mes jeans, dont un tout fraîchement acheté ici. En ronchonnant dans ma barbe; inexistante, je m' étais donc vêtu de ces vieux trucs. La seule chose que j' aimais dans ces vêtements étaient sans doute leur largeur, surtout celle de la camisole trop grande, et l' épaisse capuche de celle-ci. Ça s' adaptait à tous les temps.. Enfin bon. Il faudrait vraiment que je travaille pour me payer des vêtements convenables, avec cette tenue tout le monde pouvait me voir tel un fou, échappé de son asile.

    Me voilà habillé, et presque prêt à partir. Mais je n' arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui venait de m' échapper. Que manquait-il ? Scrutant le coin du dortoir qui m' étais alloué, j' avais senti la déception monter en moi, alors que j' étais bien incapable de me souvenir de ce à quoi j' avais tenté, en vain, de réfléchir pendant ma douche. Débarrasser ?! Oui .. Voilà .. Il fallait à tout prix que je me débarrasse de ce démon, qui apparemment n' était pas moi, mais une autre entité. Mais la question restait encore solide, à savoir comment ? Il fallait à tout prix que je me renseigne. J' entendais sa voix m' attirer, irrémédiablement, mais il fallait que je résiste, et ne lui accorde pas la moindre importance. « Tu ne le veux pas .. Sans moi tu serais seul, le pauvre gosse dont même sa propre famille n' a pas voulu.. Nous sommes un, nous sommes frères.. » Sa voix n' était qu' un murmure parcourant les méandres encombrés de mon cerveau, et pourtant.. En grondant légèrement, j' avais ouvert la porte à la volée, et m' étais élancé dehors, sous le torrent. Je savais parfaitement ou je devais aller. Et depuis les quelques mois que j' habitais ici, je passais devant sans cesse. Il s' agissait d' une bibliothèque/librairie. Étrange hein ? Pourtant si vous m' aviez dit la veille que je remettrais les pieds dans une bibliothèque après trois ans de complète abstinence, je vous aurais rit au nez. Je déteste les bouquins, et n' allez pas croire qu' ainsi je suis stupide, non, non Mam'zelle, j' ai eu une des meilleures éducations. Mais entre mon internement et le reniement de ma famille, je n' ai réellement plus ouvert un bouquin depuis plus de trois ans maintenant. Alors croyez bien qu' il s' agissait pour moi d' une extrême nécessité. J' étais réellement de plus en plus inquiet et méfiant, la nouvelle énergie de mon double ne m' annonçait rien de bon.. Ni pour moi, ni pour notre entourage. Sous une pluie des plus insupportables, avec un vent à faire décoller des bœufs, et de ma petite masse d' os rachitiques, il était clair que je n' avançais pas très vite, sous ce déluge cosmique. C' était bien de cela qu' il s' agissait. Finalement, dégoulinant de partout, et glacé jusqu' à la moelle, je poussai la porte de l' antre.

    Un jeune homme me reluquait de derrière son comptoir d' un air contrit. Je le dévisageai de mes pupilles glaciales et transperçantes. Et il ne moufta, soudain, comme figé. Haha.. J' adorais ça. C' était sa faute à lui. Rabaissant ma capuche, je m' étais dirigé sans mal entre les rangées de livres. J' étais habitué au noir, entre la pauvre clarté des ampoules au dortoir ou même le noir abyssale quand il n' y avait pas.. Avec lenteur et surtout étouffé par l' ennui, je m' étais dirigé vers les rayonnages. Je cherchais un ouvrage précis, que j' étais déjà venu repérer il y a de cela deux jours, alors qu' il faisait beau et chaud. Je m' étais dit que c' était la journée idéale pour s' enfermer en biblio. Mais aujourd'hui, alors qu' il faisait idéal.. Je me trouvais là, simplement trop effrayé par moi même. Car au fond ce n' était que de moi que provenait cette peur. J' avais fini par approcher l' échelle branlante des étagères pour attraper mon livre qui était bien trop haut pour que mon bras puise l' atteindre. Un craquement sec avait raisonné un peu plus loin, mais trop absorbé par ma recherche, je n' avais même pas tourné la tête. « E ..E.. Exorcisme » Ca y je l' avais enfin trouvé. Un sourire magistral avait tenté mon visage le cours d' un bref instant. J' en étais fier, et pas qu' un peu. J' en avais enfin trouvé la force. Puis, au moment de l' apogée de ma vanité, un cri puissant et aigu me parvint. «  ATTENTION ! » Très lentement j' avais tourné la tête pour apercevoir une jeune fille pas d' ici apparemment, c' était avant que j' entendre un craquement très sonore et profond. Tout se passa très vite. J' avais vu l' étagère se rompre, puis se briser en presque deux pares égales, déversant un flot de livres incontrôlables. Et en moins de temps qu' il ne fallut pour le dire, je m' étais retrouvé allongé sur le dos, recouvert de livres, inconscient.


[ Hum pas glorieux XD ]
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MessageSujet: Re: ♪ Danger | PV Hazel Stephenson ♪ Danger | PV Hazel Stephenson Icon_minitimeSam 4 Juin - 3:37



Dans la bibliothèque, un grand silence régnait après la chute des livres. Scarlett, pétrifiée sur place telle la victime d'une gorgone, ouvrait lentement la bouche, les yeux aussi rond que deux balles de golf. Un cri s'éleva dans sa gorge, mais elle le força à rester prisonnier, créant ainsi une simple et petite boule de sentiments qui l'empêchait de bien respirer. Après tout, elle était dans une bibliothèque et le silence était la règle d'or. D'ailleurs, elle était plutôt étonnée de ne pas voir le bibliothécaire rappliqué à toute vitesse après le vacarme qu'elle venait de causer. Elle supposa que ce dernier devait encore laver le plancher qu'elle avait sali ou qu'il s'était contenté d'abandonner le monde réel pour lire en paix. En une petite seconde, elle oublia la présence du frustré qui s'occupait de la bibliothèque maudite et plaça son attention uniquement sur la personne qui était enterré sous la pile de livres. Aussitôt, la boule prisonnière de sa gorge se mit à grossir pour devenir de plus en plus présente. La blondinette s'en voulait et son visage le prouvait. Son sourire était disparu, la lueur lumineuse dans son regard également. Elle aurait préféré être à la place de l'inconnu pour éviter de faire mal à quelqu'un. Dans le silence, elle attendait un signe de vie de ce dernier, attentive à n'importe quel mouvement, bien qu'elle se commençait à douter de ses espoirs. Après une longue fixation sur le tas de volumes, elle réalisa qu'il bougeait. Ce n'était pas des mouvements vifs et parfaitement visible, mais un geste tout à fait naturel : le soulèvement et l'abaissement d'une cage thoracique.

La petite Goldson se senti soulager d'un énorme poids lorsqu'elle eut la confirmation que la personne sous les livres était en vie. Mais, la crainte qu'il soit évanouit ou blesser l'attaqua aussitôt, remontant son taux de stress a un très haut niveau. Le livre qu'elle tenait dans ses mains tomba sur le sol en faisant un bruit qui résonna dans les lieux. Le pied droit avançant, celui de gauche suivit et ainsi de suite. Elle s'agenouilla au côté du corps où seule la main gauche était visible et intacte. Ses doigts, hésitants et tremblants, capturèrent un manuscrit entre leurs griffes pour l'envoyer balader plus loin à sa gauche. Elle continua ainsi, tentant de dégager le visage et le torse de sa victime involontaire. Des titres défilaient sous ses yeux, mais elle ne prenait point le temps de les lire, se contentant de jeter les objets de ce malheur loin d'elle, comme s'il était réellement maudit. Scarlett Phantom lâcha, à nouveau, un long soupir de soulagement. Le jeune garçon, car c'était bien ce qu'il semblait être, était en vie, sans grande blessure, simplement inconscient. Il avait un bleu de la taille d'une balle de golf au niveau du coude droit où était tombé un livre beaucoup plus lourd, voire aussi épais qu'un dictionnaire. Le garçon allait sûrement avoir une bosse à la tête également, si elle se fiait au livre semblable à une brique qui se trouvait au côté de son crâne. L'Américaine se pencha par-dessus ce dernier, tentant de voir s'il y avait une plaie sans le toucher, effrayée à l'idée de le blesser à nouveau par accident.

Pourtant, elle allait bien l'effleurer un jour ou l'autre. La peur essayait de contrôler son corps, le faisant trembler telle une feuille de papier. Pourtant, un soupçon de courage permit à l'adolescente de relever ses manches pour glisser son bras nu en-dessous du cou du Winter Blood. Lentement, elle remonte légèrement la tête de ce dernier pour la laisser contre ses genoux, lui donnant un support plus agréable que les livres, même si le tissu qui recouvrait ses jambes étaient sûrement humides à cause de la pluie. D'un mouvement doux et chaleur, semblable à un geste maternel, elle glissa ses doigts dans la crinière argentée du gamin, dévoilant son visage en retirant les mèches qui cachaient ses traits. Son index quitta la chevelure d'ange pour glisser le long de la joue de ce dernier. Scarlett traçait les courbes de son visage, caressant à fleur de peau le petit nez avant de s'arrêter à sa pommette droite où elle donna trois petits coups délicats avec le bout de ses cinq doigts pour l'éveiller un peu. Cependant, il ne sembla pas vouloir répondre, mais un léger sourire se traça sur ses lèvres pêches lorsqu'elle remarqua le faible frisson qui agita à peine les deux sourcils blancs de l'adolescent. Elle recommença donc son manège, glissant à nouveau son index sur la peau de bébé de l'inconnu, parcourant une route identique pendant quelques minutes. Scarlett se contentait d'effleurer les contours de son menton avant de remonter vers la joue puis vers le front avant de flatter doucement les cheveux du jeune garçon. Mais, il ne réagissait toujours pas. Il ne semblait pas vouloir s'éveiller. Le regard doré se tourna vers le torse du gamin, vérifiant qu'il respirait toujours. Heureusement, c'était encore le cas.

Cinq minutes s'étaient déjà écroulés dans les lieux sombres où les lumières, à moins que ce ne soient des bougies, vibraient de leur ombre et de leur éclat sur les murs. Peu à peu, le regard de la jeune fille se brouillait : elle regrettait. Pourquoi n'était-elle donc pas rester chez elle ? Pourquoi ne s'était-elle pas contenté de dessiner ou de prendre un livre à son niveau ? Doucement, de chaudes larmes glissèrent sur ses joues rosées et une grimace déforma son visage. Perlant à son menton, la gravité les fit tomber vers le visage de l'habitant de Bloody Lane pour éclater en une goutte salée sur le front de ce dernier. Miss Goldson releva la tête, reniflant fortement ses sanglots pour essuyer ses débuts de pleurs du revers du poignet. Un rire nerveux se fit entendre dans les lieux et la Californienne reprit un semblant de sourire. La jeune fille plaça ses deux index à chaque extrémité de la bouche de l'évanoui et tira chaque coin dans un sens opposé pour lui faire faire une horrible grimace.

- Allez, ouvrez vos yeux ou vous allez mourir avec un horrible visage ! lui dit-elle, la voix à moitié cassé puisqu'elle essayait de retenir d'autres larmes.



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MessageSujet: Re: ♪ Danger | PV Hazel Stephenson ♪ Danger | PV Hazel Stephenson Icon_minitimeLun 6 Juin - 8:58

    J' avais d' abord entendu ce craquement, puis avait senti un tremblement vicieux me vriller le dos et le cou. Alors que me nuque venait de craquer,non, non pas se briser.. Mh .. j' aurais au moins pu mourir, au moins je n' aurais plus à subir mon démon. J' en avais plus que marre que tout tourne toujours autour de lui. C' était ma vie bordel.. Enfin..C' est ce que j avais brièvement pensé avant de perdre connaissance. C' était horrible comme sensation, comme si ton âme s' en fuyait, s' en volait hors de toi en toute liberté. Moi j' étais là, allongé sur un un matelas de livre à même le sol, le souffle coupé, immobile, alors que mon âme vagabondait ailleurs, dans un autre lieu. Au moins il n' y avait plus de démon dans les parages; plus de problèmes. Si j' avais sur que je crèverait dans un librairie, j' y serais venu bien avant. Il suffisait juste d' un soupçon de maladresse, d' une maladroite, de vieilles étagères et d' une échelle brinqueballant. Je me sentais courir, ailleurs. Je n' étais pas seul. Moi et mon jumeau courrions sur une plage de Californie, il était là, bien vivant, avec moi. Ma seule famille. Ma moitié. Nous étions habillés exactement pareils. No parents étaient là aussi ! Ma mère resplendissait, et courant vers nous, nous avait enlacé. Un vrai sourire siégeait sur son visage pâle et parfait. Ses longs cheveux blancs retombaient en cascade sur ses frêles épaules. Elle avait l' air si heureuse, et à sa façon de nous serrer contre elle semblait nous aimer. Ma mère m' aimait! J' avais sourit à mon tour rayonnant comme jamais. Plus de démon en vue. Plus de schizophrénie, plus de camisole, plus de cellule ni de médocs. C'était mon rêve, mon monde, mon monde idéal, mon idylle. Je ne voulais pas partir. Plus jamais. Plus quitter ce monde de rêve. Je l' aimais ce monde. Entouré de ma famille, idolâtré par mon ptit frère, cajolé par mes proches, je ne pouvais pas être plus heureux. Je devrais remercier cette jeune fille, si je me réveillait.

    Des jours me semblèrent passer. J' allais à l' école avec mon jumeau. Tout le monde nous chouchoutait. Nous fredonnions ensemble « Les mistrals gagnants », chanson, que notre mère nous chantait pour nous endormir petit. Le soir même nous apprendrions à monter à cheval et à tirer à l' arc. Cette vie me semblait si merveilleuse.  Je .. Je commençais à m' y faire à cette vie. Nous suivions les meilleurs cours de tout l' état. Nate grandissait avec moi, et devenait de plus en plus chaque jour, mon confident, et mon meilleur ami. Nate ! D' ou me venait ce nom ? Je ne comprenais pas bien, de qui étais-ce le nom ? Puis soudain la vision s' était assombrie, enténébrée. La plage avait été remplacée par une crique, ou l' eau avait la couleur du plomb, pas une vague n' en agitait la surface. Une espèce de brume, nimbait le lieu. Mais je connaissais cet endroit ! Je l' avais déjà vu..Oui .. Je me souvenait maintenant, c' était ce jour là que j' avais été pris par la marrée, et que je m' étais retrouvé congelé, à attendre. La nuit était tombée. J' avais rouvert les yeux à l' hôpital. La crique avait été immergée et personne n' avait compris comment j' en étais sortis. Je n' étais qu' un gosse à l' époque. Mais. J' avais remarqué avec angoisse d' une présence, que je ne connaissait que trop bien. Il était apparu, là, juste devant moi, encore une fois habillé pareillement. Il me souriait. « Alors frérot .. T' as pas encore compris ? T' es vraiment trop bête ! Viens ! » Sans m' en laisser le choix, il avait remonté le cours de mes souvenirs, il avait été cherché un souvenir qui m' était inconnu. Il n' y avait pas d' image, seulement une voix. « Félicitation, vous êtes la mère de jumeaux, mais l' un des deux est très très faible. Il faudra le garder en observation.. » De .. De jumeaux ? Non..J' avais penché la tête sur le côté, incrédule..M' empoignant par le bras, il avait alors opté pour une avance rapide. Je n' avais alors que quelques mois. Image brouillée et son. « Il est mort .. Ce monstre, il absorbé mon petit Nate, jusqu' à le tuer.. » La voix de mon père, sage, avait alors tenté d' apaiser le jeu. «  Chérie, le médecin a dit que c' était très courant .. Élevons Hazel dans l' ignorance.. » C' était lui ? Non .. Impossible ! Je ne comprenais pas..Pourquoi mon démon me montrait tout ça.. J' avais tant mal au coeur, l' entendre une nouvelle fois ne me faisait que plus mal au coeur encore. Il m' avait sourit. « T' as compris hein ? Le jumeau mort né, Nate .. C' était moi ! » 

    Quelque chose du monde réel me tirait peu à peu de mon rêve. Et je m' engouffrai dans ce passage. Je voulais fuir. Ne plus avoir à faire à ce Nate qui avait réussi à m' irriter, alors que je faisais un si beau rêve. Un rêve merveilleux. Mieux que tous ceux que j' eus jamais fait. Quelqu' un m' attirait hors de me somnolence, et ça.. Ca prouvait qu' il y avait sur terre des gens attentionnés ? Et pas ce monde de fou ? Je sentais quelque chose me frôler le visage, avec douceur. C' était froid, mais cette caresse était douce et soucieuse. Je sentais aussi que mon oreiller avait changer. J' étais allongé sur quelque chose de plus agréable plus doux. J avais aussi senti quelque chose de mouillé rouler sur ma joue, puis suivre les formes de mon cou. Une larme ? Ou essayait-il(elle) de me donner à boire ? Pour moi ? Quelqu' un était là apparemment, et s' inquiétait ?! Ensuite, j' avais entendu un rire nerveux s' élever puis .. Elle avait tiré sur mes lèvres dans les sens opposé. Mes paupières avaient clignoté alors qu' une grimace avait teinté mon visage. Ça faisait mal. Même très mal. J' avais ouvert les yeux d' un coup, et fatalement avait aperçu mon bourreau de bouche. Une fille blonde. Mhh .. Comment ? Qui ? Un terrible mal de tête me vrillait le front et me donnait le vertige. Je m' étais contenté d' articuler comme je le pouvais. «  Qui êtes vous bon dieu ? » J' avais malgré moi tendu une main pour essuyer une larme qui roulait sur sa joue.
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